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Communiqué N° 807 : Sur les déclarations du commissaire à la Diversité et à l'Egalité des chances

Communiqué n° 807, samedi 24 janvier 2009
Sur les déclarations du commissaire à la Diversité et à l'Egalité des chances

Le parti de l’In-nocence se félicite de voir M.Yazid Sabeg, nouveau commissaire à la Diversité et à l'Egalité des chances – plus qu’un titre, un résumé de l’idéologie qui domine sans partage – confirmer le diagnostic du Parti de l’In-nocence quand il affirme « on est en train de creuser un sillon qui nous conduit tout droit à l'apartheid » ou encore : « On est en train de créer une guerre civile sociale dans ce pays, qui est en train de devenir peut-être une guerre communautaire demain ».

Le parti de l’In-nocence ne partage pas le moins du monde, cela dit, le sens que donne à ces phrases leur auteur, car il y renverse la véritable perspective dans laquelle nous nous inscrivons, hélas. En réclamant « d’aller toujours plus loin » dans le domaine que décrit l’intitulé de son commissariat, sur la foi d’une inversion pure et simple de la réalité, raccourci depuis toujours le plus efficace en guise de mensonge, il ne fait qu’ânonner le pathos commun des thuriféraires du Désastre, i.e. la fuite en avant dont la consommation aujourd’hui en berne n’est que l’écume.
Le parti de l'In nocence est il si candide ou se veut il silencieux ?
Comment ne pas voir la menace implicite contenue dans les propos de cet homme ...

A rapprocher de l'interview d'Azouz Begag :

Azouz Begag interviewé par le magazine "Respect" n° 8

" Je suis allé voir il y a trois ans plus d'une centaine d'individus issus des quartiers et qui ont réussi socialement, avec une question en tête : faut il en sortir pour s'en sortir, faut il s'extraire du quartier, du groupe originel, pour trouver ses marques dans la société ? Et bien oui il faut traverser le peripherique, aller chez les indigenes là-bas, les descendants de vercingértorix... C'est risqué parce qu'on s'en prend plein la gueule surtout quand on est basané. "

" Je veux dire aux PME ... Recrutez dans la diversité. J'aimerais les voir assumer cela plutot que de contourner le probleme en recourant au CV anonyme."

" Ce n'est pas moi qui dit le mot "race" ou meme "origine" c'est la République française article 1 de la constitution de 1958."

Respect magazine "Si les portes restent fermées, les consequences seront terribles ..."Azouz Begag : " Non seulement elles le seront mais elles le sont déja. Depuis vingt cinq ans les portes de l'egalité des chances sont bouclées, les communautarismes ont pu germer dans les quartiers. C'est la haine de ne pas pouvoir accéder au meme possible, ni plus ni moins, qui a rendu fou, qui rend fou, et donne naissance a des Khaled Kelkal."
" C'est à moi de dire : « Il faut casser les portes », et si elles ne veulent pas s’ouvrir, il faut y aller au forceps. Partout où la diversite n’existe pas, ça doit être comme une invasion de criquets, dans les concours de la fonction publique, dans la police nationale … Partout de manière à ce qu’on ne puisse plus revenir en arrière. »
« En matière de fabrication de la diversité française, il faudra réflechir tres vite à la façon dont on avance sur le terrain avec les français. Parce que j’entends « Mais Monsieur, il y a des français qui ne sont pas d’accord pour que l’on désigne leurs origines. ». J’insiste : les mots « origine » ou « race » sont présents dans l’article 1 de la constitution.

