Ça ne va pas vous déplaire...

Il va falloir inventer de nouvelles méthodes d'enseignement, le copier-coller s'emballe :
Le Figaro

Génial. Il faut aller sur le blog de cette prof.

Hélas, les journalistes aussi sont des adeptes du copier-coller.

À l'Institut d'Études Politiques, il existe un logiciel qui permet à nos professeurs de détecter d'éventuels plagiats dans nos travaux : si plus de cinq mots à la suite sont identiques à ce que l'on trouve dans un des ouvrages que possède la Bibliothèque (et qu'elle a numérisé), nous sommes cuits, ce qui nous contraint au moins à procéder à des réécritures...

Je trouve incroyable qu'un quart des élèves ait échappé au piège. Ce doit être un lycée de génies, quand j'étais étudiant en histoire aucun de mes amis n'aurait fait d'exposé sans copier Wikipédia.

Raphael, le dernier quart n'a même pas rendu le travail ! ;)

Jeté un oeil, il y a quelques jours, à un petit dossier de collégienne sur la "violence au cinéma" : pas une ligne, à l'évidence, n'avait été écrite par la jeune fille. Les analyses étaient d'une complexité sidérante, et formulées dans un langage universitaire parfaitement maîtrisé. Il n'y avait d'ailleurs aucun livre cité dans la "bibliographie - sitographie" de la dernière page.

« On ne profite vraiment du numérique que quand on a formé son esprit sans lui. »

C'est une phrase très juste.

C'est exactement ce que je me suis dit, cher Stéphane Bily !

Si cette phrase est très juste -- et je le crois aussi --, alors nous faisons visiblement tout notre possible pour entériner ses conséquences.

La force de Caldwell, c’est d’avoir mené une enquête particulièrement complète, dans tous les pays européens. Et d’avoir évité tout ce qui pourrait, de près ou de loin, s’apparenter au racisme. Il ne dénonce pas, mais observe, avec minutie. Ses conclusions ont d’autant plus de poids.

Selon lui, les immigrants ont été plutôt bien traités depuis les années 1950, et leur condition n’a cessé de s’améliorer. Partout où ils ont souhaité s’intégrer au pays d’accueil, ils ont pu le faire. Et enfin, là où ils ne l’ont pas souhaité, l’Europe n’a pris aucune mesure de rétorsion, mais au contraire cherché à s’adapter elle-même à cette nouvelle présence.
Il redoute aussi ce qu’il appelle « la tentation du bouc émissaire » : plutôt que de se mesurer à telle ou telle forme de violence islamique, de nombreux responsables européens affirment que celle-ci cessera, ou baissera en intensité, « quand le conflit israélo-palestinien sera résolu ». Ce qui revient à offrir aux Juifs un choix « horrible » : abandonner leurs frères israéliens ou être considérés comme les vrais responsables d’atrocités éventuelles commises sur le sol européen.
Michel Gurfinkel

"A l’heure actuelle, c’est à l’islam et non à la civilisation européenne ou ses valeurs démocratiques que les immigrants accordent une légitimité politique… Ils acceptent les institutions européennes dans la mesure où celles-ci ne freinent pas l’expansion de l’islam. Ils les rejettent quand elles deviennent un obstacle. "
Christopher Caldwell


Mais Jean-Marc vous n'êtes pas seul, vous êtes des millions à penser comme il faut.

De fait, cher Olivier Lequeux, c'est tout le débat entre Renaud Camus et Alain Finkielkraut, je crois : Renaud Camus défend qu'Internet peut avoir du bon en cela qu'il est un moyen d'accès à la connaissance (qui, initialement, n'en vient pas) là où, pour Finky, Internet n'est qu'une immense poubelle.

Les deux thèses ne sont pourtant pas incompatibles; elles expriment d'ailleurs très bien le concept ellulien d'ambivalence de la technique. D'après ce que nous pouvons observer (par exemple dans les faits décrits par l'article ci-dessus), l'usage intempestif et immodéré des techniques numériques (les "NTIC") nous mène tout droit à l'abêtissement et à la déculturation généralisés.

