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Les vraix Indigènes sont dans le Cantal

Envoyé par Michel Le Floch 
Les enjeux de la sécurité globale. La misère ne crée pas systématiquement la délinquance !

Violences, la vérité des chiffres
Xavier Raufer le jeudi, 15/04/2010
dans Parlons Vrai

L’UMP se demande ce qui l’a coupée de sa base ? Pour un criminologue, c’est clair : la sempiternelle culture de l’excuse selon laquelle les bandits sont d’abord les victimes de drames sociaux – précarité, misère, exclusion, racisme – que seuls le travail social et l’assistance résorberont.



Sur la sécurité, les dirigeants de l’UMP ont adhéré, comme la gauche, à un discours bourgeois bohème qui exaspère leur électorat, frappé par la crise et l’insécurité. Ce credo, qui consiste à vanter la “diversité” à des familles dont les enfants tremblent à l’école tout en expliquant aux mêmes qu’il n’existe pas de nation française, juste une sorte d’hospice où, à notre grande joie, accourent des errants venus de partout, n’est pas seulement choquant. Il est contredit par les faits, que mettent en lumière trois rapports récents.

Intitulé “Pauvreté, précarité, solidarité en milieu rural”, le premier rapport émane de l’Inspection générale des affaires sociales et du Conseil général de l’agriculture. Il révèle – ce que taisent volontiers les bien-pensants – qu’en France,la vraie misère se trouve à la campagne. Un “espace rural” ( 60% du territoire, 18% de la population, 11millions d’habitants) que le rapport qualifie cruellement de « véritables territoires de relégation » : un « taux de pauvreté rurale supérieur à celui des zones urbaines », avec « surreprésentation des ménages et couples jeunes, pauvres avec enfants » ; une surreprésentation des ouvriers (32 %) et des employés (27%) ; une pauvreté moyenne (13,7 %) supérieure à celle des espaces urbains (11,3 %) – dans un tiers des départements ruraux, ce taux atteint 19% !

Les prestations sociales des ménages pauvres de l’espace rural ? « En dépit d’une pauvreté plus fréquente […], la part des prestations sociales dans leurs revenus est moins élevée [que pour les ménages pauvres urbains] ». Les logements ? Une honte : « Les deux tiers de l’habitat indigne sur lequel opère une mission spécifique du ministère du Logement se trouvent en milieu rural. » La santé ? Dans l’espace rural, « la prévention est difficile et les services de soins souvent insuffisants ».

Enfin,cette comparaison (de 2004) révélatrice entre le taux de pauvreté en Seine-Saint- Denis,18%, et dans la Creuse, 19,5% !

Deuxième rapport, celui de l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale (2009-2010). On y lit que la crise a « une ampleur inédite en France. […] La récession actuelle en Europe est la plus forte et la plus longue depuis 1945 ». Ainsi, selon la “culture de l’excuse” pour laquelle misère égale crime, l’espace rural devrait être ravagé par un ouragan criminel – or c’est le contraire !

Lisons “Criminalité et délinquance enregistrées en 2009”, rapport de l’Observatoire national de la délinquance. Violences physiques crapuleuses : Seine-Saint-Denis, 8,3‰ ; Creuse : 0,1. Vols : Seine-Saint-Denis, 48,5‰; Creuse, 7,6. Etc.

En outre, la misère rurale est digne : plus un département est pauvre et rural (Creuse, Cantal), plus il est honnête ! Ainsi donc, pourquoi cette exubérance criminelle dans des secteurs urbanisés, moins précarisés que les ruraux ? Pourquoi la misère sans policiers abattus, sans voitures brûlées, sans bandes armées, sans braquages ni pillages, de l’espace rural ?

Cette question cruciale de l’essence même de la criminalité violente en France est d’évidence celle à résoudre. Faute de quoi, à force de propos bienséants ou provocants, l’UMP verra l’actuelle froideur électorale virer au divorce.

Xavier Raufer est criminologue
Merci, cher Petit-Détour, ces vérités méritent en effet d'être dites, redites, et de circuler...
Être pauvre à la campagne ou à la ville ont de tout temps été des choses très différentes, absurdement unifiées par les critères abstraits et étroitement économiques. Ce Xavier Raufer, Christian de Bongain de son vrai nom et ancien membre d'Ordre Nouveau (merci Wikipedia), est manifestement un clown (et il n'est probablement jamais sorti de son IXème arrondissement).
Citation
Ce Xavier Raufer, Christian de Bongain de son vrai nom et ancien membre d'Ordre Nouveau (merci Wikipedia), est manifestement un clown (et il n'est probablement jamais sorti de son IXème arrondissement).

