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Communiqué n° 946 : Sur l'enseignement de l'histoire en "terminales scientifiques"

Le parti de l'In-nocence s'associe bien sûr sans réserve aux pétitions et protestations contre la suppression programmée de l'enseignement de l'histoire et de la géographie dans les classes terminales à vocation scientifique. Il y voit un nouveau coup porté à la culture générale déjà si fort éprouvée et une catastrophique confirmation de la tendance déjà si gravement engagée à ne produire plus, pour l'Éducation nationale, et dans le meilleur des cas, que des spécialistes préparés à leur seule fonction et dès lors incapables de tout regard critique sur le monde qui les entoure, qui n'est plus intelligible puisqu'il a cessé d'être un objet de sens, et même plus appréciable puisqu'il a cessé d'être un objet de contemplation et d'amour. Une telle mesure est parfaitement représentative de l'entreprise de Grande Déculturation à son stade ultime, quand sa tâche est suffisamment avancée pour que le Grand Remplacement s'accomplisse en silence, si ce n'est aux applaudissements béats des remplacés.
« [...] dès lors incapables de tout regard critique sur le monde qui les entoure, qui n'est plus inintelligible puisqu'il a cessé d'être un objet de sens, et même plus appréciable puisqu'il a cessé d'être un objet de contemplation et d'amour »

Fort bien dit.
Un coup violent porté à l'Identité nationale.
08 décembre 2009, 11:28   Baccalauréat scientifique
La suppression du caractère obligatoire de l'histoire / géographie en terminale scientifique porterait, semble-t-il, un nouveau coup à la culture générale.

J'observe, par rapport au baccalauréat "mathématiques" que j'ai passé sur la base des programmes de 1969 les différences suivantes :

- situation au 30 juin 2009 :

Sciences de l'ingénieur (je ne vois pas ce que c'est), 9 ; physique-chimie, 8 ; mathématiques, 9 ; histoire géographie, 3 ; langue vivante 1, 3 ; langue vivante 2, 2 ; philosophie, 3 ; français, 4 ; TPE (je ne sais pas ce que c'est), 2. Donc semble-t-il 9 épreuves et plus de 40 coefficients. A cela s'ajoutent 5 options possibles ;

- situation des programmes de 1969 :

Mathématiques, 5 ; sciences physiques (pas de chimie), 5 ; langue vivante 1, 2 ; philosophie, 2 ; français, 3. Donc cinq épreuves et 17 coefficients. A cela s'ajoutaient 2 options possibles.

D'après mes observations personnelles, les individus titulaires d'un baccalauréat scientifique obtenu il y a un peu moins de quarante ans (et donc qui sont proches de la retraite maintenant), et qui n'ont pas bénéficié d'une épreuve obligatoire d'histoire lors de ce baccalauréat, ont un niveau en histoire très supérieur aux "jeunes" qui ont, par exemple, obtenu leur baccalauréat cette année dans ces séries, et qui pourtant ont composé en histoire !

En fait, je ne comprends pas qu'on ne se pose pas le vrai problème : en 1970, il fallait avoir 12 de moyenne pour être admis "au premier groupe", les options ne comptant pas. Concrètement, si on prend les matières réputées "difficiles" du bac scientifique de l'époque, et si on suppose que le candidat avait 9,5 de moyenne en ce qui les concerne (et donc moins de la moyenne), il fallait qu'il ait pratiquement 16 de moyenne dans les autres épreuves (français, philosophie, langues vivantes) pour être reçu au premier groupe (ce qui ne me semble pas du tout aisé). Conclusion : pour avoir, il y a quarante ans, un baccalauréat scientifique, il fallait avoir la moyenne en science. Le taux de réussite était, pour le bac "C", héritier du bas "Mathélem", d'environ 65%.

En juin dernier, un candidat qui auriat eu 6 de moyenne dans les deux matières "sciences dures" n'aurait eu besoin que d'avoir 12,5 de moyenne à peu près dans le vaste conglomérat d'épreuves allant des "sciences de l'ingénieur" (domaine mystérieux qui n'est ni des mathématiques, ni de la physique) à, effectivement, l'histoire. Je rappelle que la moyenne d'admission est de 10.

