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I. Rioufol : "Comment en est-on arrivé là ?"

Envoyé par Utilisateur anonyme 
Utilisateur anonyme
13 août 2010, 22:29   I. Rioufol : "Comment en est-on arrivé là ?"
A ceux qui veulent (un peu vite) enterrer la France
Par Ivan Rioufol le 13 août 2010

Comment en est-on arrivé là ? C'est-à-dire: à cette indifférence portée par la pensée correcte à la France, à son histoire, aux habitants qui se réclament de sa civilisation. Dans Le Monde de ce vendredi, Bruno Laforestrie, patron de la radio Générations 88.2, se félicite de constater: "Le ghetto français ce ne sont pas les quartiers ou les nouvelles générations de la diversité mais bien la vieille France, cette vieille élite repliée sur les réseaux traditionnels". La vieille France, définie par ceux qui la méprisent en l'opposant à celle de la diversité et de la "jeunesse urbaine qui est dominante culturellement". Le "Français de souche", expression qui désigne le Français d'origine mais aussi celui qui s'est assimilé, est relégué au rang de proscrit par les tenants du multiculturalisme qui, quand ils parlent également les "quartiers populaires" ne conçoivent que des quartiers d'immigration. Pour eux, le peuple issu de la France millénaire n'existe déjà plus, au terme d'une substitution de population présentée comme un fait accompli. Et c'est bien ce processus de dépossession qui est vécue comme une violence par ceux qui le subissent. Mais faut-il rappeler aux minorités, qui se comportent en terrain conquis, que cette France qu'ils veulent vite enterrer n'a pas dit son dernier mot ?

Il reste à décortiquer les mécanismes qui ont conduit, en trente ans, à ce que des Français se sentent parfois étrangers, voire indésirables, dans leur propre pays. Le ressort de l'auto-flagellation, qui a trouvé un terrain propice avec la culture judéo-chrétienne, est un des éléments que les minorités ethniques et religieuses ont su exploiter à leur profit. On en retrouve les traces avec le rapport du Comité pour l'élimination de la discrimination raciale de l'ONU (CERD) qui, cette semaine, éreinte la France et ses mesures sécuritaires. Le Togolais Ewomsan Kokou estime que la France est confrontée à une "recrudescence notable du racisme et de la xénophobie". Immédiatement, Paris a annoncé un "plan national de lutte contre le racisme". Or ce procédé de culpabilisation unilatérale conduit à accorder une immunité de fait aux minorités, encouragées dans leurs exigences. A-t-on entendu le CERD s'émouvoir des atteintes aux droits de l'homme dans les 56 pays de l'Organisation de la conférence islamique (OCI) ? L'a-t-on entendu protester contre les persécutions des Chrétiens d'Orient ou contre les discriminations subies par les "petits blancs"? Observer la France se faire donner des leçons de démocratie par des pays qui en violent les règles est hallucinant. Qu'attend l'Etat pour dénoncer l'imposture de ces pseudo-juges ?
Ivan Rioufol est vraiment au meilleur de sa forme cet été. Il a un peu tendance à répéter toujours la même chose mais étant donné que c'est l'un des rares journalistes à oser dénoncer le politiquement correct et à vraiment ouvrir les yeux sur la réalité, on ne s'en plaindra pas.
Utilisateur anonyme
13 août 2010, 23:00   Re : I. Rioufol : "Comment en est-on arrivé là ?"
Il a un peu tendance à répéter toujours la même chose mais

Oui c'est vrai Félix, mais il faut dire la Chose menace grandement...
Et puis il faut dire que le Réel répète un peu toujours la même chose lui aussi !
14 août 2010, 11:51   La rage au coeur
La France accorde la couverture médicale universelle (CMU) aux étrangers, même en séjour provisoire, même en séjour irrégulier, qui la demandent, et elle la leur accorde sans leur poser de question sur l'état de leurs ressources personnelles dans leurs pays non plus que sur leurs antécédents de revenus.

Quand un Français venant de l'étranger aborde la CPAM en vue d'obtenir les mêmes droits, on lui réserve une fin de non recevoir. La sécurité sociale lui refuse les droits qu'elle accorde à l'étranger. Elle invoque clairement la loi à cet égard: le Français de l'étranger doit produire des quitus fiscaux des pays où il a séjourné aux fins du calcul de ses cotisations à la SS, sachant que la CMU ne lui est pas accessible, et lorsque il se trouve que ces pays n'ont pas d'impôt sur le revenu et que le Français de l'étranger ne peut donc produire rien de tel, on refuse de l'entendre et on exige de lui, s'il veut bénéficier d'une protection sociale et une couverture médicale à minimal, ET D'AILLEURS MEME S'IL NE VEUT PAS, car, voyez-vous, la protection sociale est obligatoire en France, qu'il verse à l'Urssaf départemental, sous forme de forfait trimestriels CINQ FOIS LE PLAFOND DE COTISATION AU REGIME GENERAL , y compris si l'intéressé n'a aucune activité en France et n'en n'a jamais eu pendant des décennies et y compris si l'intéressé est sans ressources !!!. Ce montant, payable trimestriellement, dépasse 5600 euros !

Pas mal pour un pays xénophobe, non ? Le CERC et notre dignitaire togolais peuvent-ils nous citer beaucoup de pays xénophobes comme la France qui appliquent une telle politique sociale envers leurs étrangers ? Et surtout, qui appliquent un traitement aussi cavalier à leurs bestiaux nationaux ?
Utilisateur anonyme
14 août 2010, 12:38   Re : La rage au coeur
La distinction entre Français de naissance et naturalisés Français n'aurait pas dû effrayer un expert togolais puisque la Constitution du Togo prévoit , dans son article 62 , que le Président doit être togolais de naissance .
14 août 2010, 13:02   Re : La rage au coeur
Incroyable ! Où l'on voit que ce que l'on entend souvent dans les banlieues, de la bouche des quelques sous-chiens survivants, à savoir qu'il leur est beaucoup plus difficile qu'aux immigrés d'obtenir les diverses aides sociales, n'est pas un mythe.
14 août 2010, 13:33   Re : La rage au coeur
Non, ce n'est pas un mythe. Et croyez-moi, le cas que je vous cite n'est pas théorique. Il est vécu. Nous allons atteindre un stade où certains Français de l'étranger, de plus en plus nombreux, qui ont vécu dans une certaine précarité, qui n'ont aucune preuve tangible de leurs revenus (pas de contrats véritables, un impôt forfaitaire versé comme "taxe de départ" du ou des pays où ils ont séjourné, bref, qui auront été un peu routards sur les bords) devront renoncer à leur nationalité française pour en acquérir une autre (togolaise, indonésienne ou japonaise, par mariage blanc, achat de passeport sous le manteau ou autres moyens dans ces pays) afin de pouvoir rentrer en France et de bénéficier des couvertures sociales que la France offre aux étrangers sur le territoire national quels que soit leur statut ou absence de statut ! Ils devront cacher qu'ils étaient nés Français et rentrer en France comme clandestins!

Le remplacement, l'expulsion du peuple de France, passe aussi par ces voies-là. La CMU est foncièrement inéquitable: elle n'est rien d'autre qu'un privilège off-shore consentie à tous les finauds de la planète au détriment des Français; elle est un des grands leviers de l'éviction et du remplacement d'un peuple par des réseaux mondiaux de canailles communautaristes.
14 août 2010, 13:38   Re : La rage au coeur
Cher Marcel,

Vous avez un message privé.
Ce que dit Francis s'applique, dans une certaine mesure, aux "coloniaux", terme que j'utilise pour décrire ceux qui ont servi le Gouvernement outremer et dans les anciennes colonies.

Je suis revenu trois fois de ce genre de poste (une fois d'Algérie, une fois de la Réunion et une fois des Antilles-Guyane), et j'ai été à chose occasion reçu comme un chien dans un jeu de quilles (mais que revenez-vous faire ici ? vous savez, les postes intéressants...). Je précise que je quittais des postes opérationnels et non de consultance.

Je pense qu'il y a une part de jalousie, qu'il ne faut pas négliger.
Utilisateur anonyme
14 août 2010, 14:07   Re : I. Rioufol : "Comment en est-on arrivé là ?"
(Message supprimé à la demande de son auteur)
"elle est un des grands leviers de l'éviction et du remplacement d'un peuple par des réseaux mondiaux de canailles communautaristes."


Comme toujours, cher Francis, vous avez l'expression qui fait mouche.
Utilisateur anonyme
15 août 2010, 13:02   Re : I. Rioufol : "Comment en est-on arrivé là ?"
« Comment en est-on arrivé là ? » questionne Ivan Rioufol. Oui, vraiment, des fois, on se le demande...Mais à bien rechercher les coupables, ne risque-t-on pas de les trouver ?

Citation
Et si la France n'était pas seulement cette patrie des libertés, des lumières, des droits de l'homme que nous disent les légendes et la bonne conscience officielles ? Et s'il fallait en finir avec la trop commode habitude qui fait toujours chercher ailleurs - à Berlin, à Moscou, par exemple - les sources de la barbarie et des égarements contemporains ? Et s'il était temps, enfin, de regarder aussi chez nous, à nos portes, dans nos mémoires, pour tenter de rendre compte de cette infamie discrète ou parfois brusquement explosive qui, de loin en loin, nous rappelle à la réalité ? Telle est la question posée ici par Bernard-Henri Lévy. Et telle l'exigence qui commande à cette enquête, à ce voyage au bout de l'idéologie française. L'" idéologie française " ? Il entend par là une masse, un bloc, comme une hideuse banquise de textes qui cheminent et dérivent, depuis un siècle maintenant, à la surface de notre culture. Une purulente plaie de mots qui, souvent, ont eu le poids des choses et qui, marqués au sceau de nos plus dignes penseurs nationaux, n'ont jamais vraiment cessé de suinter dans nos terres et d'envenimer nos têtes. Un ventre fécond, abominablement fertile, quoique obstinément ignoré, et où se sont enfantés, de l'affaire Dreyfus à Vichy et de Vichy jusqu'à nos jours, quelques-uns des plus sombres délires de l'Age où nous vivons. Bref, la matrice de ce qu'il appelle - en construisant son concept et en déduisant ses figures - le fascisme aux couleurs de la France.
Quatrième de couverture de L'idéologie française, de Bernard-Henry Lévy, publié en 1981.
Je tiens personnellement BHL pour un médiocre qui refuse toute confrontation. Il ne peut exister qu'en supprimant les autres.
Utilisateur anonyme
15 août 2010, 14:44   Petit florilège
BERNARD HENRI LEVY

« Bien sûr, nous sommes résolument cosmopolites. Bien sûr, tout ce qui est terroir, bérets, bourrées, binious – bref franchouillard ou cocardier – nous est étranger voire odieux. »

In le manifeste de présentation du premier numéro de GLOBE

« Qu’y a-t-il de plus imbécile, de plus bêtement obscurantiste qu’un nationaliste qui, dans les œuvres de l’esprit, dans un livre ou dans une toile, s’attache à retrouver la trace d’un hypothétique génie français ? C’est un régionaliste qui dans les même œuvres de l’esprit, dans le même livre ou la même toile, ne hume plus que les parfums de Lorraine, des grasses terres de Beauce ou des embruns bretons. »

In l’ « Idéologie française », publié chez Grasset en 1981

« Ma religion est faite : entre l’Etat et la Bourse je choisis la Bourse. »

Dans le n° 9 du mensuel GLOBE de juillet/septembre 1986

« Je suis un cosmopolite résolu. J’aime le métissage et je déteste le nationalisme. Je ne vibre pas à «la Marseillaise». J’espère que le cadre national sera un jour dépassé. »

Dans une interview au Nouvel Observateur du 4 octobre 2007.

