Le site du parti de l'In-nocence

Bienvenue au bal des vampires

Envoyé par Gérard Rogemi 
Trouvé sur le site www.denissto.eu


Bienvenue au bal des vampires

03/05/2010

Le bal des vampires

C’est sans vergogne que les banquiers, tout juste sauvés de la faillite par les deniers publics, ont réussi à transférer leurs mauvaises dettes privées, en dettes d’Etats. Forts de cet incroyable privilège ils spéculent maintenant sur les dettes de ces mêmes nations. Leurs discrètes succursales plus connues sous le nom de Hedges Funds, cachées aux iles Caïmans, mènent la curée.
La ruine des particuliers étant consommée, ce sont dorénavant sur les nations et autour de leurs dettes souveraines que ces vautours se rassemblent. La piétaille a droit à un mea culpa savamment orchestré par la déesse aux cent bouches, histoire de patienter quelques heures dans les files d’attente de la Soupe Populaire. Les débats au sénat américain affichent complet, c’eut été une faute de goût électorale de ne pas participer à une telle pantomime ! On aurait aimé voir ces élus un peu plus assidus à l’audition de l’inspecteur général de la réserve fédérale américaine, incapable d’expliquer la disparition de 9000 milliards de $.
Quand les médias braquent leur objectif sur un scandale financier, quand un sénateur accuse une banque d’avoir vendu « des produits de merde », ne vous imaginez pas informés, mais juste anesthésiés. Ce qui se joue en coulisse, vous le comprendrez encore une fois trop tard. Mieux encore, Goldman Sachs s’est déjà entendu avec la police financière pour payer une amende et fermer toutes enquêtes…………Les aigles du Capitole vous ont juste offert un concert de psittacismes. Cette mise en scène ressemble à s’y méprendre au bon mot de Tristan Bernard, remplacez juste le mot femmes par citoyens :
Avec les femmes, il faudrait que les paroles soient d'autant plus respectueuses, quand les gestes le deviennent de moins en moins.

Les réformes bancaires sur l’air de l’arlésienne.

Alors que la spéculation bat son plein sur les dettes d’Etats, les dirigeants du G20 au dernier sommet de Washington n’ont réussi à s’entendre que sur la qualité du champagne et des petit fours. La crise systémique deviendra inévitable si aucune décision n’est prise de toute urgence. L’équation à résoudre est du niveau primaire. Plus la dette d’un état est dégradée plus il doit payer d’intérêts à ses prêteurs, et plus les Hedges funds gagnent des sommes colossales sur les CDS qui y sont adossés. Les agences de notation corrompues peuvent poser l’estocade, elles savent à l’avance que nos gouvernants se cantonneront à des déclarations d’indignation sans effets.

Comment peut-on permettre qu’une banque puisse aider un pays comme la Grèce à cacher ses déficits, quand dans le même temps elle spécule sur l’effondrement de sa dette souveraine ! J’ai nommé encore une fois Goldman Sachs.
L’Europe est en train de brûler, avec tous les sacrifices qu’ont coûté sa construction. Nos dirigeants l’emmènent de charybde en scylla !
Après avoir laissé les spéculateurs faire des profits indécents pendant des mois, les responsables de la BCE, en décidant de prendre en pension les actifs dégradés de la Grèce, ont ouvert la boite de pandore……On ne voit pas comment les pays en crise de la zone euro n’auraient pas le droit de réclamer le même privilège.
La BCE a emboité le pas à la FED qui regorge d’actifs illiquides, a cette différence près qu’elle ne détient pas le droit de battre monnaie. Chacun sait que la Grèce sera dans l’incapacité d’honorer ses engagements financiers. Divisez les sommes à rembourser sur trois ans par 4 millions de travailleurs gagnant en moyenne un salaire mensuel de 750 euro ! La messe est déjà dite.
Encore une fois, nos gouvernants n’ont agit qu’au profit des banquiers privés, empêtrés dans des mauvaises créances. L’engagement des banques françaises dans la dette grecque est d’environ 75 milliards d’euro. Espérez que les sacrifices imposés au peuple Grec aujourd’hui ne vous seront pas également demandés demain.
Les tenants d’un Nouvel Ordre Monétaire peuvent se frotter les mains, le HASARD leur donne raison : la ruine des particuliers, des nations, des banques centrales, conduiront inéluctablement à une refonte du système monétaire et à la création d’une banque mondiale ; reste à savoir au profit de qui ? Il est des moments où l’on comprend mieux les vaticinations de certains, quant à l’avènement de ce « machin ».

