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Apollinaire embrigadé par les citoyens visibles

Envoyé par Henri Rebeyrol 
LCP, ou La Chaîne Parlementaire, ce soir, vers 7 heures, a diffusé un court-métrage (un spot ?) de propagande d'environ 2 minutes : peut-être trois, assez bien fait, d'un point de vue technique, avec des photos anciennes et des images d'archives mêlées à des images actuelles montées "à l'ancienne" (caméra qui bouge, images qui défilent vite, etc.) . Le sujet : "citoyens visibles" (avec, comme collaborateur, le célèbre Patrick Weil); pour l'illustrer, Apollinaire.
Pure propagande, donc, qui, comme la propagande totalitaire, en Allemagne, pendant les années noires, ou en URSS et ailleurs, en Chine, recourt aux formes les plus subtiles et les plus sophistiquées ou les plus modernes, d'un point de vue technique et même esthétique, tout ça pour faire servir la vie et l'oeuvre d'Apollinaire à la cause des "minorités visibles" et à celle de la "diversité" ou pour exalter ces étrangers qui enrichissent la France de leurs différences, ne reculant devant aucun détournement de sens ni aucun mensonge, s'appropriant sans scrupule un poète mort depuis 90 ans et qui ne peut pas se défendre, etc. ou encore pour montrer que la France a toujours été "raciste" ou "xénophobe", rejetant même les grands poètes, plus français que tous les Français, pour la seule raison qu'ils n'avaient pas la nationalité française.

Exemples : quand Apollinaire s'établit en France (apparemment sans difficulté), il est enregistré dans la commune où il réside comme "étranger". Vous vous rendez compte ? On l'enregistre, lui le futur grand poète, de nationalité polonaise, comme "étranger"; et il n'obtient la nationalité française qu'en 1917, un an avant sa mort. A aucun moment, l'auteur de ce court-métrage ne précise si Apollinaire avait déposé une demande de naturalisation (première condition pour devenir citoyen français) ni quand il l'a déposée ou s'il voulait renoncer à la nationalité que lui a transmise sa mère ; nulle part, il n'est précisé qu'à aucun moment, le fait qu'Apollinaire fût étranger ne l'a gêné dans sa carrière : il a pu écrire dans la presse, publier ses poèmes, organiser des spectacles ou même des canulars, etc.

Autres exemples. Apollinaire a choisi de changer de nom, avant même de demander la nationalité française, et d'adopter un beau patronyme français. A aucun moment, cela n'est dit dans les commentaires en voix off ou over. De même que nulle part, il n'est indiqué l'attachement d'Apollinaire à la tradition française, à l'histoire de la France, à la culture française, à la langue française, ni qu'il n'a jamais revendiqué ses "racines" polonaises et italiennes. Il était français et fier de l'être, franchouillard même, longtemps avant d'obtenir la nationalité française. Tout cela est caché. On comprend pourquoi : ça pourrait donner envie aux citoyens visibles de gerber sur Apollinaire.

Apollinaire voulait s'engager en 1914 pour défendre la France envahie et pour affirmer la supériorité de la civilisation sur la barbarie (allemande). Le patriotisme (nationalisme ?) d'Apollinaire (Dieu, que la guerre est jolie !) est pieusement occulté : il pourrait faire tache. Tout cela est tu dans le commentaire, bien entendu. Dans un premier temps, l'armée a refusé de l'incorporer. Il était jugé un peu trop vieux pour faire une guerre qui durerait trois ou cinq semaines. Le commentaire affirme : il n'a pas été pris, parce qu'il était étranger. Et la Légion étrangère qui combattait pour la France ? Et les soldats des colonies, qui étaient étrangers ? La preuve : il a été incorporé à la fin de 1914 ou au début de 1915 (à vérifier), après avoir suivi une longue préparation militaire dans le Sud de la France (à Nîmes ?).

Apollinaire a été blessé à la tempe en 1917 et trépané. Il est mort le 9 novembre 1918. L'auteur du court-métrage affirme qu'il est mort de sa blessure, alors qu'il a été emporté, comme 14 millions (ou plus d'Européens alors) et plus de 2 millions de Français de la grippe espagnole.

