Le parti de l'In-nocence s'étonne de l'extrême insistance des médias, à commencer par ceux de l'audiovisuel de service public, à couvrir pour leur audience, avec une fascination qui n'a de comparable que celle qu'exercent sur eux les longs rites annuels des soldes, les dits "défilés de mode", lesquels n'ont avec la mode, ou en tout état de cause avec les vêtements tels qu'ils peuvent être portés, hors carnaval, par nos concitoyens et concitoyennes, et par qui que ce soit dans le monde, qu'un rapport de plus en plus ténu.
Le parti de l'In-nocence veut bien croire qu'il y a là d'importants enjeux économiques, mais il comprend mal pourquoi de longs exercices de style qui ne relèvent plus depuis longtemps, en mettant les choses au mieux, que du théâtre, du music-hall, de la fantaisie ou de la pantomime, doivent être imposés au public général avec une si implacable régularité, d'autant moins explicable que, s'agissant de l'expression des modèles, de leur démarche ou de la plupart des couturiers eux-mêmes, le spectacle paraît n'entretenir avec ce qui fut l'élégance qu'une grossière relation d'antiphrase.