Une enquête fédérale de deux ans sur une opération de blanchiment d’argent entre New York et Israël révèle
un des plus grands scandales de corruption de l’histoire du New Jersey, impliquant trois maires, des fonctionnaires locaux et six rabbins, dont un, Levy Izhak Rosenbaum, est accusé de trafic de reins, récupérés de donneurs israéliens. Il les aurait obtenus pour 10.000 dollars avant de les revendre 160.000 dollars.
Ce fait divers est l'occasion de rappeler la particularité d'Israël en matière de don d'organes : le pays a l’un des taux de dons d’organe le plus faible au monde et le gouvernement y subventionne les transplantations effectuées à l’étranger.
Cette solution qui choisit de "fermer les yeux" sur le lieu et les modalités des greffes à l'étranger, tout en les remboursant, a ouvert la porte à divers trafics (Moldavie).
Shanghaï est devenue la
première destination des Israéliens pour les greffes. Dans le circuit chinois, une greffe de rein revient à 70.000 dollars. Les malades doivent débourser la somme mais sont remboursés par les différentes caisses de santé, dans des proportions variables.
Un rapport du département américain révèle que des déclarations font état de prélèvements d'organes sur des prisonniers encore vivants et des exécutions planifiées afin de répondre à des demandes spécifiques d'organes. Le vice-ministre chinois de la santé, Huang Jie-Fu, chirurgien spécialiste de la greffe du rein, a récemment annoncé que "95% des organes transplantés en Chine provenaient de condamnés exécutés". Pendant ce temps, le mouvement Falungong accuse Pékin de prélever les organes de milliers d'adeptes arrêtés.
Outre les Israéliens (20/mois selon le président de l'association israélienne des malades du rein), les clients sont aussi des Japonais (350/an selon le quotidien Asahi Shimbun de Tokyo), des Coréens et des Ukrainiens.