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Au nom du peuple français

Envoyé par Jean-Marc du Masnau 
Verdict somme toute satisfaisant pour le procès Fofana. Monsieur Fofana va avoir tout loisir de taper dans ses mains, les jurés ont tenu bon face aux tentatives d'intimidation.

Je regrette simplement que la salope n'ait pris que neuf ans de réclusion. Il est vrai qu'elle était mineure.

Les 27 membres du "gang des barbares" sont désormais fixés sur leur sort. Après onze semaines de débats et deux jours de délibération, la cour d'assises des mineurs de Paris a rendu son verdict en l'absence de la famille Halimi. Sans surprise, elle condamne Youssouf Fofana chef du "gang des barbares" à la perpétuité avec 22 ans de sûreté pour l'assassinat d'Ilan Halimi. Au cours du procès, le Franco-Ivoirien âgé de 28 ans avait reconnu avoir porté seul les coups fatals à Ilan Halimi. "Oui, c'est moi qui l'ai fait, vous savez bien que c'est moi qui l'ai fait... Et j'en suis fier", lançait-il le 28 mai dernier, devant la cour et les parties civiles. À l'énoncé du verdict, il s'est contenté de tapoter dans ses mains.

Contre les 26 autres accusés, la cour a prononcé deux acquittements et des peines allant de six mois de prison avec sursis jusqu'à 18 ans de réclusion. Les jurés condamnent Samir Ait Abdelmalek, le relais de Fofana dans ses allers-retours en Côte d'Ivoire à 15 ans de prison , et à 18 ans de prison Jean-Christophe Saubour, qui a participé à l'enlèvement d'Ilan. Emma, la rabatteuse, âgée de 17 ans au moment des faits écope de 9 ans de prison. C'est elle qui avait séduit le jeune vendeur de téléphone et lui avait donné rendez-vous le 20 janvier 2006. Ce soir-là Ilan est tombé dans le piège imaginé par Youssouf Fofana dont le but est d'obtenir de lui une rançon. Le "gang" qui avait manqué plusieurs cibles avant de s'en prendre à lui, le supposait forcément riche parce que juif. Il est séquestré et torturé pendant 24 jours, dans une cité HLM de Bagneux, dans les Hauts-de-Seine. Le 13 janvier, le jeune est retrouvé agonisant le long d'une voie ferrée de l'Essonne. Il meurt lors de son transfert à l'hôpital.