Eh bien bravo vous restez égal à vous-même cad dans la bonne tradition de la délation bolchevique. Les gens comme vous se foutent complétement de savoir ce qui est dit seul compte qui le dit. Les progressistes de votre trempe sont pitoyables.
Wikipédia, Internet... Les fichiers du pauvre.
Citation
jfbrunet
Être pauvre à la campagne ou à la ville ont de tout temps été des choses très différentes, absurdement unifiées par les critères abstraits et étroitement économiques. Ce Xavier Raufer, Christian de Bongain de son vrai nom et ancien membre d'Ordre Nouveau (merci Wikipedia), est manifestement un clown (et il n'est probablement jamais sorti de son IXème arrondissement).

1. Si Xavier Raufer est d'extrême droite, cela ne fait pas pour autant de lui un "clown" fasciste et bourgeois ;

2. Votre remarque au sujet de la différence entre le pauvre des villes et le pauvre des champs est intéressante, dommage que vous ne la développiez pas davantage. Pour ce faire, je dirais, en ce qui me concerne, que cette différence réside dans la proximité urbaine de plusieurs niveaux sociaux, ce qui suscite envie et jalousie. Lorsque le fils à papa nanti se pavane devant un groupe de sauvageons feignants, il y a risque de choc de civilisations. Tout part de là.
Citation
Rogemi
...Les progressistes de votre trempe sont pitoyables.

Allons, allons, ami Rogemi, si vous faites fuir tous les gens qui pensent à rebours, à quoi bon ce forum ?
Citation
Allons, allons, ami Rogemi, si vous faites fuir tous les gens qui pensent à rebours, à quoi bon ce forum ?

Cher Gilgamesh,
Tout d'abord contrairement à ce que vous pouvez penser je n'ai sur ce forum aucun droit particulier même pas celui de l'ancienneté. Je me considére, sans coquetterie, être un liseur comme les autres.

Je n'ai strictement rien contre les interventions de Jf brunet avec lequel j'ai dans le passé croisé à plusieurs reprise le fer.

Ce que je n'admets pas c'est les condamnations sans appel (coutumière d'ailleurs de l'extréme-gauche) d'une personne sur la seule base de sa biographie.

Une fois fasciste toujours fasciste ... L'absolution ne va que dans un sens: le leur tandis que les autres sont damnés à vie !
Utilisateur anonyme
16 avril 2010, 12:13   Re : Les vraix Indigènes sont dans le Cantal
Cher Rogemi,

Gilgamesh n'a pas tort à mon avis: certes, le "clown" est lancé un peu vite, mais ne croyez-vous pas y aller un peu fort avec "la délation bolchevique" pour ce complément d'information pas si anodin que ça quand il s'agit de telles positions ? Par exemple si une personalité tenait des propos inversés et qu'il s'agissait d'un ex-trotskiste, ne serions-nous pas méfiant à juste titre en lui pretant bien des arrières pensées ?
Le problème vient du fait que Xavier Raufer se contente ici de rendre compte de trois rapports émanant chacun d'une institution publique. Son seul apport est d'écrire qu'ils contredisent la doxa de gauche à laquelle la droite de gouvernement adhère, ce qui lui fait perdre l'appui des classes populaires. Il n'y a là rien que de très évident.

D'autre part, une fois de plus, on remarquera qu'une ancienne appartenance à un groupuscule d'extrême-droite est considérée comme infamante tandis qu'un passé de gauchiste, même terroriste (voire le cas Battisti, cet écrivain italien condamné pour meurtre dans son pays et dont la question de l'extradition a tant fait de bruit), n'est même pas considéré comme une erreur de jeunesse mais plutôt comme un fait d'arme pour la bonne cause, une chose attendrissante en somme, et cela bien que cette cause ait fait davantage de morts que le nazisme.

Mais cette réaction de M. Brunet, je la trouve en fin de compte très réjouissante car elle montre à quel point Raufer a touché juste et fort, exactement là où ça fait mal.
Article paru dans Valeurs actuelles : citez vos sources s'il vous plaît, cher Petit-Détour.
"Pour ce faire, je dirais, en ce qui me concerne, que cette différence réside dans la proximité urbaine de plusieurs niveaux sociaux, ce qui suscite envie et jalousie."
C'est effectivement une des explications que j'avancerais.
(Comme le fait que ce Xavier Raufer est d'extrême droite est une explication parmi d'autres de sa lecture des faits. Il ferait beau voir que MM Petit-Détour ou JGL, pour ne citer qu'eux, se passent, dans leurs commentaires, de pointer les appartenances ou trajectoires politiques des uns ou des autres).
Il y a aussi que ce n'est pas la même pauvreté. Mais je ne vais pas développer dans cette atmosphère d'halali, et face aux insultes de Petit-Détour ou de Rogemi (lequel j'imagine toujours un peu rubicond, un broc à bière à la main, tapant du plat de l'autre sur une grande table en bois brut: Pitoyable! Evidemment! Ne trions pas les lentilles! Sacré un-tel! Etc...).