“Nous sommes tous des juifs français exterminés par les nazis.”

Le Point 21/02/2008



JEAN PIERRE BLOCH

“Juillet 1972 marque une date inoubliable dans l’histoire du combat antiraciste mené par la LICA. Le projet de loi réprimant le racisme est voté à l’unanimité par le parlement français. La nouvelle loi réclamée par la LICA depuis sa création et dont j’avais élaboré le texte avec Gaston Monnerville, avant la dernière guerre, alors que nous siégions tous les deux à la chambre des députés…”

Dans ses mémoires



BERNARD STASI

“L’immigration est une chance pour la France”

Titre de son livre publié chez Robert Laffont en décembre 1984.

“Pierre Chaunu affirmait une conviction à laquelle j’adhère complétement : “Si l’on veut effectivement intégrer ces jeunes musulmans dans la société française, il faut leur permettre de s’enraciner tout d’abord dans leurs traditions d’origine. Il faut construire en France, pour eux, des mosquées et des écoles coraniques. “Je crois, en effet, que, si la possibilité ne leur est pas donnée de retrouver et d’épanouir leur identité originelle, ces jeunes ne seront pas aptes de s’engager sur la voie de leur assimilation”

In “L’Immigration, une chance pour la France” 1984.

“En 1984, j’ai écris “l’Immigration, une chance pour la France”. Je le maintiens. L’objet de cette commission rejoint mes combats de toujours en faveur de l’intégration d’une France plurielle. Quant à la Droite, son discours a beaucoup évolué. Jacques Chirac, qui m’a toujours soutenu, y a beaucoup contribué.”Nouvelle

Bernard Stasi répondant aux questions du Monde en 2003




PATRICK GAUBERT GOLDENBERG

« Quant aux librairies, journaux et aux moyens de communication qui prônent légalement des discours xénophobes, si certains se croient protégés par leurs tirages, ils se trompent. Nous les ferons disparaître. »

In L’Information Juive, septembre 1993



Richard de COUDENHOVE KALERGI, fondateur de la Pan-Europe

“Nous nous efforcerons d’obtenir dans le futur une Europe orientalisée par un métissage euroasiatique négroïde. Cette future race métissée sera en apparence semblable à la race de l’ancienne Egypte (sic). Les chefs en seront les juifs en tant que nouvelle noblesse grâce à leur esprit communautaire.”

Déclaration en 1923, alors membre du B’nai B’rith.



GUY SORMAN

“Ce ne serait donc pas la présence des étrangers qui susciterait le racisme, mais leur absence : le fantasme de l’immigré serait le fourrier de la violence, beaucoup plus que l’immigré lui-même.”

Tiré du livre “En attendant Jes barbares”, Fayard, 1992, pp. 52-56

« Pour enrayer la xénophobie, le mieux serait encore d’augmenter et non de vouloir réduire le nombre d’étrangers. »

Xenophobies, Grasset, 1998



ELIE WIESEL

« Tout juif, quelque part en lui, devrait se ménager une zone de haine – une haine saine et virile – pour ce que l’Allemand personnifie et pour ce qui persiste dans l’Allemand. »

Propos tenus en 1968.



JACQUES ATTALI

“La France, en raison de ses choix politiques antérieurs est une nation musulmane. Elle doit assumer sa dimension musulmane.”

In Le Monde du 4 mars 1997

“Accueillir plus de travailleurs étrangers.”

Décision 222 de son Rapport de la Commission pour la libération de la croissance française
publié en 2008.

“Simplifier la délivrance d’autorisation de travail pour les travailleurs étrangers.”

DÉCISION 223 de son Rapport de la Commission pour la libération de la croissance française
publié en 2008.

“Favoriser le recrutement de bacheliers issus de ZEP dans les classes préparatoires aux grandes écoles.”

DÉCISION 152 de son Rapport de la Commission pour la libération de la croissance française
publié en 2008.

“Imposer par quotas la diversité dans les élections municipales, régionales, nationales, européennes et syndicales.”

DÉCISION 163 de son Rapport de la Commission pour la libération de la croissance française

“Faire réaliser chaque année par les entreprises, les administrations, les syndicats, les partis politiques et les établissements d’enseignement supérieur, parallèlement à la présentation des comptes, un bilan de la diversité, par sexe et par origine, des recrutements et des salariés.”

DÉCISION 157 de son Rapport de la Commission pour la libération de la croissance française.

“Favoriser l’accès des jeunes issus de la diversité aux grandes écoles. “

DÉCISION 154 de son Rapport de la Commission pour la libération de la croissance française.

“Il faudrait en effet que la part de la population étrangère naturalisée atteigne un tiers de la population globale, et la moitié de celles des villes.”

Dictionnaire du XXI siècle, Fayard, 1998.

“La loi unique du monde sera celle du marché qui formera un Hyper Empire insaisissable et planétaire où même la nature sera en coupe réglée.”

In “Une brève histoire de l’avenir”.
15 août 2010, 15:40   Re : Petit florilège
Renversante démonstration !

Dites-moi, mon vieux Phix, que devrons nous faire des Juifs lorsque nous aurons pris le pouvoir ?
Utilisateur anonyme
15 août 2010, 16:17   Re : Petit florilège
Il y a au Moyen-Orient, paraît-il, un pays fort accueillant et qui a grand besoin de bras comme de têtes.

(Réponse en forme de boutade)
Utilisateur anonyme
15 août 2010, 16:17   Re : Petit florilège
Merci PHIX. - Après ça, on ne pourra pas/plus dire que la communauté [bip] (enfin je veux dire ses plus brillants et ses plus influents représentants) n'a pas aidé du mieux qu'elle le pouvait à l'éradiction du FDS.
Utilisateur anonyme
15 août 2010, 16:31   Re : Petit florilège
... "un pays fort accueillant et qui a grand besoin de bras comme de têtes" et qui lui, contrairement à la France, la "mauvaise France", se préoccupe de “Favoriser l’accès des jeunes issus de la diversité (les Arabes et les autres) aux grandes écoles"...

(Réponse en forme de boutade pour moi aussi.)
15 août 2010, 16:45   Re : Petit florilège
Nous avons déjà eu cette discussion, plusieurs fois, et nous ne sommes pas les seuls, certes, et les citations rassemblées par Phix ne font en rien avancer la question. Je croyais que nous avions atteint, au moins la dernière fois, une sorte d'accord minimum sur cette question :
- oui, il n'est pas niable que les intellectuels juifs ont été très nombreux parmi les (pour faire court) Amis du désastre, même si tous les intellectuels juifs n'en ont pas été et qu'ils ne sont pas seuls parmi eux ;
- oui, on peut, on doit même, mettre des gens comme Bernard-Henri-Lévy, qui vomissent l'État national mais défendent Israël en tant qu'État juif, face à leurs contradictions, comme l'a du reste fait récemment Élisabeth Lévy ;
- nous n'en sommes plus là : aujourd'hui, comme l'a fort bien montré une liste dressée naguère par Tariq Ramadan (qui incluait du reste abusivement Taguieff), c'est presque le contraire. Enfin, n'exagérons pas, mais de même qu'on a pu dire, un peu abusivement certes, que Renaud Camus n'avait été, au moment de l'"affaire", défendu que par des Juifs, Ramadan a raison, on en trouve un nombre important (relativement) parmi ceux qui s'opposent aux Amis du désastre.

À ce point là, recommencer, encore et encore, à souligner la judéité d'Amis du désastre, dresser des listes, rassembler les citations spécifiques (et pourquoi ne jamais citer Plenel, Chirac, Martine Aubry, Aurélie Filipetti, etc. ?) nous amène forcément à accumuler des "points Godwin" puis à donner des coups de balai. J'aimerais mieux l'éviter.
15 août 2010, 16:54   Re : Petit florilège
Entièrement d'accord avec Marcel Meyer.
Utilisateur anonyme
15 août 2010, 17:37   Re : I. Rioufol : "Comment en est-on arrivé là ?"
Citation
nous n'en sommes plus là : aujourd'hui, comme l'a fort bien montré une liste dressée naguère par Tariq Ramadan (qui incluait du reste abusivement Taguieff), c'est presque le contraire.

Il y a effectivement un renversement du discours, mais ce sont les mêmes girouettes intellectuelles qui sont à l’œuvre, et c'est un spectacle insupportable que d'écouter BHL et les autres nous donner aujourd'hui des leçons de République voire de patriotisme après avoir tant enseigné la haine de la France. Les ingrédients sont en place pour la guerre civile, cette libération de la parole gauloise étant la mèche qui va mettre le feu aux poudres.
Si je m'écoutais je citerais le rav Ron Chaya, mais je vais m'abstenir.
Mais pourquoi les Gaulois ?

Je ne vois pas ce que les Gaulois viennent faire là dedans, la France n'est pas plus gauloise (sauf dans l'esprit gaulois, qui n'a pas l'heur de plaire sur ce forum) que franque ou romaine, elle est française.
Utilisateur anonyme
15 août 2010, 17:55   Re : I. Rioufol : "Comment en est-on arrivé là ?"
Lorsque j'écris la « parole gauloise », j'entends la parole dans les médias et la parole de monsieur tout le monde. On entend aujourd'hui quelques vérités, comme par exemple le lien entre délinquance et immigration maghrébine que dénonçait Jean-Marie Le Pen il y a quarante ans. Or, les mêmes qui condamnaient hier ses propos rappelant "les heures les plus sombres de notre Histoire " les reprennent aujourd'hui en cœur, indiquant ainsi aux Gentils ce qu'ils sont désormais autorisé de penser à haute voix sans risquer l'opprobre.
Quand je lis le billet de Francis sur la CMU la dureté abjecte envers les ressortissants francais me donne envie de vomir et je me remémore la citation suivante de Ramuz:

"Les hommes d'aujourd'hui renient leurs familles de chair, et ils renient jusqu'à leur chair, ayant souffert à cause d'elle. Ils se cherchent des frères d'esprit par-dessus les frontières terrestres, et ne se reconnaissent plus eux-mêmes dans ceux qui les entourent. Ils se veulent des frères d'idées et mettent leurs espoirs dans des parentés d'abstraction. Ils se sont réfugiés dans les régions de la pensée par crainte et dégoût de la réalité. Ils méconnaissent toute espèce de sol et toute espèce d'attache charnelle comme si leur pensée tirait sa substance d'elle-même et se nourrissait de son propre fonds"

Le mal que les progressistes et les socialo-communistes ont fait à notre pays est sans mesure.
Cher Rogemi,
Avez-vous la référence de cette citation très éclairante ?
L'Esprit public ce matin recevait Guy Verhofstadt (je n'avais pas avant connaissance de son existence) :

Philippe Meyer l'a présenté ainsi :

Citation
citation
Après les élections fédérales de 2007, dans un contexte de crise entre wallons et flamands, vous acceptez d’assurer l’intérim gouvernemental jusqu’en mars 2008, comme vous le demande le roi Albert II, pour permettre à la Belgique de retrouver la stabilité. Vous êtes ensuite élu député européen en juin 2009, et vous présidez l’Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe (ADLE) au Parlement européen.

