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L'arbre, le maire et la médiathèque

Envoyé par Félix 
Voici un film d'Eric Rohmer datant de 1993 et qui pourra intéresser les sympathisants de l'in-nocence : L'arbre, le maire et la médiathèque, qui relate l'opposition entre un maire socialiste qui souhaite construire une médiathèque moderne dans un petit village rural de Vendée et un instituteur in-nocent (Fabrice Luchini) qui souhaite préserver la beauté des paysages.

Pour peu que l'on supporte le style artificiel et peu cinématographique du réalisateur (mise en scène réduite au minimum, succession de monologues déclamés par les acteurs de façon peu réaliste), on appréciera la confrontation des points de vue exprimés, bien que le metteur en scène ne prenne pas explicitement parti.





« Pour peu que l'on supporte le style artificiel et peu cinématographique du réalisateur (mise en scène réduite au minimum, succession de monologues déclamés par les acteurs de façon peu réaliste)... »

Malheureux, vous êtes fou ?
L'instituteur, membre du mammouth pour Allègre, contre le maire socialiste communicant et betonneur / Un petit chef d'oeuvre.
Sauf que dans la France contemporaine tout ne finit pas en chansons mais en béton. Il faut détruire ces paysages, ces arbres, ces murs de pierre qui nous humilient, qui nous rappellent à chaque instant notre nullité:
"L’omniprésente laideur du monde moderne miséricordieusement voilée par l’accoutumance, surgit brutalement dans le moindre de nos moments de détresse." Milan Kundera
Supprimons les témoins!
Ce que j'ai aussi apprécié dans le film, c'est qu'il évite habilement les clichés politiques et cultive l'ambiguïté : l'instituteur écologiste est conservateur, le maire est socialiste mais a des valeurs de droite (il défend l'idée d'enracinement dans un terroir face à son amie bobo parisianiste qui ne jure que par le "citoyen du monde"), un des personnages déclare que les écologistes sont les alliés de l'extrême droite, on rappelle que l'idée de nation était autrefois défendue par la gauche, etc.
Merci cher Felix, Ce film, est comme un porte-parole des idées de Renaud Camus, je crois bien.
J'ai trouvé Lucchini très juste, et sa manière de parler, de scander, m'a beaucoup plu.
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