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Martine Aubry, l'ennui et la dissolution dionysiaque

Envoyé par Francis Marche 
« 35 % de Maghrébins, eh bien c’est génial ! Moi, je m’emmerde dans une ville où on est tous pareils» !

C'est ce qu'a déclaré devant les jeunes socialistes du MJS Martine Aubry au sujet de la population lilloise, les jeunes socialistes du MJS qui sont l'avenir du pays.

Il faut bien se pénétrer des enjeux que contient cette déclaration, et la lecture du fil voisin ouvert il y a deux jours I CI pourra y aider.

Quel motif Martine Aubry invoque-t-elle au "changement de civilisation" qu'elle appelle de ses voeux ? La nécessité historique ? la poussée des forces du progrès ? Que nenni: l'ennui !

La civilisation doit finir parce que je m'y ennuie. Tel est le programme politique des changer-la-vie socialistes. Cassandre rappelait dans son roman politique en forme de dialogue paru en ce lieu, l'Assassinat, que de temps en temps, nos remplacistes avouent ce mobile: la société française où il n'y aurait que des Français serait "chiante à mourir", alors ouvrons les portes aux grands vents migratoires tourbillonnants et balayons l'existant, la civilisation, tout!

Sous les oripeaux d'un socialisme repensé par Aubry et ses séides se dissimule, et parfois se révèle.... un dandysme ! pas moins, ce que Cioran nommait la coquetterie des agonisants: il n'est de mort véritable et définitive que par l'ennui, cependant que l'assassinat, lorsqu'il va au-devant de l'échéance fatale à laquelle porte l'ennui non traité, n'est qu'une manière de la précipiter et constituera le dernier acte politique de cette classe qui, dépourvue d'imagination et de solutions tant techniques que sacrées face à toutes mortalité et finitude le justifie comme remède à la mélancolie !
Cher Francis, je n'ai pas le temps de développer — il faut que j'y aille —, mais sachez que je garde dans un coin de mon esprit cette merveilleuse formule (qu'ayant lu vite j'ai d'abord cru sincèrement qui était de vous) : coquetterie d'agonisants, qui semble en effet avoir été forgée exprès pour décrire notre état d'esprit présent.
Dans la France d'hier, l'ennui était le mal des riches. Nos bobos sont, en effet, comme ces enfants gâtés qui, par ennui et caprice, cassent, blasés, leurs plus beaux jouets et réclament à grands cris ceux, misérables et déglingués, des enfants de la bonne.
Cette flagornerie minable vis à vis des bédouins traduit une inculture personnelle. Même les arriérés crient à la démagogie.
Mais parmi les chacals, les panthères, les lices,
Les singes, les scorpions, les vautours, les serpents,
Les monstres glapissants, hurlants, grognants, rampants,
Dans la ménagerie infâme de nos vices,
II en est un plus laid, plus méchant, plus immonde!
Quoiqu'il ne pousse ni grands gestes ni grands cris,
Il ferait volontiers de la terre un débris
Et dans un bâillement avalerait le monde;
C'est l'Ennui! L'oeil chargé d'un pleur involontaire,
II rêve d'échafauds en fumant son houka.
Tu le connais, lecteur, ce monstre délicat,
— Hypocrite lecteur, — mon semblable, — mon frère!
Nous voyons bien ce qui nous attend, l'union des droites est une urgence.

Pour cette fois, c'est raté ; pour la suite, il faudra que tout le monde soit raisonnable afin de battre la femme Brochen et ses acolytes aux prochaines élctions.
Utilisateur anonyme
01 mai 2012, 15:31   Re : Martine Aubry, l'ennui et la dissolution dionysiaque
Quelle poétesse !
Franchement, personne à droite n'oserait cela, pas à ce niveau...
I have a dream ...

Et si le destin de la France était de vivre en accéléré celui de a Grèce dite "antique " qui a laissé la place à un obscur petit pays, plus ou moins "moderne", vivotant au milieu des ruines de son passé prestigieux et des touristes qui les visitent : la Grèce d'Après. Il y a longtemps que cette Grèce-là ne compte plus, pas plus que ne comptera encore longtemps, la France d''Après" elle-même. En revanche celle d'Avant, à l'instar de ces étoiles mortes mais dont la lumière nous parvient encore des lustres plus tard, a éclairé l'occident de ses idées, de son art, de toute sa culture pendant plus de deux millénaires. Quel plus glorieux destin pour la France d'"Avant", la nôtre, quelle plus belle revanche pour ceux qui la défendent, qu'elle devînt, à son tour, cette France "Antique" -- comme la Grèce du même nom -- dans laquelle, revenu d'une piteuse, décevante, abrutissante modernité, l'Europe s'abreuverait à nouveau ?
Ces propos de Martine Aubry sont d'autant plus ridicules que les "jeunes-issus-de-l'immigration" sont ... tous pareils !

