Remboursement de la dette

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Ça fantasme sec !

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Peut-être la remarque de Youssef était-elle ironique ?

J'apprécie moi aussi le discours de Xavier Lemoine, toujours clair, précis, sans langue de bois ni concessions au politiquement correct, mais aussi sans outrance, ni généralisation abusive, ni petite phrase douteuse, ce qui lui permet de rester à l'abri des attaques de la police de la pensée (d'autant plus que comme il est maire "de terrain", il parle en toute connaissance de cause).

Oui et non, oui mais non... Il est juste agaçant de lire sur Fdesouche les terribles et tonitruants commentaires de ces chiens enragés qui aboient avec la meute, décomplexée, joliment calfeutrée derrière son pseudo collectif : soudainement on croit voir de magnifiques et formidables mouvements d'argent aux quatre coins de la France, et qui tous décrivent une sinueuse mais rapide ligne, tout l'argent ensemble, telle une veine bleue qui vient affluer dans le coffre de la banque Chaabi, et c'est là dans ce coffre au milieu d'un désert que respire silencieusement le capital français.
Et au fond oui ! Pourquoi verser de l'argent à des familles dont les enfants ne font rien à l'école ? Présenté comme ça, il est bien évident qu'il faut supprimer cette aide et faire enfermer tous ces parents qui spolient leurs propres enfants... Bref, "ça fantasme sec", parce qu'on a là encore un précieux exemple du laxisme des "autorités" et on se tourne vers la cupidité de parents assoiffés d'or. Non, je refuse d’applaudir à ce genre de commentaires. Je sais bien que Xavier Lemoine est un élu sincère et honnête, et d'ailleurs il le dit bien à la fin : c'est tout un système social qu'il faut changer, c'est toute une mentalité qu'il faut redresser, et non pas pointer du doigt tels et tels...

Vous parlez de Meirieu et consorts : voilà bien un domaine (et j'en parlais relativement à la disparition des conseils de discipline) qui me semble central dans les réformes à venir (réformes ? Révolution oui !).

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Question stupide : au lieu de donner de l'argent aux gens pour la rentrée, ne pourrait-on mettre les fournitures en question à disposition ?

Chaque élève aurait ainsi un "paquetage-type".

Avec une caution au cas où le paquetage serait abimé ou détruit ....

Je suis tous les jours confronté à des adolescents de 14 ou 15 ans qui m'expliquent que l'on est "trop gentil" avec eux ! Qu'ils ont "trop de liberté" ! Que la France se fait avoir parce qu'elle est trop généreuse !

Je vais me faire plus royaliste que le Roi : que l'on supprime ces aides ! que l'on rende l'enseignement payant a minima ! que l'on renvoie chez eux les élèves qui ne veulent pas travailler !

Et je peux vous assurer que dans la minute qui suivra tous se mettront au pas et étudieront en classe (ce qui n'a pas dû arriver depuis les années 70)...

Une bonne piste de réflexion, à mon humble avis :
Au delà de l'utile

Question stupide : au lieu de donner de l'argent aux gens pour la rentrée, ne pourrait-on mettre les fournitures en question à disposition ?

Chaque élève aurait ainsi un "paquetage-type".

Du genre ‘Aide Sociale’ versée à l’établissement de l’élève, compensant les besoins en la matière, pondérée, telles les bourses, par l’implication de l’élève dans la reconduction de cette allocation, à terme.

Non, pas de caution, rien d'administratif. L'élève de sixième reçoit tant de cahiers et autres fournitures (cela éviterait les listes délirantes données par certains professeurs), et basta. S'il les perd, c'est son problème.

Citation
Jean-Marc
Question stupide : au lieu de donner de l'argent aux gens pour la rentrée, ne pourrait-on mettre les fournitures en question à disposition ?

Chaque élève aurait ainsi un "paquetage-type".