Citation
suite
En février, dans une tribune du journal Le Monde intitulée « Il y a quelque chose de pourri en République française »,
, vous fustigiez le débat sur l’identité nationale lancé par Eric Besson en octobre 2009, le qualifiant de « stérile » et de « défouloir au remugle vichyste ». Vous affirmiez « l'essentiel n'est pas d'où l'on vient mais où l'on va ».
Dans votre ouvrage Sortir de la crise (Actes Sud, 2009) vous écrivez «L'économie est mondialisée. Par contre, le champ politique continue de fonctionner sur la base des Etats-nations nés il y a deux siècles. Cette absence d'équilibre nous éclate désormais en pleine figure »

Tout le propos de Verhofstadt fut d'appeler à la dissolution des nations et à la création d'une entité regroupant tous les peuples sur la base des valeurs européennes partagées (sans préciser lesquelles). Pour lui le principal problème en Europe était la persistance et le développement des nationalismes.

Au cours de cette heure entière, et ce fut très remarquable, le mot immigration ne fut même pas prononcée, et aucun thème s'en rapprochant ne fut évoqué. Par contre les peuples européens furent dénigrés pour leur communautarisme dépassé et leur volonté de maintenir des nations. Je pensais que l'un ou l'autre allait évoquer les vrais communautarismes, ceux qui sont importés. Personne n'en a soufflé mot... On se demande vraiment ce qui arrive à cette émission.

[www.franceculture.com]
J'ai écouté l'émission et je suis entièrement d'accord avec Ostinato. Voilà dejà quelque temps que cette émission que j'aimais bien me déçoit par une soumission au politiquement correct qui semblait l'épargner jusque là.
Utilisateur anonyme
15 août 2010, 21:22   Re : I. Rioufol : "Comment en est-on arrivé là ?"
Je ne vois pas ce que les Gaulois viennent faire là dedans, la France n'est pas plus gauloise (sauf dans l'esprit gaulois, qui n'a pas l'heur de plaire sur ce forum) que franque ou romaine, elle est française.

Rassurez-moi : vous n'aviez rien compris - vraiment ? ou bien vous le faites exprès ?
K,

Je ne vois pas l'intérêt de remonter aux Gaulois, Clovis n'était pas Gaulois, Raymond de Toulouse non plus, Louis XIV encore moins, Napoléon idem. Je vous passe le Général (notez qu'il y avait deux "l" dans son Gaulle).

Dites Français.
Gaulois et Gentils...

Nous sommes très "Vieille France", au sens qu'Urbain Gohier donnait à cet opuscule (dont je possède plusieurs exemplaires, qui montrent qu'il y a des pelotons d'exécution qui se perdirent).
Utilisateur anonyme
15 août 2010, 22:25   Re : BCJM ou l'homme éparpillé.
Citation
Jean-Marc
K,

Je ne vois pas l'intérêt de remonter aux Gaulois, Clovis n'était pas Gaulois, Raymond de Toulouse non plus, Louis XIV encore moins, Napoléon idem. Je vous passe le Général (notez qu'il y avait deux "l" dans son Gaulle).

Dites Français.


BCJM, seriez-vous à ce point déconnecté de la réalité ??? [Je crois qu'il l'est...] Ignorez-vous encore que "Gaulois", dans le langage des cités (mais plus seulement), ça veut dire FDS ??? - Bonne nuit !
Mais pourquoi vous sentez-vous obligé d'adopter le langage des cités ?

(Auriez-vous une photo de vous en baggy et casquette ? avec un baggy pied-de-poule, je suppose ?).

Dormez bien.
Il est possible que ces citations ne fassent en rien avancer la question, mais il est possible aussi qu'elles l'éclairent un peu. Comment peut-on en arriver là ? Ces citations montrent qu'il y a eu entente objective, voire complot. Mais qu'on ne s'y méprenne pas, il ne s'agit pas d'un "complot juif". Ce complot est traversé d'un mot d'ordre qui y circule, si l'on sait lire, si l'on sait entendre, comme un fil d'ariane: infliger au peuple sa rétribution. Cette rétribution doit être infligée au peuple par ses élites qui ont jugé que, à maintes occasions au XXe siècle, le peuple de France s'était mal comporté. Trois classes de protagonistes se sont entendues, ont conspiré objectivement, tacitement, par volontés convergentes davantage que dans l'élaboration d'un plan concerté, pour obtenir cette salvatrice rétribution:

1/ La droite, et les patrons de la grande industrie française, pour la Grande Peur que le peuple leur fit en mai 1968, et accessoirement pour la concurrence salariale avantageuse que pouvait introduire à son profit l'installation en métropole d'une main-d'oeuvre africaine importée;
2/ La gauche et l'extrême-gauche, pour la Grande Déception que le peuple leur causa en ne convertissant pas en Révolution les grèves générales de Mai 68; pour ne les avoir pas aidés à "changer la vie" comme elles l'auraient désiré; et accessoirement pour l'espoir de retenter l'aventure révolutionnaire auprès d'un prolétariat d'importation;
3/ Une certaine intelligentsia juive très influente chez les décideurs politiques, agissant plus ou moins en association avec les acteurs de la classe 2/ pour qui, lire la citation d'Attali, et les diatribes de BHL, il est juste, il est indispensable et il est particulièrement jouissif que le peuple de France soit dissout, soit remplacé, refait et châtié par toutes les souffrances et les dénis d'existence et d'identité que lui occasionneront l'islamisation et les communautés opportunistes qui s'imposeront sur son sol, et qu'il en soit ainsi en rétribution
a) de son prétendu "antisémitisme ontologique" qui se serait révélé dans "les années noires",
b) de l'abandon d'Israël par la classe politique française au profit "de la rue arabe", ("La France, en raison de ses choix politiques antérieurs est une nation musulmane. Elle doit assumer sa dimension musulmane" - J. Attali) et
c) de la singularité de ce peuple et de ses prétentions nationales face à la mondialisation.

Voilà, en 15 lignes, comment, au fil des quatre décennies qui viennent de s'écouler depuis que l'immigration a été déclarée "chance pour pour la France" nous "en sommes arrivés là". L'immigration, l'ouverture du territoire national et l'attribution sur le sol français de privilèges extra-territoriaux à des réseaux communautaires planétaires furent bien, en effet, une "chance" mais elles furent telles pour ces seules trois catégories d'acteurs qui se délectent aujourd'hui du résultat atteint, de la rétribution-réparation obtenue (cf. le cas obscène d'un Jacques Attali) à l'encontre du peuple historique.

Le peuple historique a été purgé, au sens politique vingtiémiste, comme l'on appliquait des purges en Urss, en Chine, au Kampuchéa; il a été et continue d'être tout à la fois évincé et châtié en rétribution de ses fautes, de sa double trahison (celle qu'il a commise envers le grand patronat historique et celle dont il s'est rendu coupable auprès de la gauche "changer la vie") -- châtiments infligés par l'enfer d'un vivre-ensemble évidemment impossible et l'éviction progressive de son territoire historique qui doit en résulter. Pour n'avoir su se plier au mot d'ordre mitterrandien de "changer la vie", on a imposé à Dupont Lajoie le "vivre ensemble", soit donc l'alternative entre le "va voir ailleurs" et l'assimilation aux communautés allogènes sous peine d'anathème de la part des officines et chantres de l'anti-racisme institutionnel.

On pourra objecter que d'autres pays européens, en fait tous les pays de l'Ouest de l'Europe, qui n'ont pas connu de Mai 68, se trouvent aujourd'hui dans des situations similaires. C'est vrai. Mais il importe de bien comprendre ce qui s'est passé -- comment cela s'est passé, comment la sauce a pris, comment le plat a été vendu et continue d'être vendu au peuple français historique -- dans le cadre national qui nous occupe: ils disent "chance" et leur mot est juste. Chance signifie opportunité: une pression mondiale existe en faveur d'un flux migratoire massif en direction de l'Europe, ses causes sont multiples, et leurs rangs hiérarchiques s'étagent, innombrables, mais les modalités de son utilisation en France, au service de ce projet de rétribution et de purge sociale d'ampleur sans précédent doivent être correctement lues, "décryptées" comme ils disent. Un certain dialecticien chinois qui, sur ce plan particulier, n'était pas dépourvu de talent, qui avait puisé dans le vieux fond de la pensée chinoise, et qui a produit un impact historique indéniable sur l'époque, aimait à dire que les causes extérieures d'un phénomène agissent par le truchement de causes internes au théâtre où se manifeste le phénomène: la Suède, la Suisse et l'Espagne ont sans doute, dans leur histoire nationale récente, vu se déployer des mécanismes de conjonction d'intérêts autour d'un mot d'ordre politique tacite qui n'a pas été celui de la purge rétributrice, réparatrice, voire rédemptrice, qu'il faut identifier en France, mais c'est aux Suédois, aux Suisses et aux Espagnols qu'il incombe de diagnostiquer quels mécanismes et quelles volontés politiques internes se sont conjugués pour "en arriver là" chez eux. Le constat français est douloureux, il est sinistre, certes, mais se boucher les yeux face à lui équivaut à un suicide. La dénégation de ce constat ne fait que retarder, prolonger, le suicide.
16 août 2010, 08:27   Re : Petit florilège
Citation
Marcel Meyer
Renversante démonstration !

Dites-moi, mon vieux Phix, que devrons nous faire des Juifs lorsque nous aurons pris le pouvoir ?

