Houria Boutelja, fondatrice du mouvement des Indigènes de la République

est claire.

Christelle Hamel (chercheur à l'ined): Venons-en au mouvement des indigènes de la République, tu disais qu’il est pour toi une dernière chance offerte aux français, que veux-tu dire par là ?



Houria Boutelja

Un Blanc gentil, on n’y croit plus ! Oui on en est là. Parce qu’on a tout fait … On a tout exploré. On est parties de chez nous. On vous a aimé e s. On a voulu faire comme vous : les filles en mini-jupe, les mecs en costard-cravate, les cheveux décolorés … on a parlé le français mieux que vous, on a mangé du porc, on est sortis avec des français, des française, on a insulté nos parents, on a rampé… On a été violents, on s’est battus…On vous a tant aimé-e-s ! Et on s’est trouvés devant un mur d’ARROGANCE…Donc après çà, on se dit qu’il n’y a rien à faire. Alors l’appel des Indigènes dit : « Merde. » Il propose de partir sur des bases saines. C’est là que c’est un cadeau qu’on vous fait. Prenez-le : le discours ne vous plait pas…mais prenez-le quand même ! Ce n’est pas grave, il faut que vous le preniez tel quel ! Ne discutez pas ! Là, on ne cherche plus à vous plaire ; vous le prenez tel quel et on se bat ensemble, sur nos bases à nous ; et si vous ne le prenez pas, demain, la société toute entière devra assumer pleinement le racisme anti-Blanc. Et ce sera toi, ce seront tes enfants qui subiront çà. Celui qui n’aura rien à se reprocher devra quand même assumer toute son histoire depuis 1830. N’importe quel Blanc, le plus antiraciste des antiracistes, le moins paternaliste des paternalistes, le plus sympa des sympas, devra subir comme les autres. Parce que, lorsqu’il n’y a plus de politique, il n’y a plus de détail, il n’y a plus que la haine. Et qui paiera pour tous ? Ce sera n’importe lequel, n’importe laquelle d’entre vous. C’est pour cela que c’est grave et que c’est dangereux ; si vous voulez sauver vos peaux, c’est maintenant. Les Indigènes de la République, c’est un projet pour vous ; cette société que vous aimez tant, sauvez-là… maintenant ! Bientôt il sera trop tard : les Blancs ne pourront plus entrer dans un quartier comme c’est déjà le cas des organisations de gauche. Ils devront faire leurs preuves et seront toujours suspects de paternalisme. Aujourd’hui, il y a encore des gens comme nous qui vous parlons encore. Mais demain, il n’est pas dit que la génération qui suit acceptera la présence des Blancs. »

Source . liste de diffusion de "programme républicain"

Voilà où ça mène d'être trop bon.

Cette source est-elle fiable ? Pourriez-vous nous donner le lien ?

J'ai cherché le lien et ne l'ai pas trouvé. J'ai en conséquence adressé une demande au responsable de la liste. Pas de réponse pour l'instant. En règle générale cette source est fiable....

Remarquez ce ton du racketteur, du criminel mafieux, de la petite frappe envoyée par ses chefs pour émettre l'avertissement préalable: "on est gentil, on vous prévient, c'est pour votre bien, c'est dans votre intérêt".

(Message supprimé à la demande de son auteur)

Si ces propos étaient authentiques, en effet, une sérieuse riposte publique s'imposerait.

Voilà une demoiselle qui revendique haut et fort le droit au Grand Remplacement et ce, de manière très explicite. Jugez plutôt :

"Aussi douloureux que cela puisse être ressenti par les écorchés du drapeau et les thuriféraires d’une France éternelle et gauloise : NOUS TRANSFORMONS LA FRANCE. En d’autres termes, elle aussi, S’INTEGRE à nous. Certes en y mettant le temps, mais nul besoin d’une conspiration fomentée par les masses arabo-négro-berbères, ni d’un quelconque complot ourdi par des cellules dormantes de barbus-le-couteau-entre-les-dents. La France ne sera plus jamais comme dans les films de Fernandel. Notre simple existence, doublée d’un poids démographique relatif (1 pour 6) africanise, arabise, berbérise, créolise, islamise, noirise, la fille aînée de l’église, jadis blanche et immaculée, aussi sûrement que le sac et le ressac des flots polissent et repolissent les blocs de granit aux prétentions d’éternité.

