Anne-Marie Le Pourhiet sur les lois mémorielles

Elle n'y va pas de main morte. Bravo !


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Déjà vu sur le forum mon cher Rogemi (c'est moi qui, je crois bien...).

Oui je m'en suis douté mais comme je ne l'ai pas retrouvé en passant par la fonction "chercher" je me suis dit que cette répétition ne ferait de mal à personne.

Comment se fait-il que l'on ne voie ni n'entende cette dame à la télévision et à la radio ? Pour ma part, je n'ai jamais pris connaissance de sa parole ailleurs que sur internet...

Je me pose aussi la même question que vous, cher Francmoineau.

Mme Le Pourhiet publie, depuis une dizaine d'années, des articles et contributions dans les revues "souverainistes" sur des questions de droit constitutionnel. Elle est, avec Michel Clapié (entre autres), la voix du droit public et du droit constitutionnel.
Qu'elle ne soit quasiment jamais invitée à la radio ou à la télévision est dans l'ordre des choses, quand on sait ce que sont et la radio et la télévision. D'ailleurs, elle dérogerait si elle y allait. Pour quoi faire ? Affronter des imbéciles ?
Il n'y a qu'à voir les moues de dédain des députés, Gayssot et Taubira, pendant qu'elle fait son exposé, pour comprendre que les analyses qu'elle expose (du droit, rien que du droit) ne peuvent lui valoir que des ennemis.

Une autre "vidéo" de Mme Le Pourhiet a été effectivement diffusée sur le forum, mais elle portait sur un autre sujet - le communautarisme, me semble-t-il.

ICI

Le site " observatoire du communautarisme" publie également ses articles et vidéos, qui côtoient de longues contributions de Taguieff.

Qu'elle ne soit quasiment jamais invitée à la radio ou à la télévision est dans l'ordre des choses, quand on sait ce que sont et la radio et la télévision. D'ailleurs, elle dérogerait si elle y allait. Pour quoi faire ? Affronter des imbéciles ?

Certes, certes, cher JGL. C'est à peu près la réponse que sous-entendait ma question, si je puis dire. Cependant, il n'est tout de même pas sans exemple que des voix dissidentes viennent parfois ébrécher la sainte faïence du discours audiovisuel autorisé ; et puis, affronter les imbéciles est une chose, faire que des idées et des arguments intéressants et étayés touchent un certain nombre de spectateurs et d'auditeurs en est une autre, qui mérite certainement quelques concessions, ou au moins le risque de "démériter".

Elle demande l'abrogation du délit d'opinion historique en France et elle le fait avec rigueur et pertinence. Avec un tel pedigree, elle ne risque pas d'être invitée de sitôt dans les médias.

[être invitée de si tôt dans les médias] (?)
quelqu'un aurait-il des lumières au-delà de ce petit article trouvé en vitesse ?

Il semble que "de si tôt" suivi comme ici d'un complément de lieu s'écrive en deux mots. Peut-on savoir si le sieur Francmoineau ou le JGL grand format prennent parti ici ?

Je lis par ailleurs "une aventure que vous n'oublierez pas de sitôt" dans cet autre petit article

Peut-être ceci, cher Francis.

On ne m'y reprendra pas de sitôt de me lever si tôt pour aller à Citeaux.

Je n'ai pas de lumières particulières là-dessus, cher Francis, et je me contenterai de vous communiquer ces quelques éléments piochés dans les mines habituelles, et qui m'inclineraient à utiliser de sitôt. Notez que Beauvoir, de qui nous apprécions tous deux le style, me semble-t-il, écrit de si tôt.