LCP est la chaîne du Sénat et de l'Assemblée nationale. Elle est donc "publique", au sens où elle est financée par l'impôt, et "nationale", au sens où elle émane de la représentation nationale. Or, c'est cette LCP qui diffuse des morceaux de bravoure qu'il faut bien qualifier d'anti-français ou de la propagande qui nourrit la haine de la France, de son histoire et de sa culture, tout cela pour complaire aux populations immigrées, installées récemment sur le sol de France, et le plus souvent, contre la volonté des citoyens. Cette propagande est de même ordre (mêmes moyens techniques, mêmes détournements, etc.) que celle des régimes totalitaires, à une différence pourtant : les régimes totalitaires n'ont jamais pris pour cible, dans leur propagande, leur propre pays.
J'ai entrevu JGL ce que vous signalez. LCP, Public Sénat sont coutumières du fait, c'est scandaleux, et incompréhensible. Il y a un certain Paul Amar qui fait très fort dans ce genre. J'ai relevé aujourd'hui une perle : " Comment l'antisémitisme peut-il conduire à une telle haine ?" Une question aussi stupide était posée par le journaliste à propos de l'assassinait d'Ilan Halimi....
Peut-�tre faudrait-il pousser les amis de Guillaume Apollinaire� r�agir ?
Vingt sur vingt en décryptage de propagande pour JGL.

Ayant pourtant de meilleures choses à faire que de regarder Envoyé spécial jeudi soir, sur France 2, j'ai regardé cette émission jusqu'au bout, jusqu'au dernier reportage qui m'intéressait encore moins que les autres, consacré aux nouveaux grands cuisiniers français. Il s'est avéré finalement être un reportage de propagande non dénué d'intérêt à ce titre. Idem, Cher JGL. Même démonstration xénophile et souchophobe : les grands noms de la cuisine, désormais, sont à consonance japonaise, suédoise, argentine. Les génies étrangers de l'art culinaire sont bien sûr infiniment plus doués que les génies français, qui ne sont, hélas pour eux, que français. Le cuisinier étranger, non seulement s'approprie les traditions française avec une incroyable aisance, mais il les dépasse, il les transcende, et crée une nouvelle cuisine de la diversité, plus colorée, plus inventive - une cuisine métisse devant laquelle la blanquette de veau fait pâle figure. La blanquette de veau et la soupe à l'oignon n'attendaient que d'être enfin débarassées de leurs sempiternels parfums nationaux, et de leurs vieux convives à bérêts. Voilà qui est fait : ils arrivent, ils sont là, les sauveurs, les Autres, les Etres à double et triple culture. Qu'ils viennent en masse, d'ailleurs, on les attend ! Comme disait un slogan gauchiste des années quatre-vingt : "Etrangers, protégez-nous des Français" !
Citation

LCP, Public Sénat sont coutumières du fait, c'est scandaleux, et incompréhensible.
Pardonnez-moi, mais si je trouve cela en effet scandaleux, ce me semble parfaitement compréhensible...
Bibliothèque Médicis, passionnante : "Les transformations silencieuses" (avec Mona Ozouf, François Julien, Jacques Delors et Félix de Belloy.)

[www.publicsenat.fr]
Voilà qui est fait : ils arrivent, ils sont là, les sauveurs, les Autres, les Etres à double et triple culture.

Notons au passage que ce lieu commun de la prétendue "double culture" est un piège sémantique : à y bien regarder, celle-ci usurpe son nom. C'est bien plutôt de demi-culture qu'il faudrait parler. Ici, et sauf pour quelques êtres d'exception, qui de toutes façons transcenderont leur donné quel qu'il soit, les cultures ne se multiplient ni même ne s'additionnent, elles se divisent ; et ce ne sont plus, dans le meilleur des cas, que de moitiés, qui ne s'emboîtent seulement pas, que disposent tous ces pauvres hères dont on nous vante les mérites sur un mode fiduciaire où la confiance s'est transformée en jobarderie.
Vous êtes bien généreux, Francmoineau, en parlant de demi-culture, il y a des cultures qui s'annulent et je vois des enfants dont l'héritage culturel se réduit à un pauvre point d'interrogation.
Je vous donne entièrement raison, cher Florentin. C'est bien pourquoi j'ai pris la précaution de ne parler que du meilleur des cas...
Bravo JGL pour cette belle décortication de la Propaganda diversitaire.
Ils mentent, ils mentent, ils mentent, sans scrupules ni remords.

Sur Europe 1, Guéant a vertement tancé Bayrou, parce que celui-ci avait affirmé que le "bouclier fiscal" coûtait seize milliards à l'Etat alors qu'en réalité il n'en a même pas coûté la moitié d'un en 2008 : « Bayrou doit arrêter de mentir » a-t-il martelé. Comment celui-ci a-t-il réagi ? En envoyant Marielle de Sarnez au front ; pour expliquer qu'il avait été mal informé ? S'excuser ? Défendre au contraire les chiffres qu'il avait avancés ? Point du tout : pour contre-attaquer en affirmant que les invectives de Guéant avaient foulé aux pieds l'impartialité de l'Etat et apporté par leur virulence la preuve que François Bayrou frappe juste lorsqu'il dénonce la montée des inégalités et l'augmentation des injustices. Je ments, l'accusé s'indigne, c'est la preuve que j'ai raison.
Radio Bayrou ment, Radio Bayrou ment, Radio Bayrou est ... quoi au fait ?
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