En conclusion, on peut actuellement avoir un bac scientifique tout en étant nul en sciences.

Deux questions, donc :

- quelles conclusions tirer du bénéfice apporté à la culture générale française par la présence de l'histoire à l'écrit du baccalauréat, par rapport à la situation ancienne ?

- un baccalauréat scientifique peut il être bâti autour d'autre chose que les "sciences dures" ?
08 décembre 2009, 11:32   Rappel
Je signale au passage qu'avant 1959, la culture générale était jaugée au niveau du "premier bac", qui était un examen-couperet, les élèves de terminale se spécialisant ensuite en "philo-lettres" ou "mathélem".
Il me semble que vous confondez l'existence ou non d'une épreuve d'histoire et de géographie au baccalauréat et l'enseignement de ces matières durant l'année. Le communiqué parle d'enseignement, pas de l'épreuve.

Cela dit, en 1964, année où j'ai passé le bac "sciences-ex", il y avait une épreuve d'histoire et de géographie. Pendant la période durant laquelle j'ai ensuite enseigné ces matières, de 1969 à 1983, il y avait quatre heures de cours par semaine en terminale littéraire et trois en terminale scientifique, avec épreuve au bac.
08 décembre 2009, 12:58   Epreuve au bac
Bien cher Marcel,

Pour moi, une matière qui est enseignée sans qu'il n'y ait de sanction par l'examen est une matière à option qui ne dit pas son nom. Il se peut (mais mes souvenirs sont, je le concède, assez vagues) que l'épreuve d'histoire ait existé au baccalauréat scientifique, mais alors au second groupe (c'est à dire, pour les plus jeunes, pour ceux qui n'avaient pas eu le bac du premier coup. Est-ce cela, cher Marcel ?).

Pour "sciences-ex", c'est en effet une exception, puisque je crois qu'elle avait été créée au lendemain de la guerre pour éviter le choix trop contrasté entre "philo-lettres" et "mathélem". Je pense qu'elle devait s'appeler "philo-sciences" à l'origine.

De mon côté, je pencherais pour un retour à un système où l'on aurait :

- un "premier bac", en première, de culture générale (français, une langue vivante, bases de mathématiques générales, histoire-géographie) ;

- un second bac, en terminale, soit littéraire, soit scientifique.

Je trouve par ailleurs insensé qu'on enseigne la philo aux élèves des bacs techniques, qui déjà ont du mal en français (je pense aux bacs STG, je crois que tel est leur nom).
» une catastrophique confirmation

... une confirmation catastrophique...
Utilisateur anonyme
08 décembre 2009, 19:13   Coquille à corriger
Citation
incapables de tout regard critique sur le monde qui les entoure, qui n'est plus [s
in[/s]intelligible puisqu'il a cessé d'être un objet de sens]
Mes chers amis, vous n'imaginez pas ce qui se trame, avec l'appui de nos linguistes les plus réputés : rien de moins que la grammaire de classe ! (Article du dernier numéro de Francité.)
Un vrai régal, cet article !

Une cinquantaine de passionnés par le débat orthographique

le discours du linguiste est bien reçu par l’assistance, surtout par les professeurs qui voient en cette simplification de l’accord du participe passé une aubaine pour les étudiants.

Pour ce qui est de la féminisation des noms, tous les éléments du nom composé pourraient varier en genre, seul le dernier nom varierait en nombre. Ex. : des auteure-compositrice-interprètes ; des écrivaine-voyageuses.

Être aisément compréhensibles par tout écrivant. Ainsi, expliquer la distinction entre un accent grave ou aigu par la présence d’une syllabe ouverte ou fermée peut sembler obscur pour certains.

Informer les acteurs sociaux reste la priorité pour influencer les mentalités
"des écrivaine-voyageuses. "

On ne retient personne.
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