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La France bloquée et hallucinée

Envoyé par Utilisateur anonyme 
Utilisateur anonyme
25 décembre 2011, 10:04   La France bloquée et hallucinée
Extraits d'un article paru dans Le Temps, quotidien suisse, et qui se réfère au livre :

«La France aveuglée par le socialisme», Philippe Nemo, François Bourin éditeur, 416 p, 2011

.La France souffre d’une oligarchie qui l’empêche de se réformer
Emmanuel Garessus



Citation

Le drame français se situe moins dans le niveau pourtant exorbitant de sa dette publique que dans des institutions qui empêchent la démocratie d’effectuer son travail salutaire de contrôle des élus et qui empêchent l’économie privée de s’adapter au changement. Le peuple a perdu son pouvoir au profit d’une «double oligarchie», la haute fonction publique et les syndicats, explique Philippe Nemo dans un ouvrage admirable de lucidité sur le mal qui ronge la France, le socialisme*. Car il précise d’emblée que, conséquence du monopole d’Etat sur l’école et les médias, «la droite française ne se rend pas compte qu’elle est plus à gauche que les gauches des grands pays européens et anglo-saxons».

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L’auteur rassemble et retravaille des écrits parus en partie à l’étranger ou dans des circuits «underground». Car tel est le sort en France des adversaires de la pensée unique. Il analyse et décrypte ce qu’il nomme la perversion du jugement moral et l’intériorisation des principes socialistes sur les sujets devenus tabous chez nos voisins tels que l’école, l’immigration ou l’Etat providence.

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Le premier drame, c’est la «suppression du parlement». Le président décide de presque tout, il nomme le premier ministre et le parlement est à son service. Les députés ne peuvent être élus qu’avec l’investiture d’un grand parti. La véritable élection se fait dans l’état-major du président actuel ou futur. Le président nomme et tient en main ses députés. «C’est le rétablissement d’un pouvoir absolu, plus étendu, à maints égards, que celui des rois de France sous l’absolutisme», selon ce spécialiste des civilisations. L’impuissance du parlement signifie «que la société civile ne peut tenir en échec l’appareil de l’Etat». C’est l’Etat au contraire qui «impose à la société ses volontés». Le statut de la fonction publique a facilité le changement. De fait, les fonctionnaires sont devenus majoritaires à la Chambre des députés et ils ne sont incités ni par leur culture ni par leurs intérêts corporatifs à exercer quelque contrainte que ce soit sur la fonction publique.

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La deuxième composante de l’oligarchie, ce sont les syndicats et groupes activistes, deux groupes pourtant peu représentatifs. (...) Cette seconde oligarchie n’a cessé de monter en puissance. On a cédé à ses revendications et on lui a assuré son financement. Car aujourd’hui, «l’argent dont disposent les syndicats est principalement d’origine publique», selon l’auteur. Cette prise de pouvoir ne figure nullement dans la Constitution. (...)

Cette structure doublement oligarchique s’est traduite par une croissance incessante du secteur public tandis que les économistes s’étonnaient des rigidités à la baisse des prélèvements obligataires. Ce transfert de richesses ne va pas des riches aux pauvres, mais il est horizontal, du secteur privé au secteur public.

Les particularités institutionnelles de la France ne subsistent souvent qu’en raison d’obstacles massifs au débat public. Le manque de pluralisme des opinions empêche le développement d’une économie du savoir et la concurrence des idées. Pourtant c’est la source naturelle de l’innovation et de la croissance. «La paralysie intellectuelle est le fruit d’une logique potentiellement obscurantiste qui rappelle l’Inquisition», explique l’auteur dans un chapitre absolument brillant. On a créé en France un dispositif judiciaire qui présente d’indéniables analogies avec ce tribunal.(...)

Citation

Mais depuis quelques décennies, les lois de censure se sont multipliées avec les lois Pleven (1972), Gayssot (1990), le décret de 1993 et la loi sur la Halde (2004). Des propos non seulement publics mais aussi privés devenaient punissables. L’Etat s’arrogeait le droit d’intervenir dans le contenu des conversations privées, pouvoir auquel, jusqu’à cette date, seuls des régimes totalitaires avaient prétendu. Il devint également un délit de porter atteinte par des propos publics ou privés à l’honneur» ou à la «considération». La France impose aux juges une mission de discernement idéologique. On entre dans une totale insécurité juridique. Ce qui frappe dans cette police des idées, c’est son caractère crypto-religieux, selon l’auteur. Les socialistes espagnols et allemands ont pu, pour des raisons de justice et d’efficacité économique, supprimer l’impôt sur la fortune. En France, selon Nemo, «celui qui suggère une telle mesure passe pour un ennemi juré des pauvres et un personnage asocial qui ne mérite pas qu’on lui parle».