À M Petit-Détour: Merci de pointer la médiocrité d"Internet". J'ouvrirai l'œil, désormais. À Rogémi: On apprend aussi que ce personnage a quelque rapport avec les Editions Odile Jacob et même "du CNRS". Ça vous plaît mieux comme "délation"?
Cher Marcel Meyer, réjouissez vous tant que vous voudrez, et même jouissez sans entrave, mais je n'ai jamais considéré un passé de terroriste gauchiste comme une chose glorieuse, non plus d'ailleurs, en moins rédhibitoire certes, qu'un passé de Mitterandiste bon teint comme le vôtre, si j'ai bien compris (et là, ça "fait mal"? Arf.). Bon, j'arrête là ces enfantillages et les attaques ad hominem (mais il faut bien ce défendre un peu, n'est-ce pas?). Le seul point intéressant est que comparer les effets de la "pauvreté" en milieu rural et urbain au seul crible de la proportion d'immigrés ici et là est une fumisterie (d'où le terme de "clown"), très probablement inspirée (d'où mon incise à propos d' "Occident") par les opinions politiques de ce "criminologue" (Et puis c'est quoi ça, comme spécialité, "criminologue"? C'est mieux que "sociologue", dont on sait la vogue au PI?).
16 avril 2010, 13:32   Cantal et ailleurs
Ne s'agit-il pas tout simplement de la vieille question des "Classes dangereuses" que Dominique Kalifa avait traitée dans son ouvrage sur la criminalité au XIXème siècle ?
Concernant mon passé politique, vous êtes assez loin du compte, cher Monsieur, mais peu importe.

Êtes-vous sérieux quand vous prétendez ignorer ce qu'est la criminologie ? Pourtant, avec Beccaria, une référence qui devrait vous plaire, elle a acquis ses lettres de noblesse dès le XVIIIe siècle ! Vos réactions sont en tout cas tout à fait les mêmes que celles d'un Mucchielli, grand pitre devant l'Éternel, qui croit pouvoir défendre ses pitoyables libelles d'idéologue de l'Empire du Bien, en dénonçant en Raufer et Bauer de typiques avatars de la bête immonde dont le ventre est encore fécond, ou, encore mieux, celles d'un Jérôme Leroy, "communiste maintenu" (sic !), et qui se répand contre les mêmes en injures d'une grossièreté à faire rougir un charretier.

Quoiqu'il en soit, il y a longtemps, au moins depuis l'école de Chicago il y a un siècle, qu'a été démontrée l'inanité du lien mécanique établi entre pauvreté et criminalité par tous les hugoliens attardés. Combien plus viril et intelligent paraît en regard de cette écœurante mélasse le texte d'Engels concernant le sort que le prolétariat révolutionnaire doit réserver aux voleurs !
Utilisateur anonyme
16 avril 2010, 13:35   Re : Les vraix Indigènes sont dans le Cantal
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Mon cher Brunet, il n' y a pas une seule fois le mot "immigré" dans le papier, publié par Valeurs actuelles (à vos ordres Marcel), de Xavier Raufer. Le criminologue (vous évoquez à juste titre les sociologues. C'est justemement l'hégémonie de la corporation qui explique la faiblesse en France de cette discipline reconnue partout ailleurs), à l'aide de données publiques, se contente de réfuter l'opinion courante que la pauvreté serait la cause principale de la délinquance et du crime. C'est tout et c'est bien suffisant. Vous-même avancez une hypothèse liée à une cohabitation suscitant l'envie, qui vaut ce qu'elle vaut mais qui n'explique pas grand-chose. Les divisions de classes, de statut, de consition sont très anciennes alors que cette délinquance à laquelle nous sommes confrontés depuis quelques années possède quelque chose d'inédit et de radicalement nouveau. Une nouveauté qu'il s'agit de penser en évitant les poncifs de "gauche" qui consiste à faire de gens, qui sont fondamentalement des prédateurs bouffis de haine raciale et de ressentiment (vous devriez lire le livre de Stéphane Béaud, Pays de malheur, pour comprendre la construction sociale, comme on dit dans la sociologie-chic, d'un tel individu), des Jean Valjan qui s'ignore.
D'ailleurs, sans vouloir faire mon criminologue, j'observe que la courbe des crimes et délits en France connaît une nette inflexion haussière (comme disent les économistes), non à partir de la seconde moitié des années 1970 (fin des Trente Glorieuses) mais dix ans plutôt à une époque où le taux de croissance du PIB était quasiment chinois et que les Français connaissaient une augmentation absolument sans précédent de leur niveau de vie. Certains expliquent le phénomène par l'entrée de la France dans la société de consommation, l'abondance matérielle démultipliant les appétits.
Un dernier point : je connais bien Raufer pour avoir fréquenté un temps l'Institut de criminologie de Paris 2. Ne vous inquiétez pas pour lui, il sort souvent de son arrondissement pour sillonner le vaste monde. L'homme est curieux de tout, cultivé et tolérant. Quelques aigris, comme Muchielli, le poursuivent de leur vindicte en rappelant ad nauseam ses engagements de jeunesse (si seulement il avait été polpotiste comme Badiou...). Je lui ai demandé un jour si cela n'avait pas nui à sa carrière. Il m'a répondu que jamais en vingt ans d'enseignement un seul étudiant s'était levé pour l'interpeller là dessus. Les flics de gauche ne constituent finalement qu'une toute petite minorité dans ce pays. Et ils sont en train de perdre la partie.
16 avril 2010, 14:12   Re : Cantal et ailleurs
Citation
Jean-Marc
Ne s'agit-il pas tout simplement de la vieille question des "Classes dangereuses" que Dominique Kalifa avait traitée dans son ouvrage sur la criminalité au XIXème siècle ?

