Cela me semble incontestable, chère Phénarète ; il y a dans l'évaluation de la valeur de la vie au sein de ces sociétés une disproportion patente. Elle s'illustre notamment de façon frappante dans ces marchés qui sont parfois conclus entre les parties : au point où on en est maintenant, Israël serait d'ores et déjà prête à relâcher quelques milliers de prisonniers palestiniens contre la libération d'un seul Gilad Shalit.
Mais plus encore, et de façon paradoxale, cette disproportion s'est manifestée lorsque l'échange portait sur le rapatriement d'une poignée de corps de soldats israéliens, contre la libération de centaines de prisonniers vivants ! Tout marché de cet ordre fixe la valeur que les contractants attribuent respectivement à ce qu'ils échangent.
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Croyez-vous vraiment que cette personne qui comme toute la population de Gaza est soumise depuis des décennies à une propagande islamiste et anti-israélienne rabiques puisse jouer la comédie pour se dédouaner vis à vis du Hamas ?
Cher Rogemi, je crois que c'est possible ; en tant que personne particulière, arrachée à son milieu et transportée au cœur de ce qui constitue l'illustration d'une si éclatante différence de mentalité, forcée de faire face à sa propre individualité, ne serait-ce qu'en éprouvant de la reconnaissance pour le médecin israélien et le bienfaiteur anonyme.
Je gage que même les Palestiniennes ont une intériorité, mais vous allez encore me taxer de "progressisme", alors...