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Héros

Envoyé par Marcel Meyer 
17 novembre 2011, 09:21   Héros
Dans Causeur, Gil Mihaely revient sur la l'échange qui a permis la libération de Guilad Shalit


Fouad et Amina, assassins et héros
Sont-ils la Palestine de demain ?


L’histoire du conflit entre Palestiniens et Israéliens est une succession d’occasions manquées − parce qu’on a hésité, reculé devant un obstacle de taille, voire une concession majeure comme l’étendue du territoire concédé, le contrôle des lieux saints ou le « droit au retour ». Ces opportunités ratées génèrent de la frustration et enveniment les relations déjà compliquées entre les protagonistes. Mais certaines relèvent d’un autre registre, celui des symboles qui peuvent faire naître la confiance et changer radicalement le regard porté par les uns sur les autres. Même la haine n’interdit pas de se reconnaître une commune humanité – même si elle n’aide pas.

L’accord pour la libération de Guilad Shalit aura été l’un de ces ratages, un moment où l’affrontement, militaire et politique, aurait pu céder, ne fût-ce que quelques heures, aux préoccupations simplement humaines. Sans renoncer à rien sur le fond, le Hamas aurait pu choisir avec plus de discernement les prisonniers qu’il réclamait en échange du soldat israélien – du moins c’est ce qu’il aurait fait si son objectif était d’améliorer la situation sur le terrain. Au minimum, il aurait pu faire profil bas.
On s’attardera sur la biographie de deux des héros libérés et acclamés le 18 octobre. Fouad abd el-Hani al-Oumarine avait 19 ans, au printemps 1992, quand il a pris un taxi à Gaza pour se faire déposer dans une ville de la banlieue de Tel Aviv. Il était 7h30 quand il a croisé le chemin d’Helena Rap, une adolescente de 16 ans qui se rendait au lycée. Quand la jeune fille est passée devant lui, Al-Oumarine s’est retourné et lui a planté un grand couteau de cuisine dans le dos. Après ce premier coup, il a enfoncé son arme dans la poitrine de la jeune fille. Quand il a été arrêté, il lui avait littéralement arraché le cœur.

Sa camarade Amina Mouna s’est illustrée dans ce qu’on pourrait appeler le cyber-terrorisme artisanal. Cette jeune femme est entrée en contact, par messagerie instantanée, avec des adolescents israéliens dans le but de les séduire et de les attirer dans un piège mortel. Elle y est parvenue en janvier 2001 avec Ofir Rahoum, 16 ans. En arrivant à Ramallah avec sa cyber-copine, l’adolescent a été criblé de balles (une vingtaine) de kalachnikov à bout portant.

Dans son interrogatoire, Amina Mouna a décrit ses sentiments au moment où elle s’est approchée de sa proie : « Je sentais qu’il avait peur [...] La peur était peut-être réciproque mais je me suis concentrée sur mon objectif. Je voulais aider mon peuple et c’est ça qui comptait. » La phrase qui suit est plus glaçante encore : « Aujourd’hui, je sais que j’ai trouvé ma place. J’ai un statut, je suis célèbre dans la société palestinienne. Je suis plus respectée que n’importe quelle autre fille. Désormais, je n’aurai aucun problème pour faire tout ce que je voudrai. On m’écoute à l’intérieur de l’Autorité palestinienne, le Tanzim [la milice armée du Fatah] me donne de l’argent, on met des avocats à ma disposition et on fait tout ce je demande. »
Le problème, c’est qu’on est plus proche des psychopathes de Reservoir Dogs ou de Pulp Fiction que des héros silencieux de L’Armée des Ombres. Quoi que l’on pense de la cause palestinienne, et même du choix de la lutte armée, de tels individus peuvent-ils être qualifiés de « résistants » ? Aussi douloureux que cela soit pour moi, je peux comprendre que des Palestiniens jugent légitime d’attaquer l’armée ou la police de « l’ennemi ». Mais en quoi l’assassinat de deux adolescents désarmés recèle-t-il la moindre parcelle d’héroïsme ou de grandeur ? Quel message envoie-t-on aux jeunes Palestiniens en célébrant la libération de criminels de bas étage ? Quelle cause peut-on bien défendre en glorifiant ainsi la lâcheté et ce qu’il faut bien appeler la barbarie ? Quelle société construit-on quand le moyen le plus sûr d’y trouver sa place est le meurtre de civils ? Que signifient l’accueil triomphal et les discours enflammés auxquels ils ont eu droit, sinon que tuer des Juifs est une cause si sainte qu’elle ne saurait s’embarrasser de la moindre parcelle d’humanisme ?