(Rappel : le meme ministre demandait des arrangements avec la polygamie : [www.mmlf.org])

La dernière phrase de Begag est à rappeler aux accusateurs de Zemmour (!)
Je signale ce passage du dernier Bloc Notes d'Ivan Rioufol, qui va dans le même sens que ce communiqué. Rioufol a raison de rappeler une fois de plus le quiproquo sur lequel se fonde l'obamania européenne, qui se situe exactement à l'opposé de la doctrine et de la campagne d'Obama, lequel a toujours refusé de "racialiser" le débat et a toujours insisté sur la nécessité de réunir tous les Américains autour des valeurs qui fondent l'identité américaine :

Certes, Sabeg a raison quand il met en garde, mercredi, contre la société en train de se "fractionner". Mais le communautarisme s'aggravera s'il est encouragé dans son repli par une politique flattant les différences. Ne serait-il pas temps de revenir à ce qui constitue le socle du "peuple français", qui fait pâle figure à côté du "peuple américain" soudé derrière son drapeau ? (...) Ce n'est pas son métissage qui rend Obama exemplaire, mais son choix d'adhérer totalement à l'identité américaine.
Sauf que Rioufol a quelques problèmes avec l'anglais, il me semble. Quand Obama, par exemple, parle de "American people", il veut dire les Américains, pas "le peuple américain". Or, Rioufol semble regrette qu'on ne puisse plus dire, comme les Américains, "le peuple français". Il ne voit pas, il me semble, la différence entre la conception profondément civique de l'identité nationale américaine et sa conception ethnique et culturelle du "peuple".
Paraît, tout de même, que nous aurons enfin des statistiques...
... à double tranchant : pour mieux assurer les quotas, qui bientôt deviendront des limitations à l'entree dans les facs pour les blancs et juifs, comme au bon temps de l'URSS ...
26 janvier 2009, 18:14   American People
Bien cher Bruno,

Voici un lien sur les occurences de "American People".
[www.eod.com]
26 janvier 2009, 18:16   Fellow Americans
De la part d'un politicien, "Fellow Americans" me semble moins connoté.
Jean-Marc, ce n'est pas une question de connotation ou de dénotation. "the American people" ne signifie pas ce que signifie "le peuple français". L'équivalent serait "les Français", au sens hermogénien plutôt que cratylien, pour le dire dans la langue de notre hôte : or la perspective de Rioufol est cratylienne, comme celle du PI. Je ne tranche ni pour un perspective ni pour l'autre, je constate que Rioufol a tort d'utiliser "American people" employé par un Obama pour défendre la restauration de "peuple français" dans la République.
26 janvier 2009, 18:32   People
Pour ce qui est de Rioufol, vous avez raison.

Il est évident que "The American people" n'a pas le même sens que celui qu'un Français met dans "le peuple français".

Je voulais simplement souligner que "We, the People" résonne tout de même aussi à une oreille américaine.

Vous vivez aux Etats-unis : le souvenir que j'en ai gardé enfant était que "America" signifiait "les Etats-Unis" (je n'aime pas "States"), et "Americans" les citoyens de ce pays (je déteste "Etats-uniens). Je serais curieux de savoir quelle pouvait être l'occurence de "American people" dans les discours de Kennedy ou d''Eisenhower.

Curiosité linguistique : dites-vous "The United States is ..." comme font la majorité des Américains, ou bien "The United States are ..." comme le dit la Constitution ?
la fuite en avant dont la consommation aujourd’hui en berne n’est que l’écume.

J'avoue ne pas très bien comprendre la signification de ce passage du communiqué.
Toujours plus de diversitude !...


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Lancement de la Chaire « Management et Diversité » le 21 janvier 2009


L’évènement de lancement de la première chaire de la Fondation Paris-Dauphine se déroulera dans les locaux de GDF-SUEZ en présence des représentants de ses partenaires : EADS, GDF SUEZ, La Poste, MACIF et le Club XXIème siècle.
Les entreprises doivent aujourd’hui composer avec une diversité croissante de leur personnel : mixité, cohabitation de plusieurs générations, diversité ethnique ou encore internationalisation, qui font coexister des sensibilités, des usages et des cultures différentes.

Il est désormais établi que la diversité constitue un véritable atout pour l’entreprise, à condition de savoir la gérer : sa prise en compte n'est pas sans créer de nouveaux défis.

Face à ce constat, l'Université Paris Dauphine, avec le soutien du Club XXIème siècle et d’entreprises de renom - EADS, GDF SUEZ, La Poste et la Macif - a pris l’initiative de créer une chaire dédiée au management de la diversité.

