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Œuvres d'art et ISF

Envoyé par Florentin 
02 juin 2011, 16:12   Œuvres d'art et ISF
Est-ce que la simple possession d'œuvres d'art va être taxée ? Cela ne concerne que les fortunes soumises à l'impôt mais, par contrecoup, cela risque de pénaliser les artistes et les galeries.
Le Figaro
Utilisateur anonyme
02 juin 2011, 18:29   Re : Œuvres d'art et ISF
Rien n'est voté. Mais j'ai déjà conseillé à un de mes clients gros collectionneur d'art contemporain d'envisager une résidence en Beligique. M. Camus devrait peut-être songer à un exil qui ne soit plus seulement intérieur...

Il me semble que la France est définitivement possédée par une haine délirante d'elle-même et qu'elle fait tout pour chasser ses enfants qui possèdent quelque bien, qui cultivent un peu l'amour des beaux-arts.

Elle ne met par ailleurs aucun frein à l'entrée des hordes qui lui crachent au visage. La France est pays de l'apartheid contre les siens.

Comment ne pas voir dans cette situation la main de la Providence? La France n'a plus besoin d'ennemis extérieurs pour se détruire.

Y pourvoit la pure et simple application des principes mortifères qu'elle cultive depuis 89 : universalisme, égalitarisme, haine des hiérarchies, haine de Dieu.

J'avoue que ce spectale désolant a cessé de m'affliger. Je trouve même une certaine satisfaction à commencer de comprendre ce qui se passe et cette satisfaction m'évite le désespoir.
Cet ISF est vraiment une pitrerie. Qu'on taxe (éventuellement fortement) les plus-values réalisées lors de la vente d'une oeuvre d'art, d'accord. Qu'on taxe sa simple possession, c'est du délire communisant.
02 juin 2011, 20:01   Re : Œuvres d'art et ISF
Tout à fait: c'est la décapitalisation qui doit être taxée, soit la liquidation qui crée un disponible. Mais ce principe comptable, pourtant élémentaire, dont la non application a rendu redevables à l'ISF de petites gens dans l'île de Ré qui n'avaient pour vivre que leur potager et leur maigre retraite sous leur toit survalorisé par la spéculation (autrement dit survalorisé sur le papier ou sur l'écran à affichage d'informations électroniques), devrait s'appliquer aux dits bonus versés en pièces sonnantes et trébuchantes à des bons à rien tireurs d'esbrouffe qui n'enrichissent nullement l'institution bancaire qui les emploie, les engagements notionnels pour lesquels ceux-ci se voient récompensés en numéraire n'étant rien d'autre que des positions à dénouer plus tard, qui ne sanctionnent aucun enrichissement de la banque dans ce jeu crétin à somme nulle qu'est la finance tradériste où l'argent, quoi qu'on en fasse, reste suspendu à la portée de tous dans le réseau de sa circulation -- les gains ne représentant jamais qu'un actif à réinvestir, soit à rejouer sur le tapis vert du marché des capitaux, cependant que l'argent versé en bonus, lui, se perd dans de la dépense vaine et consumante (croutes de salon, champagne, dissolutions diverses en lignes de coke et autres teufs et teuf-teufs à roues chromées).
Ce que nous dit Francis est aussi valable pour les plus-values boursières : elles ne sont plus-values qu'une fois l'opération dénouée. Avant, elles sont latentes mais incertaines.
02 juin 2011, 20:38   Re : Œuvres d'art et ISF
Je suis contre l'ISF car cet impôt s'applique même lorsque cette fortune ne procure aucun revenu, et si elle procure des revenus ceux-ci sont soumis à l'impôt. A partir du moment où malgré mon opinion négative sur cet impôt, celui-ci est en vigueur je ne vois aucune raison de favoriser la spéculation sur les œuvres d'art dont la potentielle valeur marchande conduit ces œuvres dans les coffre-forts. L'idée d'exonérer la possession de ces œuvres de l'ISF uniquement dans la mesure où celles-ci seraient exposées au public me semble juste.
Utilisateur anonyme
02 juin 2011, 22:39   Re : Œuvres d'art et ISF
Citation
Jean-Marc
Cet ISF est vraiment une pitrerie. Qu'on taxe (éventuellement fortement) les plus-values réalisées lors de la vente d'une oeuvre d'art, d'accord. Qu'on taxe sa simple possession, c'est du délire communisant.

La cession de l'oeuvre d'art est déjà taxée sur le plus-value ou à forfaitairement quand les conditions d'application de la taxation sur la plus-value ne sont pas réunies.

Cette idée de taxation de la possession est d'autant plus diabolique que la possession d'une oeuvre d'art n'engendre aucun revenu à la différence de la possession de valeurs mobilières ou d'immeubles de rapport.

Il s'agit donc bien là d'un impôt sur le capital qui ne pourra dans certains cas être payé que par l'aliénation de ce capital : la vente de l'oeuvre d'art pour payer l'ISF.

