Ben quoi, personne n'embraye ?
Si l'on peut prendre exemple parmi des animaux plus petits, voici ce qu'écrivait un certain Armand Praviel dans son “Le Languedoc rouge” (paru la même année 1929 pour la collection Beaux Pays de la maison d'édition grenobloise Arthaud) :
« Jadis le faubourg Saint-Cyprien avait une originalité bien caractéristique. La Gascogne s'y mâtinait d'Espagne. Sur des terrains vagues, riverains de la Garonne, il donnait même asile aux chariots d'une tribu sans cesse renouvelée de Gitanes.
Ceux-ci semblaient être les frères de ceux de Catalogne, bien que leur teint bronzé ne les rattachât nullement aux Maures, mais aux bohémiens hongrois. Ils avaient conservé la pureté de leur type, leurs yeux noirs et scrutateurs, et leurs dents éclatantes. Maquignons ou hongreurs, ils se répandaient dans les foires, soulevant les aboiements des chiens aux cliquetis de leurs ciseaux. Et dans cette ville très fermée à l'étranger, très particulariste, peuplée de gens casaniers et méfiants, ils apportaient seuls un certain exotisme.
Les temps ont bien changé. Aujourd'hui les gitanes disparaissent, noyés dans l'afflux de toutes les races qui envahissent peu à peu les bords de la Garonne : une colonie espagnole et italienne ne cesse de s'accroître ; les arabes, les noirs, les jaunes la renforcent, tandis que la race autochtone disparaît tous les jours. Le vieux faubourg a vécu.
Il aurait même perdu sa physionomie la plus essentielle, si les courageux “Toulousains de Toulouse” ne s'acharnaient à le défendre [suit un passage sur l'empêchement de plans anti-inondations qui auraient entraîné la destruction de l'Hôtel-Dieu et le réaménagement du Pont-Neuf]. »
Le MRAP a trop de travail. Prescription pour ce qui a été écrit avant 1940.