Le site du parti de l'In-nocence

Communiqué n° 710 : Sur un texte de M. Patrick Bloche

Le parti de l'In-nocence apporte son appui total au texte que M. Patrick Bloche, député socialiste de Paris, vient de publier dans le journal "Le Monde" à propos des réformes projetées par le gouvernement en matière culturelle, et qui tendent toutes à faire entrer la culture, comme tous les autres champs de l'activité sociale, dans des objectifs de résultat, de rentabilité et de performance. Ainsi que l'écrit très justement M. Patrik Bloche, « Cette nouvelle mission trahit à la fois un renoncement et également un renversement de perspective. Si la culture est perçue comme un marché, comme la rencontre d'une offre et d'une demande, la démocratisation culturelle, comme l'entend le gouvernement, consiste dès lors à favoriser une offre répondant aux attentes du public. Le citoyen n'est plus celui que l'action de l'État pourrait éclairer dans ses choix ; il se rapproche plus d'un consommateur qui exprime des demandes auxquelles l'État se contente de répondre, alors que c'est également son rôle de favoriser la découverte, l'émergence, la création. »

Le parti de l'In-nocence souscrit sans réserve également à la conclusion de M. Bloche : « L'État renonce à son rôle de mécène. En effet, la culture n'est plus regardée comme un domaine particulier de l'intervention de l'État. Cette mutation constitue de fait une vraie rupture historique et la fin d'un consensus politique, en France, entre la droite et la gauche. Cette fin de l'État comme protecteur des arts va bouleverser la culture. Ce changement de culture politique est en effet un changement dans notre culture. »
06 septembre 2008, 10:39   Etat mécène, ou non ?
On doit ce mérite à M. Bloche de poser un débat de fond, à un moment où l'on ne regarde que l'écume des choses.

L'idée de la rencontre de l'offre et de la demande me paraît dangereuse en matière culturelle, et une culture sans mécène est une culture condamnée.

Il reste cependant un point inexploré : ce mécénat doit-il être d'Etat (cela conduit souvent à une redoutable bureaucratie culturelle) ou bien privé avec aide de l'Etat au privé, par exemple par le biais de dégrêvements ? Mécène était une personne privée...
06 septembre 2008, 13:03   Libéralisme culturel
En fait, mon idée serait la suivante :

Favoriser la création de fondations de droit privée, auxquelles les particuliers ou les entreprises pourraient dédier une partie de leurs impôts. Ces fondations seraient attractives par leur "renommée" due à la qualité de leur organisme de direction.

Elles seraient indépendantes du pouvoir politique et exonérées de l'horrible bureaucratie qui fait que cent-sept ans sont nécessaires pour avoir une subvention, et qu'il faut plusieurs subventions pour faire quelque chose, et qu'un projet ne peut être subventionné en totalité.

C'est le système qui existe pour les associations cultuelles (quand je verse 100 Euros, l'Etat en déduit 66 de mes impôts, et je sais où vont les 66 que je donne en réalité).
Utilisateur anonyme
06 septembre 2008, 23:47   Re : Libéralisme culturel
Ce communiqué est l'occasion de réaliser que l'ennemi est partout, et pas seulement dans les rangs calamiteux de la gauche.

L'ennemi est prépondérant, l'ennemi est a-politique.

Quel est -il exactement ?
Utilisateur anonyme
06 septembre 2008, 23:50   Re : Libéralisme culturel
Il n'est plus nulle part, il est pulvérisation intime , il est Joie.
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