Cependant, il y a un cap que nous n’osons pas franchir : celui d’assumer cette situation comme un fait irrémédiable et d’avoir l’audace de revendiquer le droit de participer activement à l’avenir de ce pays et à la construction de son identité. Pire encore, nous n’osons pas aller à l’assaut du Pouvoir."

Source : Site des indigènes de la République

Elle a également lancé la formule "il faut éduquer les sou[s-]chiens" au cours de l'émission Ce soir ou jamais.
Quand à son mouvement, qui vient d'évoluer en parti politique, le PIR (Parti des Indigènes de la République), son slogan est tout aussi explicite : "Le PIR est avenir".

Notons qu'il s'était trouvé des intellectuels Amis du Désastre pour soutenir le mouvement à sa fondation...

L'adresse de cette liste (trouvée dans propriété du message) est :
g.couvert@traditionet.fr
qui apparaît comme "gc" dans ma messagerie. D'habitude les informations données par cette liste peuvent être recoupées et se révèlent vraies et comportent des liens URL. Là je n'ai rien trouvé ce qui est un peu bizarre. J'attends la réponse."GC" victime de hacker ?

On trouve ce texte mis en ligne sur un site catholique traditionaliste. La sources est la même que la mienne.

[er-aquitaine.hautetfort.com]

Des recherche complémentaires induiraient à penser qu'il s'agit d'un entretien de 2006 jamais mis en ligne jusqu'à présent.

C'est un extrait du livre Sexisme et racisme : le cas français par Natalie Benelli,Ellen Hertz,Christine Delphy,Collectif,Christelle Hamel.

Houria Boutelja
« On vous a tant aimé·e·s ! ». Entretien avec Houria Boutelja, initiatrice du Mouvement des Indigènes de la République et de l’association féministe Les Blédardes. Réalisé par Christelle Hamel et Christine Delphy, juin 2005

ICI

On a compris le message depuis longtemps. Que veut-on faire de la France ? Des terrains vagues, des taudis, des bidonvilles et des minarets.

On le sait. Mais un discours aussi clair n'avait pas jusqu'ici été mis n ligne, s'il existait sous la forme papier.

Citation
Mais demain, il n’est pas dit que la génération qui suit acceptera la présence des Blancs. »

Elle ne représente qu'elle même et deux ou trois idiots supplémentaires mais le scandale c'est que des médias télévisés l'ont invité à maintes reprises en particulier ce demeuré de Taddei.

L'incroyable responsabilité de journalistes insensés dans la catastrophe annoncée !

Et quand on pense que le Tout-Moral du Tout-Média parisien, et les porte-parole de la gauche se sont dressés comme un seul homme pour condamner la petite phrase de Zemmour comme dérapage pendant que ces appels à la haine et au meurtre racial, cette fois sans discrimination - "n'importe quel Blanc devra subir comme les autres" - sont passés comme une lettre à la poste ! Que certains emploient encore l'adjectif "nauséabond" pour qualifier un Zemmour ou un Renaud Camus quand cette prose digne d'un Charles Manson ne fait se soulever aucun sourcil chez nos bonnes âmes ...

On espère que Guy Bedos est sur la liste de diffusion de "programme républicain", rien que pour le plaisir d'imaginer sa gueule ahurie de gros lécheur approbateur à l'annonce de son dépeçage futur.

Et que pensent les Inrock de Houria Boutelja au fait, qu'elle les interpelle ?

Cela ne cesse pas. Sur Canal +, Vincent Peillon a parlé de la France nauséabonde à propos des réactions suscitées par la candidate NPA voilée et par l'affaire Soumaré. A ce propos, on découvre, au travers d'un article particulièrement ambigü du Monde qu'Ali Soumaré traînerait en fait six casseroles et pas quatre.

On vous a tant aimé-e-s !

Impossible de douter de la véracité de ce document !

Sartre, dans sa préface aux Damnés de la terre, avait très tôt appelé au meurtre de tout Européen (ou Français, je ne sais plus)--ontologiquement complice du crime colonial. C'est à peu près la même rhétorique. Elle fut assez efficace puisqu'elle s'est soldée par les indépendances. Mais aujourd'hui, par quoi ?