Loc. adv. (Pas) de sitôt. [Toujours dans une phrase nég.] Pas avant longtemps. C'est inutile que vous montiez, il n'y a personne (...) Ils sont à la campagne, et ils ne reviendront pas de sitôt (A. Daudet, Jack, t. 2, 1876, p. 356). Le Président n'envisageait donc pas que la Russie pût, de sitôt, risquer directement une guerre (De Gaulle, Mém. guerre, 1959, p. 210). (Trésor)

Pas de si tôt (pas de sitôt ds l'Ac.). Pas pour le moment et peut-être jamais. V. sitôt. On n'a jamais réussi à arrêter le malheur, on n'y réussira pas de si tôt, en tout cas pas de notre vivant (Beauvoir, Mandarins, 1954, p. 205). (Trésor)

DE SITÔT, loc. adv. Prochainement. Il ne s'emploie qu'avec la négation. Il ne partira pas de sitôt. (Académie)

Comme de si tard n'existe pas, l'orthographe de l'Académie se défend. Pourtant, les auteurs séparent souvent les deux mots dans cette expression. (Grevisse)

« Cette lettre te prouve assez que je ne suis pas perdu ; et tu ne crois pas sans doute qu'il soit au pouvoir des humains de m'empêcher de te revoir, si je recouvre jamais ma liberté. Au reste, je l'avoue, je suis encore en colère, et je n'en reviendrai pas de sitôt, que l'on t'ait persécutée au point d'altérer ta santé. Certes ce sont-là de barbares et folles amitiés, surtout quand rien ne presse, quand on est rien moins que sûr d'avoir raison. Ces deux accès de fièvre avec cette toux sèche que tu as eu la mauvaise foi d'appeler rhume (ce que je te revaudrai) suffisoient pour te donner une maladie inflammatoire, et t'emporter...et l'on veut que je sois tranquille ! »

Lettre de Mirabeau à Sophie, écrite au donjon de Vincennes en 1779

Dans "(ne... pas) de si tôt", "si tôt" est bien formé de deux adverbes distincts ("tôt", de sens temporel, et "si", de sens intensif) et a le sens de "(pas) avant longtemps".
Mais, cher Francis, cela ne tient à la présence d'un autre complément : "dans les médias", lequel est indépendant de "si tôt". Il peut être supprimé sans que change la nature de "si tôt" : "elle ne risque pas d'être invitée de si tôt".

cinq auteurs. N'ayant pas leurs textes sous la main, je n'ai pu qu'en reconstituer le style pour ainsi dire de mémoire, et il ressort de cet essai que je retiendrai la règle du complément de lieu: pas de complément, "sitôt"; un complément "si tôt":

(Balzac) : S'étant montré mufle avec la marquise lors de leur dernière rencontre, il n'espérait pas être invité de si tôt à son thé du premier vendredi du mois.

(Sade): vous voilà ma prisonnière, et n'espérez pas d'échapper à votre nouvel état de sitôt.

(Apollinaire) : le roi Georges IX, abattu d'être fait une nouvelle fois cocu, et sachant ne pouvoir regagner l'estime de son peuple de sitôt, accueillit avec soulagement le retour d'Arthur que lui avait confirmé le pneumatique reçu du pape le matin même.

(Kessel) : Je dus patienter deux heures avant que M. Jardine ne vinsse m'accueillir dans cette immense salle d'attente lambrisée qui servait d'antichambre au saint des saints; je résolus dès lors de tirer le plus grand parti de cette entrevue dont je savais l'occasion ne pas devoir se présenter de sitôt.

(Barbey D'Aurevilly): Soudain, la Petite Maussade claqua brusquement le piano et quitta la pièce avec vivacité sans prononcer de parole, ayant senti dans son dos mon regard distrait qu'elle avait cru insistant; sa mère, qui n'ignorait pas qu'on ne la reverrait pas de si tôt au salon, préféra sagement ne pas interrompre notre tête-à-tête

Merci cher JGL, vous formalisez mon ressenti, comme dirait François de Souche.

Je souhaite une excellente année 2010 à tous les in-nocents.

En ce qui concerne Mme Le Pourhiet, vous avez parlé un peu trop vite. Elle était l'invité de Frédéric Taddeï, dans l'émission Ce Soir Ou Jamais, le 26 Novembre 2009.

En voici un court [url=
]extrait[/url].

Frédéric Taddéï est le dernier à accorder parfois la parole à des personnes infréquentables. C'est l'exception qui confirme la règle.

C'est vrai,


ça, comment ferait-on sans Taddéi ?