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Communiqué n° 1325 : Sur un éditorial du journal “Le Monde”

Communiqué n° 1325, lundi 9 janvier 2012
Sur un éditorial du journal “Le Monde”

Le parti de l'In-nocence souhaite relever un stupéfiant éditorial du journal “Le Monde” qui lui semble à marquer d'une pierre blanche tant il consacre et officialise, en quelque sorte, la déculturation en cours et, dirait-on à le lire, parachevée. L'éditorialiste anonyme n'a pas de mots assez enthousiastes pour célébrer la situation culturelle actuelle de notre pays, telle que la décrit un rapport que le journal publie d'autre part. Ce rapport, dont l'éditorial ne conteste pas un seul instant l'approche, envisage la culture du seul point de vue qu'on pourrait appeler martello-benhamien (des noms de M. Frédéric Martel et de Mme Françoise Benhamou), c'est-à-dire exclusivement quantitative, et telle qu'on l'entend résonner dans l'expression sinistre “industrie culturelle”. C'est ainsi que pour “Le Monde”, qui fut en quelque sorte, jusqu'au dernier quart du siècle dernier, le journal officiel de la France cultivée, les progrès de la culture se mesurent au nombre d'entrées du film “Intouchables” et du cinéma en général, absolument sans distinction de qualité, la notion de cinéphilie ayant au demeurant changé de sens, récemment, comme celle de musique et de culture avant elle, et désignant à présent la fréquentation régulière des salles obscures, en toute indépendance de ce qui s'y montre. Pareille façon de penser, et de nommer, amène l'éditorialiste jubilant à s'écrier :

« Dans un formidable mouvement de balancier, notre civilisation, qui produit de plus en plus de solitude, génère dans le même temps son antidote : les Français se révèlent amateurs de grandes messes culturelles, d'événements réunificateurs, de théâtre, de concerts de rock, de salles obscures où la taille de l'écran est sans doute moins importante que la présence du collectif, de l'“ici et maintenant”, de l'émotion partagée. »

Le parti de l'In-nocence remarque que les concerts de rock et la croissance de leur fréquentation sont donnés, et par “Le Monde” encore, pas par” VSD”, “Les Inrockuptibles” ou ”Biba Magazine”, comme un signe magnifique de l'heureuse situation culturelle du pays, ce qui n'a rien d'étonnant dès lors que la culture est conçue avant tout, ainsi qu'il est clairement exposé, comme « la présence du collectif ». C'est assez dire où nous en sommes et comment la déculturation, arrivée à son terme, tient à parader sous le nom même de culture : la culture, c'est elle. Il n'y a là qu'un pan, bien sûr, de la tromperie générale sur les mots, employés systématiquement à contre sens, qui permet à la France de vivre la crise la plus grave de son histoire, le changement de peuple, sans qu'il en soit jamais ouvertement question. Mais c'est ce pan-là, “culturel”, qui commande et permet tous les autres. “Le Monde” a l'honnêteté de désigner ingénument la fabrique du mensonge.
Accord total ( que je crois avoir oublié de donner en temps voulu ).
Mesdames, Mesdames, nous sommes au salon ici ! La cuisine, c'est la pièce d'à côté...
Sont-elles assez distraites, ces filles du Midi...
Je suis tellement en accord avec vous que j'oublie de le dire, parfois.
Moi aussi. Il m'arrive d'être tellement en accord avec moi que je ne trouve pas les mots. Hélas, c'est assez rare.
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