"Car, en le premier temps de la révolte, il faut tuer: abattre un Européen c'est faire d'une pierre deux coups, c'est abattre en même temps un oppresseur et un opprimé: restent un homme mort et un homme libre" (Sartre)

Le programme de Houria a le mérite d'être clair, comme il est dit en tête de ce fil: c'est un programme de domination, d'écrasement. Le racketteur, comme ça, vous aborde avec des arguments de fin de solde: si c'est pas toi, c'est ton grand-père, 1830, tout ça, vous les blancs, on va pas faire de quartier, on va pas commencer à faire dans le détail hein! Tu nous comprends, tu vois où sont tes intérêts hein ! Tu t'allies à nous, tu rampes, ou t'es mort, tu piges ?

Citation
Elle fut assez efficace puisqu'elle s'est soldée par les indépendances.

Cher Bruno,
Les écrits de Sartre n'étaient nullement nécèssaires pour que nos colonies soient rendues à leur indépendance.

La révolution francaise et le mouvement historique qu'elle a mis en branle devait obligatoirement aboutir à "l'auto-détermination" de nos colonies.

Cet aboutissement était déjà contenu dans le slogan liberté, égalité, fraternité.

C'est juste, cher Rogemi ! Les colonisateurs ont livré à leurs "captifs" les clés de leur libération...
Mais je veux dire que la violence du discours anticolonial des années cinquante/soixante se retrouve chez les Indigènes, car leur prémisse est qu'ils sont encore colonisés. Ils recyclent la rhétorique radicale des années soixante/soixante-dix. Par ailleurs, j'ai l'occasion de voir, dans l'Université où je travaille (et qui ne doit pas être unique en son genre, loin de là), la difficulté de traiter avec quarante ans de décolonisation, à l'extrême gauche : comment, en effet, expliquer la misère d'un Tiers Monde décolonisé ? la réponse est toute trouvée : les colons sont partis, mais pas pour de vrai. Ils continuent à coloniser sous couleur d'exploitation économique, commerciale, etc, etc. Le paradigme raciste/colonial est encore bien vivant, plus que jamais, même...

C'est tout à fait ça, je confirme. Une amie aux opinions plutôt à l'extrême gauche, revenant de je ne sais plus quelle île, ancienne colonie, ne voyait dans la pauvreté régnante que la perpétuation de la domination sous d'autres formes (l'impérialisme mondial) et l'état catastrophique de l'économie laissé par l'Etat colonial.

"une amie aux opinions plutôt à l'extrême gauche"...
Vous êtes bien tolérante dans vos amitiés, chère Ostinato !

Tant qu'il n'y avait pas ce problème de l'islam (disons avant le 11 septembre) nous avions des divergences parfaitement acceptables et des discussions animées parfois. Puis le ton a monté et je ne suis pas sûre de garder son amitié. Avez-vous lu le journal de Mihael Sebastian qui a gardé son amitié pendant toute la guerre à ceux qui lui étaient proches alors qu'ils étaient devenus antisémites affirmés.

Finalement, c'est une mutinerie.

Citation
Le paradigme raciste/colonial est encore bien vivant, plus que jamais, même...

Hélas et comme de nombreux soixante-huitards sont devenus les rédacteurs en chef d'un grand nombre de vecteurs des MSM le poison est distillé en permanence et contamine même des gens simples qui vont vous expliquer que notre niveau de vie élevé est basé sur l'exploitation des ex-pays du tiers-monde.

Et quand j'essaye de leur expliquer que notre bien-être est essentiellement dû à l'accumulation de richesses consécutive au travail harassant de plus de 15 générations au minimum et qu'aujourd'hui en occident plus d' un milliard de citoyens travaillent d'arrache-pied du 1 janvier au 31 décembre pour générer des revenus et produire des richesses, cela laisse les gens froids car pour une majorité d'entre eux l'exploitation des pays du tiers-monde est devenue une évidence que l'on ne remet même pas en question.

Je dis bravo pour le lavage de cerveau !

Ostinato, c'est une coïncidence, je l'ai commencé il y a peu ! Très émouvant, les relations avec Eliade et d'autres. Mais l'homme était si jeune, n'est-ce pas... En vieillissant, on devient peut-être moins flexible, moins souple (en tout cas, cela vaut pour moi...)