Admettons que la realpolitik impose parfois de transiger avec ses valeurs. Sans doute fallait-il libérer Amina Mouna et Fouad abd el-Hani al-Oumarine, puisque le Hamas, faute de rendre l’existence un peu meilleure, doit payer le peuple de symboles et qu’il ne saurait s’aliéner les familles des shahids qui jouissent visiblement d’un prestige inquiétant. Il n’était pas obligatoire de les acclamer aussi bruyamment. Un peu de retenue, un soupçon de décence auraient pu dissuader les dirigeants de Gaza de montrer le crime en exemple.
Pourtant, pour une fois, le citoyen israélien que je suis approuve la décision de « Bibi » Nétanyahou : il a eu raison de signer cet accord. Mais l’être humain en moi se révolte et me dit que Fouad et Amina auraient dû rester en prison. Pas parce que je veux m’opposer au rêve qu’ils prétendent réaliser, celui d’un État palestinien ; parce qu’ils le rendent impossible. À moins que leur véritable rêve soit celui de « toute la Palestine » − une Palestine sans Israéliens qui sera vite une Palestine sans juifs, sans chrétiens et sans liberté. Auquel cas, en effet, seules les armes trancheront. Et notre malheur présent à tous, Palestiniens et Israéliens, sera le prix à payer pour que Fouad et Amina puissent fantasmer maladivement la Palestine de leurs lointains descendants.
Utilisateur anonyme
17 novembre 2011, 10:50   Re : Héros
Des héros de ce tonneau, le terrorisme du FLN en a fabriqué bien d'autres pendant la guerre d'Algérie. Les moralistes qui règnent sur la pensée française depuis des décennies leur ont, à l'époque, tressé les couronnes de laurier des combattants de la liberté. Certains sont encore honorés de réceptions officielles (Zohra Driff à Marseille). C'est ainsi que va le monde : ils ont les assassins, nous avons les complaisants et les complices.
17 novembre 2011, 13:50   Re : Héros
Citation
Quelle société construit-on quand le moyen le plus sûr d’y trouver sa place est le meurtre de civils ?

Que penser d'un peuple qui a de tels assassins pour héros ? Les sociétes régies par l'idéologie islamique et ses prescriptions criminelles sont elles vouées au bout du compte à la disparition ?

On voit bien que l'idéologie islamique est absolument inacceptable pour l'occident.
17 novembre 2011, 14:36   Re : Héros
Citation
Je voulais aider mon peuple et c’est ça qui comptait. »

Je suis sûr que si les palestiniens combattaient avec des fleurs ils auraient déjà obtenu plus de concessions de la part des israéliens.

A propos: il est évident que l'absence de la peine de mort affaiblit de manière substantielle l'Etat d'Israel qui est donc contraint à de tels échanges iniques.
Utilisateur anonyme
17 novembre 2011, 14:47   Paresse du causeur
Citation
Gil Mihaely
Le problème, c’est qu’on est plus proche des psychopathes de Reservoir Dogs ou de Pulp Fiction que des héros silencieux de L’Armée des Ombres.

On pourrait opposer de plus fines références à ces comparaisons de causeries, pour le moins hâtives et simplistes — par exemple, La violence et le sacré de René Girard. (Une émission consacrée à cette oeuvre, cette semaine sur France Culture : ici.) Girard montre très bien que l'innocence de la victime sacrificielle est de mise dans le processus cathartique qu'illustre tout sacrifice. Or les crimes en question peuvent facilement être interprétés comme des sacrifices de victimes appartenant au camp que les sacrificateurs identifient au foyer du mal. Selon cette puissante interprétation, de tels crimes échappent à toute condamnation morale par le fait qu'ils renforcent et assurent — par catharsis — la fragile cohésion politique d'un peuple dont chaque membre est plus ou moins vindicatif.

