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Qu'il ne faut jamais rencontrer ou même voir (et entendre) les auteurs des oeuvres qui nous ravissent

Envoyé par Bruno Chaouat 
Je ne sais pas vous, mais j'ai été ébloui par le dernier film de Despléchin. Curieux, je vais voir sur youtube à quoi ressemble cet homme. Horrible déception : il parle comme un ami du désastre... Mais comment a-t-il pu créer ce film à mon sens si délicat, si élégant, si littéraire--Un conte de Noël ?
Dans le club très ouvert des "amis du désastre", Despléchin, c'est une sacrée référence ! Presque aussi inbuvable que le très disgracieux Cédric Klapisch.
Peut-être, mais son film, non ? Ou bien c'est que je ne vais tellement plus au cinéma que le film m'a bouleversé, mais n'importe quel autre film eût fait l'affaire.
mais ce qui est savoureux c'est que cet ami du désastre ait été battu à Cannes par plus ami du désastre que lui. C'est la situation totalitaire classique où l'on n'existe plus qu'en surenchérissant dans le politquement correct, où, n'ayant plus d'ennemis à abattre, on s'en invente jusque dans ses propres rangs, jusqu'à aller chercher des poux dans la tête de ses co-idéologues en s'enferrant dans des contradictions qu'on n'ose expliciter, ce qui qui fait que plus personne ne sait où il en est ni ce qu'il en est (voir, par exemple l'affaire Siné ) de la " bonne " pensée.
Mais que fait Jack Bauer, alors ?
Mais le problème, Cassandre, c'est que je ne vois pas où est l'ami du désastrisme dans Conte de Noël, alors que c'est criant chez Bigoudis.
"je ne vois pas où est l'ami du désastrisme dans Conte de Noël"


Oui, à première vue on ne voit rien... puisque c'est de l'ami du désastrisme subliminal.
Mais trouverais-je un allié dans mon jugement sur ce film, rien qu'un tout petit allié ? Ou suis-je perdu pour le cinéma ?
Utilisateur anonyme
23 août 2008, 18:58   Un grand film
Je peux en dire du bien, si vous voulez, Cher Bruno Chaouat, puisque je ne l'ai pas encore vu.
"Je peux en dire du bien, si vous voulez, Cher Bruno Chaouat, puisque je ne l'ai pas encore vu."

Là, Boris, vous vous surpassez ! C'est à la fois très drôle, et incroyablement profond...
Pardonnez mon ignorance, cher Bruno Chaouat, mais qu'est donc Bigoudis ?
Bigoudis ?, c'est cet "ami du désastre-là" :



Ah ! oui, très bien... ce type qui "définit des dispositifs" et qui voit l'école "comme une aire de jeux"...
Je n'aurais pas deviné de qui il s'agissait à travers votre approximation calembouresque, cher Bruno Chaouat !
Le péril jeune cher Bruno Chaouat, de Cédric Klapich m'a beaucoup ému. Il a réussi à me faire retrouver cette période de miraculeuse insouciance, à la fin des études secondaires, où tout semble possible, où tout est donné comme dans un flot, mais où l'ombre de la réalité, de la nécessité planent et menacent notre belle jeunesse. Personne ne voyait que Romain Duris se droguait et allait en mourir, la belle anglaise allait repartir, l'une voyait son destin fixé par une grossesse, tout se délitait dans les rires, les sourires, les blagues et les coups de gueule vite oubliés. Je n'ai pas vu ce film de Despléchin. Il avait été éreinté dans Le Monde, le forum s'en était offusqué. Il y a chez le Français une instabilité, un aspect virevoltant, brillant, sombre et méchant qu'avait bien noté un certain Major Thomson. Il m'est parfois bien dur de m'en accommoder !
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