L’objectif principal de cette Chaire est de développer la recherche et l’enseignement des pratiques managériales des entreprises en matière de management de la diversité ; elle se propose de :

· Porter un regard académique sur une question centrale en management, celle de la diversité.

· Aborder la problématique de la diversité au travers de perspectives de recherche plurielles, notamment les sciences du management, la sociologie des organisations, ou encore l’anthropologie.

· Développer des connaissances utiles à la réflexion, à la formation et au management des entreprises



Contact : diversiteping@fondation-dauphinepong.com


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"avec le soutien du Club XXIème siècle et d’entreprises de renom - EADS, GDF SUEZ, La Poste et la Macif - a pris l’initiative de créer une chaire dédiée au management de la diversité"

Ai entendu sur Radio Courtoisie que ce "soutien" se chiffre à peu près à 300 000 euros...
bruno chaouat écrivait:
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> Sauf que Rioufol a quelques problèmes avec
> l'anglais, il me semble. Quand Obama, par exemple,
> parle de "American people", il veut dire les
> Américains, pas "le peuple américain". Or, Rioufol
> semble regrette qu'on ne puisse plus dire, comme
> les Américains, "le peuple français". Il ne voit
> pas, il me semble, la différence entre la
> conception profondément civique de l'identité
> nationale américaine et sa conception ethnique et
> culturelle du "peuple".

Aïe aïe aïe! Il n'est pas exclu que Rioufol ait quelques problèmes avec l'anglais. Cependant, ce que "the Americain people" désigne, qu'est-ce au juste ? Certes une "conception profondément civique de l'identité nationale américaine", mais d'où naquit-elle, cette conception if you please Mr Chaouat, sinon de la Révolution française, laquelle révolutionna et inversa la notion ethnique et culturelle de "peuple". Le peuple français, le sang du peuple, qu'était-ce dans la bouche des sans-culotte, une "notion ethnique", ou une "conception profondément civique de l'identité" ? La grande marche du destin américain est une marche révolutionnaire qui subvertit cet ordre "ethnique vs. civique", et cette subversion trouva son inspiration et son origine chez nous. Rioufol, ignorant de ce retournement américain de la notion de peuple dans la langue de l'Amérique n'en retombe pas moins sur ses pieds sans le savoir.

La nature civique de la notion de peuple est née dans le sang, par le sang versé, le vieux sang ethnique d'un peuple inspirateur; en l'occurrence, dans le cas américain, ce peuple fut le peuple français, peuple très particulier et très cher au peuple américain pour cette raison-là. En ne comprenant pas bien l'américain, M. Rioufol se trompant sur les mots rappelle avec bonheur que "le peuple civique" naquit dans une patrie ethnique qui se donna, et donna son sang, à ce concept: la France.
Monsieur Marche, comme toujours, vous faites une démonstration impeccable et vous avez cent fois raison sur le point d'histoire. Je crains que mon intervention ne fût infiniment plus prosaïque. J'entends Obama dire "the American people", et je dis simplement qu'il s'adresse aussi bien aux Anglo-Saxons (au "de souche", si l'on veut, encore qu'il y ait la question des "native Americans") qu'au travailleur mexicain ou ukrainien qui ne parle pas l'anglais mais qui est citoyen... Or l'insinuation de Rioufol dans cet éditorial est que les Américains osent, eux, contrairement à nous, encore faire appel à quelque chose comme la race ou le sang, au pire, au mieux à la culture et à la langue, quand ils disent "le peuple", ce qui me paraît faux.
27 janvier 2009, 08:57   Esclavitude
Prenez, bien cher Bruno, le 13ème amendement, supprimant l'esclavitude, comme dirait qui vous savez. Il nous dit :

Section 1. Neither slavery nor involuntary servitude, except as a punishment for crime where of the party shall have been duly convicted, shall exist within the United States, or any place subject to their jurisdiction.
Section 2. Congress shall have the power to enforce this article by appropriate legislation.