L'interprétation qui voue tout acte dont la logique n'est pas obvie au domaine de la folie (« ...on est plus proche des psychopathes... ») témoigne à coup sûr d'une paresse intellectuelle lorsqu'elle ne trahit un manque de probité.

« Truc de prophète. — Pour deviner à l’avance les façons d’agir d’hommes ordinaires, il faut admettre qu’ils
font toujours la moindre dépense d’esprit pour se libérer d’une situation désagréable. » Nietzsche, Humain, trop humain

Cela étant dit, l'explication d'un fait n'implique aucune justification d'icelui — cela va sans dire. L'anthropologie exige une neutralité axiologique absolue.
17 novembre 2011, 15:10   Re : Paresse du causeur
Selon cette puissante interprétation, de tels crimes échappent à toute condamnation morale par le fait qu'ils renforcent et assurent — par catharsis — la fragile cohésion politique d'un peuple dont chaque membre est plus ou moins vindicatif.

Si chaque membre dudit peuple est "plus ou moins vindicatif", cela ébranle un chouïa cette "puissante interprétation", non ? Pardonnez-moi, mais je ne vois pas en quoi le fait d'obéir à une logique sacrificielle devrait se voir absoudre du soupçon de psychopathie, par exemple. Ces deux éléments ne sont nullement incompatibles.
17 novembre 2011, 15:12   Re : Héros
Cher Monsieur Lesquis,

Vous êtes totalement à côté de la plaque et il me semble que votre compréhension des idées de René Girard est limitée et je suis modéré dans ce jugement.

La lecture sacrificielle est inapplicable à ce type d'assassinat terroriste. En outre René Girard évite comme le diable l'eau bénite toute référence à l'islam ou à l'islamisme.
Utilisateur anonyme
17 novembre 2011, 15:45   Re : Héros
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Utilisateur anonyme
17 novembre 2011, 15:46   Re : Héros
Citation
Francmoineau
Si chaque membre dudit peuple est "plus ou moins vindicatif", cela ébranle un chouïa cette "puissante interprétation", non ?

Non, cher Francmoineau. Le rôle cathartique du sacrifice implique, par définition, une volonté de vengeance à assouvir.

Citation
Francmoineau
Pardonnez-moi, mais je ne vois pas en quoi le fait d'obéir à une logique sacrificielle devrait se voir absoudre du soupçon de psychopathie, par exemple. Ces deux éléments ne sont nullement incompatibles.

Rien ne nous permet de soupçonner Lycaon, roi d'Arcadie, de psychopathie, par exemple.

Citation
Rogemi
Cher Monsieur Lesquis,
Vous êtes totalement à côté de la plaque et il me semble que votre compréhension des idées de René Girard est limitée et je suis modéré dans ce jugement. La lecture sacrificielle est inapplicable à ce type d'assassinat terroriste.

Eh bien, Rogemi, développez, développez... Je ne puis me fier aux affirmations exemptes de démonstration.
17 novembre 2011, 16:21   Re : Héros
Après avoir lu ceci:

Citation
Or les crimes en question peuvent facilement être interprétés comme des sacrifices de victimes appartenant au camp que les sacrificateurs identifient au foyer du mal.

