Communiqué n° 1161 : Sur un début de prise de conscience (?)

Communiqué n° 1161, mardi 4 janvier 2010
Sur un début de prise de conscience (?)

Le parti de l'In-nocence prend connaissance avec satisfaction du récent sondage de l'Institut français de l'opinion publique reflétant une sensible augmentation du sentiment d'inquiétude des Français et des Allemands face à la présence accrue de l'islam dans leurs pays respectifs. Il se plaît à voir dans cette préoccupation croissante, encore que très insuffisante, un début de prise de conscience des formidables dangers qui menacent non seulement la France et l'Allemagne mais l'ensemble du continent, son identité, son indépendance, sa culture et sa civilisation. Il regrette seulement que les réserves exprimées face à l'évolution observable et aux dangers encourus soient, en France, moindres chez les sondés les plus jeunes que chez les plus âgés, chez les électeurs de gauche que chez les électeurs de droite. Le Grand Remplacement et la colonisation en cours, non plus que la nocence qui en est l'un des principaux instruments, n'opèrent pas, eux, de si subtiles distinctions.

La présentation par la presse des résultats est biaisée sur un point : il est dit que les plus jeunes et les électeurs de gauche voient moins le danger, c'est exact, mais la variable explicative la plus pertinente est le positionnement politique, l'âge étant un facteur secondaire (techniquement, l'écart d'opinion est constant suivant l'âge entre droite et gauche sur cette question, mais la proportion d'électeurs de gauche est plus forte chez les plus jeunes, et plus faible chez les plus âgés).

Utile précision, merci beaucoup. C'est une très classique méthode employée pour fausser des analyses statistiques. Je m'y étais laissé prendre. Et toujours cette question : font-ils cela par ignorance ou par habileté machiavélique ? Sans doute y a-t-il au début de la chaîne de transmission un ou deux petits malins et les autres suivent comme des bœufs (j'en demande pardon aux bœufs), sans se poser de questions.

Cher Jean-Marc, vous m'avez coupé l'herbe sous le pied. La proportion de "gens de gauche" dans la jeunesse est écrasante ; la gauche est en quelque sorte le milieu naturel, le bain dans lequel la grande majorité des électeurs français barbottent dès leur naissance. On se dit "de gauche" au stade de la pré-pensée, d'abord pour se faire mousser, et ensuite pour avoir la paix.

Somme toute, l'évolution constatée est plutôt encourageante.
Les Amis du désastre ne seront pas éternels.
Comme le disait, je crois, Max Planck, consolamment : "La Vérité ne triomphe pas toujours, mais ses ennemis finissent toujours par mourir."

Citation
On se dit "de gauche" au stade de la pré-pensée, d'abord pour se faire mousser, et ensuite pour avoir la paix.

Très juste.

Au-delà de la qualité de ce communiqué je vous rappelle que les échantillons de personnes choisies dans ces deux sondages ne dépassent pas les 850.

Alors je doute vraiment de la pertinence de ces résultats.

Je ne sais pas comment ils les trouvent leurs français représentatifs. Personnellement je n'ai jamais été sondé pour autre chose que des pâtes alimentaires. Passons.
Je voudrais suggérer à M. le Secrétaire Général une forme de communiqué sur la déclaration de M. Copé qui souhaite qu'on ne parle plus "d'identité nationale" mais de "pacte républicain". Pacte républicain me semble bien maigre en terme d'identité. Ca me fait songer à un contrat d'assurance-vie que l'on aurait signé en négligeant d'en lire les pages principales.

....en termes

Rogemi,

Arago s'est déjà penché sur la question !

Un échantillon de 850 personnes est tout à fait satisfaisant pour ce genre de question.

Ah oui, mais "Pacte républicain", c'est plus humaniste. Et humaniste, mon cher, cela fait bien, cela sonne fier. C'est M'sieur Copé qui l'a dit. Voilà ce que c'est.

Il faudrait surtout qu'on nous dise ce qu'on veut dire soit par "Identité nationale", soit par "Pacte républicain", que chacun se fasse une opinion.

Mais ça n'a rien à voir !

(Message supprimé à la demande de son auteur)

L'identité nationale ne se contente pas de renvoyer à des principes universels, aux valeurs constitutives du contrat passé entre les hommes formant république. Parler d'identité nationale, c'est s'inscrire dans la continuité de la nation française qui, comme l'a montré par exemple Colette Beaune, est bien antérieure à la République. Il s'agit de refuser la table rase et partant la réécriture du passé à l'aune des valeurs d'un présent sanctifié par ignorance. Parler d'identité, c'est admettre que les peuples ne sont pas de simples conglomérats d'individus, mais qu'ils ont pour ainsi dire une âme qui s'actualise dans les moeurs, les coutumes, la tradition littéraire, ou musicale, ou philosophique, tout ce qu'on veut, qu'ils ont en propre. Il devrait nous être possible de défendre cette conception avec mesure sans passer pour de fieffés romantiques ou des nationalistes en puissance. Il y a aussi cette idée que la France, qui se revendique un Etat libéral, ne l'est toutefois pas intégralement, en ce sens qu'elle perdrait une partie de son âme si elle acceptait de se concevoir comme un terrain vague où la Loi commune et abstraite était la seule chose qu'auraient en commun les Français.

Stéphane,

On peut essayer de définir ces notions sur ce forum, mais ce serait beaucoup mieux que ceux qui affichent ces notions et ceux qui les critiquent nous disent ce qu'ils y comprennent.

(Message supprimé à la demande de son auteur)

Pacte Républicain? Du genre de ceux qu'on signe avec son sang et par lequel on vend son âme?

Alors oui le terme pacte est parfaitement choisi.