Pour que les choses soient claires, voici l'article du Parisien :
VILLIERS-LE-BEL.
Le pavillon attaqué aux cocktails Molotov
Deux cocktails Molotov ont été jetés dans la nuit sur un pavillon, provoquant un début d’incendie. Un homme a été brûlé aux mains au deuxième degré.
Marie Poussel et Aurélie Foulon | 22.12.2008, 07h00
Villiers-Le-Bel a été le théâtre ce week-end d’affrontements sur fond de règlement de comptes. Au plus fort des tensions, deux cocktails Molotov ont été lancés à l’intérieur d’un pavillon de l’avenue Edmond-Rostand, dans un quartier tranquille, samedi vers 23 heures, embrasant une chambre du rez-de-chaussée.
L’incendie a été maîtrisé avant l’arrivée des pompiers, mais l’homme qui se trouvait dans la pièce a été brûlé aux mains au second degré. Il a été transporté à l’hôpital de Gonesse.
Selon les premiers éléments de l’enquête, il s’agirait d’un règlement de comptes après une tentative de cambriolage. Dans la nuit de vendredi à samedi, le propriétaire de la maison avait en effet surpris en flagrant délit quatre hommes en train d’essayer de cambrioler son domicile. Fou de rage, le commerçant avait entamé une course-poursuite dans les rues du quartier. Un des cambrioleurs avait été rattrapé par son fils, accompagné de proches. Le cambrioleur attrapé aurait alors été victime de violence de la part du groupe de poursuivants. Il sera relâché un peu plus tard dans un terrain vague, près du lycée ORT, après avoir été transporté, semble-t-il, dans le coffre d’une voiture. C’est là qu’il sera pris en charge par les pompiers.
La seconde manche se joue samedi soir vers 23 heures. Alors que le quartier, proche de la piscine, s’endort paisiblement, un groupe de jeunes vêtus de sombre s’engage dans l’avenue Edmond-Rostand. Leur motivation : prendre le même pavillon pour cible. Arrivés dans la rue, ils tirent en l’air avec des fusils à pompe et surtout, jettent deux cocktails Molotov à l’intérieur de la maison. En essayant d’éteindre l’incendie, le fils du propriétaire sera brûlé au deuxième degré au niveau des mains.
Hier après-midi, le quartier avait recouvré son calme habituel. Seules les traces de l’incendie sur la devanture du pavillon rappelaient les incidents survenus la nuit précédente. Désormais, l’enquête est entre les mains de la police. C’est la sûreté départementale, spécialiste des violences urbaines, qui a été saisie du dossier.