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Il se trouve que j'ai entendu, hier, la radio nous parler des mérites de l'enseignement technique supérieur en Allemagne.
Avec le recul démographique les choses sont moins roses car comme en France les jeunes gens préférent choisir les carrières de cadres, d'avocats, etc... Les nouvelles générations se détournent des professions techniques qui faisaient la force de l'Allemagne depuis 1850 pour aller vers le management et autres professions de rond-de-cuir.
L'enseignement technique est pourvoyé par les Fachhochschulen cad des IUT (les IUT ne sont d'ailleurs que la copie des Fachhochschulen) qui formaient jusqu'à présent les meilleurs ingénieurs du monde car l'enseignement y est prodigué par des spécialistes, des hommes du sérail, aguérris par une immense expérience sur le tas.
Les industriels allemands sont d'une éfficacité redoutable : conscience absolue des coûts, éfficience maximum de la production, mécanisation et robotisation aussi profonde que possible des processus industriels, etc...
Personne en Europe ne peut se mesurer avec eux en dehors peut-être des Suisses ou des Scandinaves.
Ils ont ces dernières décennies détruit la machine-outil francaise, anglaise, italienne etc ... Il suffit de voir d'où viennent par exemple les installations de lavage dans les stations-services ou chez les cordonniers les machines à traiter le cuir.
Il y avait une vieille tradition en France de la machine-outil de traitement du bois (raboreuse, scie, etc..). Celle-ci n'existe plus plus car elle a été supplantée par les machines allemandes ou autrichiennes. .
En résumé:
les grands profiteurs de l'UE sont justement les entreprises industrielles allemandes, mieux gérées, plus dynamiques et tournées depuis plus de 150 ans vers l'exportation et disposant d'un important savoir-faire.
Cela ne veut pas dire que les francais soient complétement nuls mais ils ont été contraints de se retirer des marchés sur lesquels ils n'étaient pas compétitifs.
A mon avis l'enseignement technique à l'allemande est impossible à appliquer en France car il manque à notre pays le tissu de PME qui existe en Allemagne.