La loi du 23 juin 2006 portant réforme des successions et des libéralités témoignait déjà d’un effort de lisibilité, tant par syntaxe, le législateur abandonnant la conjugaison au futur pour le présent, que par la terminologie, l'époux « prédécédé » remplaçant le prémourant, la donation en avancement d'hoirie cédant la place à la donation en avancement de part successorale et le
de residuo à la libéralité résiduelle. Exit aussi le préciput ou la portion virile.
La loi de simplification et de clarification du droit adoptée le 28 avril 2009 poursuit ce travail de simplification du vocabulaire notarial. Les mots : « l’hérédité » sont remplacés par les mots : « la succession » tandis que « divertis » devient « détournés ».
Toujours dans le Code civil, les « impenses » cèdent place aux « dépenses » ; « habile à » est remplacé , par deux fois, par : « capable de ». Le faux-ami : « tradition réelle » se fera mieux comprendre en « remise de la chose ». L’ « antichrèse » devient tout simplement « gage immobilier ».
Dans le Code général des impôts, certains termes très connotés comme celui de « colons partiaires » ou de « domestiques et préposés, ou par des étrangers » sont respectivement remplacés par le mot : « métayers » et « préposés, ou par des tiers ». Enfin, le célèbre « commodat », bannit du CGI, reprend son appellation « prêt à usage ».