À voir, je ne connais pas, merci.
16 avril 2010, 14:17   Classes dangereuses
C'est un terme ancien (XIXème siècle). Louis Chevalier est celui qui a le mieux théorisé la question, et Kalifa a abordé l'aspect plus spécifiquement criminel.

Le problème au XIXème siècle fut de confondre classes laborieuses et classes dangereuses (en un mot confondre misère et délinquance), alors que les marxistes, moins stupides, voyaient à juste titre une grande différence entre prolétariat et lumpenproletariat.
Citation
jfbrunet
Il y a aussi que ce n'est pas la même pauvreté...

C'est une tautologie, cher Monsieur. Une fois que l'on a dit que la "pauvreté" était relative à la richesse attenante, on a tout dit me semble-t-il. Partant de là, les jalousies varient, les revendications aussi et on a tôt fait de se sentir lésé. Ce qui n'excuse en rien, ça va de soi, les déprédations qui fleurissent dans certains quartiers.
16 avril 2010, 14:19   Re : Classes dangereuses
Citation
Jean-Marc
... alors que les marxistes, moins stupides, voyaient à juste titre une grande différence entre prolétariat et lumpenproletariat.

Oui, autrement dit entre prolos récupérables comme masse malléable, et sous-prolos perdus, mercenaires, à la solde du grand Capital.
16 avril 2010, 14:30   Même pauvreté
Bien cher JFBrunet,

Ce que vous dites est tout à fait vrai pour la pauvreté rurale ancienne (comparer pauvreté urbaine et pauvreté rurale en 1980, par exemple, n'aurait pas eu de sens : en effet, bon nombre de ménages "pauvres ruraux" étaient des retraités propriétaires de leur logement, et il est évident qu'un couple gagnant 1500 € à la retraite en étant propriétaire de sa maison est bien plus à l'aise qu'un couple de même revenus locataire et actif en Ile-de-France ; par ailleurs, on avait la situation spécifique des agriculteurs, à faible revenu mais à patrimoine important).

Cependant, et c'est là que je rejoins M. Raufer, il se trouve que la pauvreté à la campagne a évolué : sont venus habiter à la campagne des néo-ruraux à faibles ressources, et dont les modes de consommation ne sont pas ceux du monde rural. Ces néo-ruraux ont été chassés des villes soit par leur faible qualification, soit par le coût du logement, soit par l'insécurité. Ces personnes-là sont inoffensives et peu revendicatrices.

A l'inverses, bien des éléments du sous-prolétariat moderne urbain (aussi bien de souche que de CpF) n'ont comme égale à leur hargne revendicatrice, à leur jalousie exacerbée, que la taille du poil qu'ils ont dans la main.
16 avril 2010, 14:33   Prolétariat, bis
Non, le sous-prolo, comme vous dites, n'est pas à la solde du grand capital, c'est son allié objectif. Par ailleurs, ce serait, de mon point de vue, commettre un contresens que de parler de la "malléabilité" de l'aristocratie ouvrière, comme on disait.
"Mon cher Brunet, il n' y a pas une seule fois le mot "immigré" dans le papier"

C'est ça... c'est moi qui voit des immigrés partout, maintenant, jusqu'en Seine-Saint-Denis. Obsédé que je suis!

