Question de virgules

Cher Didier Bourjon,

Aucun désir de concurrencer quiconque de ma part ou de "[me] cacher derrière [mon] petit doigt". Je faisais allusion à tous les artifices rhétoriques qui se donnent pour des arguments : les "assurément", les "évidemment", les "indéniablement", les "absolument". Dieu merci ! sur ce forum, les "définitivement" nous sont épargnés.
J'apprécie, du reste, cet échange grâce auquel semble croître notre intimité... au moins de façon formelle. Au fil des messages, vous passâtes, en effet, du "bien cher" au "très cher" pour répondre à mon souhait de voir refleurir les formules de politesse.
Je vais néanmoins mettre un terme à votre égarement conjectural en renonçant à débattre. Adieu questions d'adverbes ou de virgules ! J'emploierai désormais mes moments "à prendre des mesures".

Je découvre la coda que Varichkine a tenu à donner à cette discussion. Je découvre du même coup que je déplais à Varichkine, très nommément, ce qui me fait regretter qu'il ne me l'ait pas fait savoir directement dans le cours de la discussion et en réponse à ma tentative de conclusion qui ne le visait nullement lui personnellement. Pas plus que ce forum n'est à critiquer dans la substance des échanges qui le constituent, je ne crois recommandable que "certains" s'abandonnent au sport cancanier qui consiste à casser du sucre sur le dos de ceux dont le style ou la manière n'ont pas l'heur de leur plaire à la faveur d'une plage de silence des intéressés. Soit l'on reste à débattre de la virgule en ignorant royalement mon intervention, soit l'on délaisse cette discussion et l'on passe son chemin. M. Varichkine est donc sans détour et directement prié d'aller épancher ailleurs son amertume à l'égard de France Marche, ce dernier ne souhaitant aucunement faire l'objet de quelque débat de personne dans ces colonnes.

« Ah, ce n'est pas facile, la vie groupusculaire. »

Renaud Camus, Septembre absolu, Journal 2011, éditions Fayard (2012), page 17.

Cher Francis Marche,

Contrairement à ce que vous semblez penser, je n'épanche pas mon amertume à votre égard. Relisez-moi. Vous verrez que c'est la façon dont vous avez tenté de clore la discussion qui m'a déplu. Je n'ai jamais cru que votre message me visait personnellement. Ce message, je le sais, évoquait "la portée de la discussion", et non celle de mes interventions. J'ai répondu à Francmoineau, qui croyait faire l'objet de remarques ironiques de ma part. Je ne vois pas pourquoi j'aurais dû m'adresser à vous en particulier.
Rassurez-vous, vous ne faites l'objet d'aucun débat de personne dans ces colonnes. La virgule demeure, à mes yeux en tout cas, un sujet de débat bien plus important.
Observez, par ailleurs, que je ne critique pas la substance des échanges de ce forum, mais la forme qu'il leur arrive de prendre. Faut-il "toujours avoir la bouche pleine de sucre pour confire les paroles" sur le site du parti de l'In-nocence ?
Enfin, puisque nous en sommes aux conseils ou aux prières, je vous invite à relire votre dernier message. Vous verrez qu'il contient davantage de traces d'agressivité et d'amertume que n'ont pu en contenir tous les miens réunis.

Cher Jean-Michel leroy,

Comme vous le rappelez en citant Renaud Camus, la vie groupusculaire n'est pas facile. Je ne me résous pas, pour autant , à lui préférer la vie de béni-oui-oui.