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Panique chez les tenants des droits de l'homme

Envoyé par Jean-Marc du Masnau 
Comme chacun sait, les Adorateurs des Droits de l'Homme jouissent chaque fois que la Cour européenne chargée de cette question cloue au pilori la France. L'extase est proche quand ladite Cour fustige les atteintes aux droits des immigrés. Le cas que je vous expose ci-dessous devrait provoquer chez ces Adorateurs des érections jusqu'à Katmandou. Par ailleurs, il est assez probable que la HALDE va intervenir pour discrimination contre les borgnes.


La Cour européenne donne raison aux éditeurs d'Aussaresses
LE MONDE | 16.01.09 | 14h56 •


La France a violé le droit à la liberté d'expression en infligeant de lourdes amendes aux éditeurs du livre du général Aussaresses, Services spéciaux, Algérie 1955-1957. C'est le sens de l'arrêt rendu, jeudi 15 janvier à Strasbourg, par la Cour européenne des droits de l'homme.

Les magistrats ont donné raison aux plaignants, les ex-directeurs des éditions Plon et Perrin, Olivier Orban et Xavier de Bartillat, jugés coupables par le tribunal correctionnel de Paris, en janvier 2002, puis en appel en 2003, d'apologie de crimes de guerre. L'un et l'autre avaient été condamnés à 15 000 euros d'amende. Le général Aussaresses avait été condamné pour sa part à 7 500 euros.



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Dans cet ouvrage, publié en avril 2001, le vieux général à l'oeil bandé poursuivait ses premières révélations faites au Monde, en novembre 2000, dans lesquelles il expliquait comment l'armée française avait écrasé les indépendantistes algériens après que le pouvoir politique s'était défaussé sur elle de cette "sale besogne". Au fil des pages, Aussaresses confirmait avoir fait torturer systématiquement ses prisonniers, mais, surtout, il révélait avoir pendu à Alger, en mars 1957, le haut responsable du FLN, Larbi Ben M'Hidi, et fait précipiter dans le vide l'avocat Ali Boumendjel. Jusque-là, la thèse officielle - qui prévaut aujourd'hui encore - était que les deux hommes s'étaient suicidés.

Exprimés sans le moindre état d'âme, et même sur un ton cynique, ces aveux avaient fait scandale en France et en Algérie. Ils avaient provoqué l'affolement de certains anciens hauts gradés de l'armée française, qui redoutaient de voir dévoilé leur comportement passé en Algérie en dépit des lois d'amnistie. Aussaresses, lui, avait été dégradé de sa Légion d'honneur, sur ordre de Jacques Chirac, à l'époque chef de l'Etat. Il en avait conclu qu'il avait été sanctionné non pour ce qu'il avait fait mais pour ce qu'il avait dit.


"TÉMOIGNAGE"


Jeudi, la Cour européenne des droits de l'homme a estimé que le fait qu'Aussaresses "ne prenne pas de distance par rapport à ces pratiques atroces" est "un élément à part entière de ce témoignage". Pour elle, le livre est "d'une singulière importance pour la mémoire collective" et Aussaresses n'y est "pas glorifié". Olivier Orban et Xavier de Bartillat se voient du coup allouer 33 000 euros pour dommage matériel.

"L'histoire l'emporte sur les faux-semblants et le politiquement correct. Et surtout, ça valide l'idée que je me fais de mon métier d'éditeur d'histoire", se réjouit Xavier de Bartillat. Le général Aussaresses, qui vient de fêter ses 90 ans, rêve déjà de récupérer sa Légion d'honneur, "la seule chose qui compte pour moi", dit-il. Son avocat, Gilbert Collard, le soutient dans cet objectif et a l'intention "d'engager sans attendre" des démarches en ce sens.

Quant à Michel Tubiana, président d'honneur de la Ligue des droits de l'homme, qui avait poursuivi Aussaresses (non ses éditeurs) pour apologie de crimes de guerre, il est consterné. "Je redoute que beaucoup interprètent l'arrêt de la Cour européenne comme une réhabilitation d'Aussaresses", déplore-t-il.

