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En guerre contre une langue «figée» et des règles arbitraires...

Envoyé par Utilisateur anonyme 
Utilisateur anonyme
14 septembre 2009, 10:06   Re : En guerre contre une langue «figée» et des règles arbitraires...
Ce Closets, c'est vraiment l'anti-Renaud Camus par excellence, c'est Hermogéne contre Cratyle !
D'un côté, l'orthographe qui doit changer et qui n'altèrera pas la valeur des mots ni de l'expression puisque seul l'usage contemporain compte, de l'autre l'orthographe qui doit être conservée (cf. Le répertoire des délicatesses du français contemporain) voire restaurée en certains cas pour bien prendre conscience de l'essence du mot, son étymologie et du temps qui le patine.
C'est la convention de l'usage contemporain et passager fait loi contre l'histoire des mots et la volonté d'immuabilité envers ceux-ci.
C'est, si l'on peut dire, la fonction du mot contre son essence, l'orthographe envisagée comme un simple moyen d'expression maléable à merci contre l'orthographe conçue pour être elle-même expressive, révélatrice de et consubstancielle au sens des mots qu'elle nomme.
Sur ce sujet, j'ai nettement tendance à être cratylien.
Euh..., je pourrais pas changer d'Hermogène, des fois ?
Utilisateur anonyme
14 septembre 2009, 11:45   Re : En guerre contre une langue «figée» et des règles arbitraires...
Attendez, je demande à Socrate ...
A signaler que l'on trouve de remarquables, et pour certaines admirables, défenses de l'orthographe françaises dans les réactions des lecteurs à l'article du Figaro.
Chacun sait que "simplifier" l'orthographe revient à compliquer la communication, à mépriser les amoureux de la langue et à flatter les cancres.
14 septembre 2009, 13:12   Règle et usage
Bien chers amis,


Il serait intéressant de faire une différence entre la règle et l'usage.

Par exemple, le conditionnel après "si" est une faute contre la règle.

En revanche, écrire "grand'mère" (façon ancienne) au lieu de "grand-mère" est tout à fait correct. Cette question des traits d'union est, à vrai dire, exaspérante : comme le soulignait je crois Bernard dans d'autres messages, la construction "très-xxx" était licite au XIXème siècle.

Une suggestion ne serait-elle pas d'admettre diverses pratiques dès lors qu'elles sont attestées dans des textes d'auteurs reconnus ?
Utilisateur anonyme
14 septembre 2009, 13:18   Re : En guerre contre une langue «figée» et des règles arbitraires...
Sans toi, je ne sais pas si pourrais continuer à vivre.

...le conditionnel après "si" est une faute contre la règle.
Vraiment ?
14 septembre 2009, 13:30   "Si" et le conditionnel
Bien cher Pascal,


Ma phrase était par trop lapidaire : je faisais allusion à des constructions conditionnelles hypothétiques. Dans le cas que vous citez, il ne s'agit pas d'une condition mais d'une subordination. Cela s'appelle, je crois, le "futur dans le passé".
14 septembre 2009, 13:32   Guerre des boutons
Vous vous souvenez sans doute, bien cher Pascal, de la réplique "si j'aurais su, je n'aurais pas venu". Si Grangibus avait dit "si j'aurais su, je ne serais pas venu", la phrase aurait tout de même été fautive.
Utilisateur anonyme
14 septembre 2009, 13:39   Re : En guerre contre une langue «figée» et des règles arbitraires...
Vous lapidaire, moi chatouilleux, quel duo !...
« Il en va des appartenances comme du cratylisme : toujours vaincu, insubmersible. » Renaud Camus, forum du parti de l’In-nocence, 25/10/2008.
Utilisateur anonyme
14 septembre 2009, 19:09   Re : En guerre contre une langue «figée» et des règles arbitraires...
Il faut un sacré espoir pour croire en cette fort belle phrase que vous nous donnez à lire, cher Bernard.
22 septembre 2009, 16:28   Re : Guerre des boutons
Je crois bien qu'il s'agit de Tigibus, et non de Grangibus, cher jmarc ; et plus exactement, il dit "si j'aurais su, j'aurais pas venu".
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