Cette ambivalence est un fait et le côté d'Internet où l'on tombe (poubelle ou paradis) dépend avant tout de nous-mêmes (donc, de l'esprit formé sans lui). Face au moteur de recherche, l'internaute est seul et il ne tient qu'à lieu de taper parti de l'in-nocence plutôt que facebook.
Seulement, le problème de la connaissance de la connaissance demeure : Internet est censé vous donner tout ce que vous cherchez mais si vous ne savez pas que quelque chose existe, vous ne pouvez y accéder puisque vous ne le cherchez pas.
Et puis, il faut bien dire qu'Internet (les moteurs de recherche, qui ne sont que la pointe émergée) a tendance à renvoyer au même, ne serait-ce que par la logique des algorithmes qui en sont le fondement technique.

Citation
Jean-Michel Leroy
Cette ambivalence est un fait et le côté d'Internet où l'on tombe (poubelle ou paradis) dépend avant tout de nous-mêmes (donc, de l'esprit formé sans lui). Face au moteur de recherche, l'internaute est seul et il ne tient qu'à lieu de taper parti de l'in-nocence plutôt que facebook.

Oui, mais l'usage intelligent, constructif, "positif" de l'internet dépend lui-même de la "formation de l'esprit" préalable dont il était question plus haut, et c'est bien cette formation qui est menacée par l'usage "négatif" des nouvelles technologies dans les écoles, notamment. Notre problème est tout entier dans le rapport candide et imprévoyant que nous avons à la technique.

Comme le démontre si bien Jean-Marc, devant des faits si tragiques la seule chose qui les émeut et les rend tristes c'est ET MOI ? Vous nous démontrez que ces gens n'ont aucune empathie et ne sont que des égoistes. Ah certes 7 personnes dont 3 petits enfants sont morts, mais eux s'inquiètent de la mise en danger de leur petit confort.

C'est tout à fait ce que je voulais dire. Et c'est là que Finkielkraut devient, dans une certaine mesure, pertinent quand il dit qu'il préférerait qu'Internet soit banni des écoles.
Le problème, comme me le faisait récemment remarquer un mien professeur, est qu'en réalité, on ne fait même pas faire de l'informatique aux élèves. Ainsi, personne ne prend le temps d'expliquer qu'il serait bon de ne pas faire de fautes d'orthographe et de syntaxe lorsqu'on tape sur un clavier quelque chose qui s'affiche sur un écran, personne ne montre comment rédiger proprement et mettre en forme une lettre ou un mail (cf. ce que notre Maître à tous explique dans Décivilisation) etc.
(On peut de toute manière se demander s'il existe dans le corps enseignant grand monde qui puisse prodiguer tel enseignement : les plus vieux ne savent pas se servir de tout ça et les plus jeunes s'en servent déjà mal !)

Sur le plan là aussi (je m'adresse à Jean-Michel), il y a eu un sérieux déni de réalité. N'a-t-on pas lu et entendu mille fois que l'internet, les messageries électroniques, le langage sms, etc. n'étaient pas le moins du monde incompatibles avec la culture ou la maîtrise de la langue, que tout ça était divinement complémentaire, interactif, et tout et tout ?

Etes-vous certain, Olivier, que chercher un texte sur Persée et écrire en langage SMS soient forcément liés ?

Je ne les rapproche qu'en tant qu'ils sont tous deux issus des techniques modernes de communication.

Mais pas du tout !
C'est typiquement un discours de vieux con, si je puis me permettre !*
C'est le genre de chose que j'entends dire par des quinquagénaires suiveurs qui ne connaissent rien à tout le bourbier technique (sms, Facebook, Skype, Twitter...) et qui s'en servent d'une manière imbécile en écrivant : c koi, slt, 2m1 et toutes les autres horreurs que d'aucuns croient bon d'utiliser parce que ça va plus vite et parce qu'on s'en fiche, c'est un sms ou simplement en relâchant l'orthographe, la grammaire, en n'écrivant pas comme dans un livre, quoi !

