Certains çà et là s'émeuvent de la différence de traitement entre celui que la Tunisie réserve aux réfugiés Libyens (pays
en guerre) et celui que l'Europe réserve aux ... quoi "réfugiés économiques" ?, "migrants clandestins" ? de Tunisie. En bons sophistes, ils se plaisent souvent à y ajouter cette question rhétorique le sourire en coin "C'est à se demander où se trouve le Tiers-Monde".
Il faut leur répondre, d'abord
qu'un réfugié d'un pays en guerre, confronté à une situation dangereuse, dans laquelle sont mis en péril sa vie et ses biens, a droit à un accueil digne, à l'hospitalité, au secours, et à une authentique prise en charge;
que cette prise en charge, comme aujourd'hui celle offerte à ces réfugiés libyens installés dans des camps en Tunisie, ne saurait se concevoir autrement que comme provisoire, le temps d'un retour à une situation normale chez eux;
ensuite que le caractère provisoire de cette prise en charge est accepté et assumé d'un commun accord par le pays hôte et les réfugiés du pays en guerre;
qu'au contraire la prise en charge que réclament nos "migrants tunisiens" et les droits divers à un "bon accueil" et à toutes les facilités qu'ils souhaitent (titre de transport, droit de passage et d'installation, puis droit au logement, etc.) s'annoncent sans limitation dans le temps;
que la Tunisie n'est pas un pays en guerre;
que ces migrants tunisiens ne sont sous le coup d'aucune menace chez eux qui viserait leur vie ou leurs biens;
bref, que la doxa diffusée par ces migrants, les idéologues qui les soutiennent et le corps politico-médiatique qui leur sert de relais, nous enfument, nous prennent pour des gogos et des imbéciles.