Vous avez un message privé, cher Marcel Meyer.
Utilisateur anonyme
16 août 2010, 08:43   Re : Comment nous en sommes arrivés là
Voilà, en 15 lignes


15 lignes admirables mon Cher Francis ! - D'accord avec vous : "complot juif" c'est trop simple, trop facile et surtout trop peu. On peut aussi, derrière ce que vous décrivez si magistralement, et en remontant plus loin dans le temps, voir le passage d'une civilisation traditionnelle à une civilisation profane : culte de la Raison, de la Science, du Progrès, règne de la quantité et par conséquent de l'Argent, refus de la Hiérarchie et des hiérarchies, haine des normes, recherche de l'Egalité et donc, de la Démocratie (démocratisme et même hyper-démocratisme). Démocratie dont l'égalitarisme, l'antiracisme et le vivrensemblisme sont autant de formes dévoyées qu'hystériques.
Aussi, si l'on veut mieux comprendre notre époque il est recommandé de lire certains "livres clefs", peux nombreux mais essentiels. De la Démocratie en Amérique permet de saisir l'essence mais aussi la fatalité de ce "régime démocratique" destiné à régner sans partage sur toute la terre, que ce soit sous sa forme libérale ou sous sa forme tyrannnique : ils nous explique pourquoi l'idée d'égalité (entre les individus mais aussi entre les peuples, entre les cultures, entre les "avec papiers" et les "sans-papiers") a pris de nos jours une telle importance. Dans le même ordre d'idées on lira avec profit l'ouvrage remarquable de J. L. Talmon : Les Origines de la démocratie totalitaire.
Utilisateur anonyme
16 août 2010, 12:49   Re : Comment nous en sommes arrivés là
Merci pour cette belle analyse, cher Francis. L'éditorialiste du Figaro pourrait s'en inspirer avec bonheur.
Je crois que la "haine des hommes", en effet, de forme sournoise nouvelle, a commencé à régner chez les "dirigeants démocratiques" du pays au sortir des Grandes Déceptions de la fin du vingtième siècle. Est advenu, avec cette haine et cette perversion nouvelle dans l'âme des Chefs (Mitterrand et ses hommes étaient encore des chefs), un règne nouveau, celui des hommes et des dirigeants sans pardon et aux décisions sans retour. On n'a pas pardonné au peuple de France d'avoir été "en dessous des espérances", des attentes subversives dont il était investi (pour la Gauche), et des attentes d'obéissance et de soumission dont il était dépositaire (pour la Droite). Le peuple, traitre à toutes les attentes, devait être plus qu'abandonné (comme il l'avait été en 1940), il devait être puni. On l'a puni. Adolphe Thiers, homme cruel, avait ainsi voulu punir le peuple de Paris de sa Commune. Mais ses exécutions, la répression mise en oeuvre, le châtiment général, l'expiation, le Sacré-Coeur, ne furent que des châtiments aux effets passagers, transitoires, tandis que la purge du peuple par ses chefs dans la charnière entre le vingtième et le vingt-et-unième siècle, opérée avec la complicité d'hommes éclairés (BHL, Jaques Attali), elle, est sans retour. Renaud Camus le disait récemment et l'on ose à peine le répéter: ce qui se passe est sans retour.
Utilisateur anonyme
16 août 2010, 13:42   Re : Comment nous en sommes arrivés là
"Ce qu'on nomme décadence ["cette haine et cette perversion nouvelle dans l'âme des Chefs"] n'est autre chose que le réveil des puissances dont les manifestations vulgaires, barbares ou absurdes avaient été momentanément recouvertes par un ordre artificiel que le génie avait imposé."

Georges Sorel.
Oui le texte de Francis est très juste. J'ai toujours pensé qu'il y avait un sadisme revanchard dans ce Grand Remplacement. J'ajouterai que la gauche comme la droite n'est plus formée que de fils et filles à papa, d'héritiers. et qu'elle n'a plus depuis longtemps la fibre populaire. L' engouement parfois sincère chez certains bobos pour l'immigration africano-musulmane est d'un tout autre ordre. C'est une gauche chic à l'américaine. Le populo, elle trouve qu'elle a été bien bonne d'avoir eu à feindre de le respecter pendant si longtemps. Un peu comme l'église de France qui n'a respecté la laïcité que contrainte et forcée et qui voit dans l'immigration musulmane, remettant Dieu au centre de la société, une revanche du religieux qui la trouve toute prête à collaborer avec l'islam.

oui , je sais, cher Jean-Marc, il y a des exceptions
Je souscris entièrement au message de Francis Marche, en ce qu'il a le grand mérite, selon moi, de rappeler l'importance des événements de mai 68 dans l'évolution de la France d'après. J'en viens quelquefois à me demander si deux ou trois décennies de troubles profonds, de chaos même, n'eussent pas été préférables à ce petit mois de remue-ménage vite étouffé sous les bulletins de vote. Quelques rasades d'échafauds nous eussent épargné ces bientôt septuagénaires toujours prêts à la ramener. L'échec de Mai 68, c'est un Saint-Just député européen pour les Verts, un Danton à la tête d'une agence de pub, un Robespierre dans le consulting et un Marat patron de presse, le tout sous la conduite d'un Louis XXV élu au suffrage universel.

Ce qui me semble particulier à l'avortement rapide de Mai 68, c'est qu'au lieu d'être suivi par un anéantissement des meneurs, il les a élevés aux postes d'influence. On s'est trouvé avec une bande d'individus ambitieux qui avaient raté leur coup, en étaient aigris, et cependant voyaient s'ouvrir toutes les portes. Ils avaient perdu et, en récompense, s'introduisaient comme pas un dans les maisons d'édition, les journaux, l'Education nationale, puis, pour finir, les entreprises, pas au titre d'ajusteur ou d'O.S., il va sans dire. Toutes ces aubaines professionnelles n'ont pas effacé en eux le souvenir de l'échec de leur jeunesse et ils ont conservé pour la France et les Français une rancoeur tenace.
Je n'y crois pas...
Il y a en effet une tendance presque naturelle à voir dans toute situation actuelle la conséquence d'une volonté qu'il en fût ainsi ; rien ne doit être laissé au désordre, au hasard (plus chic, à la Fortuna machiavélienne), qui ne sont que les autres noms de l'impéritie des gouvernants, de leur incapacité foncière à évaluer le réel et ses probables développements, et leur lâcheté à s'y confronter le moment venu.
La rancœur des anciens soixante-huitards à l'égard du peuple est la même que celle qui poussait à la sécession les communards qui ne voulaient plus des "plébiscites ruraux", expression qui figure dans le texte de proclamation de la Commune de Paris : « Quant à la province, nous ne voulons pas lui imposer notre volonté mais nous ne voulons plus subir ses plébiscites ruraux. » (je cite de mémoire mais je garantis l'esprit et l'expression). C'est la rancœur qu'éprouvent les songe-creux révolutionnaires à l'égard du peuple rétif, lui, à l'utopie parce que solidement ancré dans la glèbe, le bon sens et la connaissance ancestrale de l'homme et du monde. C'est déjà la même rancœur et la même incompréhension profonde qu'éprouvaient les terroristes de l'an II devant la fidélité des petits paysans vendéens et bretons (le vrai peuple en somme) à leur foi et à leur roi, et qui les faisait écumer de rage, jusqu'à déclencher le "populicide" par colonnes infernales, avant-goût de ce que connaîtront les Cambodgiens et d'autres avant eux (tiens, M. Phix pourrait s'amuser à rechercher les Juifs parmi les communards et les terroristes de l'an II, ça le changerait un peu).

L'analyse de Francis est intéressante mais à mon avis, il a tort de se focaliser sur mai 68, pour la raison qu'il a sentie lui-même et qu'il écarte trop facilement. Il est vrai cependant que la plupart des ténors du camp des Amis du désastre sont d'anciens soixante-huitards (en France) mais c'est seulement le véhicule d'un mécanisme qui est est le même en Allemagne ou en Suède : il faut donc chercher des points communs à tout l'Occident si l'on veut trouver les racines profondes.
N'obtenant pas le pouvoir par le chaos, ils l'ont par le business.
Bien cher Marcel, je souscris à votre premier paragraphe, mais je partage l'avis de Francis quant au second.
Utilisateur anonyme
16 août 2010, 22:47   Re : I. Rioufol : "Comment en est-on arrivé là ?"
il faut donc chercher des points communs à tout l'Occident si l'on veut trouver les racines profondes.

Un point commun : peut-être serait-ce la fatigue, la "fatigue d'être soi" (Peter Handke, Cioran)... ?
La fatigue d'être soi, bien sûr, et la honte devant les épouvantables bacchanales de sang de la première moitié du XXe siècle, et la haine, jamais apaisée, à l'égard du bourgeois qui personnifie la société marchande honnie. Ce dernier point permet, me semble-t-il, de faire le raccord avec l'analyse marchienne en prenant un peu de hauteur par rapport au seul mai 68, qui n'est qu'un épisode dans une longue série (il faut relire François Furet).
Utilisateur anonyme
16 août 2010, 23:32   Re : I. Rioufol : "Comment en est-on arrivé là ?"
Citation
Marcel Meyer
L'analyse de Francis est intéressante mais à mon avis, il a tort de se focaliser sur mai 68, pour la raison qu'il a sentie lui-même et qu'il écarte trop facilement. Il est vrai cependant que la plupart des ténors du camp des Amis du désastre sont d'anciens soixante-huitards (en France) mais c'est seulement le véhicule d'un mécanisme qui est est le même en Allemagne ou en Suède : il faut donc chercher des points communs à tout l'Occident si l'on veut trouver les racines profondes.

Je vois bien un point commun aux ténors du camp des Amis du désastre, moi, qui devrait crever les yeux de tout le monde...
Utilisateur anonyme
17 août 2010, 07:48   Re : I. Rioufol : "Comment en est-on arrivé là ?"
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Citation
il faut donc chercher des points communs à tout l'Occident si l'on veut trouver les racines profondes.

Il pourrait paraitre étrange que ce phénoméne de désarmement moral touche aussi bien les pays ayant eu un empire colonial que ceux qui restérent sans possessions extra-européennes.

Comment se fait-il que des pays comme la Norvège ou le Danemark se trouvent confrontés, face à l'immigration, aux mêmes problémes que la France ou le Royaume-uni ?

Par manque de temps je ne peux pas m'apesanter sur le sujet mais deux guerres mondiales, celles que d'autres ont appellé des guerres civiles européennes, avec leurs cortéges de destructions inouies ont eu au long terme des conséquences fatales comme d'ailleurs les guerres coloniales après 1945 qui furent en fait aussi des guerres civiles.

Aucune civilisation ne peut résister longtemps à de tels chocs et si les européens/occidentaux sont restés les décennies passées dans l'illusion d'être encore puissants c'est uniquement parce que d'une part une longue période de prospérité économique nous donna l'illusion de la force que nous n'avions plus mais d'autre part nous nous sommes accaparés la victoire des USA comme si elle avait été la notre alors que nous avons été vaincus de part en part. La plupart des Allemands , aujourd'hui, considérent la victoire des USA et de l'Union-Soviétique sur le III Reich comme la leur.

Nous nous sommes aveuglés et avons refusé et continuons de refuser de voir le réel.

Des millions d'hommes en provenance d'autres continents se sont installés chez nous sans que nous ayons la plus petite réaction sérieuse de résistance ou de refus.

Plus que jamais nous restons engoncés dans les contradictions laissées par un des principes de 1789 cad le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes.

Pour illustrer mon propos je mets en ligne un nouvel extrait du Journal d'exil de Jean Brune en date du 20 juillet 1962 et à sa lecture on comprend mieux pourquoi les interventions militaires occidentales en Irak ou en Afghanistan sont vouées à l'echec.