Investissez dans l’avenir…immédiat :
Il appartient aux vautours, aux requins et aux vampires…Ne ratez pas l’apprentissage ! Ce sera très rapide, les postulants recalés finiront en pâture, mais qu’importe, 100% des gagnants auront tenté leur chance.
Si Krach advenait, la misérable piétaille pourrait chercher sa pitance dans les poubelles de l’Occident. Cette société consumériste se révélerait elle plus intéressante que Calcutta ? Apprenez chers spéculateurs en herbes que les vampires (Hedges funds) spéculent déjà sur les bons du trésor américains, qui eux bénéficient de la meilleure notation. La dette anglaise moribonde, ne trouve plus guère que la banque d’Angleterre pour l’acheter.
Que certains se félicitent du rebond des marchés, parce qu’ils ont suivi les adulateurs hystériques de la reprise, tant mieux. Des millions de petites gens ont été ruinés, mis à la rue, dans cette immense mascarade qu’à été la crise des subprime, tant pis. Seuls les profits comptent…. Ce rebond des marchés a été initié par ce qui ne tardera pas à être la ruine des nations. Vous étiez invité au bal des vampires, il va falloir maintenant boire la coupe de sang jusqu’à l’hallali.

Denissto




video: [www.lesmotsontunsens.com]




[fr.wikipedia.org]

[www.marianne2.fr]...

[www.leparisien.fr]...

[www.latribune.fr]...

[www.lefigaro.fr]...
N'en rajoutez-donc pas trop, l'ami ! La racaille gauchiste a déjà brûlé vifs trois employés de banque grecs pour punir le Capital de ses dernières orgies : trois employés de banque payés au SMIC immolés pour préserver les treizième et quatorzième mois de salaire des fonctionnaires grecs.

Les banquiers font leur métier, de façon certes plus ou moins propre, et aider l'État grec à gruger la Communauté européenne sur l'état des finances publiques locales n'est certes pas glorieux mais c'est de la complicité d'escroquerie, ni plus ni moins. L'escroc lui-même, et pas seulement en Grèce, c'est l'État, c'est-à-dire la classe politique toute entière solidaire d'une politique budgétaire totalement irresponsable menée depuis trois ou quatre décennies, par démagogie et faiblesse d'âme, pour ne pas déplaire, non pas au peuple, qui est capable de davantage de lucidité quand on le responsabilise, mais aux maffias syndicales qui imposent leur loi à tous alors qu'elles représentent quelque chose comme un dixième des salariés.
Utilisateur anonyme
09 mai 2010, 14:46   Re : Bienvenue au bal des vampires
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Cher Marcel,

Ne pensez-vous pas que les mesures suivantes vont saccager la Grèce pour très longtemps:

- les fonctionnaires perdront 2 mois de leur traitement sur 14,
- les retraites baisseront d’au moins 15% avec un âge de départ augmenté de 14 ans,
- les salaires seront gelés pendant 3 ans pour tous et Code du travail démantelé.
- la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) passera de 21 à 23% (elle avait déjà été augmentée de 19 à 21% en mars),
- les taxes sur les alcools, les tabacs et les combustibles seront accrues de 10%, ce qui entraînera une hausse des prix face à une baisse des salaires !