il est hors de question pour moi de développer. Lisez ou relisez par exemple
Quand ces choses commenceront... (1994), entretiens avec Michel Treguer

et après on pourra peut-être discuter.
Utilisateur anonyme
17 novembre 2011, 16:27   Re : Héros
Que trouvez-vous choquant, voire stupide, dans la citation en question ? Encore une fois : développez, s'il vous plaît...
17 novembre 2011, 16:45   Re : Héros
Henri, vous êtes impayable. Mais je dois avouer que le spectacle d'une docte naïveté n'est pas sans charmes.
Utilisateur anonyme
17 novembre 2011, 16:58   Re : Héros
Oh mais l'audace intellectuelle ne semble naïveté qu'aux yeux du conformiste...
17 novembre 2011, 17:24   Re : Héros
Et paf, Francmoineau, et paf.
17 novembre 2011, 18:46   Henri Lescureuil
L'« audace intellectuelle », à présent ! Quo non ascendet ?...
17 novembre 2011, 22:47   Paresse du causeur
L'assurance tranquille avec laquelle Henri expose la théorie devant un parterre médusé est tout à fait réjouissante.
En plus il n'est certes pas à exclure qu'il n'ait pas tort...
18 novembre 2011, 00:41   Re : Héros
Utilisateur anonyme
18 novembre 2011, 08:20   Re : Héros
(Message supprimé à la demande de son auteur)
18 novembre 2011, 09:09   Re : Héros
Cher Didier,

Alain avait lu trop vite et hier Il a déjà fait marche arrière.

Pour ma part je trouve la phrase suivante de Monsieur Lesquis exquise:

Citation
Cela étant dit, l'explication d'un fait n'implique aucune justification d'icelui — cela va sans dire. L'anthropologie exige une neutralité axiologique absolue

L'illusion de pouvoir observer sans être impliqué. Ah la prétention à la scientificité, quelle vanité !
18 novembre 2011, 09:13   Re : Héros
Une certaine posture intellectuelle n'est qu'une défausse politique.
18 novembre 2011, 10:35   Re : Héros
Il me semble qu'il y a chez monsieur Lesquis la posture facile du provocateur à deux balles dont il ne vaut pas le coup de relever les propos. N'est pas Nietzsche qui veut.
Utilisateur anonyme
18 novembre 2011, 10:50   Re : Héros
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Utilisateur anonyme
18 novembre 2011, 11:34   Re : Héros
(Message supprimé à la demande de son auteur)
18 novembre 2011, 13:21   Re : Héros
Citation
Comme troll, tout de même, il a de l'allure.

I do agree !
18 novembre 2011, 14:12   Re : Héros
Le retrait de Gaza sans traité de paix en bonne et due forme a été une erreur tragique de la part de Sharon. Depuis cette date la vie des israéliens dans la zone frontalière, sous la menace permanente des tirs de missiles, est devenu un enfer.
Utilisateur anonyme
18 novembre 2011, 14:45   Re : Héros
Oh, si les attaques ad hominem ou ad personam faisaient avancer le schmilblick, j'y verserais aussi volontiers...
Utilisateur anonyme
18 novembre 2011, 16:00   Proust girardien
« Presque aucun des fidèles ne se retenait de s'esclaffer, et ils avaient l'air d'une bande d'anthropophages chez qui une blessure faite à un blanc a réveillé le goût du sang. Car l'instinct d'imitation et l'absence de courage gouvernent les sociétés comme les foules. Et tout le monde rit de quelqu'un dont on voit se moquer, quitte à le vénérer dix ans plus tard dans un cercle où il est admiré. C'est de la même façon que le peuple chasse ou acclame les rois. »

Proust, A la recherche du temps perdu

Proust décrit là l'automatisme grégaire de la volonté de vengeance qui néglige l'innocence de la victime sacrificielle, aussi bien qu'il explique l'anti-lesquissisme in-nocent... Aussi l'innocence des victimes desdits crimes ne révèle-t-elle pas quelque psychopathie des criminels mais illustre l'implacable et douloureuse logique humaine.
18 novembre 2011, 18:49   Re : Héros
« Je me demande souvent si ma propre naïveté ne me rend pas des fois insolent.»