Les indépendances africaines datent à présent de cinquante ans, c'est-à-dire pas beaucoup moins que la durée de la colonisation, mais cela va faire comme avec Haïti : deux siècles après, ce sera encore de la faute des colons. Il est pourtant facile d'observer qu'en Afrique, les pays les plus pauvres sont ceux qui ont été les moins colonisés : Éthiopie, Somalie, Libéria, tandis que ceux qui ont connu une présence européenne plus longue et plus marquante sont les plus prospères (Sénégal, Côte d'Ivoire, Kénya, Zimbabwe, Afrique du Sud), du moins sont-ils restés relativement prospères jusqu'à ce que la culture du travail laissée par les colons se soit estompée : c'est fait pour le Zimbabwe, comme chacun sait, c'est hélas en train de se faire en Afrique du Sud.

Le vieillissement va avec une plus grand certitude dans ses opinons, car vous les avez élaborées à partir d'une expérience plus longue. Et chacun évolue différemment. Faut-il se fâcher ? Ne serait-ce pas justement le piège de l'extrême-gauche du "tout politique" ?

La Somalie n'a pas été colonisée ?

Un piège, peut-être... mais il n'est pas toujours facile de rompre la glace, quand on se met à parler d'Israël et de la Palestine. On voudrait bien essayer, peut-être, ou peut-être pas... l'épuisement, plutôt que le "tout est politique". En même temps, le désir de dépasser la catégorie de l'ennemi, tout sympathique qu'il soit, a aussi ses dangers... et ce désir caractérise aujourd'hui la gauche sympa ou "divine", comme l'appelle R. Debray.

Je parle des amis qui ne le sont pas d'aujourd'hui, pas de nouveaux amis....

Citation
Et chacun évolue différemment. Faut-il se fâcher ? Ne serait-ce pas justement le piège de l'extrême-gauche du "tout politique" ?

La chose chère ostinato devrait être relativement simple.

En général j'ai fait l'expérience que les gens d'extréme-gauche ou de gauche sont ceux qui sont le moins tolérants alors que les gens de "droite" acceptent assez bien que l'on ait d'autres idées qu'eux.

Si votre amie ne tolére pas vos idées alors il n'y a aucune raison de lui rester attachée et vous pouvez vous fâcher bien que je sache combien il est difficile de gérer ces problèmes de relations amicales très anciennes datant du lycée ou de la fac.

Merci Rogemi, et Bruno Chaouat. je vais méditer vos sages réflexions !

Si, un peu, une partie par l'Italie, l'autre par l'Angleterre, mais très superficiellement et pour peu de temps.

Mais demain, il n’est pas dit que la génération qui suit acceptera la présence des Blancs. »


Le genre de menace qui vous mettrait d'accord avec feu Eugène Terreblanche...

» Si votre amie ne tolére pas vos idées alors il n'y a aucune raison de lui rester attachée

L'affection, cher Rogemi, ne se commande pas aussi facilement qu'on le souhaiterait par des choses aussi essentielles que des opinions ou convictions politiques.
Je suis moi-même fort attaché à une jeune "anarchiste" israélienne, de ceux qui manifestent régulièrement avec des Palestiniens contre l'édification du "mur de la honte", et se font presque non moins régulièrement tirer dessus (avec des projectiles en caoutchouc), et je trouve cela amusant et carrément sexy, considéré sous l'angle de la tiédeur casanière qui est généralement la mienne.
Au reste, j'ai pu constater qu'aucun argument "rationnel" n'a prise si l'on veut tenter de convaincre de l'inanité de telles entreprises car on se heurte au tout-puissant sentimentalisme de l'empathie à la Genet : « Je les aime, ou je m'identifie à eux, ou je compatis, donc ils ont raison, et cela motive suffisamment mon comportement. »
Le reste, qui n'est pas fidélité au sentiment éprouvé, n'est que verbiage abstrait.

Ce sujet est très intéressant..

j'ai pu constater qu'aucune argument "rationnel" n'a prise si l'on veut tenter de convaincre de l'inanité de telles entreprises car on se heurte au tout-puissant sentimentalisme de l'empathie à la Genet


Sans le savoir ces bobos (d'ici ou d'ailleurs) qui ne voient que des "êtres humains" partout sont l'aboutissement logique de la tradition jacobine française. Je m'explique : dans la tradition jacobine française seul peut être reconnu comme citoyen un individu abstrait sans considération d'origine, de sexe, de religion, d'âge ou de profession. Le sujet moderne (je veux dire le sujet de droit, et uniquement de droit) n'est en ce sens ni homme ni femme, ni palestinien ni israélien, ni français ni pas français, ni avec ni sans-papier : c'est un "être humain".