Même accoutrement, mêmes tics de langage, même gestuelle, même addiction à facebook, même goût pour la sous-culture rap-tags.

Néanmoins, nous savons bien qu'ils représentent pour le PS un réservoir important de voix électorales et il convient donc de les flatter et de les caresser dans le sens du poil. D'ailleurs, ils ne cachent pas qu'ils sont en faveur de Hollande.
Chère Vera, vous avez raison. Quoi de plus mortifère que la Pensée Unique en train de s'imposer sous le masque prétendument "riant" de la "diversité" ? La seule diversité qui vaille est celle des idées, des opinions et des comportements. Suffit-il de mettre le même vin dans des bouteilles différentes pour que le goût en soit changé ?
Utilisateur anonyme
02 mai 2012, 14:03   Re : Martine Aubry, l'ennui et la dissolution dionysiaque
Je suis toujours très étonné de constater que personne, absolument personne ne rappelle à cette dame ses multiples casseroles ! On parle de la future Premier ministre quand même (il y a fort à parier qu'elle sera plutôt Première ministre).

Un seul exemple : la façon dont elle est devenue Première secrétaire (ah...) du PS. J'ai encore en tête les images de Manuel Valls éructant sur un trottoir, hurlant à qui veut l'entendre que ces élections avaient été truquées, qu'il allait porter plainte pour faire reconnaître les droits de sa championne (oui, à l'époque, il préférait Hollande, mais madame lui a vanté les multiples qualités de son ex, d'où son ralliement).

Quand je pense que madame Aubry donne des leçons de démocratie au FN, je me marre.

Personne sur les plateaux pour lui rappeler ce bon moment de démocratie ?

[www.dailymotion.com]
Je crois que Martine rêvait d'un mariage festif :
France 24
Ah, très très bien, le "car drifting", je ne connaissais pas ! Un sommet... De la nocence 24 carats.
Qu'attendre, qu'espérer de tels spécimens d'humanité ?
Citation
Cassandre
Chère Vera, vous avez raison. Quoi de plus mortifère que la Pensée Unique en train de s'imposer sous le masque prétendument "riant" de la "diversité" ? La seule diversité qui vaille est celle des idées, des opinions et des comportements. Suffit-il de mettre le même vin dans des bouteilles différentes pour que le goût en soit changé ?

En outre, Cassandre, la sortie de Martine Aubry suinte l'hypocrisie ! Un ami (je peux lui redemander des précisions à ce propos) est une femme riche, à la tête d'un bon patrimoine immobilier. Si elle prétend aimer les quartiers où il y a une forte concentration d'immigrés, elle n'y vit pas ! N'en pâtit pas !
De plus, elle a beau jeu de se gargariser de mixité ethnico-sociale : la ville dont elle est maire est devenue l'une des plus chère de France en matière d'immobilier pour les quartiers du centre-ville - soit ceux agréables à vivre où les immigrés ne risquent pas de mettre les pieds.
"Moi, je m'emmerde dans une ville où on est tous pareils"

L'ennui prétendu de Madame Aubry est bien une “coquetterie” et sûrement pas un sentiment éprouvé. J'imagine, Madame Aubry, un exemplaire de cadre performant conforme à la norme : affairée, l'esprit rivé au résultat, elle ne connaît pas l'ennui et, moins encore, la mélancolie des oiseaux. Cet ennui, souvent entendu, est une manière de dire que le grand remplacement est un épiphénomène qui ne mérite pas de retenir d'avantage l'attention des gens occupés aux choses sérieuses. L'ennui n'est pas un mal bien grave et la distraction qu'apporte le grand remplacement n'est pas un bien capital. Bref, la diversité, c'est "génial", la cause est entendue, parlons d'autres choses.

