Il n'y a pas de place pour la société cultivée dans le monde petit-bourgeois, ni à côté d'elle, et pas non plus pour ceux qui n'appartiennent pas à cette classe, mais aiment lire, discrètement, tranquillement, à côté, ouvrant un pan de la vie, comme une ouverture sur un extérieur indispensable, vital à toute existence.
Je ne savais pas que la civilisation était incarnée par les femmes, comme vous l'avancez Marc, je ne comprends d'ailleurs pas toujours où vous voulez en venir, mais je ne cherche aucun pouvoir, aucune légitimité, aucun coupable d'une faute quelconque, j'aime écouter la musique, entendre le vent, vivre sans fatalement être acceptée de toute part, par cette globalité vampire, me rapprocher des forts sans pour autant me croire plus forte qu'eux, mais avoir un espace, oui, un espace, car grâce à cet espace où la solitude donne tout d'elle, apprend et fait place à l'écho distrayant d'une manière forte et singulière, je peux vivre au lieu de survivre.
Encore une fois, que la civilisation soit incarnée par les femmes me surprend grandement, j'avais plutôt entendu dire (et par de grands intellectuels cultivés, bien élevés et de haute lignée) que les femmes dérangeaient parce qu'elles étaient la couleur qui fait bifurquer, et que les hommes, eux, voulaient une route toute droite avec une ligne blanche
vive le mur!. Ce qui rejoignait les propos selon lesquels la diversité réelle devait disparaître au non de la diversité clamée. Plus de femme, plus de couleur, plus de différence, un monde d'homme sans que puisse exister une femme – qui a peut-être existé par ailleurs mais s'est bien gardée alors, de le crier trop fort. Mais c'est une dispute entre intellectuels, car ce n'est pas moi qui ait avancé cela. par contre, ce que je ressens c'est l'impossibilité d'être une femme tant la violence de ce monde, comme la réalité moderne qu'elle force à accepter sont abjectes pour elle. Ainsi ce que les femmes représentent aujourd'hui
n'est pas la femme qui existe, puisque celle-ci n'existe pas pour le petit-bourgeois, comme les personnes cultivées n'existent pas plus à ces yeux, ni les classes différentes, ni l'extérieur.