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Quand l'école doit régler des problèmes que même l'armée ne parvient pas à régler

Envoyé par Virgil Waldburg 
Voici le résumé des faits :
Un professeur du lycée professionnel Pierre-et-Marie-Curie de Château-Gontier (Mayenne) a été poignardé à trois reprises, lundi 12 janvier, par un élève. L'enseignant, admis au CHU d'Angers, a été touché au flanc et à la hanche. Ses jours ne sont pas en danger.

L'élève, âgé de 18 ans, a été interpellé par les gendarmes quelques minutes après l'agression, vers 16 h 15, en possession d'un couteau de cuisine et aussitôt placé en garde à vue. Selon le parquet, il est connu des services de police pour des affaires de vol et dégradations et en proie à des "troubles psychologiques", selon la gendarmerie. Les circonstances de l'agression ne sont pour l'instant pas connues.
(Le Monde et l'AFP, 12 janvier 2009)
Le garçon auteur du crime fut d'abord exclut du lycée, puis il essaya l'apprentissage, mais cela ne marcha pas, puis l'armée qui ne le garda pas. Finalement le lycée l'a repris !
Le lycée doit donc s'occuper de jeunes gens que même l'armée ne veut pas, armée qui fut longtemps le dernier recours. C'est terminé : le dernier recours, merci pour nous, c'est le lycée !!!

Autre information indiquant l'irresponsabilité des parents :
"Décrit au lycée comme introverti, mais non violent, cet élève de terminale avait fait une tentative de suicide en octobre, ce qui avait conduit sa famille à demander une hospitalisation dans un établissement psychiatrique. Il en était sorti sur demande de ses parents, mais contre l'avis des médecins, avant d'être réhospitalisé le 30 octobre jusqu'au 24 novembre. «Depuis quelques jours, il avait décidé de ne plus prendre régulièrement son traitement neuroleptique», a précisé le procureur."
(Le Parisien, 13/01/2009)

Je suis frappé de l'apathie de mes collègues, si prompts à demander des moyens financiers, mais qui ne demandent toujours pas à n'avoir que de vrais élèves, pas des fous, des criminels, des marginaux et des paresseux.

Pas étonnant que l'école échoue à régler les problèmes qu'aucune autre institution ne parvient à régler et qui, dès lors qu'on lui demande de les régler, l'empêchent de se concentrer sur sa vraie mission qu'elle finit bien souvent par échouer à remplir.

Pas des moyens, du pouvoir, celui de ne garder que ceux qui ont les moyens intellectuels de suivre et/ou la volonté de travailler, pas tous ces zozos qui n'ont pas envie d'être là et empêchent tous les autres de travailler !

Je sais que je n'entendrai pas ce mot d'ordre en cette journée de réjouissance syndicale...
Alors là l'école sans paresseux, ce n'est plus l'école ...
Il y a paresseux et paresseux. Les paresseux que nous recevons sont en fait des touristes ! Ils viennent pour la photo !
Parce-que leurs parents ne font aucun rapprochement entre promotion sociale et réussite scolaire et donc ne les incitent pas à travailler.
Ni personne. A la télévision, il est de bon ton de dire qu'on fut un mauvais élève. Le cancre est le modèle de l'enfance intelligente.
Oui, et le premier de la classe est vraiment le symbole de l'horreur.
Enfin pas partout, principalement dans nos "quartiers".
Je ne comprends pas, Virgil. Ou plutôt, je comprends parfaitement que l'armée moderne n'ait pas voulu de ce délinquant ! Mais donc, âgé de 18 ans, l'auteur des coups de couteau sur la personne d'un professeur ne reçut pas d'autre punition qu'une simple garde à vue, puis un essai d'apprentissage ??

Il me semble qu'il y a tout de même en France que nous appelons chez nous la "collocation" (dans un hôpital psychiatrique fermé, appelé aussi "institut de défense sociale")...
30 janvier 2009, 23:43   Lucilius
"Castra quoque, quos ad laborem et periculum recipiant, fastidiose legunt" nous disait Sénèque.

L'armée a toujours pris soin de ne pas recruter ce genre de personne.
31 janvier 2009, 09:09   Re : Lucilius
Mais il ajoute immédiatement bona mens omnibus patet...
Utilisateur anonyme
31 janvier 2009, 10:05   Re : Lucilius
Mais il ajoute immédiatement bona mens omnibus patet...

Certes, mais il veut ainsi prouver que la philosophie ne préfère ni ne refuse personne ("Nec reicit quemquam philosophia nec eligit : omnibus lucet."), à la différence de l'armée, beaucoup plus exigeante dans ses choix...
La relecture de la citation m'amène à faire un commentaire, à propos de "recipiant".

Le latin accorde une telle importance à la différence entre faits et opinions (langue de juristes) qu'il met au sujonctif la relative exprimant une opinion personnelle :

Flagrabat desiderio urbis in qua beatam vitam egisset.
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