J'affirme haut et fort que l'on peut mener une conversation en termes choisis, que l'on peut manier la langue, en jouer, par sms, sur Facebook ou n'importe où ailleurs dans les écrans. Ceux qui vous affirment le contraire sont des fous, des destructeurs de civilisation et le plus souvent, des croulants qui veulent être branchés (les jeunes sagouins faisant la même chose naturellement ne théorisant pas tous les avantages qu'il y a à salir la langue quand ils le font).

Sur ce terrain, je suis impitoyable.

*Pas vous, bien sûr, ceux qui serinent ce genre de discours à tout-va.

Je répondais à votre avant-dernier message, Olivier ; j'ai mis un brin de temps à pondre ma réponse et ne voudrais pas être mal compris.

La réalité, Jean-Michel, nous montre clairement que l'usage dont vous parlez -- celui dont ce forum est sans doute un des meilleurs exemples -- est exceptionnel, et de toutes façons, déjà menacé d'être totalement abrogé par les générations qui arrivent. C'est un autre piège dans lequel nous tombons souvent : nous justifions le flot d'ordure par la perle qui, parfois, y surnage.

Peut-être.
Pour ma part, 90 % des personnes avec lesquelles je mène régulièrement des conversations par sms écrivent alors un français impeccable - et les seules fautes que l'on peut déplorer sont dues à l'inattention qu'induisent ces technologies.

Étant entendu que ces personnes font partie des générations qui arrivent.
Mais il est vrai que celles qui arrivent après sont encore plus abolitionnistes...

Si ce que vous observez n'est pas exceptionnel, c'est que 90 % des utilisateurs de téléphones portables -- c'est-à-dire à peu de choses près 90 % de la population française -- pratiquent un français impeccable en règle générale (puisque s'ils peaufinent un SMS, ils doivent a fortiori soigner leurs courriers de tous types, et probablement soigner leur langue dans toutes les circonstances), et dans ce cas je suis effectivement, non seulement un vieux con, mais encore un fou qui a une vision très altérée de la réalité (à cause de ses problèmes digestifs peut-être, c'est tout à fait envisageable).

Il est certain qu'il ne s'agit que de 90% de mes bons amis (qui ne sont, c'est probable, pas représentatifs de la population de la France, d'avant ou d'après).

Citation
Jean-Michel Leroy
Mais pas du tout !
C'est typiquement un discours de vieux con, si je puis me permettre !*
C'est le genre de chose que j'entends dire par des quincagénaires suiveurs qui ne connaissent rien à tout le bourbier technique (sms, Facebook, Skype, Twitter...) et qui s'en servent d'une manière imbécile en écrivant : c koi, slt, 2m1 et toutes les autres horreurs que d'aucuns croient bon d'usiter parce que ça va plus vite et parce qu'on s'en fiche, c'est un sms ou simplement en relâchant l'orthographe, la grammaire, en n'écrivant pas comme dans un livre, quoi !

J'affirme haut et fort que l'on peut mener une conversation en termes choisis, que l'on peut manier la langue, en jouer, par sms, sur Facebook ou n'importe où ailleurs dans les écrans. Ceux qui vous affirment le contraire sont des fous, des destructeurs de civilisation et le plus souvent, des croulants qui veulent être branchés (les jeunes sagouins faisant la même chose naturellement ne théorisant pas tous les avantages qu'il y a à salir la langue quand ils le font).

Sur ce terrain, je suis impitoyable.

*Pas vous, bien sûr, ceux qui serinent ce genre de discours à tout-va.

Dites, Monsieur l'impitoyable, quinquagénaire n'a pas de c, et le verbe usiter n'existe pas (existerait-il, du reste, qu'il ne signifierait pas employer).

Je vais effectuer d'impitoyables corrections.