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Aspects du Désastre: la conjugaison au Figaro

Envoyé par Francis Marche 
Quand on conjugue à l'oreille, c'est ce qui arrive. Nos conjugaisons se sont assez généralement formées de cette manière. Un méridional n'aurait jamais écrit ça.
Et ils n'ont même pas honte !
La vergogne a disparu tout à fait, malheureusement. C'est l'une des raisons qui rend l'enseignement difficile, sinon impossible.
27 novembre 2010, 14:04   Fouet
C'est saint Gland !
27 novembre 2010, 14:06   Re : Fouet
Comme aimait à le répéter un ami: "un combat d'eunuques est toujours un combat sanglant".
27 novembre 2010, 14:12   Le prix de l'humour noir
La piste criminelle est privilégiée après la découverte des corps de deux hommes tués par balle et emballés dans des tapis orientaux près de Perpignan


Moi je dis faut être prudent, et se garder des conclusions hâtives
27 novembre 2010, 14:16   Discrimination de l'âge
"Dans l'attente des autopsies, les premières constatations médicales ont permis d'établir que les hommes avaient été tués d'une balle tirée dans la tête à bout portant pour le plus âgé et de deux balles dans la tête aussi pour le plus jeune, a rapporté le magistrat."
Que pensez-vous, cher amis, de ce pluriel ?

Toujours Le Figaro

J'écrirais: les Corée
28 novembre 2010, 15:04   "La scissiparité"
Bien sûr Florentin. La règle est formelle: les noms de pays ne prennent pas la marque du pluriel -- si l'on peut dire parfois qu'il y a deux France, ce n'est jamais avec un "s" -- pas plus que celui des continents d'ailleurs, sauf l'Amérique, qui accepte d'être plusieurs (les Amériques). Mais l'on n'a jamais parlé des Europe avec un "s" et on n'en parlera jamais, quand bien même l'Europe se scinderait de nouveau par un rideau de fer. Le Figaro, ses rédacteurs, sont déboussolés par tout ce qui se scinde, apparemment. Probablement un signe.
Instantané : il neige, la nuit est tombée, mon épouse corrige ses copies du dimanche soir (cent soixante cinq trimestres au compteur et toujours la foi, soit dit en passant pour donner espoir aux plus jeunes dans le métier), je passe, elle me tend en souriant une feuille. Question : Expliquer le sens du mot marâtre à l'aide de son suffixe. Réponse : suffixe âtre, foyer de la cheminée. Marâtre : mère au foyer.
Autre aspect du désastre, la culture générale.





(je vous prie de m'excuse pour la faute d'attention)
Utilisateur anonyme
28 novembre 2010, 20:38   Re : Aspects du Désastre: la conjugaison au Figaro
Et la grammaire aussi...

(j'avais bien compris que c'était une faute d'inattention, nous en faisons tous, mais en toute bonne in-nocence ne faut-il pas s'évertuer à ne plus en faire ?)
Invariablement, j'éprouve un certain malaise, peut-être une certaine honte même, à regarder ces pauvres gens (que l'on a du trier, dont on a sélectionné et monté les réponses) à qui l'on demande d'être sots comme pour mesurer combien nous-mêmes sommes intelligents. Probablement m'identifiè-je à ces cocus.
Utilisateur anonyme
28 novembre 2010, 22:25   Re : Aspects du Désastre: la conjugaison au Figaro
Euh je crois qu'on dit plutôt "une faute d'inattention" : l'inattention précisant la cause de la faute.
Utilisateur anonyme
28 novembre 2010, 23:25   Re : Aspects du Désastre: la conjugaison au Figaro
J'ai repris bêtement, une manière inconsciente d'illustrer mes propos sans doute...
Tout cela est navrant mais c'est la réalité. Peu de gens font fructifier leur maigre bagage scolaire voire universitaire et, comme chacun sait, qui n'avance pas recule. La paresse, au début, ça alourdit, puis ça endort, ça cristallise et, enfin, ça sédimente.
Tout à fait d'accord avec vous cher Eric Veron.
Nous voilà, cher Florentin, au milieu d'un nouveau musée. Paléontologie de la culture générale, anatomie comparée de la conjugaison et de la grammaire française.

Et l'on croise maintenant ce genre de publicités, s'adressant au peuple français comme à une classe de petite section de maternelle, probablement avec efficacité :


Chère Noémie, observez bien: il s'agit d'une firme anglaise "New Covent Garden Food", dont vous voyez l'enseigne reproduite sur la carrosserie du véhicule. Ce qui est singé ici, ce n'est pas le "parler bébé" mais la façon qu'à l'apprenant anglophone de s'essayer à parler français en usant de sa grammaire.

Très peu nombreux sont les publicitaires qui ont osé se moquer des consommateurs frontalement, ou se moquer d'eux-mêmes à ce point.

Un exemple tout de même, et qui pourrait vous plaire, à Londres, une société d'échaffaudage (pour ravalement de façade, etc.) qui annonçait sur ses véhicules utilitaires: Satisfaction guaranteed at every erection !

Dans les années 80, à Hong Kong, un magnifique exemple, dont fut l'auteur un jeune créateur d'entreprise nommé Tang, qui lançait ses magasins Shanghai Tang, et dont je vous entretiendrai une autre fois, n'ayant pas le temps aujourd'hui.
Traduction littérale de l'anglais, je suppose... Et quand on ne sait ni l'anglais ni le français, cela donne ça.
En effet Francis Marche, vous semblez bien avoir raison, et je m'avoue soulagée. Un tout petit peu.

Après tout, ce n'est qu'une autre mauvaise excuse pour se permettre d'étaler un français pire qu'approximatif aux yeux indulgents de tous.
Remettez-vous, chère Noémie -- votre prénom me rappelle le très beau livre de Ruth -- notre force, sur ce forum, est d'avouer nos faiblesses.
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