Citation

L’analyse des «vices éthiques» de la fiscalité française vaut également le détour pour la présentation de ses mécanismes, une fiscalité conçue comme «une atteinte sans contrepartie à la propriété et au travail de chacun». Celui qui gagne son argent honnêtement à la sueur de son front est opprimé par le fisc. C’est immoral, car depuis Locke, on sait que les droits naturels de l’homme se déclinent en trois termes, la vie, la liberté et les biens. L’être de l’homme est donc indissociablement lié à son avoir. C’est pourquoi l’impôt confiscatoire n’est pas seulement une entrave à l’économie, mais «il transforme l’homme», selon Philippe Nemo. Cette politique de spoliation nuit à tout le pays puisque le progrès est toujours apporté par des individus qui ont été libres d’explorer des voies nouvelles.
Excellent cet article du Temps. Pour ceux qui ne le savent pas Philippe Némo a un blog

Dernier billet:
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Dix principes universels : une brève philosophie de la vie

Père Robert Spitzer SJ.
10 principes universels : une brève philosophie de la vie.

INTRODUCTION

L'évolution de la culture et de la civilisation a surgi à partir de l'élaboration de dix principes fondamentaux. Trois d'entre eux concernent la preuve et la vérité objective, trois d'entre eux concernent l'éthique, trois d'entre eux concernent la dignité et le traitement des êtres humains au sein de la société civile et l'un d'eux concerne l'identité personnelle et la culture. L’absence d'enseignement et de pratique de l’un quelconque de ces principes peut conduire à une sous-estimation de la dignité humaine, un déclin de la culture, une atteinte aux d'individus et même à des groupes d'individus, ainsi qu’une sous-estimation de nous-mêmes et de notre potentiel dans la vie. L’absence d'enseignement et de pratique de plusieurs de ces principes conduira très certainement à des abus généralisés et à un déclin général de la culture.

Cette vérité n’est pas affirmée de façon arbitraire ou sur la base d'un argument que l'on appelle la pente glissante, car l'histoire est tellement remplie d'exemples de ces échecs et de leurs conséquences qu’il serait totalement déraisonnable et irresponsable de ne pas en déduire sa validité. Nous avons tous entendu le mot attribué à Einstein, que « la folie, c'est de se comporter toujours de la même manière et de s'attendre à des résultats différents. » Notre objectif en présentant ce programme est d'abord et avant tout d’éviter une grande souffrance aux individus et aux communautés et ainsi d’empêcher ce genre de « folie » de se répéter dans notre histoire nationale et même internationale.

Un bref examen de ces principes donnera plus de crédibilité à notre conviction qu'ils constituent une garantie essentielle de la dignité humaine, du bien-être, et du vivre-ensemble. Certains pourraient dire que c'est le système juridique, la démocratie ou les tribunaux, qui sont les protecteurs réels des individus, de la culture et de la société. Mais comme cela deviendra évident par la suite, sans les dix principes, la démocratie pourrait manipuler les droits des êtres humains, les tribunaux pourraient légaliser toute forme d'indignité et de mal et les systèmes juridiques n’auraient rien sur quoi fonder leurs lois. Encore une fois, nous n'avons pas à chercher très loin pour voir ces abus dans l'histoire du monde avec ses tribunaux fantoches, la marginalisation arbitraire d'individus, la persécution de peuples, la justification de l'esclavage, la discrimination et la maltraitance. Les systèmes juridiques et les tribunaux sont des structures simples. Ils sont conçus pour mettre en pratique quelque chose qui les dépasse. Ce « quelque chose », que nous voudrions préserver, est le fruit le meilleur de l'esprit humain, un fruit qui s’enracine dans ces dix principes.

Les dix principes universels constituent le fondement de la civilité, de la justice et de l'objectivité dans les cultures à travers le monde. Leur présence assure la possibilité de la civilisation humaine et leur absence (même leur absence partielle) ouvre la voie à la corruption, à la tromperie, à l'injustice et au déclin culturel. Trois principes concernent la vérité objectivement vérifiable, trois concernent l’éthique personnelle et la vertu, trois concernent la justice et les droits politiques et l'un concerne le développement de la grande culture.

