Premier ravage de la grippe

Une amie m'a raconté que son mari, professeur d'université, avait reçu, dans le cadre des préparatifs avant l'arrivée de la grippe A, un questionnaire où il devait, entre autre, estimer, autour de lui, les postes de travail qui lui semblaient plus ou moins indispensables...

S'il répond honnêtement, on peut s'attendre à un dégraissage massif.

Le plus drôle, si j'ose dire, serait que la grippe elle-même procède à un dégraissage massif et définitif dans la population active à hauteur d'un tiers de celle-ci et qu'on découvre que cela n'a que peu de conséquences vraiment significatives sur la marche des choses.

J'ai toujours trouvé amusant qu'on s'acharne sur les administrations, où quatre-vingt dix pour cent des effectifs seraient superfétatoires, et qu'on n'évoque jamais la parfaite inutilité (sur un plan bien sûr plus élevé que celui de l'intérêt économique immédiat) des millions d'emplois dans l'industrie du divertissement, de la restauration rapide, du show-business ou de la cigarette...

J'ai bien ri, tout à l'heure, en lisant un message dans un forum que je suis sur la musique indienne classique. Quelqu'un a posté un avis signalant que telle société cherchait un professeur de danse "Bollywood". Réponse d'un intervenant indien : « un professeur d'aérobic ne peut-il pas faire l'affaire ?? fichez le camp loin d'ici ! »

Ah ! Si cette grippe pouvait nous occuper ! Médicaliser la question sociale par l'assuétude à l'idée qu'un virus menace de muter...

http://buzzsante.com/epidemies-pandemies/grippe-ah1n1/risques-de-grippe-a-a-la-mecque-pour-pelerins-298.html

Certains affirment que celui qui meurt de la grippe porcine en allant accomplir un pèlerinage sera compté parmi les martyrs

Ca confine le grandiose !