Comme l'immigration est tout de même de très loin le thème favori de ce forum et de vous-mêmes, cher Petit-Détour, vous m'aurez pris au dépourvu. J'ai franchement cru qu'en citant ce texte, c'était cela que vous suggériez et cela seulement, et que la vaste majorité des intervenants sur ce forum avaient compris cela et cela seulement, et que l'auteur lui-même voulait faire passer ce message et ce message seulement (et pas des considérations sur l'entrée dans les années 70 et l'abondance matérielle). Au temps pour moi. Sur le fond, je m'étonne tout de même un peu qu'on puisse nier un lien statistique entre délinquance et statut social.

Cher Didier Bourjon, que voulez-vous dire par "cette pointe de revendication à l'existence"? J'entends bien la morsure d'une ironie que se voudrait létale, et que vous essayez de me vexer pour je lâche les basques de ce forum, mais votre remarque est un peu cryptique. J'ai à cœur votre naissante carrière politique. Considérez vos réponses à moi comme un entraînement à débattre sereinement avec l'adversaire. Je suis votre "coach", en quelque sorte.

Cher Marcel Meyer, désolé pour mon insulte à votre passé politique, j'avais cru comprendre à certaines d'anecdotes que vous aviez racontées sur des attitudes de Mitterand et de sa femme, observés live, que vous aviez vos entrées dans ces cercles. Mais peu importe effectivement. (Encore que le passé politique de M. Petit-Détour, j'avoue que ça m'intéresserait de le connaître. C'est mon côté Camusien, l'Origine.... Mais ce n'est pas le lieu, sans doute).
Il peut être son allié subjectif. Dans son ouvrage sur les évènements de juin 1848, Marx évoque l'utilisation directe par les chefs de la garde nationale d'individus issus du monde du crime pour réprimer l'insurrection ouvrière.
En outre, les nazis et les staliniens confièrent souvent une partie de la direction des camps à la pègre (Chalamov, Rousset).
16 avril 2010, 14:43   Re : Prolétariat, bis
Citation
Jean-Marc
Non, le sous-prolo, comme vous dites, n'est pas à la solde du grand capital, c'est son allié objectif. Par ailleurs, ce serait, de mon point de vue, commettre un contresens que de parler de la "malléabilité" de l'aristocratie ouvrière, comme on disait.

Pas d'accord. Qui dit masse dit malléabilité. Et Marx et consorts ont toujours misé sur le nombre pour abattre les murs.
Et quand je dis "à la solde de", n'ayez crainte, j'entends bien également "allié objectif".
Utilisateur anonyme
16 avril 2010, 14:48   Re : Prolétariat, bis
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Cette masse, comme vous dites, ne se comporta pas partout pareil : voyez le cas du Royaume-uni et des États-unis, pays fort rétifs au communisme.
16 avril 2010, 14:50   Kardec
Bien cher Didier,

A vous lire et à lire les allusions au passé de Marcel Meyer et de Petit-Détour, je me demande si, en fait, ce forum n'est pas fréquenté par des créatures de l'au-delà, par exemple des politiciens défunts...
Utilisateur anonyme
16 avril 2010, 14:56   Re : Kardec
(Message supprimé à la demande de son auteur)
16 avril 2010, 14:59   Re : Kardec
Justement, mes tentatives en vue d'obtenir une réponse de ma table de bureau restent vaines pour l'instant...
Utilisateur anonyme
16 avril 2010, 15:00   Re : Kardec
(Message supprimé à la demande de son auteur)
"(...) sont venus habiter à la campagne des néo-ruraux à faibles ressources, et dont les modes de consommation ne sont pas ceux du monde rural. Ces néo-ruraux ont été chassés des villes soit par leur faible qualification, soit par le coût du logement, soit par l'insécurité." écrit Jean-Marc.

Il y en a aussi, de ces néos-ruraux, qui se sont retirés par goût de la campagne et dégoût de la ville, devenue à leurs yeux très largement inhospitalière - les néo-musulmans agressifs n'étant, bien après la tyrannie automobile ou la disparition des petits commerces, que le dernier en date des phénomènes qui ont rendu la vie en ville de plus en plus désagréable - sauf à avoir les moyens matériels (c'est-à-dire "bosser" comme un boeuf) afin de fuir à tire d'ailes au premier week-end qui passe.

