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Sujets sur lesquels je n'ose même plus proposer de communiqués

Envoyé par Renaud Camus 
1 / Le Paris-Dakar (qui a encore tué quelqu'un cette année, comme tous les ans, et souillé quelques-uns des rares paysages vierges restant sur la planète)

2 / Les vœux du président de la République (je rappelle que le président de la République représente la France et n'a pas à faire de ridicule tournée des popotes pendant un mois pour présenter ses vœux ; il doit au contraire les recevoir au nom de notre pays, et pour lui ; le comble est la cérémonie des vœux à la presse, comme si la France venait humblement s'incliner devant son vrai maître, le quatrième pouvoir qui est en fait le premier bien qu'il mendie à tous les râteliers — quelqu'un saurait-il en quelle année exactement s'est opéré ce renversement des vœux, si révélateur de l'évolution des conceptions de l'État ?
Utilisateur anonyme
20 janvier 2011, 21:07   Re : Sujets sur lesquels je n'ose même plus proposer de communiqués
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Utilisateur anonyme
20 janvier 2011, 21:28   Re : Sujets sur lesquels je n'ose même plus proposer de communiqués
Il ne tue que ceux qui l'aiment... à de rares exceptions près.

Sur les vœux, on peut tout de même se demander si Notre Président n'a pas fait l'école du rire. Voici l'ouverture de ses vœux au monde la Connaissance et de la Culture : "En pensant à ce que j’allais vous dire, j’ai eu comme un vertige, parce que je me suis dit, au fond, présenter les vœux de la République au monde de la connaissance, de la culture, à la recherche, à l’université, aux enseignants, comment peut-on faire pour leur dire, à un monde qui représente cette diversité, des choses fortes, adaptées à la situation alors qu'ils seront debout, dans ce lieu magnifique."

[www.elysee.fr]


A comparer au début de l'allocution de Monsieur Valery Giscard 'Estaing devant les corps constitués en 1978 :" JE VOUS REMERCIE DES VOEUX QUE VOUS VENEZ D'EXPRIMER. A MON TOUR, JE VOUS PRESENTE LES MIENS, POUR VOTRE BONHEUR PERSONNEL, CELUI DE VOS FAMILLES, ET POUR VOTRE REUSSITE PROFESSIONNELLE. VOUS REPRESENTEZ, MESDAMES ET MESSIEURS - ET J'OBSERVE D'AILLEURS, UNE FOIS ENCORE, COMBIEN LES HOMMES SONT PLUS NOMBREUX PARMI VOUS QUE LES FEMMES - VOUS REPRESENTEZ CE QUE L'ON APPELLE LES "CORPS CONSTITUES". AUTREMENT DIT, LES PRINCIPALES AUTORITES DE LA JUSTICE ET DE L'ADMINISTRATION. DE VOTRE ACTION DIRECTE, DE L'INFLUENCE, QUE VOUS EXERCEZ SUR DES MILLIERS DE DECISIONS, DEPENDENT POUR UNE PART IMPORTANTE LA VIE DU PAYS ET L'EXISTENCE INDIVIDUELLE DE NOS CONCITOYENS. JE NE DOUTE PAS QUE VOUS NE SOUHAITIEZ PRENDRE, A LA LUMIERE DE L'EXPERIENCE DE L'ANNEE PASSEE, CERTAINES RESOLUTIONS CONCERNANT LA POURSUITE DE VOTRE ACTION PENDANT L'ANNEE QUI S'OUVRE. JE SAISIS L'OCCASION QUE M'OFFRE CETTE CEREMONIE TRADITIONNELLE POUR ECLAIRER VOS REFLEXIONS EN VOUS RAPPELANT DEUX DONNEES ESSENTIELLES : L'UNE EXTERNE, L'AUTRE INTERNE
-
DU POINT_DE_VUE EXTERNE, L'ELEMENT PRINCIPAL EST LE CHANGEMENT APPARU VOICI QUATRE ANS DANS L'EQUILIBRE ECONOMIQUE DU MONDE, ET DONT NOUS N'AVONS PAS FINI DE RESSENTIR LES CONSEQUENCES."

[discours.vie-publique.fr]
« Je m'étonnais, pour le Paris-Dakar... »

Même les éditeurs de notre "De l'in-nocence" nous ont trouvés un peu répétitifs, sur ce point... Je n'en pense pas moins.
Le début de l'allocution de 1978 montre bien que le renversement dont parle Renaud Camus n'avait pas encore eu lieu.
1978. La dernière année sans Paris-Dakar...
Vous êtes sérieux ? Les deux événements seraient exactement concomitants ? Ce serait trop beau (conceptuellement, I mean...)
Maître, je ne plaisante jamais avec les courses motorisées. La première édition du rallye eut lieu en 1979.
"1978. La dernière année sans Paris-Dakar... "

On devrait dire, maintenant, le rallye sans-Paris-sans-Dakar.
Je me demande si ces deux sujets-là ne pourraient pas faire l'objet de communiqués en modifiant les angles d'attaque.

- pour le rallye qui ne part pas de Paris et n'arrive pas à Dakar, on pourrait souligner le ridicule qu'il y a à appeler une chose par un nom qui n'est pas le sien ;

- pour les voeux, souligner qu'ils se sont transformés en marathon de propagande, ces voeux étant formulés devant les auditoires les plus divers possibles, allant des ambassadeurs en assemblée aux agents de sécurité d'origine européenne sur leur lieu de travail.
Ja-mais le Parti de l'in-nocence ne s'abaissera (pardonnez, Jean-Marc...) à la critique de détail que vous proposez dans le premier exemple. Quand même !
C'est dommage, car un Dakar qui n'est pas en Afrique, tout le monde peut comprendre qu'il y a un problème...

Je veux dire, un Dakar qui n'est pas à Paris ou en Afrique, tout le monde aura compris.
Cher Stéphane, vous préférez le Da-kar ?
Non, cher Florentin, le si-lence du dé-sert.
Certes, mais dans le cas d'espèce, ce silence sur le Da-kar ressemble fort au silence de l'A-mer.
Tenez, de mémoire, les plus beaux vers sur le sujet (les deux derniers, les deux derniers !) :

Et je pense, écoutant gémir le vent amer,
Et l'onde aux plis infranchissables ;
L'été rit, et l'on voit sur le bord de la mer
Fleurir le chardon bleu des sables.
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