Or, j'ai toujours remarqué que les Américains, tout comme vous, emploient le singulier pour the United States. Comment expliquer ce mystère ?
Espérons que l'on puisse obtenir aussi les statistiques carcérales, et que l'on n'y établisse pas de quotas proportionnels...
Cher Bruno Chaouat,

Vous écrivez à propos de M. Rioufol : "Il ne voit pas, il me semble, la différence entre la conception profondément civique de l'identité nationale américaine et sa conception ethnique et culturelle du "peuple"".

Il n'est pas certain que "peuple français" ait le sens ethnique et culturel que vous y donnez ou que, selon vous, M. Rioufol y donnerait. Il m'a toujours semblé, du moins à la lecture de Michelet ou de Renan ou de Tocqueville ou même des penseurs ou historiens du XVIIIe s, que le nom "peuple", qu'il soit ou non suivi d'une épithète, comme "américain" ou "français", avait un sens politique ou civique - non pas donné par la race, comme l'est en partie le nom "Volk" en allemand, mais construit par le droit, la raison ou la politique. La justice est rendue au nom du "peuple français" - c'est-à-dire du corps politique que forment les citoyens français. Les hommes politiques s'en remettent au vote du "peuple" (français, évidemment). Il y a autant de civisme dans "peuple français" que dans "american people".

Dans les années 1970, les historiens gauchistes ont fondé une petite revue, qui n'a eu qu'un mince écho et qu'ils ont nommée "le peuple français" : ils donnaient à "peuple" un sens "populaire". Faisaient partie du "peuple" les ouvriers, les paysans, les petits, les artisans, tous ceux qui "luttaient" pour améliorer leur condition. Cette conception est détestable, parce qu'elle est une déformation ou un détournement du sens politique et civique de "peuple français", mais elle n'a rien d'ethnique et si elle a quelque chose de "culturel", c'est en relation avec la seule "culture" léniniste ou trotskiste d'un nombre x d'historiens, dits "engagés".
Cher JGL,
Vous m'avez convaincu. Il y a par ailleurs et nonobstant mes réserves sur ce penseur, un texte d'Agamben intitulé "Peuple et peuple", je crois, dans "Moyens sans fins". Très éclairant sur cette distinction. Merci !
27 janvier 2009, 14:02   The US is
"The US" ne possédant qu'une délégation unique dans les instances internationales et n'affirmant qu'une position unique, par conséquent, dans les débats sur les différents dossiers, il n'est que logique d'employer le singulier pour désigner les Etats-Unis. Après tout, il s'agit d'une nation une et indivisible, même si composée d'Etats fédérés, comme d'ailleurs le Mexique ou le Brésil.

Mais le distinguo, dans le cas du 13e amendement sur l'abolition de l'esclavage, peut avoir une explication historique, puisque le clivage sur cette question traversa la nation, les Etats se divisant en deux groupes, les différents Etats ayant à se déterminer, cela pour répondre à Jmarc sur la question du "their".

Ceci étant, le pluriel "their" en anglais est souvent employé pour des entités comme "the Governement".

"In Government publications, the rule of style is to ....
- What "Government publications ? I never read their publications anyway !"
Utilisateur anonyme
27 janvier 2009, 15:24   VOLK.
non pas donné par la race, comme l'est en partie le nom "Volk" en allemand,

Oui, en partie, cher JGL, et pour mieux définir le Volk allemand je me permets de recourir au Volksgemeinschaft, terme à peu près intraduisible en français et qui désigne littéralement la "communauté du peuple" ; il unit les concepts de Volk, qui désigne le peuple, l'ethnie, mais aussi le peuple au sens "populaire" du terme, et celui de Gemeinschaft, la "communauté", qui s'oppose souvent à Gesellschaft, la "société", terme plus moderne et plus démocratique. Il peut donc tout aussi bien signifier "communauté raciale" ou "entité ethnique".
27 janvier 2009, 17:57   Syllepse
C'est en quelque sorte, bien cher Francis, le retour de la syllepse...
Faites bien attention en décausant M.Yazid Sabeg, si vous n'achetez pas ses trente bidons d'olives extra-fraîches en conserve, il pourrait bien vous mettre des bâtons dans les roues...
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