Tirez la chevillette...

Sans commentaire, cet article :

[www.lemonde.fr]

Quand Onuphre l'a évoqué dans l'autre fil, j'ai cru à une simple référence au "Camp des saints", mais non ! On y est...

Vous allez voir, nous avons applaudi à l'ouverture de la boîte de Pandore, nous allons nous prendre la bobinette au coin de la figure quand elle cherra.

Qu'on ait applaudi ou non je ne pense pas que cela eût changé quoi que ce soit.

Tous ces Algériens qui braillent dans les rues, comme hier à Toulouse, pourquoi ne retournent-ils pas manifester chez eux ?

Encore un moment de rire :

La Tunisie va lancer lundi, un mois après la chute du régime Ben Ali, une campagne de séduction pour faire revenir les touristes français, en utilisant les slogans de la Révolution du jasmin, a annoncé dimanche le ministre tunisien du Tourisme, Mahdi Houas.
"Enfin libre de bronzer" sera l'un des slogans de cette campagne publicitaire lancée un mois jour pour jour après la fuite du président Zine El Abidine Ben Ali, qui a fuit son pays le 14 janvier pour se réfugier en Arabie saoudite, a indiqué M. Houas à la radio RTL. Cette campagne compte "détourner" des slogans entendus pendant le mouvement de révolte contre le régime, tout en profitant du fait que le 14 février est aussi la Saint-Valentin, la fête des amoureux.
L'opération de communication s'adressera à "nos amis français pour qu'ils viennent déclarer leur flamme à la Tunisie", a lancé le ministre. Le logo créé en anglais pour l'occasion portera la mention: "I love Tunisia, the place to be now" (j'aime la Tunisie, l'endroit où il faut être en ce moment), a-t-il précisé.
[www.lefigaro.fr]

S'ils pouvaient faire revenir les tunisiens, tant qu'à faire...

Florentin,


Vous savez, ces gens qui manifestent sont peu éduqués (j'avais prétendu que les élites de ces pays avaient tendance à venir chez nous, j'ai vite corrigé mon erreur). Ils ont dû croire, je pense, que comme une partie des Français, la presse française et des partis politiques français leur disaient ce qu'il fallait faire en Tunisie, en Algérie et ailleurs, cette Tunisie, cette Algérie et cet ailleurs n'étaient pas aussi ailleurs que cela.

Si toutes ces prétendues révolutions sonnent le signal de l'émigration massive, putain où on va ?

Émigration, immigration...

Florentin, un bon régime militaire, point trop féroce, une dictamolle en quelque sorte, voici ce qui va le mieux dans ces pays-là.

Cela permet de faire des affaires, de faire régner un minimum d'ordre, et de tenir en lisière les extrémistes.

Cela maintient un équilibre fragile. A l'occident de voir ce qu'il veut : s'il tient absolument à ce que les règles de la démocratie participative à l'occidentale soient appliquées urbi et orbi, alors qu'il ré-édite le prodige que furent les élections en Afghanistan (ou en moins tragique en Ukraine).

Croyez moi, dans certains pays, de la Russie au Maghreb, il n'est pas besoin d'un régime de notre style, du moins dans un avenir prévisible. Ces pays ont besoin d'être tenus et gouvernés.

Se gouverner soi-même, voilà la fine fleur de la civilisation, en dehors de quoi toute idée de démocratie est impossible.

Cela ne fait que commencer. Bientôt des bateaux d'Egyptiens et ne pas douter que l'histoire est en marche. Ce que nous avons vu depuis quarante ans n'est rien au regard de ce qui nous attends.