Utilisateur anonyme
10 juillet 2009, 23:20   Re : Au nom du peuple français
Sur la différence de traitement médiatique :
.........................................................
En mai 2006, plusieurs jours durant, à Aix, au bord de l’Arc, six personnes ont torturé William Modolo. (…) Affaire “exceptionnelle, hors normes”, confie-t-on dans les milieux judiciaires aixois. L’ultraviolence est-elle le symptôme d’une évolution de société ? (…) Quatre hommes âgés de 25 à 53 ans et deux jeunes femmes d’une vingtaine d’années seront jugés dans les mois à venir. Le juge d’instruction Jean-Baptiste Colombani a renvoyé, jeudi, devant la cour d’assises des Bouches-du-Rhône ce dossier sous l’incrimination d’actes de torture et de barbarie, viol en réunion et assassinat. Il aura fallu l’assistance d’un psychiatre pour révéler à Roselyne Modolo et Joseph, son époux, les supplices endurés par leur fils. (…) Les expertises médicales attestent l’extrême violence dont il a été victime. William était trop gros – 150 kilos pour 1,75m. Son obésité, sa gentillesse en ont fait un souffre-douleur. (…) Le “chef” de cette bande va décider de lui arracher les dents. Quinze au total. Une souffrance insurmontable, selon les experts. D’autres l’ont vraisemblablement secondé dans cette opération. L’une des deux jeunes filles évoque l’exhibition de ce qu’elle nomme un “trophée” : le bol contenant les dents. (…) L’extrême violence a duré des jours entiers. Les scènes de viol à l’aide de divers objets sont d’une grande cruauté. “Il a été battu avec du bois, du fer, des piques et même le auvent de la caravane”, explique Monique Touitou, avocate de la famille de William. Elle avoue n’avoir rien vu de semblable en 33 ans de carrière. Aucun des participants n’a, à un moment ou un autre, pris conscience de ce qu’ils étaient en train de faire. Un sursaut de lucidité et d’humanité qui aurait pu sauver William. Au contraire, tous ont participé à la décision finale… Tous les six, ils ont voté la mort, évoquant divers scénarios comme le jeter dans les calanques après lui avoir coupé bras et jambes “pour faire croire à un crime de proxénète”. La mort a été choisie car, a lancé le leader, “les bleus, ça disparaît, les dents ça ne repousse pas”. Ces discussions ont eu lieu devant William dont la dernière énergie allait à implorer: “Je veux pas mourir”. Transporté à Saint-Cannat, le jeune homme sera tué à coups de pierres, lancées sur le visage. La scène était éclairée à la lueur du téléphone portable d’une des deux filles.
Utilisateur anonyme
10 juillet 2009, 23:23   Oxymore odieux
Cette perpétuité de vingt-deux ans me fera toujours vomir.
Utilisateur anonyme
10 juillet 2009, 23:37   Re : Au nom du peuple français
L’appât (pourquoi la salope ?), est une fille d’origine iranienne qui, avec sa mère et sa soeur handicapée, avaient obtenu le statut de réfugiés politiques. Quant aux autres protagonistes, tous ou presque sont d'origine immigrée. Une seule certitude : ils resteront (comme tous les CPF) encore longtemps imperméables au catéchisme antiraciste...
Qu’une certaine communauté (enfin pas elle uniquement) qui a tout fait pour encourager l’immigration-invasion en criminalisant le FN, et, plus largement, en culpabilisant et en rabaissant le FDS, s’interroge donc un peu sur ses propres responsabilités.
Utilisateur anonyme
11 juillet 2009, 01:07   Re : Au nom du peuple français
Avec toutes les horreurs qu'on montre au cinéma, il faut bien que nos chérubins s'en inspirent. Cela étant, il faudrait pouvoir poursuivre le film dans la réalité en les passant à la chaise ou en les faisant "tomber sur rien". Ce serait justice.
Utilisateur anonyme
11 juillet 2009, 07:13   Re : Au nom du peuple français
Quelle est la position des participants réguliers de ce forum sur la peine de mort ?
Utilisateur anonyme
11 juillet 2009, 11:19   Re : Au nom du peuple français
Personnellement, je suis pour une véritable perpétuité pour les crimes les plus odieux, avec travaux forcés jusqu'à ce que mort s'ensuive. La peine de mort, je suis contre.
Quant à moi je m'interroge sur le succès grandissant, notamment dans les films qu'on dit "d'épouvante", des scènes d'extrême violence et de torture*. Et bien entendu cet usage de la torture dans la fiction ne peut pas être sans rapport avec les faits divers de plus en plus sanglants, de plus en plus cruels, qui émaillent l'actualité. Il serait fort instructif à mon sens d'identifier en quoi les sujets de fascination d'une époque sont révélateurs de ses dérives, de ses tares, de ses blocages.

* Dans Funny games de Haneke, une famille bourgeoise est sequestrée par deux hommes, et livrée à leur sadisme. Hostel raconte l'histoire de deux jeunes hommes qui se retrouvent pris au piège, aux fins fonds de l'Europe de l'Est, d'un sombre réseau de "torture à la demande" voué au divertissement de pervers fortunés (le scénario, paraît-il, serait inspiré de faits réels !). Dans Martyrs, film insoutenable de violence, une jeune femme est soumise à d'atroces sévices pour révéler à quelques illuminés les limites de la souffrance humaine (prétexte obscur à des scènes extrêmes). Le "tueur au puzzle" de la nauséeuse série Saw met ses victimes dans des situations horriblement cruelles (elles doivent généralement s'arracher un oeil ou se couper un pied pour survivre à ses inventions). On ne compte évidemment pas tous les films ayant pour thème la séquestration d'innocents, les exploits des tueurs en série, l'enfer de jeunes gens proprets dans des coins de nature reculés peuplés de mutants, de dégénérés ou de créatures immondes.
11 juillet 2009, 11:41   Re : Au nom du peuple français
Je suis pour la perpétuité réelle dans les crimes les plus cruels, pas pour la peine de mort. Mais à vrai dire on peut se demander laquelle des peines est la pire.
Utilisateur anonyme
11 juillet 2009, 11:53   Re : Au nom du peuple français
W. Zendji écrivait:
> Qu’une certaine communauté (enfin pas elle
> uniquement) qui a tout fait pour encourager
> l’immigration-invasion en criminalisant le FN, et,
> plus largement, en culpabilisant et en rabaissant
> le FDS, s’interroge donc un peu sur ses propres
> responsabilités.

