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Violence des CPF : un responsable associatif, un policier, un chercheur et un maire proposent leurs solutions...

Envoyé par Utilisateur anonyme 
Comment apaiser le climat dans les quartiers ?

LE MONDE | 29.08.09 | 14h27 •


Un responsable associatif, un policier, un chercheur et un maire proposent leurs solutions pour améliorer les relations entre la police et les jeunes.



"Remettre les services publics dans les cités" DIABY DOUCOURÉ
Directeur adjoint d'un service jeunesse (Aubervilliers)

"Cela fait vingt ans que le débat est ouvert. La police peut sans doute faire beaucoup mieux en évitant les contrôles à répétition ou en effectuant de vraies enquêtes, indépendantes, lorsqu'il y a suspicion de bavures. Elle peut aussi améliorer son recrutement pour ne plus affecter les plus jeunes dans les quartiers les plus difficiles. Mais je crois que la réflexion sous le seul angle policier n'est pas la bonne porte d'entrée. Dans nos quartiers, les derniers services publics qui sont représentés en permanence sont l'éducation et la police. Les policiers se prennent donc, de plein fouet, le ressentiment vis-à-vis de toutes les institutions. Tant que ce problème de fond ne sera pas réglé, on aura les mêmes problèmes, donc les mêmes débats et les mêmes réunions. Remettre les services publics dans les cités, c'est la priorité."

"Créer des maisons de l'adolescence et de l'enfance"[/[/b]i] SYLVIE FEUCHER
Secrétaire générale du Syndicat des commissaires (SCPN)

"Le tout répressif comme le tout préventif ne marchent pas. Sur le terrain, lorsque les policiers identifient des jeunes en difficulté, ils n'ont pas de relais. Vers qui se tourner ? Il faudrait mettre en place des maisons de l'enfance et de l'adolescence dans les quartiers les plus difficiles. Regrouper tous les services publics, y compris la police, sur des sites uniques pour faciliter le contact. Cela peut être un moyen d'aider les mères qui n'arrivent plus à élever leurs gamins. On me répond que ça coûte de l'argent, que c'est compliqué. Mais si on laisse les jeunes s'élever tout seul, dans la rue, on se prépare des bandes beaucoup plus dures dans dix ans. La police aussi peut faire mieux. Ne pas nommer n'importe qui sur les postes les plus sensibles. Il faudrait pouvoir organiser des castings pour recruter les plus expérimentés, les mieux préparés."

"Améliorer les modes d'intervention de la police" MARWAN MOHAMMED
Chercheur, responsable d'association dans le Val-de-Marne

"Les acteurs de terrain ne pourront pas travailler auprès des jeunes s'il n'y a pas de rupture dans les modes d'intervention de la police. Sur l'usage de la force. Sur les contrôles d'identité. Sur la manière de communiquer. Ces changements ne feraient pas disparaître les tensions, mais permettraient de sortir de la surenchère. Après, il faut que les autorités fassent confiance aux acteurs locaux pour nouer des contacts. Il faut, en parallèle, que la police déverrouille l'IGS (la police des polices) qui est censée enquêter sur les violences policières. Aujourd'hui, il y a une sorte de fatalisme dans les quartiers vis-à-vis de ces violences, très peu poursuivies. C'est une erreur des autorités : la machine de protection est efficace sur un plan juridique pour les policiers ; mais elle produit l'inverse sur le terrain en les exposant à la surenchère des jeunes."

"Mettre en place des ripostes graduées" GÉRARD SÉGURA
Maire PS d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis)

"On peut avoir une réflexion nationale, mais je crois que c'est le travail local qui est indispensable. Les maires peuvent avoir un rôle essentiel si on ne les considère pas comme des shérifs supplémentaires mais comme des relais qui comblent les fossés relationnels. Sur Aulnay, l'habitude avait été prise d'envoyer immédiatement la police nationale, qui intervenait parfois avec force. Nous avons mis en place un dispositif de riposte graduée en fonction des problèmes rencontrés. D'abord, ce sont les médiateurs qui interviennent, puis, si ça ne suffit pas, la police municipale et, enfin, la police nationale. On n'exclut jamais la réponse répressive - il y a des moments où ce n'est plus aux médiateurs d'intervenir -, mais on la conçoit comme une solution de dernier recours."

Propos recueillis par Luc Bronner
Bizarre, aucun des intervenants ne suggère de construire des prisons, d'embaucher des policiers pour assurer la sécurité des habitants, de réduire les aides sociales (HLM, allocations familiales) des familles de voyous qui pourrissent la vie des honnêtes gens, d'expulser du territoire les étrangers délinquants...
S'il-vous-plaît, arrêtez de stigmatiser.

Moi je suis déçu de ne pas voir apparaître, dans cette liste d'idées brillantissimes, la nouvelle version du hall d'immeuble sans immeuble. Souvenez-vous. Peut-être faudrait-il cette fois-ci l'équiper d'un concierge de proximité.
Allons allons, ne soyons point trop négatifs, la bonne solution est peut-être... ici :

[fr.news.yahoo.com]
Une grande première dans ce domaine : Ottawa a récemment accordé l'asile politique à un Sud-Africain blanc. Il a eu du mal à l'obtenir mais les audiences judiciaires ont démontré qu'il avait été victime de persécutions parce que blanc et ce dans l'indifférence des autorités et de la police.
L'affaire commence à faire quelques vagues : en Afrique du Sud on s'offusque et l'on affirme que la décision prise par le Canada ne peut servir qu'à « perpétuer le racisme ».
03 septembre 2009, 13:37   Que la bavure soit...
Il y a quelque temps, on me demandait des exemples de bavures. Je vous livre celui-ci.