« Il y a dans l'aurore du talent quelque chose de naïf et de hardi en même temps qui rappelle les grâces de l'enfance et aussi son heureuse insouciance des conventions qui régissent les hommes faits. »
Eugène Delacroix
Utilisateur anonyme
18 novembre 2011, 19:15   F. c. !
Diable ! que ceux qui me taxent de naïveté m'apprennent alors ce que je ne sais pas ! Les attaques ad hominem commencent vraiment à me f. c....
18 novembre 2011, 19:34   Re : F. c. !
(Dites, pourriez-vous arrêter, tous, avec vos "f.c" ? J'ai l'habitude d'y associer la "fausse couche". C'est perturbant.)
Utilisateur anonyme
18 novembre 2011, 20:05   Re : F. c. !
(Message supprimé à la demande de son auteur)
18 novembre 2011, 21:23   Re : F. c. !
Le fait est que la société palestinienne est dans un état de chaos, de violence et de crise non résolue quasi permanents, et pourrait constituer un terreau favorable à ce type d'explication par explosion de violence sacrificielle apaisante.
il y a cependant que dans le modèle de Girard les victimes ne sont pas choisies au hasard, je crois, ce ne sont pas n'importe quels innocents qui sont désignés à la vindicte, mais ceux dont l'expiation n'aura de la façon la plus certaine aucune conséquence d'accroissement de la violence et du désordre, que tout le processus vise précisément à contrer.
Le contexte de l'affrontement israélo-palestinien, et l'escalade inévitable de violence qui suit chaque attentat, parfaitement connu et pratiquement déjà intériorisé par les Palestiniens, ne vont pas dans ce sens.
18 novembre 2011, 21:37   Re : Héros
Cher Henri, vous n'avez tout de même pas oublié que c'est vous même qui vous taxiez.
Utilisateur anonyme
18 novembre 2011, 22:12   Re : Héros
Citation
Alain Eytan
Il y a cependant que dans le modèle de Girard les victimes ne sont pas choisies au hasard, je crois, ce ne sont pas n'importe quels innocents qui sont désignés à la vindicte, mais ceux dont l'expiation n'aura de la façon la plus certaine aucune conséquence d'accroissement de la violence et du désordre, que tout le processus vise précisément à contrer.
Le contexte de l'affrontement israélo-palestinien, et l'escalade inévitable de violence qui suit chaque attentat, parfaitement connu et pratiquement déjà intériorisé par les Palestiniens, ne vont pas dans ce sens.

Alain, je dois d'abord vous avouer que je suis ravi que vous preniez au sérieux l'interprétation girardienne des crimes en question, laquelle exclut la pathologie au bénéfice d'une rationalité anthropologique à visée de cohésion politique. En dépit de la pertinence de votre remarque, il me semble malgré tout que la violence que le sacrifice tend à purger par catharsis est largement interne aux membres du peuple et non externe à ceux-ci. Il s'agit, si je ne me trompe, de décharger sur un bouc-émissaire la violence qui s'exerce entre les membres d'une même société et non celle qui s'exerce entre eux et d'autres peuples. En outre, la ritualisation du sacrifice, la régularité avec laquelle il réapparaît, répond à l'inépuisable volonté de vengeance qui assaille chaque individu en temps de guerre. J'ajouterai qu'un geste du premier crime pourrait se lire comme un symbole d'expiation du Mal : « Quand il a été arrêté, il lui avait littéralement arraché le cœur. » Enfin, il est à noter que des sociétés fortement religieuses obéissent à une logique sacrale, si je puis dire, bien différente de celles où le Droit et la liberté individuelle établissent une distinction nette entre innocents et coupables. Ce que je mis en doute n'était que la pathologisation — permettez-moi cet inélégant néologisme — de cette logique sacrale qui, pourtant, régissait les comportements humains de toutes les sociétés depuis des temps immémoriaux.

Citation
Eric Veron
Cher Henri, vous n'avez tout de même pas oublié que c'est vous même qui vous taxiez.