I. Les principes de la raison

Principe 1 : Le principe d'explication complète (Socrate, Platon et Aristote)
La meilleure opinion ou théorie est celle qui explique le plus de données.

Principe 2 : Le principe de non-contradiction (Platon et Aristote)
Des opinions ou des théories valides ne doivent pas contenir de contradictions internes.
Formulation classique : un être réel ne peut pas à la fois être et n'être pas la même chose, sous le même rapport, au même endroit et en même temps.

Principe 3 : Le principe des preuves objectives (Platon et Aristote)
Les opinions non arbitraire ou les théories doivent être fondées sur des preuves vérifiables publiquement.

II. Les principes éthiques

Principe 4 : Le principe de non-malfaisance (Jésus, Moïse et les traditions religieuses dans le monde entier)
Evitez les méfaits inutiles ; si un dommage est inévitable, minimisez-le.
Règle d'Argent : Ne faites pas aux autres ce que vous ne voudriez pas qu'ils vous fassent.

Principe 5 : Le principe de la fin cohérente avec les moyens (Augustin)
La fin ne justifie pas les moyens.

Principe 6 : Le principe du potentiel humain (Las Casas)
Chaque être humain (ou un groupe d'êtres humains) mérite d'être évalué selon le niveau de développement humain complet et non pas selon le niveau de développement atteint actuellement.

III. Les principes de justice et de droit naturel

Principe 7 : Le principe des droits naturels (Suarez, Locke, Jefferson et Paine)
Tous les êtres humains possèdent en eux-mêmes (en vertu de leur seule existence) les droits inaliénables à la vie, à la liberté et à la propriété ; aucun gouvernement ne peut donner ces droits et aucun gouvernement ne peut les enlever.

Principe 8 : Le Principe du caractère fondamental des droits de l'homme (Suarez, Locke et Jefferson)
Le droit le plus fondamental est celui qui est nécessaire à la possibilité de l'autre, quand il y a un conflit, nous devons le résoudre en faveur du droit le plus fondamental.

Principe 9 : Le principe des limites de la liberté (Locke et Montesquieu)
Une personne (ou un groupe) ne peut pas imposer de charges inutiles à d'autres personnes (ou groupes).

IV. Le principe fondamental de l'identité personnelle et de la culture

Principe 10 : Le principe de bienfaisance (Jésus)
Viser une contribution optimale aux autres.
Règle d'or : Faites à autrui ce que vous voudriez qu'il fasse pour vous.
25 décembre 2011, 10:59   Re : La France bloquée et hallucinée
Serait-il possible de copier l'article en intégralité plutôt que d'en afficher seulement des extraits ? On ne peut pas y accéder sur le site du Temps sans y être abonné...


D'autres articles sur le même livre :

[www.atlantico.fr]

[www.institutcoppet.org]

[www.contrepoints.org]
Très intéressante intervention de Philippe Némo sur sa conception de l'occident. Pour télécharger l'émission cliquez i c i
Cher Rogémi, Nicomaque, le blog que vous avez mis en lien, n'est pas dû à Philippe Nemo mais à Damien Theillier, professeur de philosophie à Paris, que je connais très bien.
Le même Damien Theillier est d'ailleurs l'un des membres – et je crois membre fondateur – de l'institut Coppet, ainsi que l'un des animateurs du site Contrepoints.
Oui cher Didier je me suis trompé.

A la suite du passage de Damien Theillier dans l'émission de Philippe Némo sur Radio-Courtoisie j'avais gardé le lien amenant à cette émission sur le blog Nicomaque partant du principe qu'il s'agissait du blog de P. Némo.
Utilisateur anonyme
25 décembre 2011, 20:06   Re : La France bloquée et hallucinée
Non, malheureusement, cher Félix, je ne peux pas reproduire l'article dans son intégralité sous peine de violer le droit d'auteur et d'encourir les foudres de Julien Beau qui m'a déjà rappelé à l'ordre (à juste titre).

Mais soyez assuré que mes ciseaux à ongles ont fait preuve de beaucoup de discernement dans les rognures... euh... les coupures. Mais chut !


Merci, cher Rogemi pour ces dix principes et pour l'adresse de ce blog.
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