D'après les informations en ma possession, l'institut de médecine légale de Paris dispose de ce qu'on nomme la "présomption de compétence".

Plus de quatre ans après la mort d'Abou Bakari Tandia, tombé dans le coma en garde à vue au commissariat de Courbevoie (Hauts-de-Seine) le 6 décembre 2004, le dossier judiciaire vient de connaître un rebondissement. Alors que les policiers ont toujours expliqué que le Malien de 38 ans s'était jeté la tête contre un mur de sa cellule, une nouvelle expertise médicale, que Le Monde a pu consulter, juge cette thèse peu plausible. L'avocat de la victime, Yassine Bouzrou, devait demander au juge d'instruction la mise en examen des policiers qui ont participé à "l'altercation" avec le sans-papiers.

A l'origine, l'histoire est des plus banales (Le Monde du 26 janvier). En France depuis une dizaine d'années, M.Tandia subit un contrôle d'identité. Sans papiers, il est placé en garde à vue. Là survient un incident: "Pendant la prise d'empreintes, tout s'est bien passé, M. Tandia a coopéré sans problème", a relaté un gardien de la paix lors de son audition. "Une fois au lavabo, il s'est lavé les mains, a voulu partir en laissant ses empreintes sur le bouton-poussoir et a refusé de nettoyer le bouton malgré nos demandes répétées." Le ton monte, les policiers le conduisent "fermement" vers sa cellule de garde à vue. Un peu plus tard, ils disent avoir entendu un bruit sourd. "Je me suis approché, j'ai constaté qu'il reculait vers le fond de sa cellule, tête baissée, il a foncé droit vers la porte, la tête la première", raconte le gardien. Des déclarations jugées convaincantes par le procureur de la République qui classe très rapidement l'affaire sans suite.

SÉRIE DE REBONDISSEMENTS

Mais la famille fait appel à un avocat et dépose plainte. C'est le début d'une série de rebondissements. D'abord parce que les policiers expliquent que la caméra de surveillance ne fonctionnait plus après dégradation par un précédent gardé à vue. Ce que l'avocat juge impossible dans la mesure où la caméra était positionnée à quatre mètres de hauteur. Une expertise de l'inspection générale des services (IGS), conduite à se demande, a validé sa thèse: "Vu la hauteur [de la caméra] fixée au plafond, elle est hors d'atteinte des gardés à vue, même en montant sur le banc", indique l'IGS. A nouveau interrogés en 2008, les policiers ont déclaré ne plus se souvenir précisément des faits. Aucun signalement de dégradation n'avait d'ailleurs été effectué.

L'autre nouveauté dans l'enquête vient de la réapparition d'une partie du dossier médical, mystérieusement envolée. Manquaient notamment des scanners et les originaux des observations des médecins, indispensables pour comprendre les causes du décès. L'hôpital de Colombes, où la victime avait été soignée, a fouillé dans ses dossiers sans rien trouver. Jusqu'à ce que l'avocat fasse une demande d'enquête pour "vol de document". En quelques semaines, fin 2008, l'administration retrouve le dossier, classé "par erreur" aux archives, où personne n'avait pensé à aller le chercher. Des "dysfonctionnements" reconnus par le parquet de Nanterre qui ne revenait pas, début janvier2009, sur le fait que "les médecins estiment que les lésions constatées sont compatibles avec l'hypothèse d'un choc contre un mur".

La réapparition du dossier a permis au juge de demander une expertise complémentaire. Ce nouvel examen des pièces médicales apporte d'autres doutes sur la version policière. Les médecins de l'institut médico-légal de Paris relèvent en effet "l'absence de lésion traumatique crânienne ou crânio-faciale par choc direct contre un plan dur". Ils estiment que la mort a probablement été provoquée par "un ébranlement cérébral par violente(s) secousse(s) de la victime, phénomène connu pour provoquer une commotion cérébrale mortelle". Le témoignage du policier affirmant avoir vu le gardé à vue se jeter contre un mur est aujourd'hui jugé "peu compatible" avec les constatations médicales. "L'exiguïté de la cellule de garde à vue ne permet pas de prendre un élan et une accélération suffisante pour créer ce type d'œdème cérébral", relèvent les experts.

Face à ces éléments, le parquet a demandé au juge de procéder à des instructions complémentaires. Le procureur de la République lui demande notamment de faire entendre les experts médicaux afin qu'ils précisent leurs conclusions. Surtout, il requiert que "tous les policiers" soient à nouveau convoqués pour les confronter à ces expertises.
Luc Bronner
03 septembre 2009, 13:45   Bouton-poussoir
Ceci dit, qu'un étranger en situation irrégulière ait l'impudence de ne pas nettoyer un bouton-poussoir, cela mérite sanction...
Utilisateur anonyme
03 septembre 2009, 13:56   Re : Bavure
Si ces faits sont avérés, il me semble qu'il ne s'agit plus à proprement parler d'une bavure, mais d'un homicide accompagné de faux témoignages et de dissimulation de preuves...
Utilisateur anonyme
03 septembre 2009, 14:35   Re : Anti-bavure.
Le plus "sympa", après tout, ça serait peut-être des flics "sans-papiers"...
03 septembre 2009, 14:41   Emphase
Bien cher Alexis,


Vous voyez, vous exagérez tout de suite...
Utilisateur anonyme
03 septembre 2009, 14:43   Re : Anti-bavure.
Et sans armes.
Utilisateur anonyme
03 septembre 2009, 15:30   Re : Emphase
Vous aurez bien noté la subordonnée hypothétique en début de phrase...
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