Qu'une certaine COMMUNAUTE, gauloise, s'interroge sur ses responsabilités quand elle VOTE pour les partis importateurs de main d'oeuvre, quand elle EMPLOIE des ouvriers et des femmes de menage noirs au noir ou au rabais, quand elle ACHETE sur les marchés à ciel ouvert du recel ou de la drogue, [www.fdesouche.com]

et quand elle SE SERT des divers "GUMPEL l'IMBECILE" pour justifier ses propres bassesses, sa rapacerie et sa veulerie !
[elisseievna.blogspot.com]
Les types et typesses qui ont torturé à mort, des jours durant (24, crois-je me souvenir dans le cas du petit Halimi) ont été plus cruels et barbares encore que les tortionnaires nazis, boches ou de la Milice, sous l'Occupation, qui généralement torturaient trois, quatre jours, avant soit de relâcher leur victime, soit de s'arranger pour l'achever.

Je suis pour la peine de mort dans ces cas là. Mais pas pour l'injection léthale, honteuse et privée; je suis pour la guillotine, avec cérémonial, demande de pardon aux familles et à la société. L'exécution devrait s'opérer dans un très grand respect, une reconnaissance solennelle de la fraternité humaine que nous éprouvons pour le monstre, qui doit mourir parce que nous le respectons; je suis pour que le monstre fasse connaître son acceptation publique et raisonnée des motifs de son exécution, qu'il fasse savoir au monde en termes clairs, consentants, qu'il approuve et comprend que cette punition vaut hommage à sa dignité d'homme (ou de femme). On ne guillotine pas les rats, les cafards, les lentes: on les repousse dans les recoins, les chasse vers les trous, comme les prisonniers d'aujourd'hui.
Le mal-aimé Dantec fait dans le tome II de son journal une exégèse très juste du problème de l'abolition de peine de mort. Rien que ces quelques pages éblouissantes justifient l'achat de son bouquin.

Je suis bien sûr pour le rétablissement de la peine de mort mais c'est pas demain la veille.
Utilisateur anonyme
11 juillet 2009, 12:26   Re : Au nom du peuple français
Monsieur Olivier, avez-vous vu Eden Lake ? C'est un excellent film, je trouve, où il est très montré comment arrivent ces choses là aujourd'hui. Funny Games est très bien, sans doute un bien meilleur film, mais tout de même un peu stylisé, pour ne pas dire plus, alors qu'Eden Lake est d'un réalisme saisissant. On sait très bien que ça peut arriver demain matin.

Moi je suis pour la peine de mort.
11 juillet 2009, 13:11   Exode XXIII-3
Justement, j'écoutais dimanche sur France 2 une intéressante exégèse de Daniel Sibony, lors d'une émission consacrée à une "certaine communauté", comme je crois que l'on dit ici. Il parlait du verset d'Exode XXIII-3 : "Ne favorise pas le pauvre dans son procès". Kant disait que cette phrase était la plus sublime de la Bible, et Sibony expliquait, à propos de ce verset, que la véritable égalité de tous devant la loi ne se vérifiait jamais plus clairement que dans le procès et la sentence. S'il est inique de favoriser le puissant dans son procès (Lévitique XIX-15), il l'est peut-être plus encore de mêler compassion et justice et de minimiser la faute et le châtiment du faible ou du pauvre. Sibony parlait d'expérience, disant que bien des jeunes "Chances pour la France" ne commettaient des délits qu'afin d'en subir le châtiment, marque d'égalité des citoyens entre eux. J'ignore si je le suivrais jusque-là, mais j'ai trouvé très juste cette association de la justice et de la dignité du criminel, et même de sa réintégration dans la communauté sociale par le châtiment. Huysmans, dans sa vie de Gilles de Rais, raconte magnifiquement le procès et la mort de son héros, en des termes proches de ceux de M. Francis Marche. Daniel Sibony et le rabbin qui l'interrogeait rappelaient enfin que le Talmud distingue soigneusement entre le moment de la justice et celui de son application, adoucie en certains cas. Ainsi, un Beth Din (tribunal) condamnant publiquement un pauvre à une amende ou à une réparation financière se cotisait pour l'aider à la payer, si le pauvre y consentait, bien sûr.
11 juillet 2009, 13:36   Re : Exode XXIII-3
Oui, Merci à Henri Bès de si bien éclairer cet angle du débat. La peine de mort solennisée vaut reconnaissance subtile du lien d'humanité entre le juge et le condamné. Elle proclame que l'un et l'autre, le juge/la cité humaine d'une part, et le condamné d'autre part sont d'une même humanité que maintient la même cheville de l'humaine mort. Donner la mort, c'est un peu donner la communion (presque le pardon) puisque celui qui la donne (le juge qui prononce la sentence) lui-même, un jour, devra l'accueillir - alors qu'il est à peu près sûr de ne jamais devoir s'accommoder de l'existence dans le trou à rat des prisonniers. Bref, la peine de prison à perpétuité est une sentence non pas moindre mais inférieure à la peine de mort: elle infériorise le criminel en minorant son délit.

