Je partage avec vous quelques nouvelles:
Premièrement, un article de
Pierre Assouline (blog.lemonde) dont on n'a pas encore parlé ici; le journaliste savonne la planche avec les exorcismes canoniques (l'
affaire, les
garçons poilus) pour introduire quelques banalités, dont on peut relever
«Des années qu'il fait des manières lorsqu'on lui tend un micro pour ne pas dire ce qu'il veut dire tout en le disant.»
«Pour annoncer le ralliement de son président et de ses troupes, le Parti de l’In-nocence vient de diffuser un communiqué qui vaut le détour. Un véritable cas d’école dans le registre du contournement lexical pour réussir à dire sans jamais l’écrire que l’immigration est une maladie, et que les étrangers en général et les musulmans en particulier pourrissent la France.»
où l'auteur apparemment projette ses propres angoisses professionnelles et jalousies, sur son objet d'étude;
en terminant sur un anachronisme
«Le cas Camus n’a d’intérêt que parce qu’il montre comment la montée en puissance de Marine Le Pen a désinhibé un écrivain. Le plus accablant serait que, dans l’absence des intellectuels d’une campagne électorale où le débat d’idées est des plus médiocres, cela devienne l’affaire Camus.»
La métaphore du
masque qui tombe a été vue ailleurs; pour l'
outing politique, il y aurait presque une trouvaille, mais il faudrait alors utiliser le terme correct
coming-out...
***
Deuxièmement, le nom de Renaud Camus
effleure à l'émission
On n'est pas couchés, hier soir, dans la bouche d'André Bercoff (jusqu'à apparaître sur twitter)
« Marine Le Pen prospère sur les petits Blancs qui se sentent complètement abandonnés par tout le monde, dont personne ne s’occupe, parce que c’est Dupont-Lajoie, parce que c’est les beaufs, parce que ça fait pas bien, parce que tout le monde s’en fout. Sans aller jusqu’à dire comme Renaud Camus « le remplacement d’un peuple par un autre » mais… »
Attention, il ne faudrait tout de même pas aller jusqu'au risque d'une invitation chez Ruquier!