Une catastrophe pour les travailleurs mais aussi pour les entreprises, or apparemment aucune mesure de soutien à l’industrie locale n’a été prévue et on peut donc s’attendre à une hécatombe de PME-PMI.

Le saccage économique et social du pays aboutira, si la folie prévaut, à une baisse du niveau de vie de 20 à 30 % et, dès cette année, à un recul du Produit national brut de 4%.

Toutes ces mesures ont été exigées pour obtenir l'attribution d'un prêt de l'UE de 115 milliards € qui va servir uniquement à rembourser les banques francaises, allemandes et anglaises.

Je ne sais ce que vous en pensez mais le prix à payer par le petit peuple grec pour sauver l'Euro me semble disproportionné.

Je le répéte la sortie de la zone euro aurait été mille fois plus sage ... mais ce qui me fait le plus peur c'est que cette stratégie ressemble étrangement à la politique déflationnaire qui fut pratiquée par le chancelier Brüning et Pierre Laval pendant les années trente et nous savons tous comment cela a finit.
Citation
N'en rajoutez-donc pas trop, l'ami ! La racaille gauchiste a déjà brûlé vifs trois employés de banque grecs pour punir le Capital de ses dernières orgies : trois employés de banque payés au SMIC immolés pour préserver les treizième et quatorzième mois de salaire des fonctionnaires grecs.

L'article en question du site Denissto, chers Marcel et Didier, est bien sûr tiré d'un site entièrement consacré à la bourse et à la finance et dont les préoccupations sont uniquement d'ordre pécuniaire, de gros sous et rien d'autres.

Cependant, au-delà du ton et de la violence des propos qui sont, je le concéde, d'une vulgarité consommée, il faut quand même prendre certains des arguments avancés en considération.
Cher Rogémi, vous mêlez, comme presque tout le monde à commencer par les journalistes, deux aspects très différents de la question : d'une part le retour, non à l'équilibre budgétaire, "faut pas rêver, hein !" comme ils disent, mais à un déficit annuel un peu moins guignolesque (c'est-à-dire à une augmentation un peu moins rapide d'une dette dont on n'arrive plus à payer les intérêts) et, d'autre part, la question de savoir comment cela doit être financé, ou pour être plus trivial, qui doit se serrer la ceinture. Mais au point où l'on en est rendu, cette question n'a pas grand sens puisqu'il est évident que seul un énorme effort collectif pourrait rétablir une situation financière saine sans recours à l'effondrement monétaire. L'Allemagne, qui a gardé le souvenir cuisant de celui qu'elle a connu en 1923, préfèrerait voir la Grèce prendre le large mais de toute façon, ce n'est sans doute que partie remise puisqu'aucun des membres de l'Union ne réussit à faire diminuer sa dette.
Une majorité de Grecs préfèrent l'austérité à la banqueroute.

(Il faut aussi penser à l'énorme économie parallèle...)
"Une majorité de Grecs préfèrent l'austérité à la banqueroute."

C'est ce qu'on appelle avoir le choix du batifolage, entre estomacs sur pattes.
Grèce et France, le drame des privilèges


La crise grecque envoie à la France un message beaucoup plus profond que ne le laisse supposer le plan de sauvetage organisé par les autres pays de la zone euro et le FMI. Qui dit plan de sauvetage dit qu’un sauvetage est possible en Grèce, que des mesures fortes comme celles qu’ont prises en d’autres temps et d’autres lieux le Mexique, l’Argentine ou la Nouvelle-Zélande, suffiront à rétablir l’équilibre budgétaire.

A lire une opinion du Wall Street Journal du 26 avril [1], on peut douter des possibilités d’un tel redressement. En résumant la thèse de l’auteur, du Cato Institute de Washington, le rôle central du gouvernement et le clientélisme qu’il génère font que 70% des Grecs vivent d’emplois d’Etat, des privilèges qu’il distribue ou des taxes qu’il prélève au profit de certaines catégories. De ce fait, les Grecs sont plus occupés à rechercher des rentes de situation distribuées par l’Etat qu’à créer des richesses.