Citation
L'affection, cher Rogemi, ne se commande pas aussi facilement qu'on le souhaiterait par des choses aussi essentielles que des opinions ou convictions politiques.

Mais, cher Alain, je n'ai jamais dit le contraire et je finis mon billet justement sur la difficulté de gérer les vieilles amitiés surtout celles liées au temps "idéalisé" de notre jeunesse.

Mais une amitié se prolonge aussi quand on garde au niveau intellectuel des atomes crochus car s'il ne reste plus que le souvenir d'une affection entre-temps sévérement entamée par des désaccords politiques ou philosophiques cela ressemble alors à quoi ?

Et vous, Zendji, vous ne voyez pas que des êtres humains partout ? Vous en voyez de plus ou moins humains ?

Sexy ? Selon cette logique, ne serait-ce pas plutôt que votre amie trouverait les Palestiniens sexy, comme Genet, justement, et que son désir d'eux vous la ferait paraître sexy ? "Ils ont le droit pour eux, puisque je les aime". Au moins, Genet était direct.

Citation
bruno chaouat
Et vous, Zendji, vous ne voyez pas que des êtres humains partout ? Vous en voyez de plus ou moins humains ?

Mouahhhh ! Très drôle !...

La boboïsation de l'Europe est une forme d'abrutissement, plus exactement de domination par l'abrutissement, et qui engendrera "un type d'hommes préparés à l'esclavage au sens le plus raffiné du mot" (Nietzsche), désubjectivation de l'être humain boboïsé et désir corrélatif de tyrannie se conditionnant réciproquement. Aussi, mon cher Bruno, plutôt que de ricaner mieux vaudrait chercher à décrypter ce processus politique d'aliénation sous les concepts idéologiques de "citoyens du monde", d"'êtres humains", d'humanisation"...

J'apprends de source bien informée que:

l'interview de Houria est parue dans les NQF : ce n'est pas un livre mais une revue dont la fondatrice est Christine Delphy, feministe "universaliste" et militante lesbienne, qui defend les voilées contre le mechant empire USA-sioniste, elle avait aussi créé une revue intitulée "Labrys" (!)

Merci, Francis, mais la chose matérielle est-elle disponible ? Peut-on mettre la main dessus ? En bibliothèque ? Merci d'avance.

Tout est dans ce "On vous a aimé e s." L'étrangeté de cette notation.

C'est apparemment l'orthographe de la revue Nouvelles Questions Féministes (NQF) - voir le lien mis en ligne ici par Agrippa.

Citation
bruno chaouat
Sexy ? Selon cette logique, ne serait-ce pas plutôt que votre amie trouverait les Palestiniens sexy, comme Genet, justement, et que son désir d'eux vous la ferait paraître sexy ? "Ils ont le droit pour eux, puisque je les aime". Au moins, Genet était direct.

Selon quelle logique ? Le fait de trouver une attitude, un geste, une morgue, une irresponsabilité négligente des conséquences "sexy", aussi puéril que cela puisse paraître, doit-il suivre une "logique", qui plus est aussi saugrenue qu'un désir reporté et frauduleux des Palestiniens ?!
Malgré votre théorie décoiffante, ah non, cher Bruno, vous êtes trop retors pour moi...

Je crois savoir qu'Houria est lesbienne elle-même.

Je ne faisais pas allusion à la forme mais au fond.

Lesbienne, Houria ? Quel gaspillage ! Remarquez, je la comprends : moi qui vous parle, si j'étais une femme, je serai sûrement lesbienne.

Lesbienne et musulmane ?

Normalement son père ou son frère devrait lui couper la gorge !

Ma mère: observe bien le monde animal, Francis, et tu pourras constater que l'espèce humaine n'en fait pas partie.
Moi (petit enfant): ah oui ? pourquoi ?
Ma mère: parce que cette espèce est la seule où la femelle est plus belle que le mâle.