Si je m'étais rendu coupable d'actes tels que ceux dont on parle ici, j'accueillerais la sentence de mort avec honneur, reconnaissance, de cette reconnaissance même de qui se sent généreusement réintégré dans le monde des mortels, des humains. Je serais profondément déçu que l'on se contente de me faire loger quarante ans comme un rat parmi les rats en attendant une mort vide de sens, voire précédée d'un bout de vie hors les murs qui n'en aurait pas davantage.
11 juillet 2009, 13:48   Re : Exode XXIII-3
On peut aussi lire Crime et Châtiment...
Cher Alain, je n'ai pas vu Eden Lake mais vous me mettez l'eau à la bouche : je ne cache pas - à quoi bon ? - que je suis friand de ces spectacles (quand ils sont intelligemment réalisés, c'est-à-dire plus évocateurs de la souffrance que réellement sanglants). C'est d'ailleurs la raison pour laquelle je m'interroge : ce sont mes propres penchants que je souhaite mettre au jour.
Utilisateur anonyme
11 juillet 2009, 15:27   Re : Au nom du peuple français
Je suis séduit par la belle et humaine vision de la peine capitale que Francis Marche nous propose. Il me semble que son rétablissement serait un acte symbolique fort et souhaitable.
Utilisateur anonyme
11 juillet 2009, 15:54   Re : Au nom du peuple français
Il y a pire que la peine de mort pour les sadiques : le renvoi dans leur pays d'origine.

Rétablir la peine de mort ou toute autre violation flagrante des droits, serait paver le chemin de la charia en Europe, alors qu'il suffit de qualifier les actes de guerre et d'insurrection, d'actes de guerre et d'insurrection, les comportements méritant la déchéance de la nationalité, de comportements méritant la déchéance de la nationalité, etc.

Que l'on renvoie les Fofana en terre d'islam, et qu'on les traite en envahisseurs s'ils tentent de revenir.
Quant aux autres sadiques, qu'on les laisse isolés jusqu'à la fin de leurs jours, sans plus les nourrir que des moines. Tu ne tueras pas ....
Utilisateur anonyme
11 juillet 2009, 16:01   Re : Au nom du peuple français
j'accueillerais la sentence de mort avec honneur

Oui Francis, vos messages auraient tout pour me convaincre (me séduire, même) si nous étions, comme hier, dans une société toujours capable de transmettre des valeurs ; ainsi l'honneur, comme la honte, n'ont plus court chez nous depuis des lustres, et ne parlons pas du style... Autrefois, par exemple, les enfants parlaient comme leurs parents. Aujourd'hui, ils parlent comme les chanteurs de rap. Par conséquent, gardons-nous d'interpréter ce moment historique à la lumière de ce qui nous est déjà familier, ou bien de ce pour quoi nous pourrions ressentir encore un brin de nostalgie (la parole donnée, le sens du bien commun, des hiérarchies, de l'honneur, de la faute, etc.). D'où l'aveuglement de la droite, pour ne citer qu'elle, devant les bouleversements qui s'amorcent sous ses yeux.