Quitte à passer pour le bucolique de service, il me semble que, dans cette comparaison entre le rat des villes et le rat des champs, si le second est volontiers plus pacifique quoi que plus impécunieux que l'autre, c'est peut-être, aussi, qu'il évolue dans un environnement, par définition plus campagnard, c'est-à-dire où l'on suppose la nature exister encore un brin (d'herbe). Qu'il reste encore un peu de nuit en province, un peu d'air, qu'on y sente encore le passage des saisons et une certaine lenteur, tout cela ne doit-il pas être pris en compte, au moins autant que les questions sociologico-criminilogo-prolétaro-et-puis-quoi-encore ?
16 avril 2010, 15:07   Esprit, es-tu là ?
Pour l'instant, je n'ai pu identifier que Jaroslav Hašek, l'auteur de Švejk et, c'est moins connu, fondateur du Parti pour la Révolution dans les Limites permises par la Loi.
Quelle mémoire ! Non, je me serai mal exprimé : le Président et Madame firent un jour une visite officielle en un lieu dont je m'occupais, voilà tout.

Sur le fond, je m'étonne tout de même un peu qu'on puisse nier un lien statistique entre délinquance et statut social dites-vous. Je n'ai pas mes livres sous la main mais il existe, publié par les Puf, un excellent petit traité sur la délinquance moderne avec un chapitre consacré à la question. Apparemment, personne n'a jamais réussi à établir une corrélation statistique réellement significative entre non le statut social, notion un peu vague et d'une autre nature, mais les revenus et la richesse du milieu familial d'une part, et la propension à la criminalité de l'autre, du moins lorsqu'on élimine les autres variables. Ce qui est exact, c'est que les fils de bonne famille (je rappelle que l'âge et le sexe, entre autres facteurs, notamment culturels ou ethno-culturels, sont de loin plus déterminants que la richesse) qui "font des bêtises", outre qu'ils sont moins nombreux parce qu'issus d'un milieu de moindres effectifs, ont davantage de facilité à passer entre les gouttes, pour diverses raisons assez évidentes. Ce qui est vrai aussi, c'est qu'à l'âge adulte surtout, les crimes et délits ne sont pas les mêmes : on voit rarement des "criminels en col blanc" arracher les sacs des vieilles dames, on les trouvera en revanche plus souvent parmi les escrocs par exemple.
16 avril 2010, 15:10   Des néo-ruraux
Vous avez raison, bien cher Orimont, cette catégorie existe aussi, mais nous parlions-là des pauvres.
16 avril 2010, 16:07   Povero buoso
Des pauvres, oui, mais certains de ceux qui se "retirent" en campagne, font, en quelque sorte "voeu de pauvreté" : ils abandonnent des situations et, la plupart du temps, acceptent des baisses de salaires (je ne parle pas pour moi, qui ait toujours vécu à distance raisonnable des villes (mais je viens découvrir, grâce à un document proposé il y a quelque jours par Ostinato, que, oui, d'après la parlote des "chiffres", j'étais pauvre, pauvre sans le savoir ! comme un titre de pièce de théâtre).
16 avril 2010, 16:30   Re : Povero buoso
La notion de "pauvre" est très relative.
Le pauvre d'hier n'avait ni l'eau courante, ni l'électricité.
Le pauvre d'aujourd'hui n'a pas de voiture et n'a qu'une seule télé. Certains "pauvres" n'ont pas de quoi nourrir convenablement leurs gosses et dépensent 150 euros par mois en clopes. D'autres préfèrent faire l'impasse sur tout ressort culturel et tout "claquer" dans des jeux vidéos, du matériel tuning auto ou des fringues à ne plus savoir qu'en foutre.

Donnez 100 euros à deux personnes et il y aura déjà inégalité : l'un va investir, s'épanouir avec ou économiser, l'autre va tout dépenser dans des plaisirs éphémères et, au regard du premier, se dira "pauvre"... C'est une histoire qui n'aura de fin que lorsque l'on prendra en compte la bêtise individuelle : vaste chantier !

La véritable misère, en France, est culturelle et insoupçonnée.
16 avril 2010, 17:12   Re : Prolétariat, bis
De même que la vie à la campagne "adoucit" probablement les moeurs, grâce à la proximité de la nature, à l'espace, à ce que l'on considère - surtout quand on la regarde de loin, de la grande ville - comme une "qualité de vie", il me semble évident que la vie urbaine, la vie bétonnée, rugueuse, bruyante, ainsi que la promiscuité des habitats collectifs, sont des facteurs objectifs de déséquilibre psychique, et de la criminalité qu'il est susceptible d'engendrer. Il y a un type de sauvagerie qui est propre aux grands réseaux urbains (Paris et sa banlieue tout particulièrement), et qui n'est propre qu'à eux. Il est délicat de comparer l'existence d'un habitant de Grigny à celle d'un habitant de Guéret; ce sont deux milieux très différents, malgré une certaine uniformisation des modes de vie.