"Il y a une similitude évidente entre l'aventure de l'Islam et celle du communisme, car l'un et l'autre ont été poussés à l'impérialisme par le souci de la prédication religieuse. Le mot « religieuse » peut ici choquer, en ce qui concerne le communisme. Cependant, il ne fait pas de doute que le mouvement lancé par Marx est une véritable religion avec ses prophètes, ses martyrs, ses mystères économiques et ses dogmes, et l'infaillibilité conférée à ses papes, et la crédulité extatique de ses fidèles. C'est très exactement une réplique taillée dans l'ombre de toutes les religions. C'est un négatif; et vu sous cet angle, certains chrétiens n'ont pas tort quand ils disent que le marxisme c'est l'antéchrist.
L'Islam et le communisme s'assignent également, d'autre part, l'évangélisation universelle, parce que l'un et l'autre professent que, lorsqu'elle sera accomplie, le monde aura atteint l'état de société parfaite; et parce que ni l'Islam ni le communisme n'aperçoivent de différence entre le dogme et l'État politique, puisque justement pour l'un et pour l'autre le dogme est le fondement même de l'état, l'un et l'autre ont été amenés à confondre évangélisation et conquête politique, c'est-à-dire impérialisme.
Cependant, à l'époque où il est né, l'Islam pouvait se permettre, selon la formule d'un émir, « de moissonner les fidèles au tranchant du sabre ». Cette licence était interdite au communisme, puisque se présentant comme le libérateur des peuples, il lui était difficile de commencer par les asservir. En d'autres termes, l'un des éléments du dogme étant le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, le communisme se trouvait acculé ou à l'échec si les peuples ne se précipitaient pas dans son église, ou à l'hérésie s'il entreprenait de les y pousser de force. Il est sorti de l'impasse par une troisième solution littéralement géniale qui consiste à manœuvrer de telle manière que chaque peuple conquis apparaisse comme libéré. Il y a là au départ une simple supercherie de vocabulaire qui peut paraître puérile, et qui cependant porte en elle des forces extraordinaires, parce que le communisme prodigieusement systématique a su l'élever au rang d'une technique, qui consiste à vider les mots de leur sens et, les gardant intacts dans leurs sonorités familières, de les bourrer d'un sens exactement inverse.
On aurait vite fait le compte de ces mots-clés. Ils ne sont pas légion. Liberté, paix, agression, démocratie, dictature, on les compterait presque sur les doigts des deux mains. On a peine à croire qu'un arsenal aussi anodin puisse permettre de bâtir un bélier aussi redoutable. Et cependant, c'est ce qui se passe, parce que voici l'Occident pris à un étrange piège. On lui a volé ses bannières et l'on monte à l'assaut contre lui derrière ses propres symboles et à l'abri de ses mots de passe. Et le voilà enfermé dans le plus cruel des dilemmes: ou bien rester fidèle à ses principes, et dans ce cas-là il offre la victoire à l'ennemi qui s'en recommande pour les nier; ou bien les renier lui-même et ceci équivaut à un suicide.
Cest là, à ce nœud, que se fonde le redoutable pouvoir de la guerre dite révolutionnaire que d'autres préfèrent baptiser la guerre froide. Tout le reste n'est qu'application de détail, et nuances et roueries élémentaires."

Deux points faibles: la modestie, le doute.
Deux points forts: le sans-gêne, le mauvais goût.
Cher Marcel Meyer,
Sans accorder trop d'importance à Mai 68, qui fut une parodie de révolution, il me semble que l'évènement joue un rôle central en France. Il sert de catalyseur à toutes les pensées idiotes que la modernité a produites avant et depuis. En faisant de Mai 68 une deuxième Commune, en entretenant une culte de ce non-évènement, culte qui s'est édifié sur les ruines de toute autre mémoire, les acteurs de Mai sont parvenus à ritualiser et à sacraliser leurs délires. En Scandinavie, qui n'a rien à nous envier pour ce qui est du progressisme niais, il n'y a pas d'évènement de cette nature auquel accrocher ses chimères, si bien que la société y demeure plus souple : à preuve le revirement récent, notamment au Danemark, touchant l'immigration et d'autres questions.
Les dommages causés par la génération des baby-boomers sont importants et profonds partout, souvent sans retour. Cette génération paraît avoir souhaiter la disparition de l'Occident, comme s'ils avaient sourdement désiré que l'expérience qui avait produit les horreurs du siècle ne méritait pas de lui survivre. On explique ainsi, parfois, la faible natalité des Allemands de souche - la raison des infrastructures me semble secondaire : une nation qui veut encourager la natalité crée les infrastructure, une nation qui ne le veut pas entretient le statu quo. Je ne partage pas l'anti-natalisme de certains membres du forum : une société qui refuse la natalité est une civilisation qui veut mourir.
L'islam, et sa dynamique natalité, est une civilisation qui veut s'étendre !
Utilisateur anonyme
17 août 2010, 10:21   Re : I. Rioufol : "Comment en est-on arrivé là ?"
Cher Rogemi :

Oui , mais au final l' Occident l' a quand même emporté par K.O. face à l'Union Soviétique et ce sans avoir eu besoin de se renier ; quant à la Chine , même si elle reste officiellement communiste , elle est devenue en pratique outrageusement capitaliste .
Avec l' Islam ça sera plus difficile , car rapporter la preuve d'un mensonge religieux n'est pas chose aisée . Il faudrait pour cela que la science permette de ressusciter les morts et qu'ils racontent ce qui se passe après la vie ( si toutefois il se passe quelque chose ) ; le jour où la science le permettra ce sera une seconde révolution copernicienne et beaucoup de religions n'y résisteront pas . Mais on n'en est pas là et les affirmations de l' Islam sur l' enfer et le paradis , qui sont la clef de voute de toute sa doctrine , ne sont pas attaquables pour le moment ( sinon par leur naiveté , leur trivialité et leur machisme bas de gamme ( les nains ,les vierges aux seins ronds et compagnie )) .
Reste qu'il est possible que le contact avec l'occident , son esprit critique , son hédonisme , sa soif de consommation , son credo démocratique , sa supériorité technologique et Internet ( le loup dans la bergerie ) , soit fatal à l'Islam .
Il ne serait pas étonnant d'apprendre que les Iraniens , ecoeurés par plus de trente ans de république islamique , non seulement se révoltent , mais se proclament laïcs et passent les ayatollahs par les armes , comme les curés l'ont été lors de la révolution française , car ceux qui connaissent la jeunesse éduquée de ce pays là disent qu'elle n'ambitionne qu'une chose : vivre comme nous .
Les curés n'ont pas été passés par les armes lors de la Révolution :

- une partie s'est enfuie ou s'est cachée ;

- une partie s'est ralliée ;

- une partie a vécu dans des régions où la Révolution n'a pas réellement pris ;

- les autres malheureux ont été fusillés avec le mousqueton modèle 1793, dont voici l'image :

Utilisateur anonyme
17 août 2010, 10:41   Re : I. Rioufol : "Comment en est-on arrivé là ?"
Ah , c'était le bon temps ! Oops, sorry !
Citation
Oui , mais au final l' Occident l' a quand même emporté par K.O. face à l'Union Soviétique et ce sans avoir eu besoin de se renier ; quant à la Chine , même si elle reste officiellement communiste , elle est devenue en pratique outrageusement capitaliste .

La démocratie occidentale a-elle vraiment remporté la victoire ?

Je suis obligé d'en douter, cher JJSC, quand je vois que le parti post-communiste en Allemagne "Die Linke" a réussi à creuser son trou électoral en ex RFA. Si vous additionnez les voix de la Linke, des Verts et du SPD (PS allemand) vous avez la majorité absolue des voix sur la base de programmes grossièrement anti-capitalistiques datant du 19 ème siècle.

Regardez ce qui se passe en Amérique du Sud ou même aux USA où un progressiste comme Obama a été élu sur une ligne socialisante.

En Chine on est loin d'avoir un Etat de Droit de type occidental. Les restrictions de déplacement à l'intérieur du pays restent celles d'une dictature classique.

Etc ...


Citation
Reste qu'il est possible que le contact avec l'occident , son esprit critique , son hédonisme , sa soif de consommation , son credo démocratique , sa supériorité technologique et Internet ( le loup dans la bergerie ) , soit fatal à l'Islam .

Peut-être mais il y a des vérités immuables comme par exemple que l'homme ne vit pas que de pain. Et la renaissance de l'islam a beaucoup à voir avec un refus profond d'accepter les valeurs occidentales.

Bien sûr il n'est pas impossible que vous ayez raison et que cela ne soit qu'un feu de paille avant l'éffondrement final.
Cher Virgil, je ne crois pas du tout que les pays scandinaves résistent mieux au désastre que nous, à part bien sûr que le Grand Remplacement y est numériquement nettement moins avancé. En Norvège, où il y a eu une importante vague de viols, phénomène à peu près inconnu là-bas jusque-là, dont chacun savait qu'ils étaient presque sans exceptions commis par des CPN, on expliqua longuement aux femmes d'Oslo que leur tenue vestimentaire souvent légère et leurs manières sans façon constituaient pour ces gens venus d'une autre culture un véritable appel au viol et qu'elles devaient donc s'adapter. En Suède, il est non seulement impensable d'évoquer publiquement la "sur-représentation" des CPS parmi les violeurs et autres bandits hétistes, mais on ne parle même pas des crimes. Au Danemark, c'est plus contradictoire, mais à côté d'une volonté farouche de préserver la liberté d'expression menacée lors de l'affaire des caricatures, il y a toujours là-bas une volonté de bien faire, d'être gentil, ouvert, tolérant, islamophile, véritablement désarmante de naïveté.

Je ne nie pas l'importance de mai 68 comme véhicule, en France, du mécanisme qui a mené au désastre, mais je dis que les causes profondes sont à rechercher à une échelle beaucoup plus globale dans l'ensemble de l'Occident. Nous avons eu quelque chose du même ordre récemment à propos du rôle de la blessure profonde provoquée par la débâcle de 1940 évoquée par Renaud Camus dans les Entretiens de Plieux : elle a certainement joué mais elle ne peut pas suffire a expliquer l'absence de chagrin devant l'agonie de notre civilisation et de notre peuple puisque le phénomène est le même en Angleterre.
Quand vous parlez d'agonie de notre civilisation, y faites-vous figurer :

- le droit à l'avortement ;

- le droit au PACS ;

- le bientôt proche droit à l'euthanasie ?

Par ailleurs, considérez-vous ces novations comme importées par les CPF ? quand la Beauvoir rédige le fameux "Manifeste des 343 salopes", c'est l'imam Béchir qui lui tient la main ?

Il n'y a pas que de la gentillesse dans l'attitude de l'Occident, il y a aussi une sacrée hypocrisie : on veut jouir, on ne veut pas de frein, là est le problème, et c'est bien plus important que les burqas et le halal, mais de ce point nul ne parle.

Il faut, comme le fait Francis, rendre à César ce qui est à César et attribuer aux vrais coupables les vraies responsabilités.
Utilisateur anonyme
17 août 2010, 11:41   Re : I. Rioufol : "Comment en est-on arrivé là ?"
Je ne suis pas convaincu de l'existence d'un "complot " immigrationniste , ourdi par des élites ayant cherché à châtier la France ; je crois davantage que l'immigration relève tout bêtement de causes objectives qui nous dépassent largement .
La théorie des vases communicants ( pauvreté d ' un côté , prospérité de l' autre ) et les progrès dans les moyens de transport suffisent à expliquer l'immigration ; au fond les phénomènes migratoires sont aussi anciens que l' humanité .

