Je suis un peu dépité de ne trouver dans l'index de l'Abécédaire de l'In-nocence aucune "entrée" sur la musique. Il me semble qu'une présidence Camus devrait emporter quelques politiques bien senties sur la musique et le domaine musical. Après tout, les grands anciens l'ont fait, et avec succès, lors de présidences pré-giscardiennes et pendant icelle. Alors pourquoi ne pas se rappeler ce que le Président Camus écrivait sur la "2e histoire" de la musique, i.e. celle qui considérait d'un oeil bienveillant les oubliés et les bifurcations obscures, les rétifs à la 2e école de Vienne. Le secrétaire d'Etat à la musique et à l'édification des masses par l'harmonie (je pose ma candidature) devrait donc donc ordonner, "dans le dialogue et le respect des minorités", que se donnent, devant les masses émerveillées de l'hexagone, rassemblées dans leurs usines, bureaux, esplanades etc. les concertos, symphonies, pièces de musiques de chambre et autres morceaux d'Elgar, Williams, Nielsen, Indy, Magnard, Moeran, Daniel Jones, Falla, etc. etc. Je nesuis pas certain que cela aurait des influences bénéfiques sur les taux d'intérêts des futurs Eurobonds, mais au moins nous aurions, pendant quelques minutes, une certaine idée de l'élégance européenne, de sa légéreté chorégraphique.