J'ajoute, pour faire bonne mesure, qu'il y a très probablement un type de violence propre aux zones où sont concentrées de nombreuses et diverses populations immigrées : ce qui reste apparemment, pour certains, à démontrer.
16 avril 2010, 17:37   Re : Prolétariat, bis
Cela dit, niveau violence, la campagne n'est parfois pas en reste, avec son lot de dégénérés par consanguinité, violant des petites filles, les découpant et les enterrant au fond d'un puits, toutes ces "gueules de l'emploi" qui font le bonheur et le fonds de commerce d'un Christophe Hondelatte !
16 avril 2010, 18:37   Re : Prolétariat, bis
C'est évident, mais le modus operandi du criminel rural est spécifique; et la nature même de son crime est étroitement liée à son environnement et à son mode de vie. Le type de délinquance des grandes villes est le plus souvent inimaginable, impossible à transposer à la campagne, parce qu'elle ne s'y prête pas.
Le type de délinquance des grandes villes est le plus souvent inimaginable, impossible à transposer à la campagne, parce qu'elle ne s'y prête pas.

Oooh, mais, détrompez-vous, Olivier, on y travaille activement !... Ne serait-ce qu'en imposant à de très petites villes, voire des villages, leur ration obligatoire de logements sociaux et de nuisances y afférentes ! Certains endroits, "à la campagne" deviennent aussi invivables que les "quartiers" des grandes villes.
16 avril 2010, 19:08   Logements sociaux
A ceci près, bien cher Francmoineau, que les logements sociaux, à la campagne, sont largement attribués aux personnes qui les méritent (mot politiquement incorrect, je le sais), à savoir les personnes âgées, les jeunes couples, les salariés à revenus modestes du secteur. "Logement sociaux" ne veut pas forcément dire "barre d'HLM" et hordes sauvages.
16 avril 2010, 19:24   Re : Prolétariat, bis
Dans les banlieues d'avant le Grand remplacement, Dans les bidonvillesd atroces qui ceinturaient Paris autour es années 5o , et dans ceux où ont vécu la première génération d'immigrés Portugais y avait-il la même délinquance et la même criminalité que dans nos banlieues d'aujourd'hui alors que la misère y était bien pire ?
De plus je pense qu'il y a des critère objectifs de pauvreté : souffrir du froid et de la faim, ne pas avoir de toit, ne pas avoir accès aux soins quand on est malade et ne pas avoir accés à l'instruction. Point final. Au-delà il s'agit déjà d'un superflu dont sont privés encore les deux tiers au moins de la planète.. D'ailleurs ces critères avaient été établis pas l'UNESCO, je crois, et au regard de ceux-ci, nos cpf sont des riches.
D'ailleurs qui ne se dit en voyant ces malabars pétant de santé et de muscles dans leurs sapes de grandes marques , disposant de tous les gadjets dernier cri : si ce sont là des victimes alors vive les bourreaux !
Je suis d'accord avec le PI : ce n'est pas la pauvreté qui engendre la délinquéance de nos cpf, c'est leur délinquance qui engendre la pauvreté de leurs cités.

Je me souviens d'un d'un sociologue corse qui a été assassiné depuis, lequel avait fait, dans un livre remarquable, démoli l'idée que la mafia italienne contribuait à développer positivement l'économie sicilienne et donc participait finalement à améliorer les conditions de vie des habitants. Il faisait la comparaison entre la Sicile et les Baléares. Les Baléares qui ne vivent que du tourisme mais où toute mafia est absente possède un des plus plus haut niveau de vie par habitant de l'Europe. La Sicile qui ne vit, elle aussi que du tourisme mais où la mafia est toute puissante ne possède que celui d'un pays quasi sous-développé.
16 avril 2010, 19:27   Re : Prolétariat, bis
"Le type de délinquance des grandes villes est le plus souvent inimaginable, impossible à transposer à la campagne, parce qu'elle ne s'y prête pas."

Ben ouais. C'est aussi une des choses que je voulais dire sur l'incommensurabilité de ces situations, et qui à mon avis rend les analyses du grand Xavier Raufer, sur ce sujet au moins, aussi bidon que celles des sociologues bien-aimés de ce forum, même s'il "sort souvent de son arrondissement pour sillonner le vaste monde". Je persiste à penser que soit il n'a jamais mis les pieds à la campagne, soit -plus probablement- quelque agenda idéologique le travaille (autre que le souci des débuts de la société d'abondance, dans les années 70...) .
16 avril 2010, 19:31   Re : Prolétariat, bis
"De plus je pense qu'il y a des critère objectifs de pauvreté : souffrir du froid et de la faim, ne pas avoir de toit, ne pas avoir accès aux soins quand on est malade et ne pas avoir accés à l'instruction. Point final. Au-delà il s'agit déjà d'un superflu dont sont privés encore les deux tiers au moins de la planète.."