Le dandysme des ennuyés insulte trop directement l'Europe d'hier pour livrer les raisons de la conversion des masses démocratiques au remplacisme. Il ne rend pas compte de l'individualisme qui est la monnaie, le nerf de la guerre des remplacistes. Ils sont, en vérité, très minoritaires les individus occidentaux qui vantent ouvertement la diversitude pour elle-même. Celle-ci est plutôt la conséquence embarrassante de la cause chérie des modernes, l'individu. Au nom de l'individu, ils ferment les yeux sur les méfaits de la diversitude et ressassent leur credo : l'individu est libre d'avoir la culture, l'identité collective qu'il veut. L'identité collective est perçue comme un attribut contingent de l'individu. Sous ce jour, la diversitude ne menace pas l'individu. Au contraire, la diversitude manifeste la liberté de choix identitaire des individus et non pas l'emprise des identités collectives sur les individus. L'individualiste ne comprend pas qu'une identité collective ne se choisit pas comme on choisit de manger un jour chinois, le lendemain mexicain, et que, par suite, il convient d'accorder la plus grande attention, ne serait-ce qu'au nom du sacro-saint, en d'autres domaines, principe de précaution, à la préservation, à l'harmonie des identités collectives.

Ceci dit, la coquetterie de Madame Aubry est bien une "coquetterie d'agonisant". Plus que le temps qui passe ("l'horloge des civilisations"), le mal-être constitutif du genre humain explique l'ennui qui le guette. L'homme, qui s'y essaie depuis qu'il est moderne, ne parvient pas à se passer de l'être : l'ennui plombe l'illusion (Alain Eytan). Or, agent subjectif, l'homme ne parvient pas à situer l'être dans la pure objectivité et la présence têtue du monde, de ses lois, l'empêche de le rendre à la pure subjectivité. Cette posture instable, presque impossible, menace l'être. S'il n'y a plus d'être dans l'individu ou dans la société, l'ennui envahit l'un et l'autre. Leur heure a sonné. La durée de vie des civilisations est très variable car tant qu'elles sont, elles n'offrent pas de prise au temps. Pour que l'aiguille de l'horloge des civilisations tourne, il faut que passe le temps. Quand l'aiguille commence à tourner, il est déjà trop tard. Pour les civilisations religieuses, ce qui était rituel devient répétitif : les rituels ne préservent plus du temps et de l'ennui. Le monde n'est plus un sujet qui subordonne l'étant de l'homme à l'être subjectif du monde. Pour les civilisations modernes, l'histoire et ses inventions n'érigent plus l'être du sujet de connaissance en approfondissant l'objectivité du monde. La civilisation incapable de subordonner l'étant à l'être (sujet collectif, sujet surnaturel, sujet individuel) meurt d'ennui.
..........

"Moi, je m'emmerde dans une ville où ON EST TOUS PAREILS"

Qu'une société homogène ennuie Madame Aubry mériterait qu'elle s'explique sur la cause de son ennui. Confond-elle, comme Madame Kosciusko Morizet, société homogène et société de clones : elle se montrerait alors fort peu humaniste à méconnaître ainsi l'originalité absolue de chaque individu. Serait-elle raciste ? Faudrait-il mélanger les races pour varier les caractères ? Aurait-elle l'âme trop grossière pour ne pas profiter des variations, des nuances infinies qu'un peuple, une oeuvre ou un paysage recèlent ? Faut-il nécessairement pour qu'elle ne s'ennuie pas au théâtre trancher le spectacle en numéros ?
"Moi, je m'emmerde..."
"Moi, président, je..."

La déculturation laisse l'individu seul avec lui-même. Plus rien de ce qui le dépassait ne mérite d'être défendu. Il laisse donc sans peine dévaster cet au-delà de soi discrédité qui pourrait encore prétendre le définir et l'orienter.

La fatuité se mêle à l'ennui. Il laisse donc aussi saccager son origine honteuse par passion de soi : ce saccage confirme ce qui lui reste, lui-même. Moi, je m'emmerde avec les prétendus miens parce que s'ils étaient effectivement les miens, je serais le leur ; or, je vaux beaucoup mieux qu'eux et n'ai pas besoin d'eux.

Les moi assemblés détectent aussitôt le meurtre. L'assistance, d'instinct, bat des mains : le réflexe est fulgurant. L'oeil reptilien de Madame Aubry luit. Son buste marque une légère oscillation.
Une coquetterie, Pierre Henri, de la part de Martine Aubry ? Ce serait bien la seule chez cette femme qui respire l'inélégance.

