ON A PERDU?
Nous luttons pour une Université du peuple, ouverte à tous. Nous luttons avec les étudiants, les parents, les Biatos, pour une Université de la réussite du plus grand nombre. Je suis par conséquent d'accord avec les collègues en rébellion qui considèrent, qu'à l'approche des examens,il faut lâcher la rétention symbolique des notes...mais pas contre rien!! Il ne faut pas lâcher la résistance. Ils nous le paieront tôt ou tard!! On ne peut humilier, casser, mépriser impunément toute une profession ("on va briser la forteresse enseignante") sans le payer un jour. Quelque chose s'est irrémédiablement cassé entre ce pouvoir, cette Europe (Bologne, Lisbonne, le "marché" (horreur!! ) de la connaissance...), ces Présidents d'Université claudicants, et les universitaires. Si l'on en juge au premier mai, et l'on compare avec les années précédentes (souvenez-vous de mes diatribes :"où sont les intellectuels?"), nous étions plusieurs dizaines à la manifestation. Le cercle des résistants s'est élargi et la résistance s'est enracinée à l'Université...Tout cela est porteur d'avenir. Nous avons appris à mieux nous connaître, à lutter ensemble.L'air idéologique du temps n'est plus à la pensée unique néo-libérale.Les masques du capitalisme sont tombés. Nous refusons de payer SA crise. Un puissant mouvement social monte de ce pays. Intellectuels, universitaires, nous en sommes!! Le pire serait d'accréditer l'idée qu'ils nous ont mis au pas, à genoux....Souvenez-vous la Dame de fer et les mineurs...Nous sommes debout!! Comme disaient les Républicains espagnols : "RESISTER, C'EST VAINCRE!". Demain... La veille du 8 mai.