Et voilà pourquoi je ne me suis pas aperçu que j'étais "pauvre", jusqu'à ce que l'INSEE m'ouvre les yeux...
16 avril 2010, 19:40   Re : Logements sociaux
Sur le logement social, on verra le succès de cette lettre que mon voisin m'a demandé d'écrire :

L*, le 16 avril 2010


Monsieur le conseiller municipal,

Comme vous le savez, j’ai été expulsé de mon logement le 6 avril dernier (voir courrier joint), ce qui ne m’a pas empêché de me mettre à jour de mes impôts locaux. Concrètement, je dors dans ma voiture ou hébergé chez des connaissances et je reçois tout mon courrier administratif en mairie. Je n’ai rien en vue pour le moment. A ce jour, les services sociaux avec qui je suis en contact ne m’ont pas proposé de solution de relogement, sauf des hôtels meublés, en ville, comme si j’étais un réfugié politique de l’autre bout du monde.
Je ne suis pas Afghan ou Tchétchène mais tout simplement Français et très attaché à L* où J’habite depuis une vingtaine d’années et où tout le monde me connait. Personne n’a jamais eu à se plaindre de moi pour ce qui est de la malhonnêteté, de l’agressivité ou du trouble à l’ordre public. J’admets sans problème que je ne suis pas un modèle parfait de respectabilité mais pas non plus un marginal agressif, asocial, encore moins dangereux. Au contraire, je participe depuis des années à la vie du village et à ses différentes associations, j’ai eu l’occasion de travailler aux oliviers, au débroussaillage, à la voirie municipale. J’ai toujours scrupuleusement rempli mon devoir électoral et, en particulier, j’ai toujours fait confiance à l’équipe municipale actuelle, depuis qu’elle dirige la commune.
Si j’ai rappelé ces simples faits c’est pour vous demander de bien vouloir tendre la main à quelqu’un qui, à 60 ans, imagine difficilement se retrouver en pleine ville dans un hôtel meublé ou parqué dans un grand ensemble en banlieue. J’ai déposé depuis quelques temps déjà une demande de H.L.M. à L* et j’espère qu’un logement me sera accordé, que je m’engage à payer correctement (c’est la première fois que j’ai un problème d’impayé de loyer et l’état de l’appartement où je vivais, rue M*, n’y est pas pour rien.) Si un logement H.L.M. est trop difficile à obtenir, tout autre logement (un studio me suffirait) me sortirait d’une situation très difficile.
C’est pourquoi je me permets de faire appel à votre sens de la solidarité et à votre humanité pour ne pas laisser tomber quelqu’un qui, c’est vrai, n’a pas toujours su très bien conduire sa vie, mais n’a jamais fait ni ne fera de tort à personne.
J’aime L* et je ne voudrais pas quitter le village.
Veuillez agréer, Monsieur le conseiller municipal, l’expression de mes meilleurs sentiments.
16 avril 2010, 19:40   Re : Prolétariat, bis
Citation
Cassandre
De plus je pense qu'il y a des critère objectifs de pauvreté : souffrir du froid et de la faim, ne pas avoir de toit, ne pas avoir accès aux soins quand on est malade et ne pas avoir accés à l'instruction. Point final. Au-delà il s'agit déjà d'un superflu dont sont privés encore les deux tiers au moins de la planète.

Exactement.
Sans compter que des gens vraiment dans la misère, il y en a quand même beaucoup en France : ils vivent dans la rue, hirsutes, emmitouflés dans des édredons qui sentent la pisse, ils n'ont ni toit, ni assiette chaude le soir, ni fringues de marque, ni portable et refusent même les premiers soins prodigués... eh bien curieusement, ces gens-là ne brûlent pas de voitures, ne caillassent pas de bus et n'investissent pas les lycées avec une batte dans chaque main et un foulard sur la hure !
Utilisateur anonyme
21 avril 2010, 22:20   Re : Prolétariat, bis
Citation
Gilgamesh
Citation
Cassandre
" eh bien curieusement, ces gens-là ne brûlent pas de voitures, ne caillassent pas de bus et n'investissent pas les lycées avec une batte dans chaque main et un foulard sur la hure ! "

et comment feraient-ils , ils n'ont même pas de briquet ?
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