Outre un effort budgétaire, le gouvernement devrait faire un effort d'imagination.
Réduire les moyens des services publics, tailler dans les prestations et augmenter les prélèvements obligatoires relèvent, comme le fameux « travailler plus pour gagner plus », du même bon sens, celui des comptables et des moralistes.
Cela consiste, par exemple, à réduire le personnel sans rien changer au travail exigé. Ceux qui restent, débrouillez-vous ! ou plutôt, les bosseurs, toujours les mêmes, redoublez d'effort ! Ces mesures ont l'avantage de ne réclamer aucune imagination aux cadres supérieurs et de complaire à la bravoure des bosseurs.
Il vaudrait donc mieux se demander si tous les prétendus services publics rendent effectivement service et si ces services sont administrés de la manière la plus économe, autrement dit, la plus productive.
Sur le premier point, le P.I. note, par exemple, que l'apport de nouvelles populations (on annonce, pour l'an 2050, 75 millions d'individus en métropole) n'est pas un service rendu à la France. Ce constat n'empêche pas l'État de dépenser à cette fin sans compter. Quels services apportent la prolifération universitaire, l'imbroglio général des impôts, la médecine publique du tiroir-caisse privé ? Plutôt que de chercher quel service public existant amoindrir, imaginons combien de services publics véritables ne pourraient être développés en faisant l'économie des nuisances publiques existantes.
Sur le second point, l'appel à la « simplification généralisée des règles du jeu » formulée par Didier Bourjon (voir le fil « Programme social ») est, sans doute, le principal moyen de réduire les dépenses et augmenter les ressources.