Qui ne sera pas frappé de la ressemblance avec ce qui se passe en France ? C’est en fait la seconde explication au déficit des finances publiques, la première restant le manque de création d’emplois marchands.
C’est à chaque petite étape de la vie courante que l’on découvre des charges, le plus souvent ignorées du grand public, qui n’ont en fait aucune justification sociale ou économique mais sont simplement ce que l’on pourrait appeler des mesures de luxe pour avantager un groupe social ou faire la publicité d’un ministre. Et qui finalement font vivre tout le monde aux crochets de tout le monde.

....

La suite :

[www.ifrap.org]
Citation
Orimont Bolacre
"Une majorité de Grecs préfèrent l'austérité à la banqueroute."

C'est ce qu'on appelle avoir le choix du batifolage, entre estomacs sur pattes.

On dit aussi "avoir mangé son pain blanc".
Affaire de traduction, d'autres pourraient entendre : "se faire manger la laine sur le dos."
Justement, "ils ont bon dos" vos loups.
Toutes mes félicitations, Monsieur Gilgamesh, pour vos visibles efforts vers le message lapidaire, une saillie, pour être obscure, occupe moins de place.
à Rogémi :
augmentation du PIB de la Grèce 2000-2010 : (environ ) + 45 %
France, en comparaison : + 17 %

Qui a profité de l'euro, de l'Europe et des banques ? Qu'ils tuent leurs responsables politiques et syndicaux si ça leur chante, mais il faut arrêter avec les banquiers et le libéralisme sur ce coup là. Si je ne porte pas ces derniers dans mon cœur, il faut remettre, quitte à se prendre la Doxa de plein fouet, l'indécence à sa place. Au nom de quoi, grands Dieux, le peuple Grec serait-il exempté de prendre ses responsabilités ? Ce plan d'"austérité" est logique et juste. Appeler à la révolution est dans ce cas, le signe d'une décadence mentale qui ne doit rien au libéralisme mais, bien au contraire, à l'irresponsabilité volontaire, infantile et hargneuse. Ce ne sont pas des enfants, qu'ils se prennent en main.
Marre de voir des types à tee-shirts Che Guevara critiquer le capitalisme, prendre un crédit pour s'acheter une maison plus grande et mieux équipée que celle de leurs parents, puis critiquer le libéralisme et reprendre un crédit pour s'acheter un scooter, puis critiquer Wall street et reprendre un crédit pour s'acheter un écran plat, et, enfin déclarés en faillite personnelle, balancer des cockatils molotov sur Madame Michu guichetière de leur banque en scandant du "je me suis fait avoir par ces fumiers", fumiers qu'ils fustigeaient en continu depuis dix ans.
"Qui a profité de l'euro, de l'Europe et des banques ? [...] Au nom de quoi, grands Dieux, le peuple Grec serait-il exempté de prendre ses responsabilités ?"