Je ne le crois pas, cher Eric. C'est Francmoineau qui, le premier, me taxa de « docte naïveté » : ici.
18 novembre 2011, 23:09   Re : Héros
» il me semble malgré tout que la violence que le sacrifice tend à purger par catharsis est largement interne au membres du peuple et non externe à ceux-ci. Il s'agit, si je ne me trompe, de décharger sur un bouc-émissaire la violence qui s'exerce entre les membres d'une même société et non celle qui s'exerce entre eux et d'autres peuples

Ce que je voulais dire, c'est que la violence exercée par Israël à la suite de chaque attentat pratiquement contribue à prolonger indéfiniment l'état de crise et d'instabilité permanents dans lequel est plongée la société palestinienne (cela ne veut pas dire que l'état lamentable dans lequel stagne cette société soit véritablement la faute des Israéliens, bien entendu, là n'est pas la question). J'envisageais davantage la chose dans une optique plus générale, où violence et crise coïncident plus ou moins, quelles que soient les causes particulières qui les génèrent, aux yeux des Palestiniens ou en soi, et de quoi le sacrifie aurait pour objet de se prémunir.
Mais conformément à l'orthodoxie de la théorie girardienne, je crois que vous avez parfaitement raison sur ce point.
Utilisateur anonyme
18 novembre 2011, 23:19   Re : Héros
(Message supprimé à la demande de son auteur)
18 novembre 2011, 23:24   Re : Héros
Je ne suis pas spécialiste de Girard, mais il me semble que son bouc émissaire est en quelque sorte consentant.
18 novembre 2011, 23:47   Re : Héros
"Vous m'obligeriez (et d'autres avec moi), cher Alain, à ne pas encourager systématiquement l'inutile quoique décoratif M. Lesquis.

Lieber Alain,
beherzigen Sie, um Gottes willen, diesen Ratschlag !
"Comme je l'ai indiqué à M. Henri par voie privée, "Participer au forum de l'In-nocence n'est pas un droit. En revanche cela se mérite.". Vous m'obligeriez (et d'autres avec moi), cher Alain, à ne pas encourager systématiquement l'inutile quoique décoratif M. Lesquis. Merci d'avance."

C'est pour moi une vraie énigme. Je ne comprends pas ce que l'on reproche aux interventions de M. Lesquis, en tant que telles. J'ai ce sentiment qu'une affaire de coulisses m'échappe. En effet, je ne vois pas en quoi les messages de ce participant ont quoi que ce soit de, je ne sais même pas comment les qualifier, de... choquant ? hors-sujet ? par trop fantaisistes ? gratuitement provocants ? Et cette histoire de troll ? Mystère pour moi. Il n'y a qu'une onomatopée transalpine pour résumer mon point de vue : Bu... Je dois être naïf.

P.S. Et si, par dessus le marché, Rogémi livre des conseils en allemand...

Traduction Reverso : Prenez à coeur, autour de Dieu, ce conseil!
19 novembre 2011, 00:06   Re : Héros
Orimont,

Souvenez-vous :

Tu ne quaesieris (scire nefas).
19 novembre 2011, 00:13   Re : Héros
Faites excuse, reverso ne traduit pas le latin.
19 novembre 2011, 00:21   Re : Héros
Cher Orimont, je ne comprends pas très bien moi non plus...
19 novembre 2011, 00:37   Re : Héros
Et oh! attention là Jean-Marc, vous n'allez tout de même pas prendre le bouquet missaire, lui aussi, pour une chèvre si ?
Utilisateur anonyme
19 novembre 2011, 07:29   Re : Héros
(Message supprimé à la demande de son auteur)
19 novembre 2011, 08:34   Fan club
Les-quis ! Les-quis !
19 novembre 2011, 08:52   Re : Héros
Citation
Traduction Reverso : Prenez à coeur, autour de Dieu, ce conseil!

Traduction Rogemi: par pitié, tenez compte des recommandations de Didier.

Orimont ne faites pas comme si vous ne compreniez pas de quoi il s'agit ici. Je précise que mon intervention à propos des allégations sur la théorie girardienne de Monsieur Lesquis fut la toute première depuis son inscription sur le forum.
19 novembre 2011, 14:15   Re : Héros
Cher Henri (Lesquis) je vous dois des excuses. La formule que je vous attribuais émanait en réalité, dans la discussion Une question de fond, de Pierre Henri. Mes fiches ne sont pas à jour, M. Guéan ne va pas être content de moi. Alors, maintenant, si le Premier Secrétaire donne du M. Henri non pas à Pierre Henri mais à Henri Lesquis, on ne va pas s'y retrouver !
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