Il y a 44 ans, Zemmour n'était pas le Satan qu'il est devenu. Il était ministre du gouvernement d'un héros de la Résistance.
Alain Peyrefitte, C'était de Gaulle, tome III, Fayard, 2000
p 81 : Conseil (des Ministres) du 2 mars 1966
Foyer (Garde des Sceaux) : "La population pénale augmente plus vite que la population. Un cinquième est composé d'étrangers, notamment maghrébins. Un Algérien sur 130 est en prison. Il faut construire des prisons".
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Foyer : "Il y a aussi le cas des Algériens. Le mieux serait de leur donner la liberté conditionnelle moyennant expulsion. Or, ils sont expulsés par la porte et rentrent par la fenêtre"...
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Frey (Ministre de l'Intérieur) : "Nous expulsons des centaines et des milliers d'Algériens. Ils reviennent avec de fausses cartes d'identité"...
En 1966, les étrangers formaient un cinquième des individus emprisonnés : un pourcentage bien supérieur à leur nombre dans la population d'alors.
Rien n'aurait-il changé ? Si, le pourcentage des étrangers dans la "population carcérale" ("population carcérale" : il faut être scienceux du social pour parler ainsi ?). Il n'est pas resté stable; il a crû dans d'importantes proportions. En y incluant les individus d'origine étrangère et ayant des papiers français, il doit dépasser les trois cinquièmes et atteindre, a vista de naz, les quatre cinquièmes des prisonniers.
