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Communiqué n° 1050 : Sur la création du Fonds d'assistance européen

Communiqué n° 1050, lundi 10 mai 2010
Sur la création du Fonds d'assistance européen

Le parti de l'In-nocence se réjouit de la réaction tardive mais enfin vigoureuse et cohérente des instances monétaires européennes, et spécialement celles de la zone euro, face à la crise qui déjà ravage la Grèce, menace de s'étendre au Portugal, à l'Espagne et à l'Italie et pourrait rapidement compromettre la monnaie unique. La création d'un Fonds d'assistance européen et d'un plan de sauvetage amené à disposer de sommes pouvant s'élever jusqu'à sept cent cinquante milliards d'euros lui paraît constituer une réponse adéquate et énergique aux menées des spéculateurs ; et il se félicite de la marque de cohérence européenne qu'elle constitue. Il regrette seulement qu'il ait fallu, pour y parvenir, les conseils, les doléances ou les objurgations du président des États-Unis d'Amérique, que mieux eût valu laisser en dehors de cette affaire purement continentale, malgré ses répercussions mondiales.

Le parti de l'In-nocence estime cependant qu'à plus long terme ce plan ne constitue qu'un palliatif qui permettra aux États les plus endettés de continuer à emprunter à des taux non usuraires afin de rembourser de précédents emprunts arrivés à échéance, voire de seulement financer le service de leur dette toujours croissante. Il estime donc plus que jamais indispensable et urgente la mise en œuvre d'une très grande rigueur budgétaire dans tous les États de l'Union afin qu'ils puissent dégager des excédents et commencer, enfin, à faire diminuer leur dette.
Ivan Rioufol va dans le même sens bien entendu que le PI, tout en soulevant d'autres questions importantes qui ne dépareraient pas ce communiqué :

Comment répondre aux faillites des Etats providence

Le barrage visant à protéger la Grèce et l'euro, mis en place en urgence ce week-end par l'Union européenne et le FMI, tiendra-t-il longtemps? Le fonds de soutien de 720 milliards d'euros a calmé les marchés, ce lundi, même s'il ne change rien à l'insolvabilité de la Grèce qui va devoir rembourser ses dettes. Il est à espérer que l'effet domino redouté épargne le Portugal, l'Espagne et l'Italie, sans parler de la France pareillement affaiblie par son endettement. Reste aux responsables politiques, qui n'ont pas fait preuve de clairvoyance en fermant les yeux sur les tricheries répétées d'Athènes, à bien analyser cette crise qui menace toujours la zone euro, même si l'échéance a été repoussée. Or, cet ébranlement de l'Europe n'est pas de la faute des spéculateurs, qui n'ont fait que dévoiler les impostures d'une construction présentée comme exemplaire. Il est encore moins "la faillite de l'Europe libérale", comme le titre L'Humanité. La crise de l'euro révèle la faillite des Etats providence, promus par la social-démocratie européenne et son idéologie socialiste.



Evidemment, ce diagnostic va être dur à avaler tant il contredit le discours dominant sur les mérites de l'Etat nounou et du gouvern'maman. Mais il va se lire dans les nécessaires coupes claires dans les dépenses publiques. Les systèmes par répartition ne résisteront probablement pas à la brutalité des évidences, qui obligent à réduire le périmètre des solidarités aux cas les plus défavorisés et à ceux relevant de la seule citoyenneté. Restreindre les aides sociales et faire appel, pour partie, au marché privé pour les retraites ou les assurances sociales semblent être des pistes inévitables. Tout comme il va devenir impératif de mener des études officielles sur le coût réel de l'immigration de peuplement et sur son devenir, cette dernière étant, semble-t-il, largement à la charge de la collectivité (à hauteur de 30 milliards par an selon les études indépendantes les plus optimistes) : autant de sujets inabordables mais que le politiquement correct, par la force des choses, ne pourra plus longtemps interdire.


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