Florence Beaugé
Utilisateur anonyme
18 janvier 2009, 02:55   Re : Panique chez les tenants des droits de l'homme
La Cour Européenne rend souvent des arrêts bien utiles. Effacer l'histoire et les témoignages, ce n'est pas lutter contre les crimes de guerre, c'est au contraire les faciliter.
Utilisateur anonyme
18 janvier 2009, 12:17   Re : Ne tirez pas sur les gardiens de nos valeurs !
Parfaitement d'accord avec elisseievna (tout arrive !) et je ne suis pas sûr de bien comprendre votre message, cher jmarc. La Cour européenne des droits de l'homme est l'ultime rempart contre les dérives du droit et des juges français qui restreignent de manière inadmissible la liberté d'expression . Si M. Sarkozy veut interdire toute critique de l'islam et de ceux parmi les musulmans français qui ne respectent pas nos traditions et valeurs, il va trouver à qui parler avec ces juges européens sourcilleux de démocratie et de libertés. J'ai déjà eu l'occasion de citer des extraits d'arrêts qui constataient que la charia était définitivement incompatible avec nos valeurs démocratiques. Il d'ailleurs dommage que cette dame (dont le nom m'échappe et qu'elisseievna cite à répétition), qui a refusé une femme bâchée dans son gite, ne soit pas allé se plaindre des décisions françaises devant la Cour européenne des droits de l'homme. Elle avait des chances de l'emporter. Mais, il est plus facile de pleurer sur son sort que de se battre !
Utilisateur anonyme
18 janvier 2009, 12:24   Re : Ne tirez pas sur les gardiens de nos valeurs !
Mais il me semble, Cher Corto, que la présentation de Jmarc est un peu ironique, et qu'il approuve en fait entièrement cette décision de la Cour européenne (à moins que je ne l'ai mal lu ?)...
Pardonnez-moi, cher Corto, employez-vous le mot définitivement dans son sens anglais (absolument, incontestablement, radicalement), comme tendent à le faire de plus en plus souvent les journalistes, ou bien dans le sens, admis en français celui-là, de décidément ou en définitive ? Je sais bien que la frontière entre ce sens-là et celui que le mot a en anglais est mince mais je préfère quant à moi utiliser ces deux derniers dans ce cas, afin de ne pas ouvrir la porte encore plus grande qu'elle ne l'est déjà au définitivement anglais.
Utilisateur anonyme
18 janvier 2009, 18:21   Re : Panique chez les tenants des droits de l'homme
Corto,

oui je pense comme vous sur ce point, elle aurait eu des chances, pas mal de chances, il y avait déjà des arrêts de la Cour qui répondaient à plusieurs points soulevés par son affaire, en sa faveur.

Il s'agit de Fanny Truchelut, et si c'est à elle que vous reprochez de ne pas se battre, purée ...!!!
Elle continue d'ailleurs : [www.a-voix-haute.com]

Fanny Truchelut a abandonné faute de soutiens et de finance ! Les seules organisations qui la soutenaient étaient la Ligue du Droit des Femmes, Riposte Laïque, et Philippe de Villiers par l'intermédiaire de M° Alexandre Varaut.

Elle avait contre elle la LDH , celle qui manifeste aujourd'hui avec le Hamas, la Licra et le MRAP, dont l'avocat était aussi celui de la parti civile, elle avait contre elle les textes odieux pro-voile de la Halde ...

Car la justice n'est pas égale entre organisations subventionnées pro-charia et réfractaires à la charia , car le ministère public de Sarkozy et Dati menaçait de la ruiner et de la mettre en prison : c'est cela que Dufour et moi appelons de la collaboration.

Au fait : l'avez vous soutenue ? Vous avez fait quoi ?
Utilisateur anonyme
18 janvier 2009, 18:44   Re : Panique chez les tenants des droits de l'homme
Oups ! Cher Marcel Meyer, je ne sais si vous avez raison !
J'emploie le terme définitivement en lieu et place de irrémédiablement. Comme je dirai d'un voisin qui a déménagé : il est parti définitivement. Est-ce encore du français ?
Utilisateur anonyme
18 janvier 2009, 18:48   Re : Panique chez les tenants des droits de l'homme
Citation

Au fait : l'avez vous soutenue ? Vous avez fait quoi ?
Sur ce site, Madame, j'ai indiqué que Madame Truchelut devait recourir et que j'étais prêt à l'assister financièrement dans cette procédure. Mais personne ne m'a contacté. Devais-je la contacter directement ? Je ne l'ai pas jugé convenable.
Utilisateur anonyme
18 janvier 2009, 18:49   Re : Panique chez les tenants des droits de l'homme
Si je me souviens bien de l'arrêt du 31 juillet 2001, il n'aborde pas la question de savoir si la charia peut être réformée et si elle est "définitivement" ceci ou cela. Il dit que l'on ne peut pas se réclamer de la démocratie lorsque l'on réclame l'institution de la charia.
Utilisateur anonyme
18 janvier 2009, 18:50   Re : Panique chez les tenants des droits de l'homme
Vous trouvez "convenable" de m'adresser des invectives et sarcasmes méprisants, "assez assez assez !",
parce que je qualifie l'attitude de son accusateur pour ce qu'elle est,
mais pas convenable de l'aider réellement ?