Laissez-vous entendre par là que que le peuple grec aurait été le principal bénéficiaire de l'euro, de l'Europe et des banques ? Peut-être, je n'en sais rien, je n'ai pas visité la Grèce avant ni après l'euro mais, à vous lire, on croirait que les dirigeants grecs ont modernisé leur pays pour complaire à leur peuple, pour qu'il prenne du bon temps et que cette modernisation, si elle était abusive, n'a profité à personne d'autre que le peuple grec, les banques se saignant aux quatre veines pour des figues (grecques), pour passer le caprice du peuple grec sans retirer le moindre avantage de ce que peut vouloir dire moderniser un pays comme la Grèce afin de le mettre à niveau, les jeux olympiques, par exemple, ont été organisés pour la distraction de ces grands enfants de Grecs, sur le dos des banquiers à qui la moussaka est finalement tombée des yeux, après la bagatelle de dix ans d'expertises et de consultance pointue, dix ans pour s'apercevoir que le peuple grec batifolait en racontant des bobards sans qu'eux, les banquiers ingénus n'en tire qu'un bénéfice médiocre ! Par Zeus ! Hermès est forcément dans le coup !
Et qui a un besoin absolument vital de vendre des tee-shirts, des maisons, des écrans plats et, dans ce but, met en oeuvre toutes les techniques des traficants de drogue pour s'attacher une clientèle ? et cette clientèle, je ne cherche pas à la disculper, pas plus que je ne chercherais à blanchir le toxicomane, cependant, les torts me semblent bien partagés, les bobos inconséquents que vous décrivez et dont je ne nie pas l'existence (mais que celui qui n'a pas péché leur jette la première carte de crédit) n'ont pas droit à beaucoup de compassion. Ils me paraissent toutefois plus amendables que ceux qui les ont assuré de leur crédit.
Citation
Orimont Bolacre
Toutes mes félicitations, Monsieur Gilgamesh, pour vos visibles efforts vers le message lapidaire, une saillie, pour être obscure, occupe moins de place.

"Laconique" eût été plus juste dans le cas présent.
Et pour ce qui est du poids de la prose, j'ai fini par comprendre qu'il vous fallait des phrases courtes sujet-verbe-complément, ou des locutions imagées telles qu'"estomacs sur pattes qui batifolent". Soyez rassuré, j'en ai toute une besace à votre disposition.
Citation
Au nom de quoi, grands Dieux, le peuple Grec serait-il exempté de prendre ses responsabilités ? Ce plan d'"austérité" est logique et juste.

Arrêtez cher Ami de faire de la morale. Le peuple grec n'est en aucun cas plus fautif que les peuples francais, allemands, italiens, etc...

Jamais les Etats n'ont eu en temps de paix je dis bien en temps de paix des dettes aussi élevées. Nous ne sommes en aucune manière plus vertueux que les grecs. C'est la démocratie égalitariste mélangée au libéralisme le plus sauvage qui donnent des catastrophes comme celles qui nous tombent sur la tête en ce moment.

A quoi servent les aéroports, les autoroutes, les ports construits avec l'argent de l'UE en Grèce si les touristes vont en Turquie.

On voit aujourd'hui quel est le résultat du libéralisme aveugle, de l'ouverture indistincte des frontières en bref du triomphe de l'idéologie sur le réel.

Avez-vous vu le nombre de chômeurs qu'il y a en France, en Allemagne (5 à 6 millions) et dans le reste de l'UE ?

Pour pouvoir acheter des chaussettes chinoises à moins d'1 € la paire nous avons payé depuis 20 ans des milliards de milliards en indemnités chômage.

Nos Etats ont été contraints d'emprunter des sommes colossales qu'ils ne pourront en fait pas rembourser sans déprécier la monnaie.

Pourquoi l'Allemagne a-t-elle peur ? C'est simple: elle a un nombre énorme de retraités qui ont fait ces dernières 3 décennies des économies et qui se demandent tous les jours si cet argent dûrement gagné ils ne vont pas le perdre dans une crise dans laquelle l'Euro sombrerait corps et biens.
Citation
Plus la dette d’un état est dégradée plus il doit payer d’intérêts à ses prêteurs, et plus les Hedges funds gagnent des sommes colossales sur les CDS qui y sont adossés. Les agences de notation corrompues peuvent poser l’estocade, elles savent à l’avance que nos gouvernants se cantonneront à des déclarations d’indignation sans effets.

C'est la vérité même. Les démocraties ne sont pas armées pour lutter contre ces machines infernales que sont les Hedges Funds. Ceux-ci opérent globalement alors que les gouvernements sont contraints à agir à l'intérieur de leurs frontières.