L' angleterre n' a pas toujours été saxonne , la Pannonie hongroise et les USA anglo-saxons ( ni même amérindiens ) ; aujourd'hui ces phénomènes s'accélèrent et les immigrants viennent de plus loin que l'Europe ; je ne vois pas en quoi juin 40 , mai 68 ou BHL ont pu y changer quelque chose .
Citation
je ne vois pas en quoi juin 40 , mai 68 ou BHL ont pu y changer quelque chose .

Vous rigolez ou quoi.

Moyens de transport ou pas personne ne rentre au Japon, en Chine et dans une quantité de pays qui refusent avec la plus grande fermeté l'arrivée chez eux de va-nu-pieds de quelque provenance ce soit.
Oui je pense que vous avez tous raison. Je crois néanmoins qu'après 68 nous avons assisté au retour du refoulé , à savoir le bon vieux mépris de classe que les héritiers s'étaient contraints à occulter mais gardaient enfoui au fond de leur inconscient et qui n'attendait que l'occasion de refaire surface. Cette occasion leur a été servie quand, en 68, le populo a refusé de jouer le jeu des "maos de mai ". Ce mépris de classe a pu alors s'exprimer nouveau et cette fois de façon décomplexée sous le prétexte "vertueux" qu'un peuple aussi embourgeoisé ne méritait précisément que le mépris au point même qu'il valait mieux le remplacer. L'immigration africaine a été l'occasion rêvée pour cette revanche. Encore fallait-il dresser les immigrés à haïr leur pays d'accueil faut de quoi ils se seraient assimilés et la revanche aurait raté. . Il fallait donc, entre autres, encourager l'islamisation . Des "mao de mai" à Mahomet, la boucle étai bouclée.
Mai 68 ne fut pas un événement anodin. Pendant plusieurs journées, une semaine entière me semble-t-il tout le pays fut paralysé par une grève générale en règle tout à fait comme Karl Marx l'avait rêvée. Corrigez-moi si je me trompe mais un tel événement n'advient pas en France sans conséquences décisives pour le cours de l'histoire; et sans l'avoir vérifié, je crois pouvoir affirmer qu'il ne s'est pas produit plus de deux fois dans le vingtième siècle.

La classe dirigeante prit peur. Dans les campagnes, les ménages stockaient les denrées alimentaires, le sucre, convaincus que la guerre allait revenir. J'étais jeune mais je m'en souviens. De Gaulle, visé par ces événements, était un guerrier, un homme qui ne reculerait pas en cas de nécessité d'un recours à la force. Aucun Français ne l'ignorait. Du reste croyez-vous que si la situation avait été si anodine et "gonflée" par les baby-boomers réécrivant l'histoire, un homme comme De Gaulle, qui en fait d'événements graves, en avait connus d'autres, se serait déplacé en Allemagne pour consulter Massu ? Dire aujourd'hui que Mai 68 n'était rien procède d'une contre-réécriture de l'histoire.

Pour faire réponse au scepticisme d'Ostinato et de Marcel: admettez-vous que, dans ses effets, le programme vivre-ensemble actualise, réalise celui que contenait le slogan mitterrandien changer la vie! Car si le vivre-ensemble se met en place, assurément que la vie en sera changée ! Et du reste, si ce vivre-ensemble vous rebute au point de le fuir, soit au point d'opérer votre éviction de la scène sociale et historique, pour sûr que votre vie en sera changée tout autant, et à jamais encore !

Simple coïncidence direz-vous ? Simple jeu de langage. Oui. C'est bien cela, une authentique coïncidence qui a permis au vivre-ensemble de se substituer au programme changer-la-vie pour l'obtention d'un résultat tangiblement équivalent, sensiblement fidèle à la promesse de 1981. Seulement, voyez-vous, ce que vous nommez lucidement coïncidence, eux le nomment chance. Comprenez-vous bien le sens de ce terme de chance dans une dynamique pareille ? Chance signifie ici occasion à saisir, aubaine, configuration favorable à la réalisation de ses désirs inconscients ou semi-conscients, informulés, qui sont en l'occurrence des désirs de purge, de page d'histoire à tourner. Dans chance est déposée une conjonction de désirs, un commun désir né de l'Impuissance (à refaire le vieux monde ou à s'en débarrasser pour la Gauche), de la Peur (pour la droite) et de la volonté de Rétribution pour les penseurs juifs de la modernité (Attali, BHL). Ce noeud de désirs s'est formé en s'appuyant sur un ressenti historique propre à la France, qui est l'échec et la menace des événements de Mai 68. Le peuple historique à ce moment de son histoire, s'est perdu: il a failli faire la Révolution, ce qui est très grave, impardonnable pour ceux que cette révolution visait ou qui se sentirent à bon droit visée par elle; et il a échoué à la faire, ce qui est tout aussi impardonnable dans le bord opposé.

Le cas de la France est singulier car nous devons déduire de cette configuration historique particulière que sans ces événements, les propagandistes actuels du sans-papiérisme (Badiou, Cohn-Bendit, Attali) seraient privés de discours ! La force de vente française du Grand Remplacement en serait considérablement amoindrie. La se trouve la clé: l'on doit concevoir que, n'eût été le désir de purge partagé par l'ensemble de la classe politique française, la France eût résisté à l'éviction des peuples historiques européens de leur territoire. Et la France ainsi résistante, il faut aussi l'imaginer inspirant et infléchissant une résistance pan-européenne au phénomène. La France, dans cet ensemble, n'est pas n'importe quel pays. Elle est au coeur de l'Europe d'une part et d'autre part les pays de la Francophonie se situant majoritairement sur le continent africain, il faut ne pas craindre d'affirmer qu'une attitude digne de sa part face à la mise en cause de son identité eût pu en faire le chef de file d'une résistance, d'un refus, paneuropéén au désastre qui nous frappe.
Utilisateur anonyme
17 août 2010, 12:32   Re : I. Rioufol : "Comment en est-on arrivé là ?"
Cher Rogemi , la Chine jusqu'à ces dernières années était plutôt une terre d'émigration , car surpeuplée ; la misère qui régnait en Chine et la dictature dissuadaient de s'y rendre ; cela étant beaucoup de Coréens du Nord , fuyant un pays encore plus sinistré , s' y sont installés illégalement .
Quant au Japon , c'est un archipel , protégé par son caractère insulaire ; de plus il est surpeuplé , ce qui a fait de ce pays une terre d'émigration ( un million de Japonais ont émigré au Brésil ) ; le réticence des Nippons a accueillir des étrangers n' a pas empêché des centaines de milliers de Coréens du Sud d ' aller y vivre.
Convenez que ces deux exemples de pays surpeuplés , n' ayant pas eu besoin de bras étrangers , confirment la théorie des vases communicants.
Et pour répondre à Francis Marche , le Canada n' a pas connu mai 68 , et pourtant il est encore plus serpillère que nous .
La singularité du cas de la France après Mai 68, je me répète et continue de faire écho à francis quand il écrit : "Le peuple historique à ce moment de son histoire, s'est perdu: il a failli faire la Révolution, ce qui est très grave, impardonnable pour ceux que cette révolution visait ou qui se sentirent à bon droit visée par elle; et il a échoué à la faire, ce qui est tout aussi impardonnable dans le bord opposé", c'est que cet échec ne s'est pas traduit par l'éviction de ceux qui avaient mis le feu aux poudres, mais par leur promotion, situation pour le moins insolite et très malsaine, comme si, immédiatement après la Commune, les principaux chefs de l'insurrection, au lieu d'être chassés du pays ou passés par les armes, s'étaient retrouvés aux affaires dans un monde que, cependant, ils n'avaient pas changé.
Utilisateur anonyme
17 août 2010, 14:50   Re : I. Rioufol : "Comment en est-on arrivé là ?"
Citation
JJSC
je crois davantage que l'immigration relève tout bêtement de causes objectives qui nous dépassent largement.

L'immigration africaine de masse, qui a commencé après Mai 68 et perdure depuis lors en dépit de l'intérêt économique de la France est le résultat d'une politique migratoire parfaitement identifiée et incontestable. L'ouverture des frontières, les naturalisations massives, la loi sur le regroupement familial, l'antiracisme institutionnel (LICA, MRAP, LDH, SOS Racisme) et son terrorisme intellectuel, moral et judiciaire, etc. ne sont pas des phénomènes naturels !
17 août 2010, 15:17   Bel godere
"(...) il y a aussi une sacrée hypocrisie : on veut jouir, on ne veut pas de frein (...)" écrit Jean-Marc. Cela ne me parait plus très en rapport avec la réalité. Le verbe "jouir" n'est plus à l'ordre du jour depuis belle lurette dans les ambitions des contemporains. Proposez un CDI ou une jouissance et vous verrez ce que la plupart choisira.

Plus généralement, combien, sur ce forum par exemple, déclareraient ne pas vouloir jouir ?
Bien cher Orimont,

Postez-vous sur le parking d'une zone commerciale quelconque, rôdez hors vacances scolaires un jeudi soir dans une ville universitaire, promenez-vous place Saint-Pierre à Toulouse, et nous en reparlerons.

Je considère de mon côté qu'il est bon d'avoir des moments d'ascétisme, lors du carême par exemple. J'ai été élevé dans un monde où ma grand'mère me disait bien souvent "Fais un sacrifice".

Je ne sais si d'autres ont été dans mon cas, mais cette idée qu'on puisse demander à des enfants de "faire des sacrifices", c'est à dire de renoncer par exemple à un dessert convoité, évoquerait dans la jeunesse plutôt l'an mil que 1960.
Cher Jean-Marc,

Je crains que nous ne puissions tomber d'accord, en partie à cause du lexique. Pour ma part, je ne mets pas l'ombre d'un jugement péjoratif dans le verbe "jouir" et ne le confonds pas avec "faire un caprice". Par exemple je me demande bien à quoi vous faites allusion avec les lieux où me conseillez d'aller voir pour éclairer ma lanterne et ce que j'y découvrirais qui me montrerait une population avide de "jouir" me demeure mystérieux. Par ailleurs, en matière de lieux parlants, je n'ai pas à vous conseiller les aéroports qui abondent à mes yeux de "singes du travail", comme Baudelaire parlait de "singes du sentiment" à propos de certains peintres et de ce point "nul ne parle", pour vous paraphraser.

Il me semble que les moments d'ascétisme servent précisément à rendre plus savoureuse la jouissance. On pourrait dire qu'ils sont précisément organisés dans le seul but de "jouir" vraiment. Les parents qui ne résistent pas aux quatre volontés de leurs rejetons ne leur apprennent pas à "jouir" mais tout le contraire. Leur grande affaire est de ne pas "traumatiser" les-dits bambins par un refus ou la crainte de ne plus "être aimés" s'ils s'opposent à eux. La jouissance n'entre pour rien dans leur mauvais calcul.