" Remarquez ce ton du racketteur, du criminel mafieux, de la petite frappe envoyée par ses chefs pour émettre l'avertissement préalable: "on est gentil, on vous prévient, c'est pour votre bien, c'est dans votre intérêt".
Répondre"

J'ai souvent soutenu l'idée que la logique de l'islam est essentiellement mafieuse et que c'est cette logique mafieuse qui imprègne le comportement de ceux qui baignent dans la culture musulmane. Rien ne me semble plus proche de ce comportement que les " caïds " de la " mafia " ( mots d'origine ... arabe ) moqués par Scorcese dans le film " les affranchis". Les " protégés " de ces féroces parrains ne le sont qu'à la condition d'accepter leur raccket. et de leur obéir au doigt et à l'oeil, tout comme les fameuses minorités soi disant " protégées " en terre d'islam. Le moindre manquement à ces dispositions, se paie de tabassages en règle ou d'une mort souvent atroce, non sans que le mafieux ne joue au prélable la victime en gémissant sur l'ingratitude qu'il récolte malgré les bienfaits qu'il dispense et le manque de respect à son égard. Ce mot de respect revient sans arrêt sur les lèvres de ces parrains et produit , dans le film, un effet subtilement comique. Toute ressemblance avec nos " cpf " n'est pas selon moi, l'effet du hasard. Ajoutez le ( mauvais ) goût pour les fringues au luxe ostentatoire et la similitude devient frappante.

( C'est en général à ce moment que Jfbrunet sort de sa boîte pour me rappeler à de meilleurs sentiments )

Combien vrai !

C'est ça, le mauvais goût, le sans-gêne...

Je trouve Houria bien pessimiste. Bien sûr que si on s'aime encore ; bien sûr que si les Arabes et les noirs nous aiment.
Regardez, il paraîtrait même que Djamila Bouhired, la bouchère halale du "Milk bar", est venue à Paris se faire soigner un cancer. On l'aime tellement que la République, au nom du peuple français reconnaissant, lui a offert une suite au George V. Et regardez Bouteflika qui ne jure que par le Val de Grace. Et tous ces jeunes d'Alger qui hurlaient, il y a peu, à plein poumon "Visa Visa" au passage de notre Chirac. Allons donc ! Et puis que je sache les p'tits gars de Tremblay n'ont rien contre les blancs qui viennent acheter leur gramme d'héroïne ou de cocaïne dans les halls des cités Gagarine.
Et puis la pauvre Houria, il faut dire qu'à part Taddéi, qui, par pitié, l'invite de temps en temps dans son émission, celle qui se termine si tard que soit les indigènes sont couchés soit ils bossent dans les cages d'escalier, personne ne l'écoute et surtout pas les noirs et les Arabes hormis quelques bacs plus 6 en sciences sociales (ils sont aigris faut les comprendre).
J'en témoigne. Entre les deux tours des dernières élections présidentielles, les "Indigènes" ont organisé à Paris une sorte de grand meeting de rue. Le lieu était pourtant bien choisi : la place de la Fontaine des Innocents en face du forum des Halles. C'était un samedi après-midi ensoleillé. Les lieux étaient noirs de monde. Noirs de noirs et d'Arabes, notamment, venus de leurs banlieues et qui vaquaient à leurs occupations, entés de force sacs remplis de fringues achetés dans les galeries marchandes. Ah les pauvres. Et bien, elle avait beau s'exciter, Houria ; les haranguer ; les provoquer ; ils passaient devant sa pauvre estrade complètement indifférents. Ils n'en avaient littéralement rien à foutre. Pourtant la sono crachait du rap ; au micro Houria s'époumonnait "Racailles, bougnoules, karsher". Rien. Parfois, interloqués les p'tits lascars s'arrêtaient et lui faisaient l'aumône de l'écouter cinq minutes. Mais ils repartaient très vite en rigolant. Même Ramadan mobilisé pour l'occasion n'arrivait pas à rompre l'indifférence goguenarde qui régnait en ces lieux. Il faut bien reconnaître que les quelques dizaines personnes qui l'écoutaient, hormis les curieux comme moi, n'étaient que les derniers rescapés, blancs majoritairement je souligne, et pas arrogant du tout mais plein d'amour dans les yeux pour Houria, de l'armée des tiers-mondistes en déroute de la scène parisienne. C'était tellement pitoyable que j'avais envie de prendre Houria dans mes bras et la consoler du bide total, absolu. La tornade de Bandung annoncée avait accouché d'un courant d'air.

Quand Petit-Détour persifle, ça décoiffe. J'adore aussi la note finale charitable.

Epatant !