Mais ne croyez pas que je sois pour le Oneworld au contraire je deteste cette perpective.
« les torts me semblent bien partagés »

Sans doute : il est inséparable, le couple que forment la cigale naïve et sympathique, poussée par son insouciance du lendemain et son avidité joueuse et jouisseuse à dépenser toujours plus et toujours plus aveuglément, et le profiteur malin et antipathique, poussé jusqu'aux limites de l'escroquerie et au-delà par sa nature calculatrice et son avidité maladive à gagner toujours plus et toujours plus facilement. Il est une donnée anthropologique universelle aux infinies variations mais à l'inébranlable permanence et il paraît bien vain en effet de chercher à disculper l'un et accabler l'autre.

C'est le rôle de ceux qui gèrent la cité de poser des garde-fous — si bien nommés — pour limiter, autant que faire se peut, les conséquences fâcheuses que leur petit jeu a pour les uns et pour les autres et parfois pour tous. Mais toute sagesse a quitté les gestionnaires de la cité : ils ont encouragé les cigales pour leur complaire, mieux, ils ont encouragé les citoyens ordinaires à devenir cigales pour créer de la demande, du chiffre d'affaires, de la chaussette à un euro et du grand écran plat à cinq cents, de l'avidité satisfaite et du vote approbatif, et ils ont laissé la bride sur le cou aux profiteurs pour faire monter les profits et les cours de la bourse, pour créer de la croissance.
... D'autant plus que l'on ne se figure pas le nombre de cigales qui, tout en les vouant aux gémonies, rêvent de devenir fourmis !
10 mai 2010, 11:25   "Culture" du déficit
Le Figaro publie ce matin les résultats d'une question posée aux internautes qui fréquentent son site : 89 % de ceux-ci répondent oui à la question « la réduction des déficits publics vous paraît-elle une priorité pour la France ? »

On peut se réjouir de voir une telle majorité en faveur d'un peu moins de folie ; on peut aussi remarquer que le journal ne propose pas à la réflexion de ses lecteurs l'idée d'un retour à l'équilibre budgétaire mais seulement celle de la réduction des déficits. Autrement dit le déficit est normal, faut seulement pas trop h'exagérer.
« Les Grecs », pas « les grecs ».
"Mais toute sagesse a quitté les gestionnaires de la cité : ils ont encouragé les cigales pour leur complaire, mieux, ils ont encouragé les citoyens ordinaires à devenir cigales pour créer de la demande, du chiffre d'affaires, de la chaussette à un euro et du grand écran plat à cinq cents, de l'avidité satisfaite et du vote approbatif, et ils ont laissé la bride sur le cou aux profiteurs pour faire monter les profits et les cours de la bourse, pour créer de la croissance."

Merci, cher Marcel, pour ce message qui me semble équilibré. Cependant, si un malheureux toxicomane et un gros traficant tombaient en votre pouvoir, lequel des deux jugeriez-vous impératif de mettre immédiatement hors d'état de nuire ?
N'étant pas un adepte de l'écriture, mais de la lecture, et épisodiquement de l'action, je tiens toutefois à dire à tous ceux qui écrivent que j'ai un grand plaisir à les lire. Un grand merci tout particulier à Marcel Meyer.
Citation
Orimont Bolacre
(..) si un malheureux toxicomane et un gros traficant tombaient en votre pouvoir, lequel des deux jugeriez-vous impératif de mettre immédiatement hors d'état de nuire ?

Bonne question et bon angle comparatif... d'autant plus que dans l'imaginaire collectif, le trafiquant est toujours une ordure, et le toxico toujours qu'une victime.
Ah ! L'imaginaire collectif ! Qu'est-ce qu'il ne va pas chercher ! Le traficant toujours une ordure et le toxico toujours une victime ! Allez, sortons de la doxa camarades plus subtils ! Inversons le lieu commun, déconstruisons, soyons fous, plaignons le traficant et enfermons le toxico !
Citation
Orimont Bolacre
Ah ! L'imaginaire collectif ! Qu'est-ce qu'il ne va pas chercher ! Le traficant toujours une ordure et le toxico toujours une victime ! Allez, sortons de la doxa camarades plus subtils ! Inversons le lieu commun, déconstruisons, soyons fous, plaignons le traficant et enfermons le toxico !