Cela me paraît bien difficile à mettre en place, car chaque professeur demande une liste de fourniture différente ; de plus, cela occasionnerait des frais supplémentaires pour l'administration (acheter et gérer les stocks de fournitures) et ne permettrait pas aux gens de choisir la marque des fournitures qu'ils veulent acheter.

Une solution plus réaliste serait de mettre en place des "chèques-fournitures" comme il y a des "chèques-déjeuner", à savoir des coupons donnés aux familles et utilisables exclusivement pour acheter les fournitures scolaires.

Cela me paraît bien difficile à mettre en place, car chaque professeur demande une liste de fourniture différente

Mais pourquoi donc ? il s'agit d'enfants, c'est insensé. Il ne me semble pas impossible de définir ce qu'il faut à un enfant de 6ème !

; de plus, cela occasionnerait des frais supplémentaires pour l'administration (acheter et gérer les stocks de fournitures) et ne permettrait pas aux gens de choisir la marque des fournitures qu'ils veulent acheter.

Justement, les marques ! nous y voilà ! il est certain que la gomme naïquy est meilleure que la gomme Auchan !

Une solution plus réaliste serait de mettre en place des "chèques-fournitures" comme il y a des "chèques-déjeuner", à savoir des coupons donnés aux familles et utilisables exclusivement pour acheter les fournitures scolaires.

Oui, ce serait une bonne idée, mais reste encore l'obstacle des marques.

Il est de toute façon scandaleux de distribuer ainsi de l'argent sans demander la moindre garantie qu'il soit dépensé intelligemment. La liberté se gagne à la sueur du front : je trouverais fort mauvais qu'on me dise ce que je dois faire de l'argent que je gagne en travaillant, je trouve fort mauvais qu'on me dissuade d'acheter avec lui des cigarettes, mais si quelqu'un me donne de l'argent dans un but précis - mes parents mettons, pour que j'achève enfin mes études - il est juste que ce don soit assorti de conditions de réussites précises. Le libéralisme pour les travailleurs, la planification d’État pour ceux qui vivent de ses aides.
Je me suis souvent posé une question : le parti de l'In-nocence ne serait-il pas le premier parti de l'Internationale conservatrice-libérale-socialiste, que définit si bien Kolakowski ? Ou alors, si vous me permettez un peu de malice, l'adjectif "socialiste" serait-il de trop ?

La fourniture complète par l'école serait la meilleure solution, car cela permettrait de définir les besoins réels. Mais compte tenu de la propension de l"Etat à faire des économies sur l'indispensable tout en étant laxiste en ce qui concerne le superflu, il y a lieu d'envisager que le nécessaire soit systématiquement sous évalué en tant que dépense obligatoire puisqu'alors l’État disposerait d'un pouvoir d'évaluation dicté par la conjoncture ou les orientations politiques.

それはいっそう複雑です。

Pourriez-vous traduire, cher Jean-Marc, pour ceux qui ne lisent pas les caractères d’Extrême-Orient ?

Citation
Jean Sercy
La liberté se gagne à la sueur du front.

Ce que vous dites là me semble contestable. Dans La Subversion du christianisme, Jacques Ellul montrait par exemple que la liberté ne réside pas dans la possession, mais dans un contrôle permanent de soi-même, et dans la remise en question incessante de tout.

Je n'ai pas trouvé de traducteur automatique en tibétain, c'est une mantra locale, le texte en japonais (via reverso) est "C'est plus compliqué".

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Non, le tibétain est une langue très synthétique.

Euh... Je parlais d'une liberté très précise, celle d'utiliser à sa guise l'argent que l'on reçoit, d'autant que je crois la vraie liberté absolument incompatible avec le travail salarié - du moins le travail empiète toujours sur la liberté, la liberté est le temps libéré du travail ("Ne travaillez jamais", etc.), à moins d'avoir la chance de jouir d'un travail propre à l'exercice de sa liberté, de confondre en une même activité travail et otium. Mais je suis davantage gêné des connotations un peu fâcheuses, pour dire le moins, de cette phrase que j'ai écrite, surtout ainsi isolée...