.............
Sibony parlait d'expérience, disant que bien des jeunes "Chances pour la France" ne commettaient des délits qu'afin d'en subir le châtiment, marque d'égalité des citoyens entre eux

Comme aimait à le répéter Gombrowicz : "Plus c'est intelligent, plus c'est bête." (De mémoire.)
Utilisateur anonyme
11 juillet 2009, 16:15   Re : Au nom du peuple français
« Rétablir la peine de mort ou toute autre violation flagrante des droits »

Je serais assez d'accord avec votre raisonnement, mais je bute sur cette "violation flagrante des droits". Quels "droits", quelle (flagrante) violation ? Existe-t-il un droit à vivre en dépit de tout ? "L'état de droit", n'est-ce pas exactement le contraire, une société où l'on doit respecter des règles, des interdits, où l'on a des devoirs ? Ne pas vouloir de la charia n'est pas refuser un monde policé !
Utilisateur anonyme
11 juillet 2009, 17:28   Re : Au nom du peuple français
Quand je parle des droits , je me refere à la déclaration de 1789, je sais : c'est vieux, mais tout est dedans, et tout ce que l'on y rajoute ne fait que démolir ce qui y est.
Fofana a tué pour tuer, ni pour l'argent (il ne faut pas 24 jours de torture d'un homme pour comprendre qu'il n'a pas un kopeck, une petite demi-journée devrait suffire), ni par emportement violent (effets de cocktails de drogues, etc. qui en aucun cas ne sauraient durer 24 jours sans discontinuer), ni même par "sadisme" car le sadique, généralement vise la satiété, il se rassasie, ce qui peut prendre une poignée de jours, admettons, puis son imagination s'étiole avec sa faim de douleurs.

Torturer un homme sans s'interrompre pendant 24 longs jours n'est pas à la portée de n'importe quel salaud: il faut que la victime "tienne" tout ce temps et puis il faut surtout que l'on ne s'ennuie pas, au fil des jours, à la faire souffrir, donc il y faut un savoir-faire particulier, qui ménagera le bourreau comme la victime. Je suppose que le brutal, la brute épaisse, violente et directe, échouera (il tuera son homme trop tôt), le colérique de même, seul le raffiné, le lent, le ricanant qui ménage ses forces et ses effets, y parvient, et encore. 24 journées de tortures ininterrompues. L'art de tuer lentement, tel qu'on l'a pratiqué en Orient, n'est pas toujours parvenu à ces sommets. Le pal, l'écharnement (bien l'écharnement, à la chinoise) venaient à bout du malheureux en 48 heures.

Je ne sais pas si l'humanité s'est trouvée, tout compte fait, face à une gueule comme celle de Fofana très souvent dans son histoire. Ce type, qui s'est livré à des clowneries dans le prétoire, à des bras d'honneur à la famille de sa victime, à des jets de chaussures, a pris une petite perpète. C'est injuste. C'est injuste car déséquilibré. Le juge qui a dû prononcer cette sentence a fait de toute la condition humaine une plaisanterie (condamnant le larron à 22 années fermes, il a dit "voit, l'extrême mort humaine dont tu t'es fait le maître, ne vaut que 22 ans de la vie d'un rat"). Il n'y a peut-être rien au-delà de la mort, éventualité qui reste encore difficile à exclure, mais il n'y a, dans cette plaisanterie, rien non plus en-deçà, absolument rien comme sens, si le sens de ces actes n'est ni pris dans la peine qu'ils exigent, ni compris avec toute la gravité humaine requise par le terrifiant clown ambigu qui les a commis.
Utilisateur anonyme
11 juillet 2009, 18:18   Re : Au nom du peuple français
Votre discours est très beau, très émouvant, et on a envie de dire bravo. Cependant, je le crois assez faux. Il ne sert à rien d'exagérer, ce qui s'est produit est assez abominable pour exiger la pire sanction qui soit, pas besoin d'en brosser un tableau édifiant. Ce Fofana est une ordure de la pire espèce, aucun doute là-dessus, mais il n'est pas non plus celui que vous portraiturez comme un figure de l'apocalypse. Et puis surtout, qu'aurait dû faire le juge, selon vous, le kidnaper pour le torturer à son tour ? Les 22 ans de "perpète" sont insuffisants (ou inadaptés) face à de tels crimes, nous sommes d'accord, mais tant que la loi n'est pas autre...
Utilisateur anonyme
11 juillet 2009, 18:30   Re : Au nom du peuple français
Pour un Fofana, un procès suivi d'une pendaison dans quelque arrière cour suffirait à la Justice et à l'édification de la population. Ne comparons pas ce vilain sauvage à l'ami de Jeanne, qui a certes fait bien pire que lui, mais l'a fait avec conscience et même une sorte de foi maléfique (la sainteté dans le mal), son rachat était donc possible. Mais comment voulez-vous racheter une caricature d'hominidé ?
11 juillet 2009, 18:49   Re : Au nom du peuple français
Pourriez-vous, cher Rogemi, préciser un peu où se trouve ce passage ?