Il faut être gentil avec les Indigènes, cher Marcel. Ces filles et ces garçons souffrent. Ils sont un peu comme les jeunes 68tards qui rêvaient de la résistance (voir la Nouvelle résistance populaire des maos) ou de la bataille de Madrid : ils sont nés trop tard. Bandung, La Havane, Nasser, la Tricontinentale, le vent d'est, c'est fini mais ils ne veulent pas l'admettre. Alors ils rêvent, ; ils fantasment ; ils bovarysent. Houria se prend pour Djamila ; Youssef pour Franz. Ils ne sont pas les seuls remarquez. Regardez Besancenot, qui du haut de son cycle des Hauts-de-Seine se prend pour Guévara. C'est sur eux que le réel prendra sa revanche. Les amis de Julien Coupat, le chef du Comité invisible, viennent de l'expérimenter à Clichy-sous-Bois. Venus les bras pleins d'amour et de tracts à le rencontre du nouveau sujet de l'insurrection qui vient, ils sont repartis penauds vers leurs lofts sous les huées des lascars : L'abolition de la marchandise ? Z'y va eh !

L'hétérosexuel est celui qui aime les femmes, qu'il soit homme ou femme (Lacan)...

Correction : L'hétérosexuel est celui qui aime les femmes, même Houria Bouteldja...

A Tremblez les Gonzesses ?

Je me sens vaciller...

Bien cher Petit-Détour,


Je ne partage absolument pas ce que vous dites de Djamila Bouhired, pour des raisons que je pourrais développer.

Voici au passage la lettre qu'elle a écrite à M. Bouteflika, le 9 décembre 2009 :

A Monsieur le Président d’une Algérie que j’ai voulue indépendante

Monsieur,

Je me permets d’attirer votre attention sur ma situation critique. Ma retraite et la petite pension de guerre que je perçois ne me permettent pas de vivre convenablement. D’ailleurs, mon épicier, mon boucher, ma supérette pourront témoigner des crédits qu’ils m’accordent.
Il ne m’est jamais venu à l’esprit de compléter mes revenus par des apports frauduleux qui, malheureusement, sont très fréquents dans mon pays. Je sais que certains authentiques moudjahidine et moudjahidate sont dans la même situation, probablement plus critique. Je n’ai pas la prétention de les représenter ici, mais au poste où vous êtes, vous ne pouvez ni ne voulez connaître leur dénuement.
Ces frères et soeurs, dont l’intégrité est connue, n’ont bénéficié d’aucun avantage. La somme qui leur serait allouée ne pourrait dépasser les honoraires généreux attribués aux députés et sénateurs, ainsi qu’à vous-même et à tous les alimentaires qui vous entourent.
Ainsi, je vous demanderais de ne plus nous humilier et de revaloriser notre dérisoire pension de guerre afin de vivre dans un minimum de dignité le peu de temps qui nous reste à vivre. Avec mes sentiment patriotiques.

Djamila Bouhired

Et en plus, il paraît qu'elle aime le saucisson.

Excellent, cher Petit-Détour !

"La petite pension de guerre" de la dame en question, si ma mémoire ne défaille pas, est en réalité payée par la France : les pensions versées aux anciens combattants algériens de l'armée française sont mises dans un "pot commun" et redistribuées à tous les anciens combattants, qu'ils soient de l'ALN et du FLN ou des troupes coloniales.

Citation
Florentin
Tout est dans ce "On vous a aimé e s." L'étrangeté de cette notation.

Cette façon d'écrire a pour origine, il me semble, le mouvement politique Motivé-e-s créé par Zebda à Toulouse, et proche de l'extrême gauche et des Indigènes. Cette notification et ses dérivés ("élu-e-s", "salarié-e-s", etc.) se retrouvent souvent dans la prose de l'extrême gauche.
A noter qu'on retrouve bien là un des traits du progressisme : on signale à tout prix le féminin (alors qu'en grammaire, le masculin l'emporte au pluriel), tout comme on féminise les noms ("écrivaine", etc.). L'idée inconsciente étant qu'à chaque fois, on refuse la norme (perçue comme discriminatoire), fut-ce celle de la grammaire...

Age mental 14 ans.

Je me suis mal exprimé. Nous sommes bien d'accord sur la forme. Sur le fond je dirai qu'il n'y a pas d'amour mais des preuves d'amour: qu'on me les montre.