Selon l’ imam de Drancy, il fallait "calmer la foule des musulmans français au moment de la guerre à Gaza.
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Dans un entretien accordé au Bondy Blog, l’ imam de Drancy Hassan Chalghoumi, certainement en mal d’exibition médiatique reprend à son compte la thèse de l’importation en France du conflit israëlo-palestinien. Il affirme ainsi : " Nous soutenons tous la Palestine. Tout être humain se doit de venir en aide aux victimes. C’est évidemment valable pour les victimes palestiniennes, mais aussi pour les victimes de tout pays, Israël inclus. On peut reprocher au CFCM et à l’UOIF de n’avoir pas utilisé les médias pour calmer la foule des musulmans français au moment de la guerre à Gaza. Il y a huit millions de fidèles musulmans potentiels en France. Ils ne demandent qu’une chose, qu’on n’importe pas le conflit israélo-palestinien dans la République. Pendant le conflit à Gaza, la République avait besoin du CFCM et de l’UOIF. Il y avait de l’insécurité parmi la communauté juive. Il y a 700 000 juifs en France qui se sentent menacés. Il n’est pas normal que, lorsque ça chauffe à ce point et qu’on se trouve dans le bureau d’un ministre, on demande à ce que ne soit pas médiatisé un appel au calme.
Dans ce même entretien, l’imam regrette la démission des musulmans de l’Amitié judéo-musulmane.
"Toujours pendant le conflit, le directeur de l’Institut de théologie de la Mosquée de Paris, Djelloul Seddiki, a décidé de démissionner de l’Amitié judéo-musulmane de France présidée pas le rabbin Michel Serfaty, dont je reste le seul représentant musulman. Ce départ était regrettable à un moment où le dialogue était des plus nécessaires. L’amitié, c’est encore plus important quand les choses ne vont pas bien."
Selon l’ imam de Drancy, il fallait "calmer la foule des musulmans français au moment de la guerre à Gaza.
Les journalistes du Bondy Blog lui ont alors posé la question suivante : "Ne craignez-vous pas que vos adversaires vous traitent de collabo des juifs et de l’Etat ?"
Réponse de l’imam :
"Lorsque j’ai commencé mon travail de religieux à Bobigny, je suis allé voir la mairie pour demander un lieu de prière. Certains ont dit alors : « Celui-là, il travaille avec la mairie. » Mais nous avons eu un lieu de prière et les gens étaient contents. Ensuite, je me suis installé à Drancy et j’ai parlé à M. Lagarde (le maire, ndlr). Même type de remarques. Mais là aussi, nous avons obtenu un lieu et les gens étaient contents. Puis je me suis rapproché des juifs et on m’a accusé d’être manipulé par les juifs. Et maintenant, avec la création de l’Association des imams de France, certains vont dire que je suis manipulé par M. Sarkozy. Qui sait, demain, si on ne dira pas que je suis une marionnette d’Obama ? On laisse parler. La seule parole qui compte, c’est celle du terrain. Les personnes qui viennent vers nous nous donnent raison. Mais elles ont peur."