Au passage l'Etat percevra la taxe forfaitaire et l'assiette de l'ISF ne fera que de changer de tête. Quand je vous dis que Satan mène le bal...

Encore une fois rien n'est voté. Mais l'idée même qu'ils aient pu y penser suffit.
Utilisateur anonyme
02 juin 2011, 22:51   Re : Œuvres d'art et ISF
Citation
Ostinato
Je suis contre l'ISF car cet impôt s'applique même lorsque cette fortune ne procure aucun revenu, et si elle procure des revenus ceux-ci sont soumis à l'impôt. A partir du moment où malgré mon opinion négative sur cet impôt, celui-ci est en vigueur je ne vois aucune raison de favoriser la spéculation sur les œuvres d'art dont la potentielle valeur marchande conduit ces œuvres dans les coffre-forts. L'idée d'exonérer la possession de ces œuvres de l'ISF uniquement dans la mesure où celles-ci seraient exposées au public me semble juste.

Et pourquoi? Là encore il s'agit de socialisme rampant, de lubie de partageux.

Elle est terrible cette idée de vouloir "socialiser" la possession, de rendre acceptable socialement la jouissance privée d'une oeuvre d'art à condition quelle soit partagée.

Et quand je dis partagée c'est dans le meilleur des cas. Il n'est que voir le défiler des visiteurs dans les musées et expositions pour voir juger de la qualité du partage.
02 juin 2011, 23:15   Re : Œuvres d'art et ISF
Je ne parle pas de jouissance personnelle mais de placement financier pour échapper à l'ISF et qui fait de l’œuvre d'art rien de plus que des billets de banque laquellei se trouve aussi rangée dans des coffre-forts. Je trouverais juste qu'en retour de ce cadeau fiscal, les œuvres soient de temps à autre prêtées à des musées pour des expositions.

Voir ce site pour comprendre le type d'amateurs d'art que l'exonération favorise.

[www.institut-defiscalisation.fr]
02 juin 2011, 23:33   Re : Œuvres d'art et ISF
Au moins la gôche, on sait qu'elle se sert de la culture pour crétiniser les masses, mais la droite, personne ne l'oblige à être triplement conne. Les cancres qui nous gouvernent ne savent plus quoi faire pour éviter les claques, ils font n'importe quoi. Ils ignorent l'art, la création, la recherche, la civilisation comme des fils à papa qui jouent aux billes avec des cunéiformes (j'en ai vu et j'ai vu pire). La démence s'est emparée des élus, des gens qu'on trop laissés tirer sur leur longe et qui en font à leur tête. Je pense aux artistes qui ne peuvent plus trouver d'ateliers dans les villes, aux sculpteurs dont le trans port des œuvres coûte les yeux de la tête pour la moindre exposition. Réduire le marché de l'art au marché de la camelote, avec les mêmes règles, c'est tout simplement du racket.
Utilisateur anonyme
03 juin 2011, 00:05   Re : Œuvres d'art et ISF
Citation
Ostinato
Je ne parle pas de jouissance personnelle mais de placement financier pour échapper à l'ISF et qui fait de l’œuvre d'art rien de plus que des billets de banque laquellei se trouve aussi rangée dans des coffre-forts. Je trouverais juste qu'en retour de ce cadeau fiscal, les œuvres soient de temps à autre prêtées à des musées pour des expositions.

Voir ce site pour comprendre le type d'amateurs d'art que l'exonération favorise.

[www.institut-defiscalisation.fr]

Je ne connais pas d'investisseur pour qui l'oeuvre d'art ne soit qu'un pur investissement. Il y entre toujours du plaisir, de l'amour pour l'oeuvre, de l'intérêt pour la découverte de l'artiste prometteur dont les oeuvres abordables deviendont hors de prix. Sans cet investissement personnel du collectionneur, il n'y aura pas de bon achat et donc pas de plus-value.

A supposer qu'il existe des investisseurs qui achètent uniquement pour placer : pourquoi faudrait-il qu'ils se fassent pardonner leur pur esprit de spéculation en donnant à voir leur oeuvre?

Ah il s'agit bien encore de l'idée robespierro-marxiste du peuple rédempteur !

Ce qui était hier encore biens somptaires socialement inutiles et donc politiquement scandaleux trouvera donc sa légitimité d'avoir été contemplé par les yeux du peuple.

On avait droit au peuple souverain dont le seul vote légitimait le pouvoir. Voilà le peuple Gorgone dont le seul regard transforme des bien privés et à ce titre inadmissibles en "jouissance publique" légitime.
03 juin 2011, 00:17   Re : Œuvres d'art et ISF
Mais si mais si, il y en a beaucoup (du moins je le crois). Aussi éloignés du mécène que de l'amateur d'art leur souci est le rendement de ce placement. Et l'ISF comme l'exonération de l'ISF nuisent au marché de l'art.
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