Mais la doxa domine le monde, cher Monsieur Bolacre !
Vous n'imaginez pas comme le temps travaille à faire le lit de la bêtise !
Vous êtes trop aimable, cher Philippe Renahy, et trop rare.

J'appliquerais la loi, cher Orimont, tout simplement.
J'apprécie également votre message, cher Marcel, mais celui de Rogemi aussi , entre autres, et je me retrouve dans ceux d'Orimont, ignorante que je suis dans ces domaines. Bref, ces échanges m'apportent beaucoup et je vous en remercie tous.
"si un malheureux toxicomane et un gros traficant tombaient en votre pouvoir, lequel des deux jugeriez-vous impératif de mettre immédiatement hors d'état de nuire ?"

Est-il possible de redescendre sur Terre cinq minutes ? De remettre les choses à leur place ? D'utiliser les termes adéquats ? De cesser les comparaisons délirantes ?
Vous avez raison, comparaison n'est pas raison, ce sont des images qui sont rarement bien venues, c'est si abstrait, vous-même ne manquez pas de faire du "bobo" grec inconséquent, friand de crédits qu'ensuite il dénonce, l'image même du "peuple grec", présenté par vous comme irresponsable et enfantin

Qu'y a-t-il cependant d'irresponsable et d'enfantin à refuser un plan d'austérité qui va se traduire par la perte de certains avantages ? Quelle catégorie de population n'en fait autant, et spécialement les dirigeants de grands groupes, qui, me semble-t-il, n'ont jamais brillé par leur sens des responsabilités sitôt qu'un de leurs avantages était menacé. Lequel d'entre eux, du point de vue de la rémunération, a-t-il renoncé à certaines dispositions commodes, ne les a pas présentées comme un acquis, légalement obtenu en Conseil d'administration ? Lesquels d'entre eux a-t-on vu accepter placidement de perdre du jour au lendemain 20% de ses revenus, alors même qu'une telle diminution n'aurait en définitive qu'un impact assez faible sur leur style de vie ? Evidemment, ce n'est pas en braillant dans la rue et en incendiant des agences bancaires mais ils agissent dans le but de préserver ce qu'ils ont acquis, tout simplement, et comme fait tout le monde, avec ni plus ni moins de sens des responsabilités qu'un quidam athénien qui s'accroche à son treizième mois.
Utilisateur anonyme
10 mai 2010, 17:02   Re : Bienvenue au bal des vampires
J'aimerais évoquer un aspect qui est souvent oublié, mais qui est essentiel pour comprendre la soumission des États d'Europe à la Banque.
Les banques d'affaires américaines comme Goldman Sachs peuvent créer à volonté de l'argent par le crédit, tandis que les pays européens, non seulement ne peuvent plus battre monnaie, mais encore sont contraints d'emprunter à ces banques privées et de rembourser principal et intérêts. Dans ce système, ils ne peuvent dès lors que perdre tous leurs actifs et se soumettre aux solutions préconisées par les banquiers. Dans la partie de Monopoly qui se joue en Europe, le jeu est donc truqué.

De crises en crises, l'oligarchie financière mondiale conduit les nations européennes à marche forcée vers le gouvernement mondial, la main dans la main avec une Union Européenne, totalement bureaucratique, centralisée et aberrante, qui ressemble de plus en plus à l'ex-URSS.
Citation
De crises en crises, l'oligarchie financière mondiale conduit les nations européennes à marche forcée vers le gouvernement mondial, la main dans la main avec une Union Européenne, totalement bureaucratique, centralisée et aberrante, qui ressemble de plus en plus à l'ex-URSS.

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