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Communiqué n° 1369 : Sur la dispersion de la collection Victor Hugo

Communiqué n° 1369, lundi 2 avril 2012
Sur la dispersion de la collection Victor Hugo

Le parti de l’In-nocence s’associe de tout cœur et véhémentement à la lettre que Me Karim Ouchikh, avocat à la Cour, président délégué du Siel, vient d’adresser au président de la République pour attirer de toute urgence son attention sur la menace d’une dispersion irréversible de la collection Victor Hugo — un ensemble unique de manuscrits, dessins, photographies, livres et objets de famille liés au poète et homme politique et que ses descendants entendent mettre en vente publique chez Christie's le 4 avril prochain.

Le parti de l’In-nocence soutient sans réserve la démarche de Me Karim Ouchikh et souhaite comme lui que l’État, sur l’initiative du président de la République actuellement candidat à sa réélection, fasse jouer son droit de préemption dans les conditions prévues par les textes et se porte sans délai acquéreur de l’ensemble de la collection. Le gouvernement, le ministère de la Culture et l’administration ont encore la possibilité d’éviter ce qui serait pour la nation un véritable désastre culturel et patrimonial, et leur inaction en pareille occurrence pèserait d’un poids très lourd dans l’évaluation rétrospective de la politique en la matière du quinquennat qui s’achève.
Ne faut-il pas écrire Victor-Hugo, ou "Victor Hugo" ?
03 avril 2012, 17:56   Schtroumphant !
Octobre 2011 :
Pierre Culliford dit Peyo : Johan et Pirlouit, La flûte à six schtroumpfs - encre de Chine pour la couverture de cet album, publié en 1960 aux éditions Dupuis, 39,4X28,3cm.
Vendu 124 000 euros.

Mars 2011 :
Victor Hugo : Château fantastique - plume et encre brune - Dédicacé de Georges Hugo à Georges Payelle "A Georges Payelle, ce dessin de mon grand-père" 22,50X14,30 cm.
Vendu 143 000 euros

Novembre 2011 :
Georges Rémi dit Hergé : Le secret de la Licorne - encre de Chine, gouache et aquarelle de couleur pour une illustration réalisée en 1944. Signée et dédicacée, 14,5X37 cm.
Vendu 168 900 euros.
Faites-vous allusion à cet article :

Darrieussecq : Dessin de Victor Hugo "Château fantastique" ?

[www.lejournaldesarts.fr]

Les descendants de Victor Hugo ne sont visiblement pas dignes de lui.
Oui, c'est cela, mais vous n'avez pas trouvé "la flûte à six schtroumpfs", afin que l'on puisse comparer.
Relisez Jean Clair, si personne ne soutient la cote, ça tombe et c'est le dernier qui perd, comme au mistigri.
Cher Bolacre, schtroumphant est le mot.
Pourquoi être méchants avec les Schtroumpfs, lors même qu'ils sont certainement ce qu'il y a de plus in-nocent, qu'ils font parfaitement cité, qu'ils ont su développer un vivre-ensemble (just kidding) harmonieux et qu'ils sont bien gentils ?