J'avais oublié ce verset étonnant. « Vous n'aurez point aussi de compassion du pauvre dans vos jugements. » dans Lemaître de Sacy. Merci à Henri pour les précisions qu'il apporte. Condamner un pauvre à une amende puis, en privé, se cotiser pour l'aider à la payer, c'est grand. Comme notre misérabilisme sociologisant de dame patronnesse paraît à côté, petit, niais, infantile.
Cher Marcel,

Vous trouverez ce passage à la page 340, 341, 342, 343, 344 dans l'édition Gallimard, 2001. Le paragraphe commence par: "Vaste débat au Canada, et en Amérique en général, au sujet de la peine de mort".

La preuve par l'absurde pourrait-on dire ...

Un peu plus loin à la page 352 il fait une incursion dans l'oeuvre de Jean-Pierre Faye qui est vraiment "lesenswert" !
11 juillet 2009, 20:12   Salope ou pas
Bien cher Zendji,

Si servir de rabatteuse dans ce genre d'affaire n'est pas être une salope, alors je m'appelle Benoît XVI.
11 juillet 2009, 20:36   Re : Salope ou pas
Merci, cher Rogemi. je n'ai, hélas, que l'édition Folio. Cela attendra donc que j'aie le temps et l'envie de lire le livre.
Utilisateur anonyme
11 juillet 2009, 21:48   Re : Salope ou pas
Monsieur Meyer, j'ai l'honneur de vous dire que le passage (tout à fait pertinent) auquel fait référence Rogémi se trouve de la page 384 à la page 389 du Laboratoire de catastrophe générale en Folio.
Et, si je puis me permettre, je vous recommande chaudement la lecture de cet ouvrage.
L'auteur principal est un monstre, c'est évident pour moi. Ses complices ne le sont pas, a priori. C'est pourquoi je pense que la justice devrait être d'une exceptionnelle sévérité avec, par exemple, ces appâts ou rabatteurs. En effet, pas d'appât, pas de crime.

Si les complices, qui sont tenus par l'effet conjugué du goût du lucre et de l'argent facile, et de la peur du monstre, ont en face de cela un risque très important (vieillir en prison), ils risquent de réfléchir un peu. Le monstre, lui, ne réfléchit pas.

Pour Monsieur Fofana, la peine prononcée est la peine maximale dans l'état de notre droit, il n'y a aucun reproche à faire à la Cour, on ne pouvait espérer mieux.
Utilisateur anonyme
11 juillet 2009, 23:07   Re : Auteur principal et complices
Fofana a 28 ans, il va sortir de prison à l'âge de 50 ans avec la vie devant lui.
11 juillet 2009, 23:13   Re : Au nom du peuple français
Bardé de diplômes...
Utilisateur anonyme
11 juillet 2009, 23:22   Re : Au nom du peuple français
Interviews, livres, films, scandales, voilà déjà un future pipole des années 2030 !
Utilisateur anonyme
11 juillet 2009, 23:28   Re : Au nom du peuple français
Voir à ce sujet King of comedy de Scorsese.
Utilisateur anonyme
12 juillet 2009, 02:34   Re : Au nom du peuple français
Apocalypse 17
1. Sur son front était écrit un nom, un mystère : Babylone la grande, la mère des impudiques et des abominations de la terre


"Brûles, brules, Babylone brûles, je veux t'entendre crier il faut que tu hurles "

« La jeunesse du ghetto a la haine dans les veines. »


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