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La paix est impossible dans les conditions qui prévalent

Envoyé par Gérard Rogemi 
La paix est impossible dans les conditions qui prévalent
(info # 011601/9) Par Guy Millière, Vendredi 16 janvier, © Metula News Agency

Israël est victime d’une guerre d’agression, qui dure depuis plus de soixante ans et qui a pris des formes militaires, terroristes, propagandistes, mais qui n’a pas cessé

Les opérations militaires de l’armée israélienne à Gaza se poursuivent, mais tout indique qu’elles s’acheminent vers la fin. L’objectif d’Israël est de détruire l’appareil politique et militaire du Hamas aussi largement et profondément que possible, et cet objectif sera partiellement atteint. Mais il ne pourra l’être en totalité : les principaux dirigeants du Hamas sont à l’étranger, en Syrie principalement. Les dirigeants du Hamas dans la bande de Gaza se terrent, pour la plupart, sous l’hôpital Shifa.

L’objectif d’Israël est aussi d’obtenir que des missiles divers ne soient plus tirés en direction de ses citoyens et que le Hamas ne puisse plus être approvisionné en armes depuis la frontière entre Gaza et l’Egypte : ces objectifs seront, eux, peut-être atteints transitoirement. Mais, et j’insiste sur le mot : s’ils sont atteints, ils ne le seront que transitoirement.

On va reparler de paix. Et on va même en parler beaucoup. Ce qui sera oublié est que pour qu’une paix voie le jour, il faut qu’il y ait un vainqueur et un vaincu reconnaissant sa défaite ou acculé à la nécessité de la reconnaître. Or, il n’y a, en l’occurrence, pas de vainqueur clair, quand bien même Israël a fait preuve de son extrême supériorité technologique et militaire. Il en est ainsi parce qu'il n’y a pas de vaincu à même de reconnaître sa défaite.

Il ne peut en fait, dirai-je, en être autrement.

Il ne pourra en être autrement tant que les dirigeants israéliens ne diront pas plus clairement ce qui doit l’être : à savoir qu’Israël est victime d’une guerre d’agression, qui dure depuis plus de soixante ans et qui a pris des formes militaires, terroristes, propagandistes, mais qui n’a pas cessé, et qui est, au delà d’Israël, une guerre menée contre les sociétés ouvertes.

Il ne pourra en être autrement, tant que les dirigeants des puissances occidentales ne reconnaîtront pas la guerre en cours pour ce qu’elle est, pratiqueront le relativisme et ne diront pas, eux-mêmes, ce qu’ils devraient dire : que dans une guerre d’agression contre les sociétés ouvertes, ce sont les valeurs des sociétés ouvertes qui sont en jeu et qu’il faut défendre et affirmer.

Il ne pourra en être autrement, surtout, tant que le monde musulman, en général, et le monde arabe, en particulier, seront imprégnés d’une pathologie qui les éloigne, selon diverses modalités et diverses pratiques, des sociétés ouvertes. Et les éloigne, par la même occasion, de toute possibilité de sortir du sous-développement économique, politique et culturel.

Il ne pourra en être autrement, enfin, tant que, dans le monde occidental, il y aura, à l’œuvre, des ennemis des sociétés ouvertes pratiquant impunément un travail de sape.

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Si le monde arabe avait accepté le plan de partage voté en 1948, il y aurait un Etat d’Israël et un Etat arabe palestinien vivant paisiblement côté à côte. Le monde arabe, imprégné à l’époque d’un mélange de nationalisme aux allures national socialistes et d’islamisme façon Frères musulmans a préféré mener une guerre exterminationniste contre Israël, et l’a perdue.

Si le monde arabe n’avait été confit de bellicisme haineux en 1967, il n’y aurait pas eu une autre guerre, à nouveau perdue par le monde arabe.

Si le monde arabe et musulman, depuis, ne se partageait entre dirigeants autoritaires, gouvernant sous l’ombre portée de l’ancien nationalisme aux allures nationales-socialistes, sous l’ombre jumelle de l’islam radical, et dirigeants explicitement imprégnés de l’islam radical, tous les pays du monde arabe et musulman seraient aujourd’hui en paix avec Israël.

Et leurs dirigeants auraient réglé depuis longtemps la « question palestinienne » plutôt que de l’utiliser aux fins de pouvoir placer Israël en position de bouc émissaire et d’objet d’une haine obsessionnelle.

Si le monde occidental était dirigé par des gens courageux et lucides, ceux-ci diraient que le monde arabe et musulman a besoin de liberté individuelle, d’esprit d’entreprise, de respect des droits de l’être humain, de respect des autres peuples, et qu’il devrait adopter une attitude imprégnée de ce respect vis-à-vis d’Israël.

Ils diraient aussi que les Arabes de Judée-Samarie et de Gaza ont besoin d’être délivrés de la propagande, de l’incitation au meurtre, de la corruption, d’une éducation à la détestation génocidaire, avant même qu’il ne soit question de parler du fait de savoir s’il faudrait envisager ou non de créer un Etat arabe palestinien. Car le seul composant de l’identité palestinienne, aujourd’hui, c’est précisément la propagande, l’incitation au meurtre, la corruption et l’éducation à la détestation génocidaire, ce qui, c’est le moins que l’on puisse dire, n’est pas très sain.

Si le monde occidental était dirigé par des gens courageux et lucides, ceux-ci, plutôt que de tenir des discours vides sur la nécessité de "ne pas importer le conflit du Moyen-Orient", verraient que laisser se tenir à longueur de journée des discours falsificateurs, présentant les Palestiniens comme des victimes, non de dirigeants monstrueux et barbares, mais d’Israël, ne peut pas être sans effets ou conséquences.

On va reparler de paix, oui. On va même en parler beaucoup.

Il n’y aura, pour autant, pas de paix.

On pourra entrevoir la paix si les dirigeants israéliens disent ce qui doit l’être. On pourra l’entrevoir si les dirigeants occidentaux se font plus courageux qu’ils ne le sont présentement et si la falsification cesse d’être disséminée. On pourra l’entrevoir si le monde arabe et musulman change profondément, si les populations arabes de Judée Samarie et de Gaza sont délivrées du Hamas, de l’Autorité palestinienne, de media ou de manuels scolaires abominables.

Sinon, la paix restera un mirage. La guerre se poursuivra. Et ce n’est, comme c’est déjà le cas aujourd’hui, pas seulement Israël qui sera menacé.
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