Curieux sens des convenances.
Utilisateur anonyme
18 janvier 2009, 21:23   Re : Panique chez les tenants des droits de l'homme
Assez, assez, assez, n'est pas une invective, ni un sarcasme méprisant. Simplement l'expression du sentiment que vous vous répandez un peu trop sur ce site.
Utilisateur anonyme
18 janvier 2009, 21:27   Re : Panique chez les tenants des droits de l'homme
Inutile de parler avec des malpolis, en effet.
Utilisateur anonyme
18 janvier 2009, 21:33   Re : L'arrêt du 31 juillet 2001
Voilà de quoi vous aider à rafraichir vos souvenirs. L'antithèse entre la charia et la démocratie est définitive.

Citation

La Cour constitutionnelle a rappelé qu’un tel système (la charia), qui avait ses origines dans l’histoire de l’Islam en tant que régime politique, s’opposait au sentiment d’appartenance à une nation ayant une unité législative et judiciaire.

Pour la Cour constitutionnelle, la Charia serait l’antithèse de la démocratie, dans la mesure où elle se fonde sur des valeurs dogmatiques et est le contraire de la suprématie de la raison, des conceptions de la liberté, de l’indépendance, ou de l’idéal de l’humanité développé à la lumière de la science.

La Cour reconnaît que la Charia, reflétant fidèlement les dogmes et les règles divines édictées par la religion, présente un caractère stable et invariable. Lui sont étrangers des principes tels que le pluralisme dans la participation politique ou l’évolution incessante des libertés publiques.

La Cour relève que (...) les références explicites à l’instauration de la Charia sont difficilement compatibles avec les principes fondamentaux de la démocratie, tels qu’ils résultent de la Convention, comprise comme un tout.

Il est difficile à la fois de se déclarer respectueux de la démocratie et des droits de l’homme et de soutenir un régime fondé sur la Charia, qui se démarque nettement des valeurs de la Convention, notamment eu égard à ses règles de droit pénal et de procédure pénale, à la place qu’il réserve aux femmes dans l’ordre juridique et à son intervention dans tous les domaines de la vie privée et publique conformément aux normes religieuses.

La Cour constitutionnelle (fait également référence) à la notion de djihad, qui se définit, dans son sens premier, comme la guerre sainte et la lutte à mener jusqu’à la domination totale de la religion musulmane dans la société.

La Cour constate également que les propos tenus par Xxxxx, le député d’Ankara, (...) traduisaient une haine profonde envers ceux qu’il considérait comme des opposants au régime islamiste. La Cour estime à cet égard que lorsque le comportement incriminé atteint un niveau élevé d’insulte et se rapproche d’une négation de la liberté de religion d’autrui, il perd pour lui-même le droit d’être toléré par la société.”
18 janvier 2009, 22:09   Cour
Bien évidemment, je partage l'analyse de la Cour dans le cas du Général.
Moi qui en Général déplore le défaut de capitales, sur ce forum, dans l'intervention ci-dessus j'en vois un exemple nettement abusif, au contraire.
19 janvier 2009, 20:37   Majuscule
Bein cher Maître, en ce qui concerne l'abus de majuscules (c'est de cela qu'il s'agit, et non de capitales), vous me permettrez de résister.

La majuscule à "Cour" ne pose, je présume, guère problème.


Pour celle de "Général", en effet inhabituelle, j'exerce en quelque sorte le droit de licence que permet l'excellent ouvrage d'orthotypographie souvent cité sur ce forum. Comme dirait Marouzeau, "je magnifie l'évocation".
Utilisateur anonyme
19 janvier 2009, 20:57   Re : Panique chez les tenants des droits de l'homme
Le mot "Cour" est ici l'abréviation de "Cour européenne ..." or les juristes mettent bien des majuscules lorsqu'ils écrivent le nom des cours. Ils en mettent même aux noms des "Code X ou Y ", "Chambre X ou Y" ...

Est ce que l'on ne peut pas considérer, puisqu'il s'agit d'un nom propre - le général Aussaresses - que la majuscule du nom de famille, s'est reportée sur le titre, car ce nom de famille était omis et contenu par abréviation dans ce titre ?

Qu'en penserait le "général" Camus, en règle générale ?
L'erreur la plus fréquente en orthotypographie est cependant l'abus de majuscules (principalement dans les titres, à la mode américaine).
La discrimination typographique est un insupportable vestige de la domination masculine blanche et hétérosexuelle.
Oui. Un culte nauséabond à la petite différence narcissique.
20 janvier 2009, 10:14   Majuscule à général
Finalement, après mûre réflexion, je propose de laisser la majuscule à "Cour" mais de la retirer à "Général", cela évoquant trop "le Général", c'est à dire Charles de Gaulle. Dans ce dernier cas, la majuscule est entièrement justifiée par l'effet "maginfiant".
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