Si c'est l'hédonisme que vous avez en ligne de mire, permettez-moi de répéter que je ne le trouve pas du tout au programme de nos sociétés, en tout cas bien loin derrière la prétendue "réalisation de soi", cette autre grande affaire, dont le principal empêchement, aux yeux du plus grand nombre, s'appelle le chômage, la perte d'empoi, première préoccupation des Français depuis au bas mot quarante ans (thème présent dans la campagne des Présidentielles de 1965 !) Vous conservez des visions d'assistés goulus et satisfaits, peignant leur poil dans la main du matin au soir, ce que certains ont pu faire, en effet, durant une décennie peut-être (entre 80 et 90) mais cela me semble complètement dépassé.

Qu'il existe des profiteurs et des parasites assumés, je n'en disconviens pas (et je ne mets pas dans le lot les bandits et autres traficants qui, ma foi, font partie des actifs), mais le temps du "batifolage aux frais de la princesse" est révolu. Le Pérou, la lettre de noblesse par excellence s'appelle désormais CDI et j'admets très facilement qu'en matière de CDI ou de gagne-pain on recherche volontiers la mythique sinécure, le boulot qui ne fait pas trop suer, qui permet de voyager souvent, rencontrer du monde, qui n'engage pas trop, le boulot de secteur tertiaire à forte valeur ajoutée et gratifiant en diable, le bon plan en somme. Que celui qui ne l'a jamais cherché me jette la première convocation au pôle empoi.
"La se trouve la clé: l'on doit concevoir que, n'eût été le désir de purge partagé par l'ensemble de la classe politique française, la France eût résisté à l'éviction des peuples historiques européens de leur territoire. Et la France ainsi résistante, il faut aussi l'imaginer inspirant et infléchissant une résistance pan-européenne au phénomène. La France, "dans cet ensemble, n'est pas n'importe quel pays. Elle est au coeur de l'Europe d'une part et d'autre part les pays de la Francophonie se situant majoritairement sur le continent africain, il faut ne pas craindre d'affirmer qu'une attitude digne de sa part face à la mise en cause de son identité eût pu en faire le chef de file d'une résistance, d'un refus, paneuropéén au désastre qui nous frappe. "

cher Francis, je suis entièrement d'accord !


Là où la révolution bolchevique a échoué, la révolution nationale-socialiste a échoué y compris la révolution nationale vichyste, la révolution libèrale patricide a réussi et sans faire couler une goutte de sang !
Au fond c'est le triomphe absolu de la bourgeoisie : après s'être servie du peuple pour se débarrasser de la noblesse , elle s'est servie des immigrés pour se débarrasser du peuple ; un peuple à qui elle en imposait de moins en moins car grâce, entre autres, à l'école républicaine qui permettait aux enfants de ce dernier de réussir de mieux en mieux et de plus en plus nombreux, il commençait à faire ombrage aux héritiers et à menacer leurs privilèges. Il était temps d'y mettre bon ordre. Et comme il se doit, elle se pare des dépouilles du vaincu : après avoir fait sien ses quartiers , elle fait sien ses goûts, la simplicité, la bonhommie, la modestie en moins.
Citation

Mai 68 ne fut pas un événement anodin. Pendant plusieurs journées, une semaine entière me semble-t-il tout le pays fut paralysé par une grève générale

Pendant six semaines, Francis, s'il m'en souvient ! Mais en effet, ce n'était pas anodin ! Car nous vivons encore sur cet épisode : voyez l'Université...
Très juste et très pertinent cher Orimont: si les fauteurs de Révolution avortée ne se voient pas, comme il serait logique et attendu, évincés et châtiés mais promus, il faut que l'objet du désir révolutionnaire -- soit le peuple historique en lequel les auteurs de l'espérance révolutionnaire avaient investi et projeté celle-ci -- pour que la Révolution ait bel et bien lieu malgré tout, pour que la faute des révolutionnaires sans révolution soit rachetée, il faut que ce soit lui, le peuple, qui devienne objet de l'éviction et du châtiment. Ainsi, par cette purge, l'on marque symboliquement qu'il y a eu Révolution, mais cette marque est plus que symbolique: elle opère une transformation méta-révolutionnaire, soit une oeuvre irréversible.

Il faut que le peuple soit châtié de ses torts imaginaires dès lors que les auteurs, concepteurs et premiers responsables du ratage, premiers logiquement désignés au châtiment et à l'exécution au Mur des Fédérés, furent dans les faits, promus; mais il faut aussi, pour que la Révolution ait eu lieu pour de vrai et pour en quelque sorte que ses concepteurs/auteurs/investisseurs soient lavés de leur faute et que leur soit pardonnée leur erreur, que ledit peuple s'évanouisse, mute, soit remplacé, passe dans l'histoire. Ainsi, la Révolution a quand même lieu, le changement de vie va s'accomplir par le truchement d'une éviction et d'un châtiment de masse à l'endroit du peuple-traître.

à Marcel Meyer: Les hommes qui sont les auteurs de cette méta-révolution ne sont pas seulement Français; ils sont européens, transnationaux: BHL ne se dit plus Français mais "européen"; Attali est un homme de réseaux internationaux qui occupa des responsabilités internationales qui ne s'arrêtent pas à la BIRD de Londres; Cohn-Bendit, que l'on ne présente plus, est député européen. Alain Badiou est lu et écouté outre-Atlantique.

Ainsi Mai 68, dans ses effets politiques et civilisationnels posthumes, n'a rien d'un phénomène franco-français limité mais présente tous les aspects d'un mécanisme à rayonnement ; et cette méta-révolution mériterait que l'on se penche sur elle en s'interrogeant sur son rôle de foyer en Europe, si en quelque sorte, nos voisins européens n'ont pas attendu que la France leur trace le sillon du désastre, leur en donne le la, par l'entremise et les bons soins internationaux d'individus tels que ceux que je viens de nommer.
Orimont,

Je vais essayer de répondre point par point, afin de vous expliquer ce que je veux dire.

Par exemple je me demande bien à quoi vous faites allusion avec les lieux où me conseillez d'aller voir pour éclairer ma lanterne et ce que j'y découvrirais qui me montrerait une population avide de "jouir" me demeure mystérieux.

Je pense à ces lieux d'activité vaine, où l'on s'amuse car il faut s'amuser et où l'on dépense car il faut dépenser.

Par ailleurs, en matière de lieux parlants, je n'ai pas à vous conseiller les aéroports qui abondent à mes yeux de "singes du travail", comme Baudelaire parlait de "singes du sentiment" à propos de certains peintres et de ce point "nul ne parle", pour vous paraphraser.

Grâce à Saint-Paul, nous savons ce qu'est le devoir d'état. Tout le monde ne peut être un grand artiste, un écrivain ou un philosophe. Nous pouvons en revanche essayer de faire fructifier le moins mal possible les deniers que le Seigneur nous a confiés, et tenter d'être un bon ouvrier, un bon interprète, un bon traducteur ou un bon consultant.

Il me semble que les moments d'ascétisme servent précisément à rendre plus savoureuse la jouissance. On pourrait dire qu'ils sont précisément organisés dans le seul but de "jouir" vraiment.

Vous avez en partie raison, mais ce n'est point la seule finalité, il y en a une autre : savoir se dominer soi-même, savoir dépasser ses désirs. C'est peut être une forme d'orgueil.

Si c'est l'hédonisme que vous avez en ligne de mire, permettez-moi de répéter que je ne le trouve pas du tout au programme de nos sociétés, en tout cas bien loin derrière la prétendue "réalisation de soi",

Je suis entièrement d'accord avec vous.

Le Pérou, la lettre de noblesse par excellence s'appelle désormais CDI et j'admets très facilement qu'en matière de CDI ou de gagne-pain on recherche volontiers la mythique sinécure, le boulot qui ne fait pas trop suer, qui permet de voyager souvent, rencontrer du monde, qui n'engage pas trop, le boulot de secteur tertiaire à forte valeur ajoutée et gratifiant en diable, le bon plan en somme.

Il y a du vrai là dedans, sauf que les métiers qui exigent de voyager souvent ne sont pas des sinécures, je vous le garantis. En fait, si vous demandez à X ou à Y de se rendre, une fois, en un lieu quelconque mais point trop mal famé, vous aurez un accord enthousiaste. En revanche, si vous demandez au même X de passer cent nuits de l'année hors de chez lui, vous verrez la chanson changer.


le bon plan en somme. Que celui qui ne l'a jamais cherché me jette la première convocation au pôle empoi.


Je ne cherche pas, vous en serez surpris, le bon plan. Pour ce qui vous concerne, vous avez choisi une voie qui n'est pas la mienne mais que je puis comprendre et, pour répondre à votre évocation religieuse, je vous dirai à ce propos "Ite in pace, glorificando vita vestra Dominum".
"Je ne suis pas convaincu de l'existence d'un "complot " immigrationniste , ourdi par des élites ayant cherché à châtier la France ; je crois davantage que l'immigration relève tout bêtement de causes objectives qui nous dépassent largement .
La théorie des vases communicants ( pauvreté d ' un côté , prospérité de l' autre ) et les progrès dans les moyens de transport suffisent à expliquer l'immigration ; au fond les phénomènes migratoires sont aussi anciens que l' humanité ."

Les phénomènes migratoires, cher JJSC, peut-être, mais sûrement pas cette extravagante propagande anti-française qui sévit depuis trente ans et sans laquelle cette immigration , à supposer qu'elle fût réellement impossible à endiguer, ce dont je doute, eût été largement inoffensive.
Sur le fait qu'il y a eu et qu'il y a une propagande anti-française, je crois que nous pouvons être tous d'accord.
Utilisateur anonyme
17 août 2010, 17:29   Re : I. Rioufol : "Comment en est-on arrivé là ?"
Bien sûr chère Cassandre , mais ce que vous appelez la propagande anti- française , je l' appelle plutôt discours anti- nationaliste , commun à toute l' Europe occidentale ; pour moi il trouve son origine non en mai 68 , mais en 1945 date autrement plus importante dans l' histoire ; c'est là , dans une Europe en ruine , où il n'y avaient que des nations vaincues et épuisées , que les peuples d' Europe ont incriminé la propagande nationaliste comme étant à l'origine de deux guerres mondiales en trente ans et ont décidé d' adopter d' autres références , comme la construction européenne et l' idéologie des droits de l' homme .
A partir de ce moment le nationalisme a été vu avec suspicion , et considéré comme un retour aux années 30 et au vichysme .
Cette non affirmation du sentiment national a fait le lit de la situation actuelle puisque nous avons accueilli des immigrés venant de peuples au contraire très nationalistes , qui affirmaient fortement et sans complexe des valeurs nationales et religieuses ; ce dont souffre la France c'est donc d' un déficit d'affirmation d' elle-même . Mais c'est en train de changer , il n'est qu'à entendre les discours sur l'identité nationale , impensables il y a 30 ans.
Cher Marcel,
Le désastre est largement aussi avancé là-bas qu'ici, je vous l'accorde. Dans le quartier de Nørrebro, à Copenhague, on croise un nombre impressionnant de femmes somalies en costume islamique (voile et robe amble), des hommes à barbe parlant peu le danois. Je sais que c'est plus ou moins la même chose en Norvège où la crise de l'école est très ancienne et très profonde. Je dis simplement que n'ayant pas un évènement à adoré comme chez nous, il est plus facile de modifier les positions. Les récentes victoires d'une droite fort immigrationniste, au moins au Danemark en sont le signe.
Pour le reste il y a chez les Scandinave une mentalité très "self-righteous" (je ne trouve pas d'équivalent français satisfaisant) qui les poussent à se dissoudre pour faire de la place à l'Autre. Ils sont obsédés par l'image qu'ils pourraient donner : ils veulent tellement qu'on les pense bons et généreux qu'ils se laissent envahir. Telle est en tout cas l'attitude de la classe dirigeante et des censeurs médiatiques.
Le peuple, lui, subit. Comme toujours. Et parfois vote très extrême, seul recours, et recours insuffisant et inadapté.
"A partir de ce moment le nationalisme a été vu avec suspicion , et considéré comme un retour aux années 30 et au vichysme .Cette non affirmation du sentiment national a fait le lit de la situation actuelle puisque nous avons accueilli des immigrés venant de peuples au contraire très nationalistes , qui affirmaient fortement et sans complexe des valeurs nationales et religieuses ; ce dont souffre la France c'est donc d' un déficit d'affirmation d' elle-même . Mais c'est en train de changer , il n'est qu'à entendre les discours sur l'identité nationale , impensables il y a 30 ans."