Ne croyez-vous pas qu'il s'agit, tout simplement, de démagogie ? Il suffit de lire "Terra Nova", le think-tank des socialistes pour le lire noir sur blanc : le PS, cyniquement, sait que s'il veut gagner, il doit flatter les immigrés qui lui sont un réservoir électoral.
Une fois encore, Aubry vit à Paris dans un hôtel particulier du 7e et dans le centre ville de Lille, l'un des plus chers d'Europe.
Franchement, Francis, le titre de ce fil, dont vous êtes le créateur, me pose problème. Je n'arrive pas à me faire à l'idée que Mme Aubry et dionysiaque figurent dans la même phrase.
Citation
I have a dream ...
Et si le destin de la France était de vivre en accéléré celui de a Grèce dite "antique " qui a laissé la place à un obscur petit pays, plus ou moins "moderne", vivotant au milieu des ruines de son passé prestigieux et des touristes qui les visitent : la Grèce d'Après. Il y a longtemps que cette Grèce-là ne compte plus, pas plus que ne comptera encore longtemps, la France d''Après" elle-même. En revanche celle d'Avant, à l'instar de ces étoiles mortes mais dont la lumière nous parvient encore des lustres plus tard, a éclairé l'occident de ses idées, de son art, de toute sa culture pendant plus de deux millénaires. Quel plus glorieux destin pour la France d'"Avant", la nôtre, quelle plus belle revanche pour ceux qui la défendent, qu'elle devînt, à son tour, cette France "Antique" – comme la Grèce du même nom – dans laquelle, revenu d'une piteuse, décevante, abrutissante modernité, l'Europe s'abreuverait à nouveau ?


Je viens de découvrir avec un certain retard ce texte de Cassandre. Quelle acuité de vue...j'en suis pantois.

Je pensais il y a quelques temps à ceci:

Lorsque, dans cinquante ans la masse des descendants des Français d'aujourd'hui visitera ses musées; elle verra les portraits de ses rois et de ses grands hommes comme ceux de gens d'une autre espèce. Le lien quasi familial qui nous permet de nous reconnaitre comme leurs parents, de lire sur leurs visages casqués ou emperruqués les mêmes signes que ceux que nous voyons en nous-mêmes ne sera plus perceptible. La France n'existera plus en tant que nation.
Bon okay. Vous pouvez remplacer "Mme Aubry" par "la femme Brochen" si vous voulez, Jean-Marc, ça devrait le faire avec dionysiaque. (Ce dernier terme faisait la soudure avec le dernier mot de la sous-arborescence "Grande fatigue" dans le fil des "Ames grandes et généreuses" -- quand je vous dis que ce forum est une oeuvre littéraire collective aussi vaste que complexe...)
Chère Véra, ce fil devait établir les rapports entre dandysme et grand remplacement.

Vous aurez noté que j'empruntais la formule qui ouvre ce fil. Francis Marche saurait mieux que l'épigone vous en prouver l'à-propos (si, si, même si madame Aubry en constitue le sujet). On ne dira jamais assez que l'individualisme et le narcissisme (très compatibles, bien sûr, avec le communautarisme décomplexé et la sociabilité la plus conviviale, la plus effrénée) expliquent la décivilisation, la déculturation et le grand remplacement.

La réaction de l'assistance ne laisse pas de doute sur la démagogie de Madame Aubry. Mais il est des démagogues sans coquetterie. Le démagogue d'autrefois s'adressait à un peuple. Le culte de la personnalité était d'abord le culte du chef. Madame Aubry ne flatte pas un peuple arabe mais des militants socialistes, des individus imbus d'eux-mêmes. Comment flatte-t-on un parterre de petits coqs ? en se répandant, en brisant les codes de la réserve et de la bienséance, en prenant non la posture du chef mais de l'individu repu qui refuse tout autre pouvoir que le sien. La vulgarité voluptueuse de madame Aubry est sa manière d'être coquette, de chercher à se faire valoir, à faire valoir son égotisme débridé et par la même à flatter celui des coquets affalés, mal rasés, mal coiffés mais fiers de leur plumage. Coquetterie d'agonisant, certes, cette façon écoeurante et dérisoire de crâner, de faire le dégoûté, de provoquer la mort. Il faut être déjà mort pour se moquer de la mort.

La coquetterie cherche à faire naître des désirs, la galanterie à satisfaire les siens. La coquetterie relève de l'imaginaire, et la galanterie du corps. Coquette, madame Aubry, comme vous le notez, ne consomme pas : elle loge avec ses pareils.