Ils ont accompagné nos jeunes années (pour le moins les miennes) et nombreux sont ceux qui devraient s'inspirer de leur exemple.
Vous schtroumphez le schtroumpf un peu loin...
Reconnaissez, cher Bolacre, que la lecture des aventures de Tintin ou de celles de Spirou et Fantasio développe (peut peut-être développer) chez le petit lecteur des vertus, le sens du Bien ; que la lecture d'Astérix le Gaulois induit un certain goût de la France...
Mais la question n'est pas du tout là. La question est celle de la valeur accordée à un patrimoine. Qu'un dessin d'Hergé ou de Peyo fasse flamber les enchères à une hauteur égale ou supérieure à celle d'un très beau dessin de Victor Hugo n'est évidemment pas sans rapport avec l'indifférence qui accompagne la dispersion de la collection du même Hugo. Qui peut s'offrir une encre de Chine de Peyo ou d'un autre dessinateur à un tel tarif sinon des gens qui devraient se faire les défenseurs tout désignés du patrimoine ? Ils font ce qu'ils veulent de leur argent, c'est entendu, mais ils ne le jettent pas par la fenêtre. Derrière cette cote ascendante de la bande dessinée, l'idée d'un placement n'est évidemment pas absente et, ainsi, la formation d'un patrimoine, c'est-à-dire d'un goût, est-elle détournée vers l'enfantillage. Il est pour le moins désolant que, par exemple, l'ancien patron de la Halde, Louis Schweitzer, confesse dans une interviou que, tout comme lui, une quantité non-négligeable de grands chefs d'entreprise collectionnent avec passion des oeuvres issues de la bande dessinée, contre laquelle je n'ai absolument aucun grief et dont je fus lecteur, enfant, et qu'il m'arrive encore de feuilleter si l'occasion s'en présente. On nous parle d'ailleurs, désormais, de "romans graphiques" et, en effet, il peut s'en trouver de très réussis.
Nous sommes parfaitement d'accord. La bédé, c'est excellent, mais ça ne devrait pas jouer dans la même catégorie que Victor Hugo ; ça n'a rien à voir. C'est comme comparer Rameau et NTM, ça n'a aucun sens (mais notre iPod classera les deux dans la Musique...).
NTM dans Musique ! Putain ! Et puis quoi encore ?
Pour l'iPod, tout est Musique.
Les odeurs et les sons se répondent... dans l'air du soir.
Orimont, d'accord, mais en allant à la ligne toutes les ... trois phrases ?
Placement, Remplacement, même combat.
Permettez-moi de ranimer ce fil. Conduit à me documenter sur la vie des salles des ventes, j'ai appris l'existence de chiffres de plus en plus schtroumphant. En 2011, les principaux acteurs de cette industrie de la vente d'objets d'art ont alignés records sur records, dans toutes les catégories. Tel fauteuil a trouvé preneur à plus de 7 millions d'euros, tel tableau a plus de 20. Le total des ventes réalisées, font état de très enviables progressions, en général + 20 % par rapport à l'année précédente, chiffres que j'ai du mal à appareiller avec d'autres réalités économiques qui prescrivent d'inévitables sacrifices, et j'ai bien peur qu'en leur simplicité bon nombre de Français n'y parviennent pas mieux.

Evidemment, dès l'instant où l'on s'engage dans ce genre d'observation on court immédiatement le risque de passer pour être atteint de cet odieux ressentiment, qui, depuis Nitche, a perdu le compagnon de tragédie classique qui pouvait le précéder, l'adjectif "juste".

A quelles fins est employé l'argent qui circule dans les salles de vente et, apparemment, ne circule en largesses que là (ou bien ailleurs, également) ?

Le bon peuple en murmure, que voulez-vous, et il avale mal, dans sa naïveté, la perspective de sacrifices à lui imposés, au nom de tout le temps qu'on lui dit qu'il a passé à "batifoler" à crédit (comme disait un ancien participant) et il a du mal à ne pas imaginer que ces sommes pourraient servir, aussi, soit à faire travailler plus de gens, soit à payer plus de vacances.
Mercure, dieu voleurs, des marchands, dieu messager et psychopompe, dieu des flux pour tout dire, n'est pas un dieu très populaire.
Orimont, ceux qui ont de l'argent aujourd'hui, en ont trop. Les écarts de richesse ont pris une extension démesurée depuis le début de ce siècle. En outre, l'objet d'art ou d'antiquité (pièces de moins de 100 ans d'âge) ayant été défiscalisés de l'ISF (merci Laurent Fabius, fils d'antiquaire), cela peut rendre compte de cette inflation de leurs cours dans ces salles de vente.

L'ISF est une mesure d'une souveraine bêtise et injustice : il s'agit d'un impôt direct exigible en numéraire sur des gains virtuels (!) en cela, son principe de fonctionnement est en tout point similaire (mais comme dans une image inversée puisque c'est l'Etat qui encaisse) au bonus des traders de la finance. Des gens sans revenus ou presque (des retraités du secteur agricole) s'y voient ainsi assujettis à cause de la spéculation foncière à laquelle ils n'ont aucune part. Seul un énarque pouvait pondre une mesure qui insulte à ce point le réel "des gens" et viole les principes les plus élémentaires de l'économie.
Ah bon ? Moi qui avait cru, à vous lire, qu'il ne fallait surtout pas réguler le marché des locations immobilières...
Et Renaud Camus, il paie l'ISF, pour Plieux ?
Citation
Francis Marche
Ah bon ? Moi qui avait cru, à vous lire, qu'il ne fallait surtout pas réguler le marché des locations immobilières...

oups
Bravo Christophe: un bon point et une image pour Christophe. Vous pouvez regagnez votre pupitre et attention à la marche.
"Attention à la marche, Francis" auriez-vous pu ajouter si vous vouliez vraiment être drôle. Bon, je ne m'appelle pas Francis, c'est gênant.

"Vous pouvez regagnez" et hop, une deuxième image ! Cette journée s'annonce vraiment bien !
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