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Antoine Brunet : La Chine veut s'emparer du monde

Envoyé par Utilisateur anonyme 
Utilisateur anonyme
21 janvier 2011, 12:48   Antoine Brunet : La Chine veut s'emparer du monde
Dans un journal des plus sérieux (Le nouvel Économiste) cet article alarmiste d'Antoine Brunet : La Chine veut s'emparer du monde. Et elle est en train de vassaliser l'Europe me paraît devoir être signalé à la bienveillante attention des In-nocents...

Céline approuverait.

"Il faut le savoir, les Chinois ont construit un tunnel de 5 500 km de long, perforé pour y loger des lance-missiles rétractables, dans lequel il y a des vivres, des médicaments, de l’eau potable, des munitions et tout ce qu’il faut pour organiser une riposte de deuxième frappe consécutive à une éventuelle attaque nucléaire surprise. Ainsi si les Etats-Unis, bombardaient nucléairement la Chine, les Etats-Unis sont avertis de ce que la Chine aura la capacité de les punir avant de mourir en leur infligeant une deuxième frappe. Une capacité défensive dont les Américains eux-mêmes ne disposent pas. Dernière “cerise sur le gâteau” de la volonté hégémonique chinoise : en échange de sa participation au financement du FMI en 2008/2009, Pékin a obtenu à titre permanent un poste, nouveau, de numéro 2 du fonds. C’est comme si, en pleine guerre froide, l’URSS avait obtenu le poste de N°2 à l’OTAN."

"La Chine veut s'emparer du monde. Elle est actuellement en train de vassaliser l’Europe continentale qu’elle a prise pour cible à la faveur de la crise de la zone euro. Mais les Etats-Unis et le Royaume-Uni ne devraient pas tarder à suivre. Pour stopper ce scénario cauchemardesque, il faudrait rapidement une réaction collective de tous les pays occidentaux (Etats-Unis, Royaume-Uni, Japon et Europe continentale. Il s’agirait pour eux de prendre acte de la guerre économique que leur livre la Chine. Il leur faudrait définir une stratégie de contre-offensive. Celle-ci devrait viser à retirer à la Chine son arme centrale, le privilège de compétitivité dont elle s’est artificiellement arrogé. L’axe consisterait pour les pays du G7 et leurs alliés à quitter soudainement l’OMC en protestation contre le refus réitéré de la Chine de réévaluer très significativement le yuan. Pour éviter le retour paralysant de protections douanières de chacun contre tous, il faudrait simultanément instituer une nouvelle Organisation Mondiale du Commerce, une sorte d’OMC BIS, une OMC BIS où seuls seraient admis les pays qui renonceraient définitivement au contrôle des changes et qui s’engageraient à respecter des cours de change jugés loyaux par les instances de l’OMC BIS. La Chine et ses alliés préféreraient sans doute rester dans l’OMC 1. Mais les pays du G7 et leurs alliés pourraient enfin se protéger par des protections douanières efficaces (droits, quotas) de la concurrence déloyale de la Chine. Cela changerait tout et permettrait d’interrompre rapidement la montée en puissance sidérante de la Chine. Si l’Occident ne prend pas très vite cette option, il sera jugé par la Chine comme un vulgaire tigre de papier, ce qui encouragera la Chine à accentuer encore sa marche à l’hégémonie. Il y a urgence. Le sort de la démocratie est en jeu."

[www.lenouveleconomiste.fr]
« Une capacité défensive dont les Américains eux-mêmes ne disposent pas. »

Mais si : la capacité de deuxième frappe américaine est assurée par les sous-marins nucléaires lanceurs d'engins balistiques à têtes nucléaires multiples (quatorze sous-marins armés de 24 missiles équipés de quatre à six ogives).

La Chine reste en outre une puissance économique relativement modeste, en tout cas par rapport à sa population, même si elle progresse vite. Voyez les PIB (chiffres de 2009 en milliards de dollars) :

Union européenne :16 447
États-Unis : 14 256
Japon : 5 068
Chine : 4 909
Allemagne : 3 353
France : 2 676

En revanche, grâce à sa politique budgétaire prudente et à ses exportations qui lui ont permis d'amasser des réserves monétaires gigantesques, elle dispose d'une puissance financière unique qui la met évidemment en position de grande force par rapport à des pays surendettés et en quasi-banqueroute (les nôtres).
Notons tout de même que la Chine est riche dans la monnaie des autres (l'Euro et le dollar), et que, sa production étant largement manufacturière, elle doit trouver des clients solvables sauf à voir son économie s'effondrer.
La Chine pratique le déséquilibre des changes, dit-on. C'est vrai bien sûr, mais elle trouve en Occident ses plus fidèles collaborateurs dans cette entreprise: elle achète les dettes américaines, permet à l'Amérique de se loger à crédit, et achète de l'euro, et, désormais, les dettes souveraines européennes. Les touristes et investisseurs chinois, et ce n'est pas nouveau, injectent des devises lourdes en Occident, et contribuent au maintien de l'emploi dans certains secteurs. La mondialisation est une construction pyramidale dans laquelle la Chine serait, sinon au sommet ou au milieu, du moins au centre comme un pilier, ou à la base, et si elle ambitionne d'en conquérir l'apex, quoi de plus naturel ? Il est vain de vouloir en faire l'ennemi économique numéro un -- l'interdépendance économique est telle que nous sommes tous complices et suppôts des salauds, quels qu'ils soient. Cette idée de OMC bis me paraît tout à fait burlesque.

La Chine a de grosses ambitions, peut-être appelées à devenir hégémoniques, je n'en sais rien; toujours est-il que, comme il est parfois dit méchamment de certains peuples qu'ils n'ont que les dictatures qu'ils méritent -- soit les plus médiocres et brutales sur l'échelle de la médiocrité et de brutalité, il ne faut pas craindre d'affirmer que certaines nations ont l'hégémon économique qu'elles méritent.
Utilisateur anonyme
05 février 2011, 21:13   Re : Antoine Brunet : La Chine veut s'emparer du monde
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