Sans doute, mais sous De Gaulle et pendant les dites trente glorieuses, le sentiment national était très fort dans le peuple, alors que le souvenir de la guerre était encore présent.
Il me semble que les politiques ne se sont avisées qu'à partir de 68, justement, d'instrumentaliser Vichy et les années trente pour faire aboutir leur projet. Et le Vichysme est bien plutôt de leur côté. Déjà dans les années 30-40, c'est par pacifisme que beaucoup de personnalités venues de la gauche ont collaboré avec Pétain et l'Allemagne.
D'ailleurs je me demande si on ne retrouverait pas dans la parentèle de ces pro-immigrationnistes d'anciens collabos, mais là je m'avance peut-être beaucoup.
Utilisateur anonyme
17 août 2010, 19:16   Re : I. Rioufol : "Comment en est-on arrivé là ?"
Cela dit , chère Cassandre , devons nous réellement regretter le discours patriote et cocardier qui sévissait dans les années 30 ? Qui de nous n' a souri en voyant des actualités de ces années là, où un commentateur ridicule à la voix nasillarde ( nazillarde ? ) et emphatique déclamait avec lyrisme les bienfaits de la France éternelle sur fond de coq gaulois et de drapeau français ? Faut-il regretter cette exaltation nationale , alors que nous savons bien que notre pays est sur la pente descendante , que son rôle international diminue inexorablement , que l'Inde va nous passer devant , puis le Brésil , puis d'autres encore ? La nostalgie du passé façon Pauline Carton ( au passage merci Orimont ) je veux bien , mais la situation actuelle de la France n'est pas si mauvaise que ça ; quand on sait ce qu'ont vécu nos grand-parents et arrières grand-parents ( la boucherie de la guerre de 14 , les émeutes ouvrières réprimées dans le sang , la guerre de 40 , l' exode, l' occupation , les privations , la guerre d' Algérie et j'en passe ) nous n' avons pas le droit de nous plaindre ; les CPF nous dérangent , c'est un fait , mais on devrait arriver à résoudre gentiment le problème une fois posé le diagnostic ...
Cassandre,

Il faut tout de même rappeler que le Parti communiste dit français sévissait en ces années-là, et qu'on se demandait quelle serait l'attitude de ses militants si le Pacte de Varsovie attaquait...
Utilisateur anonyme
17 août 2010, 20:52   Re : I. Rioufol : "Comment en est-on arrivé là ?"
Ma chère Cassandre , comprenez moi ! Je suis né en 1961 ; Je suis un baby boomer de 48 ans ! Je suis très confortablement installé chez moi , dans une résidence sécurisée , hors de portée des CPF ( je suis dans les quartiers nord de Marseille) ; mon dilemne est de savoir si je passerai mes prochaines vacances dans les îles grecques ou au Canada ; je n' ai jamais connu la guerre et je suis probablement la première génération en France à pouvoir en dire autant depuis la pax romana ; mon père a combattu comme sergent pendant près de 3 ans dans les Aurès¤ ; mes grand-pères ont tous les deux fait la guerre de 40 ; l'un d'entre eux a été déporté en Allemagne et en est revenu comme un mort vivant de 33 kilos ; je ne sais pas trop ce qu'il est advenu de mes arrières grands parents sinon que l'un d'entre eux est mort à Verdun à 24 ans et qu'un autre en est revenu gueule cassée ; comme vous le voyez , chère Cassandre mon histoire familiale est des plus banales ; si je n'ai pas subi la guerre ni les grands drames qu'ont connus mes ancêtres , j'imagine que je dois remercier ceux qui ont présidé aux destinées de la France depuis 1945 ; ces gens là n'ont pas fait que des conneries .
Il est possible que nos dirigeants se soient montrés imprudents et court-termistes en matière d'immigration lors des trente glorieuses ; il est vrai , comme vous le savez , que la France avait depuis longtemps pris l' habitude de recourir à l'immigration pour des raisons politico- économico- démographiques que vous connaissez ; probablement ceux qui ont fait venir , ou laissé entrer des immigrés du sud de la Méditerranée pensaient que ceux-ci allaient s' intégrer sans problème comme l' avaient fait bien d'autres avant eux . Ca n'est pas le cas ; tant pis .
De là à dire que l' immigration est le fruit d'un complot qui réunirait des capitalistes hostiles au peuple , des gauchistes déçus par lui et des intellectuels juifs voulant punir la France en raison de ses prétendues turpitudes passées , c'est du délire ! Que certains se fassent plaisir avec ce type de théorie , soit , mais il faut revenir au bon sens et rester lucide !




¤ Chère Cassandre , une anecdote qui va peut-être vous intéresser : mon père m' a raconté que l'un de ses camarades en Algérie avait trouvé la mort en sautant sur une mine ; quelques temps après mon père est rentré en permission en France et est allé voir les parents de son camarade tué pour les consoler et leur parler de leur fils ; ces personnes ( des pauvres gens du Nord -Pas-de Calais ) lui ont alors dit que le ministère des armées leur avait facturé le rapatriement du corps et que dans la facture figurait le coût de location du drapeau français sur le cercueil ; mon père en a été indigné et m' a souvent raconté cette anecdote qui l' a marqué . La France d' avant mai 68 c'était ça aussi ; il ne faut pas l'oublier .
Utilisateur anonyme
17 août 2010, 21:24   Re : I. Rioufol : "Comment en est-on arrivé là ?"
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Bien cher JJSC,

Qu'il y ait un complot entre capitalistes, gauchistes revanchards et juifs allumés, je n'y crois pas non plus.

Qu'il y ait en revanche convergence d'intérêts, cela ne me paraît pas dément.

Avez-vous lu les "Souvenirs obscurs d'un Juif polonais né en France" ?

L'intérêt de Goldman et de ses amis pour les "étrangers" est évident, de même qu'est évidente la haine qu'il a pour le "peuple ordinaire". Ses amis de Libération, que j'appelle les "Mahos", sont toujours là.
Utilisateur anonyme
17 août 2010, 21:59   Re : I. Rioufol : "Comment en est-on arrivé là ?"
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Didier,


Le problème de ce type d'analyse est, vous le savez, qu'il se heurte au cas de l'Angleterre : elle est sortie des deux guerres victorieuses, nul reproche ne peut lui être fait, les Pakistanais et les Indiens se sont massacrés entre gens du tiers monde ; pourtant, elle est en première ligne du désastre.
Utilisateur anonyme
17 août 2010, 22:08   Re : I. Rioufol : "Comment en est-on arrivé là ?"
(Message supprimé à la demande de son auteur)
17 août 2010, 22:20   Remonter
"Victor Cousin – La décadence de la langue française a commencé en 1789.

Moi – A quelle heure, s'il vous plaît ?"

Victor Hugo – Choses vues 1843
17 août 2010, 22:43   Re : Remonter
Citation
Au fond c'est le triomphe absolu de la bourgeoisie : après s'être servie du peuple pour se débarrasser de la noblesse , elle s'est servie des immigrés pour se débarrasser du peuple ; un peuple à qui elle en imposait de moins en moins car grâce, entre autres, à l'école républicaine qui permettait aux enfants de ce dernier de réussir de mieux en mieux et de plus en plus nombreux, il commençait à faire ombrage aux héritiers et à menacer leurs privilèges. Il était temps d'y mettre bon ordre. Et comme il se doit, elle se pare des dépouilles du vaincu : après avoir fait sien ses quartiers , elle fait sien ses goûts, la simplicité, la bonhommie, la modestie en moins.

Comme toujours vous touchez en plein dans le mille chère Cassandre. C'est marrant parce que c'était aussi la conviction profonde du révérend père Bruckberger qui a développé sur ce sujet des pages très éclairantes.
Utilisateur anonyme
17 août 2010, 22:46   Re : I. Rioufol : "Comment en est-on arrivé là ?"
Cher Didier , si j' ai retenu 1945 comme date charnière c'est parce que c'est l' année où TOUS les européens ont compris qu'ils avaient perdu la guerre , ce qui n' était jamais arrivé auparavant ; en 1918 il y avait des vainqueurs ( certes dans quel état ! ) et des vaincus, amers et revanchards . Jusqu'alors ,les guerres européennes étaient un jeu à somme nulle : ce que gagnaient les uns , les autres le perdaient ; donc les nations qui s'estimaient les plus fortes avaient tout intérêt à préparer la guerre .
En 1945 , toutes les nations d'Europe occidentale , y compris l'Allemagne , ont réalisé que les conflits intra européens ne profiteraient désormais qu' à des puissances extérieures, dès lors il n'y avait plus de raisons de faire la guerre puisqu'il n'y avait plus de bénéfice à en attendre . C'est la raison pour laquelle , il me semble , les logiques nationalistes et patriotiques ont été abandonnées car désormais nuisibles .
17 août 2010, 22:47   Re : Remonter
C'est pourtant bien pour la nation que De Gaulle a appelé à la résistance, alors que, paradoxalement les pacifistes se rangeaient aux côtés des "cocardiers aux accents nazillards". J'ai entendu, une ou deux fois, Finkielkraut dire que Vichy s'expliquait par un déficit de nationalisme et non par un excès. Et je suis d'accord avec lui. Autrement dit les pacifistes ont instrumentalisé le souvenir de 14 pour justifier leur collaboration avec l'Allemagne et les Amis du Désastre d'aujourd'hui font de même avec la guerre de 40 pour justifier leur collaboration au Grand Remplacement.
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