......

Si madame Aubry écoutait les émissions merveilleuses d'Alain Lanavère sur Radio Courtoisie, elle aurait entendu que Jouhandeau ne s'emmerdait pas dans la petite ville de Guéret et que ses habitants ne lui semblaient pas tous pareils.
Lorsque, dans cinquante ans la masse des descendants des Français d'aujourd'hui visitera ses musées; elle verra les portraits de ses rois et de ses grands hommes comme ceux de gens d'une autre espèce. Le lien quasi familial qui nous permet de nous reconnaitre comme leurs parents, de lire sur leurs visages casqués ou emperruqués les mêmes signes que ceux que nous voyons en nous-mêmes ne sera plus perceptible. La France n'existera plus en tant que nation.

Ah, ils visiteront les Musées ?! L'optimisme nous tuera.
"De sorte que des époques présentaient des dames de Néans tout frais arrivées, inacclimatées encore, pépiantes, gazouillantes, de leur jeunesse, de leurs différentes origines, animées de leurs bariolages même et leur diversité."

René Boylesve Le médecin des dames de Néans (1895)

Sans en changer un mot, donnez cet extrait à lire à des jeunes gens (et même pas si jeunes) et vous verrez ce qu'ils se figureront, à partir de cette description de la vie d'une petite ville de province française. Où l'on voit que n'importe quel auteur peut souffrir la réédition, dès l'instant où l'emploi des mots a changé. Orimont Bolacre.

........

A la décharge de mesdames Aubry ("tous pareils") et Kosciusko Morizet ("tous comme moi"), la citation qui ouvre le fil "Comment l'entendez-vous?" rappelle que l'uniformisation générale condamne à demander au métissage des ethnies la riche diversité humaine que les statuts, les états, les pays, bref, que la civilisation, jusqu'à peu, apportaient.

De là, une fois de plus, on est conduit à soutenir le même programme. Les remplacés cesseront de l'être s'ils se décident à ne plus être "tous pareils" ou "tous comme moi", autrement dit, remplaçables. Ils ne cesseront de l'être que s'ils se le reprochent et le regrettent. Pas de réforme donc sans auto-critique, n'en déplaise aux néo-coloniaux et aux suprêmatistes dont la belle assurance est précieuse par ailleurs.
"Le lien quasi familial qui nous permet de nous reconnaitre comme leurs parents, de lire sur leurs visages casqués ou emperruqués les mêmes signes que ceux que nous voyons en nous-mêmes ne sera plus perceptible. La France n'existera plus en tant que nation." Cassandre

L'observation de Cassandre qui nous réapprend à parler des races sans racisme est si juste et utile qu'elle ne prête pas aux moqueries.

......

La France "Antique" de Cassandre me semble très précieuse pour les diasporas européennes que mon imagination optimiste (décidément Loik A, vous êtes cerné) place nombreuses, belles et vivaces en Amérique du Sud, notre ultime occident.
"Le lien quasi familial qui nous permet de nous reconnaitre comme leurs parents, de lire sur leurs visages casqués ou emperruqués les mêmes signes que ceux que nous voyons en nous-mêmes ne sera plus perceptible. La France n'existera plus en tant que nation."
Cher Pierre Henri, ce passage-là n'est pas de moi, même si je l'approuve entièrement, mais de Rogemi, je crois.
Citation
Ah, ils visiteront les Musées ?! L'optimisme nous tuera.

Je ne sais pas si vous l'avez remarqué Mr. A. mais les musées sont de nos jours pleins à craquer. Moins les gens lisent, moins ils s'intéressent aux choses de la culture plus ils sont conduits par des entreprises touristiques à visiter en masses les musées par exemple ceux du Vatican où des queues de 2 kilométres se forment le matin ou devant Le Louvre et tutti quanti.

Bien sûr d'ici dans cinquante ans rien n'aura changé.
A l'inverse, Rogemi (mais ce n'est pas du tout incompatible, en effet, car il n'y a pas de circuits touristiques), les petits musées de province ne voient pas un chat.
Rogemi, pensez-vous que les Musées actuels soient tant visités que cela par les jeunes ?
Ce phénomène muséal n'est-il pas une ultime forme de l'ultime sursaut cadavérique, sous la pression de quelque gaz s'affairant festivement dans ce Grand Corps Malade en décomposition plus ou moins avancée ? (Un petit sourire frais pour ce Dimanche).
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