Le racisme, pour certaines associations qui courent les pretoires et s'indignent de toutes les stigmatisation dont sont victimes des minorites culturelles, est bien cela : une affaire de rejet de culture, comme on le voit par exemple dans la decision d'injustice qui a frappe recemment Brigitte Bardot. Mais si vous posez la question a M. Mluge, secretaire general de
l'Association des albinos tanzaniens, ce dernier vous ramenera brutalement aux fondamentaux: le racisme est affaire de couleur de peau, dans son pays, la Tanzanie, mais aussi au Kenya et au Congo. C'est ainsi que par dizaines des albinos, adultes et enfants sont passes a la machette en Tanzanie, on leur arrache les yeux, on leur scie les jambes. On les chasse pour les ecorcher vif et se faire des trophees de leur peau.
Il faut lire cet article du International Herald Tribune de ce jour. On y a apprend par exemple cette touchante tradition locale: sur les rives du lac Victoria, les pecheurs se confectionnent des filets avec des cheveleures d'abinos tresse. Ca porte bonheur, ca attire les poissons.
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