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L'effondrement de la droite bavaroise

Envoyé par Gérard Rogemi 
Article assez pertinent trouvé sur Marianne mais qui fait l'impasse sur les vraies raisons de cette raclée inouie que les électeurs de Basse et de Haute-Bavière ont fait subir à la CSU. Comme l'auteur le dit justement:

"La Bavière est une région économiquement prospère, avec le taux de chômage le plus bas d'Allemagne. La crise est purement culturelle et politique."

Mais il a oublié de dire que les circonscriptions électorales avec les taux de recul les plus importants sont celles qui sont le plus à droite et surtout que le responsable de la défaite est Edmund Stoiber, l'ancien Ministre-Président, chassé l'an dernier.
Celui-ci emporté par la folie des grandeurs et une ambition irrépressible a imposé une série de réformes abracadabrantes, soi-disants indispensables mais en fait inutiles, qui a eu pour effet de mécontenter violemment la base populaire de son parti.

Source i c i

Ma semaine allemande: l'effondrement de la droite bavaroise

Lundi 29 septembre 2008

La CSU à 43% ! C'est aussi impressionnant que l'absence de Jospin du second tour de l'élection présidentielle française en 2002. Aux dernières élections de Land, en 2003, le parti chrétien-social avait atteint 60% ! La CSU connaît ses plus fortes pertes – jusqu'à 25% des voix – dans ses bastions traditionnels : en Haute et en Basse-Bavière. Le SPD a fait un aussi mauvais score qu'il y a cinq ans : 19%. Die Linke progresse, mais doucement, et n'atteint pas la barre des 5%, nécessaire, dans le système allemand, à la représentation au Parlement. La Bavière est une région économiquement prospère, avec le taux de chômage le plus bas d'Allemagne. La crise est purement culturelle et politique. D'une part, la population de la Bavière est en train de se modifier : beaucoup d'Allemands du Nord ont émigré, ces dernières années, vers la région des lacs et des montagnes, où se trouvent les emplois les mieux payés et les plus attractifs. Ces Bavarois d'adoption ne votent pas pour la CSU. Plus la région est urbanisée et plus l'électeur est jeune, moins il donne sa voix à la CSU. Les Verts, qui attirent l'électorat « bobo », ont progressé, et sont à plus de 9%. Le FDP, qui est aussi un parti à enracinement urbain, fait 8% : une majorité CSU-FDP est possible. Mais une majorité libérale-conservatrice ne pourra pas camoufler la profonde crise que traverse la droite en Bavière. La CSU ne fédère plus : elle perd aussi un électorat très conservateur et souvent rural, qui a voté pour le parti eurosceptique des Freie Wähler (« électeurs libres ») : ils dépassent 10%.

Nous assistons à un bouleversement historique, l'équivalent, à l'Ouest, de ce qui s'est passé à l'Est de l'Europe voici vingt ans. La coïncidence entre l'effondrement de la finance américaine et celui du parti chrétien-social n'est pas l'effet du hasard. A partir du moment où la référence américaine disparaît, c'est tout le système politique de la RFA qui vacille sur ses bases. La Bavière fut zone d'occupation américaine ; et la CSU était le bastion le plus solide du conservatisme atlantiste sur lequel s'est construite la République Fédérale. Tout cela est en train de s'effondrer à grande vitesse.


Mercredi 1er octobre 2008

La CSU et le PS devraient organiser un congrès commun. Il y a désormais quatre candidats à la succession de Günther Beckstein, le ministre-président démissionnaire de Bavière.

Samedi 04 Octobre 2008 - 09:02
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